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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 223

  • Les secrets des anciens remparts médiévaux de la Bastide Saint-Louis (Fin)

    Nous terminons aujourd'hui notre périple historique autour des boulevards par la partie allant du bastion du Calvaire à celui de St-Martial, portant le nom de Théophile Marcou. Appelé Bastion des Moulins ou encore de la Tour Grosse, il n'a pas l'élégance de celui de Montmorency. Toutefois, la création en 1825, à l'intérieur de celui-ci d'un calvaire, amena la protection militaire de l'ouvrage et suscita un regain d'intérêts pour ce reste de fortifications. Pour autant, elle faillirent être démolies en 1900 à la demande de plusieurs membres du conseil municipal, pour aligner le boulevard Marcou à celui de Barbès. 

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    À l'intérieur de ce calvaire dont l'accès se fait par la rue Voltaire, on trouve les 14 stations du Chemin de Croix dont certaines reproduisent en grandeur nature, les scènes du Jardin des Oliviers. Au centre, une chapelle ronde est aménagée dans le reste de la Tour Grosse. On y célébrait la messe pendant la Semaine sainte. Les fondateurs du calvaire - en particulier le chanoine Cazaintre - sont inhumés dans le terre-plein. Une plantation variée de différentes essences d'arbustes et d'arbres (pins d'Alep, cystes et cyprès) rappelle un peu la Judée.

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    Le Bastion de la Tour Grosse (Calvaire)

    À la sortie de la rue Voltaire, le bastion du Calvaire fut amputé de son orillon qui était moins important sur le côté ouest que sur le côté sud. Sa disparition a fait place à l'école Marcou en 1871. Sa coupure est marquée par un pilier eu pied duquel on voit, dans la rue Voltaire, la voûte d'une casemate murée.

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    Le pilier à droite et la voûte, en bas et à gauche.

    Le 31 mars 1778, le ministre des armées du roi céda l'ensemble des fortifications (murs, chemins de ronde et portes) aux consuls qui en disposèrent et aliénèrent les remparts. On trouvait en 1900, à gauche du débouché de la rue Aimé Ramond, une tour dite "Tour du Moulin", à cause de sa proximité du bastion de même appellation, située là où se trouve actuellement la M.A.I.F. L'intérieur de cette tour avance sous le trottoir de l'immeuble ; le parement était en pierres bien appareillées.

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    L'emplacement de la Tour du Moulin

    En continuant, nous arrivons à la porte de Toulouse ou des Augustins, ainsi nommée à cause du voisinage de l'église de ces religieux. Edifice conséquent qui abrita un temps les audiences du Parlement de Toulouse. Cette porte fut démolie. Selon Antoine Labarre, elle était plus à l'ouest sur la partie haute de l'actuelle place Davilla. La porte d'alors était constituée d'un passage entre immeubles, lequel était équipé de chaînes pour gêner la marche des cavaliers. La construction de la résidence Marcou en 1972 devait livrer dans les terrassements divers objets, poteries d'époque, cendres de l'incendie du Prince Noir et, particulièrement, des carrelages historiés du XIVe siècle. Où diable tout ceci est-il passé ?

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    La porte de Toulouse

    Le plan de l'ingénieur Bonnevay, inspecteur des bâtiments du royaume en 1785, nous montre la porte de Toulouse reconstruite après l'incendie en 1357, plus en arrière. Là, où s'élèvent les deux piliers carrés à l'entrée de la rue de Verdun.

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    © Jacques Blanco

    Vestiges d'accès à la tour de la porte de Toulouse

    Cette porte était constituée par deux tours demi-rondes munies chacune d'un escalier en colimaçon qui, selon la chronique, formait un châtelet. Elle possédait une herse et deux vantaux. En 1740, la porte fut restaurée, sa charpente fut refaite en bois en chêne, mais à la veille de la Révolution, les fortifications étant déclassées, les consuls laissèrent le monument se détériorer et firent ôter les toitures en 1786. En 1806, l'ouvrage est démoli et les pierres sont utilisées pour la construction de l'école normale de la rue Littré. Ce bâtiment a été rasé en 1974, mais grâce à l'esprit de conservation de M. Labarre je suis en mesure de partager une photographie unique, ci-dessous.

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    L'ancienne Ecole normale rasée en 1974, rue Littré

     Plus loin, fermant l'actuelle rue Victor Hugo, on trouvait une tour qui portait le nom de "Tour de la Mercy". Ceci, en raison de sa proximité avec le couvent des Mercédaires, ordre religieux fondé par Pierre Nolasque, originaire du Mas-Sainte-Puelles. Il était chargé de recueillir les dons afin de libérer les catholiques capturés par les maures au Moyen-Orient.

