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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 286

  • La mercerie Bénédetti, souvenirs d'un commerce familial

    Marguerite Bénédetti ouvrit une mercerie dans les années 1930 au 22 rue Courtejaire, juste en face des Nouvelles Galeries (Monoprix). Ce commerce occupé autrefois par l'armurier Belloc ferma ses portes en 1996. C'est aujourd'hui, un marchand de sandwichs à emporter.

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    Marguerite Bénédetti

    Au 41 de la rue Clémenceau - à 100 mètres de là - M. Bénédetti tenait le magasin Tricoton dans lequel on se fournissait en laines à tricoter. Avant la Seconde guerre mondiale, la boutique se nommait "Au chic féminin".

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    Le magasin Tricoton dans les années 1950

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    L'intérieur de la boutique

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    Monsieur Bénédetti et sa fille

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    Dans les années 1960, les publicitaires rivalisaient d'imagination pour faire connaître les produits. Quoi de plus simple que de faire atterrir un hélicoptère au portail des Jacobins pour impressionner le chaland ?

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    L'ancien Tricoton s'agrandit et se rénova ; il prit le nom des laines Pinguoin. 

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    On savait fabriquer en France...

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    Les clients faisaient la queue dès l'ouverture 

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    En 2008, l'ancienne mercerie Bénédetti a été vendue à une enseigne nationale de prêt-à-porter masculin. On rénova la façade, ce qui permit de mettre au jour des arcades et des fenêtres à meneaux. La mercerie venait de tirer un trait sur plus d'un demi-siècle d'existence.

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

  • Mort, comme un lundi à Carcassonne...

    A Carcassonne, on connaît la chanson sur le bout des doigts... Les commerçants se plaignent toujours sans jamais regarder au final ce qui ne fonctionnerait pas dans leur comportement. C'est-à-dire, les bases du commerces ; à savoir, un sourire et un bonjour. Si autrefois ces qualités indispensables suffisaient, il n'en est pas de même aujourd'hui avec la concurrence d'internet et des grandes franchises dans les zones commerciales. Le premier reste ouvert 24h/24 et 7j/7 et le second, le dimanche et les jours fériés. Pendant ce temps, nos chers commerçants du centre-ville continuent à laisser leurs rideaux baissés le lundi, soit deux jours consécutifs. On peut toujours s'en prendre au mauvais temps, à la mairie ou au bon Dieu pour pester contre la baisse du chiffre d'affaire, mais il serait temps de se remettre en question. Non ? Or, il semblerait qu'à l'exception de quelques indépendants comme la Maison de la presse, les autres restent enfermés dans leurs certitudes d'un autre âge ; celui où le défaut de concurrence leur permettait de pratiquer des prix abusifs, de faire la tronche au client et de rester fermer le lundi. Oh ! certes, nous ne généralisons pas mais quand même, c'est du vécu. 

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    Un lundi à Carcassonne

    Pour tenter de convaincre que rien ne change à Carcassonne - dans l'état d'esprit des commerçants - nous avons décidé de retranscrire ci-dessous un article publié par La Dépêche du Midi en février 1993.

    "Le lundi, Carcassonne n'offre pas son meilleur visage. Rues désertes, rideaux de fer, magasins baissés. Le passant... passe son chemin, trop heureux de retrouver plus vite son doux foyer. 

    Ville morte ou simplement endormie ? Ville, c'est sûr, où il ne fait pas bon se transformer en consommateur. "Difficile de chiffrer le nombre de commerces ouverts toute l'année le lundi, reconnaît André Breffeil, coprésident de l'Union des commerçants. Sans trop se tromper, on peut avancer un pourcentage proche de zéro." Simple constant, sans amertume. Car la prise conscience est, tout de même, là. Bien sûr, le métier est prenant et l'on travaille beaucoup, poursuit André Breffeil. Cependant, cette période difficile devrait inciter un plus grand nombre à faire des efforts. Une animation cohérente de la ville doit passer par une ouverture maximum, tous les lundis après-midi (au moins) et entre midi et deux heures, durant les périodes fortes (fêtes, mois d'été...). Sinon, le serpent se mort la queue : moins de magasins ouverts égale moins de clients égale moins de magasins ouverts. Comment s'étonner alors que beaucoup s'évadent le lundi vers Toulouse et Montpellier pour faire leurs achats ?

    Aujourd'hui, outre les épiceries et autres boulangeries, seul Monoprix et quelques enseignes nationales de prêt-à-porter s'offrent au client le premier jour de la semaine. Une situation qui agace prodigieusement Maryline Palacio, patronne de Mamona, l'immanquable bazar de la rue Clémenceau. "Je trouve inadmissible qu'un boutique soit fermée deux jours de suite. C'est franchement anticommercial. Carcassonne n'est quand même pas un village ! J'entends régulièrement des clients se plaindre et me dire : "Y a rien d'ouvert". De mon côté, ce jour est en général très bon. J'ai moins de monde mais j'effectue de meilleures ventes.

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    © L'indépendant / Claude Boyer

    Nathalie Bastouil de la Maison de la presse, ne ferme son magasin que le dimanche après-midi. Et ne déteste pas le tintement du tiroir-caisse, le lundi soir, au fond de la rue piétonne. "Les touristes - ou les nouveaux arrivants - s'étonnent souvent auprès de nous de voir tant de boutique fermées, explique t-elle. Or, je crois qu'après le week-end, il y a une réelle envie de renouer avec la ville, de s'informer et de dépenser quelques sous."

    Source

    La dépêche / Février 1993

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  • Le Café des Colonies, boulevard Jean Jaurès

    Déjà en 1897, le Café des colonies figurait sur les annuaires de l'époque comme un établissement de premier ordre entièrement restauré en neuf. François Lassere, le propriétaire, avait entièrement transformé cet affenage pour les chevaux en café. A la belle saison, il proposait des glaces et des sorbets et la vente de la bière Müller dont il était le dépositaire exclusif. Le seul établissement ouvert la nuit jusqu'au passage des rapides.

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    François Lassere et sa famille

    Cet établissement vit se succéder de nombreux propriétaires. Après la Seconde guerre mondiale, il était fréquenté par les soldats du régiment indochinois cantonné à la caserne Laperrine. Le plus célèbre de ses patrons fut M. Lopez, donateur de la Coupe de l'Aude de football. 

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    Le café des colonies resta longtemps le siège du District de l'Aude de football, puis celui du R.A.C (Racing Athétic Carcassonnais), ancêtre de l'actuel F.A.C. Les équipes qui jouent chaque année dans notre département la Coupe Lopez, sauront désormais à qui il la doivent.

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    En 1967, le café des colonies devint la propriété de la famille Santandreu qui le modernisa. ils sont actuellement les patrons du café "Le Carnot" sur la place du même nom ; là même où tous nos politiques se font voir à la terrasse, les jours de marché. En 1980, le café des colonies est vendu à M. Armengaud.

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    Aujourd'hui, l'établissement a changé de nom marquant la fin d'une histoire avec nos anciennes colonies. Autres temps, autres moeurs... C'est désormais la Brasserie du Palais. Les vieux Carcassonnais continuent à l'appeler le Café des colonies....

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