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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 240

  • Les "Jazz Landers"

    Le vieux Hot club carcassonnais fondé avant guerre par Jean Osmont sommeillait depuis trop longtemps, quand cinq cinglés de swing fondèrent les "Jazz Landers": Roger Alonso (Saxophone), Michel Sauret (Trombone), Robert Rivals (Contrebasse), André Malacan (Trompette), Jean-Pierre Carayol (Batterie). Parmi eux, seul le Dr Malacan avait connu les grandes heures du Hot club dont il fut une des chevilles ouvrières, au temps du cabaret "Le congo" dans la rue de l'Aigle d'or. L'amalgame entre l'héritage New Orleans et le Be-bop de Charlie Parker allait donner au groupe loin des querelles passées, un formidable élan d'amitié et de respect mutuel.

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    Les "Jazz Landers" se revendiquèrent comme des ruraux, provinciaux occitans comme le mot anglais "Lander" semble le signifier. Le jazz qui est né dans les champs de coton de la Louisiane ne saurait les contredire. C'est un art musical populaire dont l'essence est le swing, rythme ternaire sur lequel s'articule autour d'un thème de départ, l'imagination mélodique (Chorus) de l'instrumentiste. Contrairement à la musique classique où tout est écrit à l'avance, là, souvent les meilleurs jazzmen ne savaient pas lire la musique. Mais quel feu d'artifice mélodique, rythmique et harmonique !

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    Les répétitions se tenaient à Villalbe dans la grange de Michel Sauret, agriculteur le jour et bluesman la nuit. Le hameau de Carcassonne aurait-il pu avoir le même destin que le festival "Jazz in Marciac"? Qui sait... le jazz n'a pas besoin de salles rutilantes pour s'exprimer. Ainsi nous retrouverons nos amis au café de la Comédie tous les mois à partir du début des années 1970. L'établissement géré par Gérard Baux en face du théâtre municipal fera ses choux gras à chaque concert. Imaginez, 200 personnes coincées sur des chaises, tables ou parterre essayant de se balancer sur "Tiger Rag", "Muskat Rumble" ou "Nuages" de Django Reinhardt. Il y avait aussi des compositions personnelles comme "Alonso Blues" de l'excellent Roger au sax soprano. Un soir se joignit à eux dans un boeuf endiablé, l'ami René Coll qui passait par là.
     
     
    Photo 1: Guy Lafitte, Roger Alonso, André Malacan
    Photo 2: Michel Sauret, Guy Lafitte, André Malacan, Roger Alonso
     
    Merci beaucoup à Roger Alonso d'avoir mis ses souvenirs à ma disposition
     
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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2017 
  • Les "Jazz Landers"

    Le vieux Hot club carcassonnais fondé avant guerre par Jean Osmont sommeillait depuis trop longtemps, quand cinq cinglés de swing fondèrent les "Jazz Landers": Roger Alonso (Saxophone), Michel Sauret (Trombone), Robert Rivals (Contrebasse), André Malacan (Trompette), Jean-Pierre Carayol (Batterie). Parmi eux, seul le Dr Malacan avait connu les grandes heures du Hot club dont il fut une des chevilles ouvrières, au temps du cabaret "Le congo" dans la rue de l'Aigle d'or. L'amalgame entre l'héritage New Orleans et le Be-bop de Charlie Parker allait donner au groupe loin des querelles passées, un formidable élan d'amitié et de respect mutuel.

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    Les "Jazz Landers" se revendiquèrent comme des ruraux, provinciaux occitans comme le mot anglais "Lander" semble le signifier. Le jazz qui est né dans les champs de coton de la Louisiane ne saurait les contredire. C'est un art musical populaire dont l'essence est le swing, rythme ternaire sur lequel s'articule autour d'un thème de départ, l'imagination mélodique (Chorus) de l'instrumentiste. Contrairement à la musique classique où tout est écrit à l'avance, là, souvent les meilleurs jazzmen ne savaient pas lire la musique. Mais quel feu d'artifice mélodique, rythmique et harmonique !

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    Les répétitions se tenaient à Villalbe dans la grange de Michel Sauret, agriculteur le jour et bluesman la nuit. Le hameau de Carcassonne aurait-il pu avoir le même destin que le festival "Jazz in Marciac"? Qui sait... le jazz n'a pas besoin de salles rutilantes pour s'exprimer. Ainsi nous retrouverons nos amis au café de la Comédie tous les mois à partir du début des années 1970. L'établissement géré par Gérard Baux en face du théâtre municipal fera ses choux gras à chaque concert. Imaginez, 200 personnes coincées sur des chaises, tables ou parterre essayant de se balancer sur "Tiger Rag", "Muskat Rumble" ou "Nuages" de Django Reinhardt. Il y avait aussi des compositions personnelles comme "Alonso Blues" de l'excellent Roger au sax soprano. Un soir se joignit à eux dans un boeuf endiablé, l'ami René Coll qui passait par là.
     
     
    Photo 1: Guy Lafitte, Roger Alonso, André Malacan
    Photo 2: Michel Sauret, Guy Lafitte, André Malacan, Roger Alonso
     
    Merci beaucoup à Roger Alonso d'avoir mis ses souvenirs à ma disposition
     
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  • Louis Bosc, ce Carcassonnais qui libéra Paris en août 1944

    Louis, François Bosc est né à Carcassonne le 7 juin 1901 de Pierre Marcel Bosc et de Louise Marguerite Sirvent. Après ses études primaires et secondaires au lycée de Carcassonne, dans la même classe que celle de Roger Hyvert, Louis Bosc souhaita embrasser une carrière militaire.

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    Sur cette photo de 1912, il se trouve assis au second rand (2e à gauche)

    Elève brillant, il s'engage pour 8 ans le 1er octobre 1920 à l'Ecole polytechnique. Affecté au camp de Mailly du 1er au 20 août 1921 pour un stage d'instruction, il est promu sous-lieutenant un an plus tard. Après l'école militaire du génie, il se retrouve au 17e régiment du génie de Strasbourg comme lieutenant, puis capitaine le 1er octobre 1930. Louis Bosc fait l'Ecole de guerre en 1935 avant le déclenchement des hostilités avec l'Allemagne nazie. Le 18 janvier 1940, il occupe une place importante à l'Etat-Major du général commandant en chef au front Nord-Est. Chef de bataillon en 1941, il soutient ensuite la Résistance au sein de l'Armée de Vichy l'année suivante. Il est commande la section E du 3e bureau de l'Etat-Major de l'Armée de Vichy du général Jean Touzet du Vigier. Il est ensuite mis en congé d'armistice le 29 janvier 1943 et se retire à Vichy, 2 rue Bintot.

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    Dès 1942, Louis Bosc rejoint les réseaux de Résistance de la zone sud. En région parisienne, il est Commandant de Cité de Paris et prend une part active à sa Libération au mois d'août 1944. Il s'engage ensuite dans la Première armée du maréchal Juin, au sein de la 5e division blindée pour la campagne d'Alsace. Il s'est particulièrement distingué au cours de l'attaque du pont d'Aspach des 29 novembre et 6 décembre 1944, en se portant en première ligne sous le feu de l'ennemi afin de permettre la construction d'un pont Bailey. Le lieutenant-colonel Bosc ainsi promu le 25 mars 1945 commande la 14e division des troupes d'occupation en Allemagne. En juillet 1946, il commande le 19e génie à Hussien-Dey (Algérie).

    Louis, François Bosc mourra à Nice le 20 décembre 1976

    Médailles 

    Citation à l'ordre de l'armée

    Croix de guerre avec palme

    Chevalier de la légion d'honneur

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