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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 318

  • Les vestiges de la porte de Toulouse, rien que pour vos yeux...

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    Au XVIIIe siècle, la Bastide construite sous Saint-Louis possède encore ses remparts et ses quatre bastions. La porte de Toulouse (en rouge sur le plan) avec ses deux tours veille sur l'entrée ouest de la ville. Les fortifications seront ensuite détruites et les fossés comblés. Aujourd'hui, seuls subsistent trois des quatre bastions.

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    On pensait jusqu'en 2009 qu'il ne restait plus rien des vestiges des tours de la porte de Toulouse, située jadis en haut de la rue de Verdun. Or, lorsque le propriétaire de l'immeuble (au premier plan à gauche) voulut faire procéder à sa restauration, les Bâtiments de France sous la conduite de M-F Pauly firent une découverte d'importance. Jacques Blanco n'était pas loin et grâce à son zèle, voici ci-dessous quelques photographies.

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    Les travaux mirent à jour l'ancienne porte d'accès à une des tours de la porte de Toulouse. Grâce à la technicienne des ABF, ce vestige a pu être conservé et il faut s'en féliciter. Mais pas seulement...

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    Le premier étage de l'immeuble a mis à nu des peintures sur les chevrons de ce plafond "à la française". Une pareille découverte avait été déjà faite dans un ancien hôtel particulier, situé plus bas dans la rue de Verdun. A l'évidence, notre ville regorge de secrets archéologiques et architecturaux tenus à l'ombre du public. Eh ! oui... A l'ombre, comme le bassin des eaux sous la place Davilla, le bastion Montmorency, la chapelle Radulphe, le vestige des anciennes cellules de la prison sous l'école Jean Jaurès, etc. C'est bien connu qu'à Carcassonne, mis à part la Cité... le reste n'a que peu d'importante aux yeux de certains.

    Crédit photos

    1. Collection Claude Marquié

    2. Google maps

    3 et 4. Jacques Blanco

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  • À Carcassonne, le tronc de Saint-Joseph rend la monnaie mais ne fait pas de miracles

    Depuis la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'état, la République française est fondamentalement laïque et ne finance plus les cultes. L'état et les communes ont néanmoins à leur charge la restauration des édifices religieux d'avant 1905, classés à l'inventaire des monuments historiques. Pour ce qui est de l'entretien quotidien des églises, de l'indemnisation des prêtres et des salaires des laïcs, l'évêché ne peut compter que sur les dons des fidèles et sur d'autres sources de financement. Or, il faut bien reconnaître que depuis des années l'église catholique subit l'érosion de la fréquentation de ses ouailles à la messe dominicale. Si l'on ajoute à cela la crise comme vecteur d'appauvrissement, les enveloppes du denier du culte reviennent le plus souvent vides. À Carcassonne, on a trouvé unes astuce... 

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    À Notre-dame de l'abbaye située dans la rue Trivalle, l'évêché a depuis 2009 rendu le parking des visiteurs totalement payant. Contre une obole à Saint-Joseph, votre véhicule aura le droit de stationner à l'ancien Grand séminaire de Carcassonne. Si vous venez à l'égarer vous pouvez toujours penser à faire brûler un cierge au pied de la statue de Saint-Antoine. Qui sait s'il ne vous le retrouvera pas... 

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    Autrefois, pour un baptême ou une messe de mariage le don fait à la paroisse, était à la discrétion de la famille. Les temps ont changé et l'église s'est mise à l'économie de marché comme j'ai pu le constater dans une église de La Rochelle. En effet, une pancarte indique clairement le prix à payer pour chaque office à la charge du demandeur. Ailleurs, c'est une somme à régler pour l'utilisation de la cathédrale comme lieu de concert. Sans compter que Jésus qui chassa les marchands du temple, doit aujourd'hui se lamenter dans sa sphère céleste de l'utilisation mercantile des lieux de cultes. Achetez donc les icônes, crucifix, chapelets, vendus à l'intérieur de Notre Dame de Paris ou de la cathédrale de Reims dont l'origine chinoise porte à croire que la fabrication est confiée à des enfants. Mais, ce sont les anges de Dieu et là-haut, on n'applique pas le code du travail.

