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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 241

  • Ferdinand Alquié (1906-1985), philosophe et membre de l'Institut de France

    Ferdinand Alquié est né à Carcassonne le 18 décembre 1906 dans une famille de viticulteurs catholiques et royalistes. Au contact de René Nelli, Joe Bousquet et François-Paul Alibert, il créa dans les années 1920, les revues "Chantiers" puis "Les cahiers du sud". Après des études au lycée de Carcassonne, il entre à la Sorbonne et est reçu premier à l'agrégation de philosophie en 1931.

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    © Collection particulière

    Ferdinand Alquié en habit d'académicien

    De 1932 à 1937, Ferdinand Alquié enseigne au lycée de Carcassonne. Pendant l'Occupation, il se trouve à Paris comme professeur de Khâgne et participe à des actions de résistance. En 1947, il soutient sa thése sur Descartes à Montpellier en qualité de maître de conférences. Cinq années plus tard, il occupe la prestigieuse chaire d'histoire de la philosophie moderne à la Sorbonne. 

    Alquié

    Il est l'auteur d'un nombre conséquent d'ouvrages dont la Philosophie du surréalisme en 1955. En 1975, il est élu comme membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Ferdinand Alquié a publié des ouvrages sur René Descartes, Emmanuel Kant et Baruch Spinoza. Il est cité comme consultant au générique du film de Roberto Rossellini « Cartesius » (1973), sur la vie de Descartes. Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1975. Jean Guitton lui succède en 1987. Il est décédé le 28 février 1985 à Montpellier.

    Un rue à Carcassonne dans le quartier du bois de Serres porte son nom, mais comme toujours les services administratifs n'ont pas pris soin de l'orthographier correctement. Nous avons donc Ferdinand Alquier avec un r final et sans dénomination en dessous pour dire ce qu'il fut.

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    La maison de Ferdinand Alquié, en haut de la rue de Verdun, porte sur la façade une plaque en hommage au philosophe Carcassonnais

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017

  • Le carnaval de Carcassonne de 1979 à 1983

    La Dépêche du midi interrogeait en 1978 les élus au sujet du retour du carnaval à Carcassonne, après plus d'une dizaine d'années d'absence.

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    Le carnaval de Carcassonne sur les boulevards

    Le 28 février, le maire adjoint Fernand Ancely répondait aux journalistes en ses termes :

    "Refaire carnaval est souhaitable. Cette année pas question. Le temps est passé et puis, il faut du temps pour le préparer. Il y a des jeunes en ville qui s'y intéressent. Ils ont saisi le secrétariat du maire qui a donné un accord de principe. Nous sommes favorables à cette relance. Le groupe socialiste doit d'ailleurs entendre ces jeunes dans quelques jours. Il reste avant tout à faire une étude financière du projet. A l'époque, Carnaval coûtait environ 15 millions à la ville. Il y avait une quarantaine de chars, une douzaine de musiques, des majorettes. Il faut étudier la dépense."

     

    1979

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    Aidé dans sa tâche par le Conseil Communal de la Culture réuni le 26 janvier 1979, le Carnaval d'une nouvelle ère était lancé à Carcassonne. Le 10 février 1979, sa majesté Carcassus faisait son apparition à la gare SNCF ; accompagné par la foule en délire, on lui fit faire le tour de ville. Pendant la durée des festivités, il y eut la création d'une radio-carnaval qui anima les rues du centre-ville avec la bandas Thibault de Limoux. Le 28 février, on jugea et on brûla sa majesté Carcassus sur la place du pilori (place Eggenfelden). Tout se finit ensuite par une grande "mongetada" sous les halles.

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    Parallèlement à ces festivités, on entendit une conférence le 23 février sur le "carnaval de Romans" par Leroy Ladurie. Avec la projection d'un film sur les "Mascarades du nouvel an en Moldavie". Un concours photo avec expositions des plus belles à la mairie. Toute une série d'expositions en lien avec le carnaval.

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    © Patrice Cartier

     

    1980

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    Carcassus, roi des eaux

    "Le Carcassus 79, candidat malheureux au Parlement européen, avait sombré dans les eaux troubles de la haute politique ! De braves Carcassonnais s'étaient justement émus de la tournure des choses et, cette année, le Comité leur donne raison. Nous renouons avec les Rois du jazz, de la photo et du scooter, cette année Carcassus sera notre Neptune, notre roi des eaux à nous ! Vive Carcassus !

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    Bien sûr, les bacilles de la polémique s'insinuent partout, qui sait si demain quelque sans-gêne ne va pas nous chercher la petite bête ? Mais non, nous tenons bien la barre, ni p'eau l'épique, ni pot-litique, Carcassus roi des eaux sera un principe débonnaire et rigolard qui chatouillera la tripe. 

