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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 286

  • Où est passée l'oeuvre du sculpteur François Sicard ?

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    Le 7 juillet 1901, Jacques Hilaire Théophile Marcou était honnoré dans sa ville natale par l'érection d'un monument à sa gloire dans la Cité de Carcassonne. Sénateur de l'Aude, il se lia d'amitié avec Armand Barbès et combattit avec tenacité le gouvernement de Louis-Philippe et plus tard, la présidence autoritaire de Louis-Napoléon Bonaparte. Condamné par contumace à la déportion, Marcou s'était réfugié en Espagne jusqu'en 1867. A son retour, il fonde le journal "La fraternité" à Carcassonne et deviendra maire de la ville le 22 août 1870.

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    Le buste en bronze qui aujourd'hui, comme tant d'autres choses mériterait un nettoyage, trône sur l'actuelle place Marcou au milieu de la terrasse des cafés. L'oeuvre est du sculpteur Théophile Barrau à qui l'on doit de nombreuses réalisations dans Carcassonne.

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    Ce buste est soutenu par un emmarchement de plan carré avec des quatre côtés du socle, un bassin de fontaine demi-circulaire avec mascaron en bronze.

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    Le mascaron en bronze

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    En 1910, un comité se forme pour la construction d'un monument plus important. Une subvention municipale de 15 000 francs est accordée le 5 juin 1911 et l'oeuvre est confiée au sculpteur

    Sicard

    François Sicard (1862-1934),

    1er Grand prix de Rome en 1891. L'emplacement choisi est le jardin des plantes (Square Chénier) en lieu et place de la statue "Héléna", puis finalement sur le boulevard Marcou. La sculpture en marbre de Sicard présentée au Salon de Paris en 1914 sera livrée à Carcassonne, mais remisée dans les caves du Musée des Beaux-arts de Carcassonne en 1930.

    Plusieurs questions se posent :

    Pourquoi l'oeuvre de Sicard a-t-elle été mise aux oubliettes en 1930? La municipalité Radical-socialiste d'Albert Tomey voulait-elle rompre avec une décision politique prise par celle de Gaston Faucilhon en 1911?

    L'oeuvre de François Sicard est-elle toujours dans les caves du musée? Seule madame Maynard, la conservatrice pourrait peut-être y répondre. Il est à craindre toutefois que l'opacité d'un siècle de gestion du musée des Beaux-arts, ait eu raison d'une oeuvre d'art que d'autres villes auraient sûrement préservé. Puisse ce blog une nouvelle fois lever le mystère, sur une histoire que j'ignorais jusqu'à l'achat de cette carte postale...

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  • Un accident mortel évité dans la rue de la... Gaffe.

    Si l'on prend soin de lever la tête et d'observer ce qui nous entoure, on est parfois surpris par ce que l'on découvre. En nous promenant rue Barbacane, arrêtons-nous au pied d'un oratoire avec un Christ en croix. Jusque là, me direz-vous, rien d'exceptionnel ! Toutefois, quand le sauveur des hommes est placé à l'angle de la rue de la Gaffe (cela ne s'invente pas) avec un ex voto placé au-dessous de lui... 

    "Remerciements pour accident mortel évité"

    (Année 1949)

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    Apprécions simplement les dons divinatoires du rédacteur de cet ex-voto... 

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  • La Cité médiévale sujet d'illustration pour les partitions de musique

    Nous avons trouvé une partition piano-chant de la compositrice Augusta Holmès éditée en 1900 : Ogier le Danois. La cité médiévale de Carcassonne dessinée par Gaston Bussière (1862-1928) illustre la première page.

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    "Holà ! Ho ! Gardiens de ces tours !
    Ogier le Danois réclame sa ville !
    Je viens d'Avallon, la merveilleuse île
    Où vivent les Preux dans de clairs séjours !
    Hola ! Ho ! Ho ! ouvrez-moi ma ville,
    Gardiens de ces tours!"

    Cavalier géant, plus haut que nos chênes,
    Que clâmes-tu donc en levant les bras ?
    Es-tu le Héraut des luttes prochaines ?
    Nous sommes petits et nous parlons bas,
    Nous sommes vaincus, nous aimons nos chaînes !
    Passe ton chemin ! Nous n'ouvrirons pas.

    "Holà ! Ho ! Gardiens de ces tours !
    Ogier le Danois, c'est moi, votre maître !
    Vous ne voulez donc pas me recconaître ?
    Je ne suis parti que depuis trois jours !
    Holà ! Ho ! Holà ! Ho !
    C'est moi, votre maître,
    Gardiens de ces tours !"

    Ogier le Danois ? Etranger, tu rêves !
    Il a disparu depuis trois cents ans !
    Nous ne voulons plus de guerres sans trêves...
    Nous avons de l'or, des palais luisants,
    Et pour nos plaisirs les nuits sont trop brèves...
    Et nous oublions les héros absents !

    "Adieu donc gardiens de ces tours !
    Vous n'entendrez plus ma voix qui vous crie:
    Gloire! Honneur ! Vertu ! Devoir et Patrie !
    O mon seul désir, mes seules amours,
    O France ! O France ! O France fleurie !
    Adieu ! Adieu ! Adieu pour toujours !"

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    Augusta Holmès

    (1847-1903)

    Née à Paris le 16 décembre 1847, Augusta Holmès est l'une des très rares compositrices de son temps. D'origine britannique, elle obtient sa naturalisation française en 1873. C'est également la filleule d'Alfred de Vigny dont on pense qu'il fut son père naturel. Elle entretiendra une liaison avec le poète Catulle Mendès dont elle aura cinq enfants. Les trois filles seront peintes par Auguste Renoir.

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    "Les trois filles de Catulle Mendès"

    (Auguste Renoir)

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