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    La Tour de la Mercy

    Quelques mètres plus loin à l'ancienne gare routière, un ouvrage important construit sur ordre du duc de Montmorency. C'était le ravelin de la Mercy, sa construction au temps des guerres de la Ligue s'était effectuée en démolissant tout un carron de maisons, situées sur l'emplacement de l'actuel gymnase des Serres. Ce dernier fut édifié en 1974. Les restes de ce ravelin sont dans le parc de la maison Satgé.

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    L'emplacement du ravelin et le parc arboré

    A l'est de cet ouvrage, un tunnel permettait de faire communiquer les rues du 4 septembre et de la République. 

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    Vue aérienne du bastion St-Martial

    Et nous arrivons à l'angle ouest que flanquait le bastion St-Martial. Construit comme tous ses semblables au XVIe siècle, il ne reste qu'un orillon. En 1908, l'agrandissement de l'école du Bastion obligea à détruire le mur occidental de l'ouvrage et un tracé de situation fut conservé dans le pavage de la cour de l'école. Un goudronnage malencontreux l'a fait disparaître. Une partie du mur nord devait être démolie en 1925 pour le percement de la rue Jules Sauzède. Les travaux de terrassement effectués à la main pour le percement de la rue et d'autres travaux par la suite, n'ont jamais permis de voir trace de la grande tour primitive qui aurait dû s'y trouver. Il nous faut croire que lors de la réduction du périmètre de la ville primitive en 1357, l'ancien tracé a dû être déplacé pour la construction du bastion. Cet angle et cette tour devaient se trouver plus au nord-ouest, sur le tracé du Canal du midi, puisque devant le Café de Paris et vers la SNCF, on trouve enfouis dans le sol des maçonneries importantes inconnues. En 1933, au cours des travaux sur le boulevard Omer Sarraut, on trouva des substructions que l'on supposa appartenir à l'enceinte primitive de la ville basse. 

    Toujours à l'ouest, une chapelle rurale du nom de Sainte-Croix se trouvait au vieux chemin de Pennautier.  Des ossements furent tournés en 1943, lors de travaux de tranchées - abris pour la défense passive dans la terre du boulevard de Varsovie. Ces restes situent, semble t-il, le cimetière de cette chapelle.

    Sources

    Antoine Labarre / L'Indépendant / 1975

    Martial Andrieu / Notes et synthèses 

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017

  • Les secrets des anciens remparts médiévaux de la Bastide Saint-Louis (III)

    L'avant dernier volet de notre série sur les anciens remparts de la ville basse, nous amène aujourd'hui le long des boulevards Barbès et du commandant Roumens. Le bastion Montmorency tire son nom du gouverneur du Languedoc, dont les armoiries figuraient au centre de deux frontons reposant sur deux colonnes. On les aperçoit encore sur chacune des deux faces de l'ouvrage. 

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    Le bastion Montmorency en 2017

    Cet ouvrage, le mieux conservé des quatre autres qui enserrent la ville basse, fut construit sur les fondations de la primitive porte des Jacobins. Elle est représentée sur le dessin ci-dessous datant de 1467. Elle était munie d'une avant porte donnant sur un pont de bois, qui s'avançait vers l'actuelle rue de la Digue. Un fossé en avant de la porte recevait les eaux pluviales et usagées qui ruisselaient le long des murs. Selon une chronique, elle avait dû être édifiée en 1357. La tour du Tenda (A), au bout de la rue de la Digue, jouait le rôle de sentinelle en point névralgique. Car, selon Cros-Mayreveille, c'est là que passait autrefois la voie romaine en direction de la Cité.

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    © Bibliothèque Nationale de France

     Le bastion Montmorency a dû ensuite conserver sa destination militaire, car une casemate servit au début du XIXe siècle de loge maçonnique. La loge Napoléon s'installa en cet endroit ; les décorations symboliques seraient l'œuvre de Gamelin fils. 

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    © Droits réservés

    La loge maçonnique dans les années 1970

    Le bastion devint la propriété de Coste-Reboulh jusqu'à son décès en 1891. C'est ensuite L. Parlange, négociant en vins ayant ses bureaux allée d'Iéna, qui en prit possession. Il offre l'agrément d'un parc en terrasse, aux murs ornés extérieurement de supports d'armoiries et flanqué d'échauguettes. L'une d'entre elles fut aménagée en loggia ; elle porte un blason aux armes de Montmorency en donne sur le boulevard Pelletan.