    L'évêché n'a rien fait pour empêcher la destruction du couvent des Capucins en 2002, construit par des moines ayant fait voeu de pauvreté. Pendant deux siècles, ils ont apporté leurs secours à la population modeste de ce quartier. L'évêque en personne s'était même déplacé pour désacraliser leur église avant qu'elle ne soit rasée. Il faut croire que les horodateurs de l'évêché n'ont pas suffit pas à sauver la chapelle Saint-Martin de la destruction. Jésus avait réussi à marcher sur l'eau ; l'église catholique audoise marche t-elle sur la tête ?

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  • Cent ans de destructions : le crépuscule du patrimoine catholique Carcassonnais

    À la suite de la destruction programmée la semaine prochaine de la chapelle Saint-Martin située dans le quartier Pasteur, nous avons voulu dresser le terrible constat du patrimoine religieux Carcassonnais depuis un siècle. On notera même ces quarante dernières années, une accélération des destructions ou des transformations des lieux de cultes affectés à un usage profane. Il semble que nulle part ailleurs que dans notre ville, on ne voit l'héritage chrétien autant laissé en déshérence ou finalement rasé. Peut-on imputer uniquement ce massacre aux pouvoirs publics ?

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    La chapelle St-Martin sera rasée la semaine prochaine

    Eh ! bien, non. Tout ceci n'a pas été possible sans une certaine passivité des responsables de l'église catholique audoise, incapables de maintenir leurs biens dans un état satisfaisant. Incapables de s'entendre pour défendre le patrimoine de leurs prédécesseurs. A titre d'exemple récent, que serait advenu de la chapelle de Rodier dans la basilique St-Nazaire - elle prenait l'eau depuis des années -, si ce blog n'avait pas initié une pétition ? Où en est la souscription pour sauver l'église des Carmes qui menace de s'effondrer ? L'évêché a vendu et rasé tout ce qu'il pouvait pour maintenir ses comptes à flot, mais faute de dons il est voué à disparaître avec son patrimoine bâti. Le nombre de pratiquants et de prêtres ne cessant de décroître, l'église catholique romaine ne fait plus recette dans l'Aude.

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    © Fraternité Saint-Pie X

    Une église tout neuve à Montréal d'Aude

    A contrario, les disciples de la Fraternité Saint-Pie X à Montréal d'Aude, ne manquent pas de financements. Ils viennent même d'inaugurer leur nouvelle église... La messe en latin le dos tourné aux fidèles, ceux qui n'ont jamais reconnu le concile Vatican II chantent à coeur joie les louanges de l'exhumation des vieux rites. N'allez pas leur parler de "Mariage pour tous", de contraception, d'avortement et de préservatifs. Ils vivent leur religion en prônant une doctrine rigoriste et dogmatique de la foi dans ses traditions, son identité européenne. Tout ceci à quelques kilomètres de l'Évêché de Carcassonne. D'où viennent les financements des admirateurs de Mgr Lefebvre ? Qui s'en préoccupe... Si l'Islam de France est gangrené par le salafisme, l'église catholique romaine n'est pas en reste avec l'intégrisme de Saint-Pie X. Aucun de ses membres n'a posé de bombes, mais ils sont bien là dans tous les rouages de l'économie et de l'administration. On parle de la Franc-maçonnerie comme d'une organisation influente ; parle t-on de l'Opus Dei dont plusieurs de ses membres ont été ministres de la République ? Tout cela pour dire qu'à force de perdre leur latin et de s'éloigner de leurs brebis, les bergers de l'église audoise se font déborder sur leur extrême droite. 

