Contre le mur de la chapelle "Notre Dame de la Santé" en bas du pont vieux, une règle indique le niveau historique des crues de l'Aude. Il faut souligner qu'avant la seconde guerre mondiale, la digue telle que nous la connaissons aujourd'hui avec son parapet en béton n'existait pas. Sa construction n'a pas pour autant après, endigué définitivement les caprices du fleuve. Les riverains du quai du Païcherou eurent encore très souvent les pieds dans l'eau. Une habitante se souvient au début des années 1970 avoir eu de l'eau jusqu'à la fenêtre du rez de chaussée. Elle ajoute: "les jours de grande pluie nous allions sur le parapet compter les marches afin de mesurer la hauteur de l'eau du fleuve". C'était une angoisse permanente. Tout ceci s'est vraiment calmé lorsqu'on a élargi le lit du fleuve en gagnant sur les berges de l'Aude.
Le 18 novembre 1801, les eaux de l'Aude s'élèvent à un niveau jamais atteint depuis un siècle (6 mètres). Tous les bas quartiers de la ville sont inondés. Le 6 septembre 1820, l'Aude est à plus de 7 mètres de hauteur. En juin 1855, il pleut depuis un jour et demi. L' Aude et le Fresquel sont en crue (4m au pont vieux). Les arches du pont de Pomas qui est en cours d'achèvement, sont emportées par les flots.
Le 1er août 1872, l'Aude en crue inonde tout le Carcassès (5,50m à 6,50m selon les observateurs). L'hiver 1890 est glacial (-11,3° à Carcassonne) et l'Aude est gelée au Païcherou.
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La crue de l'Aude en 1891
L'année suivante (25 juin 1891), la plus importante crue de l'Aude (8m) des trois derniers siècles, dévaste de nombreuses habitations en bordure du fleuve. La Trivalle est un vaste marécage où l'inondation fait deux morts.
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