    Ouvrez les vannes, buvez du vin, du lait, de l'eau, jusqu'à ce que le ventre vous tire ! Carcassus s'avance sans masque, mais il fallait bien mettre les points sur les O !"

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    Le samedi 2 février 1980, sa majesté Carcassus, Roi des eaux fit son arrivée au Dôme à 17h. Le cortège passa ensuite rue de l'hospice (G. Brassens), boulevards Camille Pelletan, Jean Jaurès et Omer Sarrault ; rue du marché, rue Victor Hugo et place Carnot. Les festivités durèrent jusqu'au 1er mars avec "monjetada" et jugement de Carcassus. 

    1981 

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    Carcassus, roi du chômage

    "Au cours de ces quatre dernières années, le comité de Carnaval a montré sa vitalité et ses capacités d'organisation. ce ne sont pourtant pas les critiques qui lui ont manqué. La première de ces critiques - la plus grave à mes yeux car la plus fausse - fut une critique de type culturel : "Le Carnaval, ce n'est pas de la culture". Cet alibi de la culture classique, ce besoin d'une façade culturelle, cette hostilité de quelques uns, prouveraient s'il en était besoin, que le carnaval gène, heureusement, un certain nombre de personnes. Il en est toujours ainsi quand on affirme sa volonté de court-circuiter les canaux habituels de la consommation culturelle.

    Cette critique de type culturel en sous entend une autre : "Si le Carnaval n'est pas de la culture, pourquoi financer une activité de cette nature ? " D'où une subvention tronquée, trop réduite aux yeux des animateurs du comité, qui prive effectivement le Carnaval d'un à-côté culturel classique plus important : expositions en plus grand nombre, théâtre, conférences. En fait, les réactions passionnées et contrastées suscitées par le Carnaval de Carcassonne font régulièrement leur apparition dans notre cité et ne concernent pas que le seul Carnaval. (Simon Peyras / adjoint à la culture)

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    En février 1981 - à seulement trois mois de l'élection présidentielle - le thème choisi par le Comité du Carnaval fit grincer des dents. Le chômage constituait un angle d'attaque contre le président Valéry Giscard d'Estaing et politisait le Carnaval aux yeux des électeurs de droite.

    Reconnaissons que l'utilisation de la dérision comme moyen d'expression culturel n'est pas du goût de tout le monde (Simon Peyras / adjoint à la culture).

     

    1982

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    Dessin de Denis Bonnes

    Carcasse, reine de la consommation, fut certainement dans l'histoire du Carnaval de Carcassonne l'unique représentante féminine. "Femme d'idées et d'entreprise, consciente du manque de grandes surfaces dans notre ville, elle crée un super Diplodocus générateur d'emplois, détonateur de la relance économique."

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    Du 23 janvier au 13 février 1982, le Carnaval fut animé par plusieurs fanfares : Clin d'oeil, la Bobota, les Thibaults et l'harmonie de Villepinte. Outre la traditionnelle monjetada, le jugement et la crémation, il y eut au programme un concert de carillon à l'église St-Vincent, un buffoli à minuit et la sortie des fécos à la Rotonde, café des familles et au Bristol. Sans oublier, bien sûr, les films du Ciné-club au théâtre municipal.

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    On se moque du nouveau supermarché Mammouth implanté en 1981 à Carcassonne. 

    "Mammouth écrase les prix"

     

    1983

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    Affiche du Carnaval 1983

    Carcassus, roi des sportifs, fut à la fête du samedi 5 février au samedi 26 février 1983. 

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    Les fécos sur la place Carnot

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    A un mois de l'élection municipale de mars 1983, le candidat Raymond Chésa tracte aux côtés des carnavaliers. Preuve que l'on peut faire de la politique tout en ne se prenant pas au sérieux. C'est là, la morale de cette histoire, sans doute. Dommage que cette vision ne soit partagée par tous...

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  • René Gimenez alias "Jim" et son piano à bretelles

    On parle souvent de Gualdo à la Trivalle... Qui n'a pas connu René Gimenez alias "Jim" pour les carcassonnais ? Toujours souriant avec son accordéon, c'était l'ami de tous les noceurs. Il faut dire qu'il en connaissait un rayon sur le répertoire de bal musette...

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    De la java au tango, il jouait presque toujours d'oreille et en lui sifflotant la mélodie le "Juke box" de Jim se mettait en route... Les fêtes de quartier ne connaissaient que Jim. Hélas son accordéon s'est tu à jamais en 2005, au grand désespoir de tous ses nombreux amis. La fin d'une époque où des gens simples et populaires amenaient de la gaieté en ville.

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