    Eglises Transformées

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    Eglise Des Jésuites XVIIe siècle devenue l'Auditorium qui servait de salle de Gym

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    Eglise du Couvent des Jacobins XVIe siècle. Transformée après une très importante épuration de l'ensemble de l'intérieur de l'église. Théâtre municipal depuis 1935

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    Ancienne église Saint-Gimer, XVIIe siècle. Abandonnée en 1852, transformée en salle de cinéma et de patronage. Actuellement en Salle d'exposition

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    Chapelle Saint François-Xavier construite en 1815 remis à son propriétaire par le clergé en 1975. Aujourd'hui Cercle Taurin Carcassonnais.

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    Chapelle de l'ancien Petit séminaire devenue Lycée Saint Stanislas, Il ne reste que le chœur affecté au culte, la nef a été transformée en gymnase, Ancienne entrée rue Voltaire.


    Chapelle à côté du collège du Bastion.

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    Église des Dominicaines XIXe siècle, 17 rue de Verdun. Affectée aux expositions

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    La chapelle des Petites soeurs des pauvres a été transformée en gymnase. Elle se trouve derrière l'ancienne maison de retraite de la Roseraie, avenue Leclerc.

     

    Églises rasées ou en ruine

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    Couvent de la Congrégation rue Littré

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    Chapelle en ruine du Saint Sépulcre au Calvaire, rue Voltaire

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    Chapelle Saint-François du couvent des Capucins avec la chapelle du Tiers ordre rasée en 2002, 43 rue du 24 Février.

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    Couvent des Carmélites construites au milieu du XIXe siècle dont aperçoit encore le revêtement des murs de l'église qui longeait la maison de Labrid Mazet, rue du Pont Vieux. Rasée en 1980.

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    Chapelle de l'hôpital St-Jacques, rue des Calquières. Rasée en 1986, il ne reste que la porte.

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    Chapelle de l'Hôpital rasée en 1977. Il ne reste que le dôme en bordure du boulevard Camille Pelletan, sauvé grâce à l'abbé Cazaux.

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    Couvent des sœurs Marie-Auxiliatrice, école Sainte Marie. En 1815, fut érigée une croix à la porte de Toulouse. En 1881, la croix dite de Cassini fut placé dans une propriété particulière qui devient "La maison de la Croix", elle fut achetée par les Sœurs de Saint-Aignan qui la cédèrent aux sœurs Marie-Auxiliatrice. En 1970, les sœurs vendirent leurs propriétés à un promoteur qui fit place nette en rasant tout. La croix de mission point de rassemblement des missions qui se déroulaient dans la ville basse fut placée au pied du chœur de la cathédrale en 1975.

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    Couvent Notre Dame près du Couvent de la Mercy à l'emplacement du collège Varsovie. Ces lieux ont un histoire mouvementé. D'abord couvent de Saint-Antoine puis au XVIIe siècle, couvent de la Mercy qui est éteint en 1703, puis installation à l'est du carron d'un séminaire diocésain dont une partie de la porte de la chapelle est visible rue des études. 1792 confiscation des biens du Clergé. 1825 installation du Couvent Notre Dame et un pensionnat de jeunes filles, fermé en 1880. Elles continuèrent à enseigner jusqu'en 1904. Le maire Jules Sauzede achète la maison et les sœurs se dispersent. Création en 1905 du collège de jeunes filles puis Collège de Varsovie.

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    © SESA

    Chapelle Sainte-croix, rasée en 1966. Elle se trouvait sur le chemin de Sainte-Croix à proximité de la Cité.

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    Couvent des minimes à la Trivalle XVIIe siècle dont il reste le clocher, le reste est un HLM. 

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    L'église du Couvent des Cordeliers. Après 1570, ils revendiquent et obtiennent l'ancien couvent des Clarisses. À la Révolution, confisqué et devenu un bâtiment municipal renfermant la manutention et les bureaux de l'intendance militaire. Il est rasé en 1905 pour construite l'Hôtel des postes.

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