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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 354

  • Le Moto-cross de la Cavayère

    Avant d'être transformé en complexe de loisirs dédiée à la baignade en 1988, le site de la Cavayère accueillait dans les années 70 des compétitions motorisées. La grande mode des Moto-cross d'après-guerre attirait de nombreux spectateurs ; le plus prisé d'entre eux se tenait chaque année à Alairac.

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    La ville de Carcassonne aménage le 6 juin 1971 un motodrome sur le site de la Cavayère. L'année suivante - 22 mai 1972- le championnat de France y est organisé.

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    L'Union des motoristes audois avait à sa tête

    René Carrier (Commissaire général et directeur de course), Henri Nouvel (Délégué de la ligue du Languedoc), Norbert Thibault (Délégué officiel de la FFM), Michel Mazel (Chronométreur), MM. Raynaud, Sanchez, Dejean (Commissaires de piste), MM. Hebraut, Soucaret, Jung, Peyre, Garcia, Bonnafous (Commissaire de route), MM. Olive et Cathala (Délégués aux finances).

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    Cette compétition comptait

    20 équipages de Side-car-cross nationaux

    30 engagés Moto-cross 125 cm3

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    © J-M Rieu

    Jean-Claude Wolf de Perpignan en 125 cm3 à la Cavayère en 1972

    Au guidon de sa Bultaco, il se classe second de la 1ère manche derrière Georges Cote de Villepinte (93). Dans la seconde manche, Wolf passera devant et remportera l'épreuve devant Cote et Charles Coutard de Lyon (69)

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    © J-M. Rieu

    L'équipage de Side-car Adnet-Blaise à la Cavayère en 1972

    L'équipage mixte Adnet (54 ans) et Claire Blaise (45 ans) de Vertou en Loire-Atlantique finit 6e au général en ouverture du championnat. Leroux-Lannes de Paris (75) gagnit 2 manches sur trois mais une crevaison eut raison de leurs espoirs. C'est l'équipage Servillat-Grefferat de Bourg-en-bresse (01) qui remporta l'épreuve.

    À lire,

    le formidable blog de C. Camberoque

    http://charlescamberoque.unblog.fr

    et

    son

    ouvrage

    moto-cross

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  • Carcassonne, une ville en zone inondable

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    Contre le mur de la chapelle "Notre Dame de la Santé" en bas du pont vieux, une règle indique le niveau historique des crues de l'Aude. Il faut souligner qu'avant la seconde guerre mondiale, la digue telle que nous la connaissons aujourd'hui avec son parapet en béton n'existait pas. Sa construction n'a pas pour autant après, endigué définitivement les caprices du fleuve. Les riverains du quai du Païcherou eurent encore très souvent les pieds dans l'eau. Une habitante se souvient au début des années 1970 avoir eu de l'eau jusqu'à la fenêtre du rez de chaussée. Elle ajoute: "les jours de grande pluie nous allions sur le parapet compter les marches afin de mesurer la hauteur de l'eau du fleuve". C'était une angoisse permanente. Tout ceci s'est vraiment calmé lorsqu'on a élargi le lit du fleuve en gagnant sur les berges de l'Aude.

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    Le 18 novembre 1801, les eaux de l'Aude s'élèvent à un niveau jamais atteint depuis un siècle (6 mètres). Tous les bas quartiers de la ville sont inondés. Le 6 septembre 1820, l'Aude est à plus de 7 mètres de hauteur. En juin 1855, il pleut depuis un jour et demi. L' Aude et le Fresquel sont en crue (4m au pont vieux). Les arches du pont de Pomas qui est en cours d'achèvement, sont emportées par les flots.
    Le 1er août 1872, l'Aude en crue inonde tout le Carcassès (5,50m à 6,50m selon les observateurs). L'hiver 1890 est glacial (-11,3° à Carcassonne) et l'Aude est gelée au Païcherou.

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    © ADA 11

    La crue de l'Aude en 1891

    L'année suivante (25 juin 1891), la plus importante crue de l'Aude (8m) des trois derniers siècles, dévaste de nombreuses habitations en bordure du fleuve. La Trivalle est un vaste marécage où l'inondation fait deux morts.

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  • René Ferrié, le dernier forgeron de Carcassonne

    René Ferrié était né à Carcassonne le 25 août 1903 dans l'atelier, situé 21 rue Montpellier, où son père exercait déjà le noble métier de forgeron. Il était de coutume de reprendre l'activité familiale qui se perpétuait ainsi tout au long des générations. C'est ce que fit le jeune René qui à l'âge de 16 ans apprit les rouages du métier, jusqu'à succéder à son père en 1929.

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    René Ferrié devant sa forge

    L'arrivée des moteurs à considérablement modifié un métier qui a dû s'adapter. Dans son atelier de la route Minervoise, le forgeron entretenait pour le compte de la Compagnie Carcassonnaise des cars et pour celui du garage Citroen, les suspensions d'une soixantaine de véhicules "P45" et "Isobloc". Il réparait les lames de ressort et les essieux.

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    La forge de René Ferrié, 28 route Minervoise

    Dès l'aube on trouvait René Ferrié dans sa forge, ses deux grands feux et ses soufflets actionnés à la main. A cette époque pas de soudure électrique, tout se faisait à chaud ou à froid en maniant le marteau de deux kilos et demi. Un métier qui n'était pas sans riques... Après la seconde guerre mondiale, rien ne fut comme avant pour le dur labeur de forgeron. Alors, Réné se reconvertit dans le montage des tentes jusqu'à sa retraite en 1968. Ses deux fils avaient eu la chance de poursuivre des études et se sont naturellement dirigés vers une autre profession. Ainsi disparaissait le dernier forgeron Carcassonnais...

    Sources

    Claude Ferrié

    J. Blanco

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