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    La loggia du bastion avec les armes de Montmorency

    Cette loggia éclaire une très grande salle qui était meublée, au temps de M. Parlange d'une cheminée monumentale à colonnes en bois de chêne, avec des lambris de deux mètres de haut. Au début des années 1930, le bastion fut acquis par Émile Delteil qui y fonda une clinique bien connue des Carcassonnais. Aujourd'hui, tout ceci appartient au groupe Korian qui administre la maison de retraite Montmorency.

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    En cheminant en direction du boulevard Barbès, arrêtons-nous à porte des Jacobins (B). Sur sa droite, la disparition d'un kiosque à journaux et l'aménagement de surface du parking des Jacobins, mit au jour en 1992 les vestiges du rempart de la ville basse. Il s'agit de l'unique tronçon conservé et visible par tous. Après 1764, il fut question de transformer les anciennes portes défensives de la ville en de monumentales entrées ouvertes sur l'extérieur. Seule la porte des Jacobins fut réalisée en 1779 par Pagnon. Toutefois, elle ne prendra ce nom qu'en 1812. Elle s'appela successivement "Porte Saint-Louis", "Porte des Casernes" et à la Révolution "Porte de la Fraternité". 

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    Avant d'arriver à la cathédrale Saint-Michel (C), vous remarquerez une tour arasée mise au jour vers 1950, ouvert à la gorge. Elle comportait trois niveaux jusqu'à la hauteur du chemin de ronde, situé sur les chapelles de la cathédrale qui au rez-de-chaussée possédait trois archères. Cet ouvrage ne figure pas sur le plan de 1462, c'est donc qu'il fut sans doute réalisé postérieurement. La cathédrale est la plus ancienne de la ville basse.

    Sa construction n'a rejoint, au cours des ans, le clocher que vers le XVe siècle où les murs se sont soudés à cette tour porche utilisée comme beffroi. Le passage du Prince noir fut l'une des causes qui précipitèrent la finition de l'édifice, car le nouveau plan de réduction de la ville porta l'enceinte du côté méridional de l'église. Un chemin de ronde crénelé démoli par Viollet-le-duc ou son successeur Boeswilvald, courait au-dessus des chapelles avec passage au travers des contre-forts. (Antoine Labarre)

    On remarque sur ce mur méridional diverses ouvertures murées en plein cintre, dont la plus belle est à mi-longueur de façade d'une façon jumelée. Il s'agit d'enfeux, sortes de tombeaux aménagés dans l'épaisseur des murs pour recueillir les restes des personnes inhumées en ce lieu.

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    Le square de l'armistice de 1918

    Ce square devant le parvis de la cathédrale était une nécropole. Lors de la création de ce jardin en mars 1951, plusieurs corps furent soulevés et enlevés avec la terre de déblai. De par les ossements qu'Antoine Labarre a vus, il en déduisit que nos ancêtres étaient de fortes corpulence. En remontant le grand escalier vers le boulevard, jetons un oeil sur l'angle nord-ouest de la cathédrale. Nous y voyons le reste d'une porte. Il s'agit de la porte des morts qui servait à faire communiquer l'ancien cimetière dont nous venons de parler, avec le nouveau. Il était aménagé hors du rempart dans le vaste fossé qui s'étendait du jardin du Chapitre (à côté de l'hôtel de police) jusque légèrement au-dessus de la rue Jules Sauzède et en largeur sur tour le boulevard, route comprise. Des trouvailles funéraires furent faites autours d'aménagements de canalisations de gaz, d'eau ou d'égouts. Ce cimetière fut désaffecté en 1778.

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    L'étendue de l'ancien cimetière désaffecté en 1778

    Par ce qu'il en reste, la porte des morts doit sa particularité à la disposition des gonds qui la faisaient s'ouvrir vers l'extérieur, c'est-à-dire vers le cimetière. Ceci paraît anormal si on songe que le mur de l'église servait de rempart et que le système de fermeture était exposé aux attaques de l'assaillant. Selon, Labarre, en temps de guerre une barbacane la protégeait.

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    Sur la traversée qui unit le boulevard Barbès à la rue Tomey, une chapelle funéraire avait été édifiée au XVIe siècle pour servir de sépulture aux évêques de Carcassonne. On ignore si elle a pu servir. Mais sous les escaliers montant au boulevard Barbès, subsiste la crypte qui fut percée par Viollet-le-duc, lequel voulait créer à l'ouest une entrée monumentale avec baldaquin. Pour réaliser les fondations, il perça le caveau. De cette chapelle, on remarque encore les arrachements et deux chapiteaux frustes ans le mur du clocher. Les deux piliers d'entrée de cette chapelle ont été démolis lors de la création du jardin.

    Sources

    A. Labarre / L'Indépendant / 1975

    H. Alaux / Quartier et faubourgs au fil du temps / 2002

    Martial Andrieu / Notes et synthèses

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017

  • Une œuvre originale de Camberoque vandalisée à l'école Jules Ferry

    Dans ce quartier populaire de Carcassonne, la presse se fait très souvent l'écho des faits divers de vandalisme perpétré par certains individus désœuvrés. Or, le vandalisme ne saurait-être assimilé particulièrement à une population, une communauté voire une jeunesse. Il existe bel et bien un autre type de saccage inodore mais loin d'être indolore. Nous voulons parler de celui des cols blancs ; ceux qui a longueur d'année se chargent de diffuser la morale et le civisme, à travers l'école et la police. 

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    Il y a quelques jours, je suis tombé sur un documentaire de 1969 réalisé sur le peintre Carcassonnais Jean Camberoque. Il est sans doute inutile de le présenter, car nous avons déjà fait un article et nombreux sont parmi vous, ceux qui le connaissent. Dans ce film diffusé pour la télévision régionale, Camberoque évoque son travail de céramiste et comment il en avait fait l'apprentissage. En 1949, alors qu'il passait dans la région de Castelnaudary, il s'arrêta chez un potier céramiste. Il s'intéressa à la matière de l'émail, particulièrement à la couleur des pots et des assiettes. Elle pouvait se prêter à des réalisations murales et leur donner un peu de gaité. Ainsi, il fit un séjour dans une poterie en se familiarisant à la technique - les couleurs qui sont crues ne rendent leur éclat qu'après la cuisson. Ce n'est qu'après cette période d'initiation, que Camberoque réalisera une œuvre en céramique sur la façade du collège du Dr Lacroix à Narbonne en 1960. Signalons au passage, que la sous-préfecture de l'Aude a prix soin de faire restaurer l'ensemble des œuvres du peintre, se trouvant dans sa juridiction. C'est très certainement peu de temps après, qu'une céramique décorera l'entrée de l'école Jules Ferry dans le quartier du Viguier à Carcassonne.

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    Voici l'œuvre dans son intégralité en 1969

    "Cette œuvre en céramique réalisée pour l'école Jules Ferry est au fond symbolisée par ce mouvement un peu joyeux des enfants. Le tout, dominé par ce poème d'Eluard qui s'appelait "Liberté", dont j'ai écrit quelques phrases en haut de la céramique. J'ai essayé de traduire une espèce de gaité, de joie de vivre. J'espère y être arrivé." (Jean Camberoque / 1969)

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    Piqué par ma curiosité coutumière, j'ai envoyé un ami prendre des photographies sur place. A dire vrai, j'étais loin de m'attendre à pareil vandalisme sur une œuvre d'art. Un peu comme si le Conservateur du Musée des Beaux-arts de Carcassonne avait cisaillé en deux un tableau de Gamelin pour faire de la place, la céramique subit un sort identique. Au fond, n'est-ce pas un musée à ciel ouvert avec une valeur pédagogique, puisque situé dans une enceinte scolaire ?

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    A une date que nous ne saurions déterminer, une partie de la céramique a été supprimée afin de réaliser une porte d'accès. On peut estimer qu'un bon mètre et cinquante centimètres ont été détruits. Déjà, une grille en fer du plus bel effet est venu s'appuyer sur les carreaux avec une saignée dans le mur. Plus loin, la pose d'un interphone a supprimé une dizaine de carreaux. Si cette œuvre gênait les nouveaux aménagement indispensables à la vie quotidienne de l'école, on aurait pu chercher à avertir les héritiers du peintre. Tout simplement, rechercher une autre solution qu'une basse manoeuvre de maçonnerie exécutée avec l'assentiment de la mairie et de la direction de l'école.

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    Le poème de Paul Éluard sur la liberté, a été amputée de ses deux premiers vers. N'est-ce pas là, un beau symbole ? Les responsables ne pourront pas affirmer qu'ils ne connaissaient pas l'auteur de cette céramique. Elle est signée en bas et à droite... Hier, j'ai informé le cabinet du maire de Carcassonne. Au-delà de cas, cela pose la question de l'avenir des ouvres d'art sur l'espace public de notre ville. Depuis longtemps, je réclame la constitution d'une commission afin de les inventorier. Le désert n'est pas assez grand à Carcassonne pour ceux qui veulent y prêcher...

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