Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Portraits de carcassonnais - Page 33

  • Ces célébrités sont passées par le lycée de Carcassonne

    1530717926.jpg

    Gustave Téry (1870-1928) est né à Lamballe (Cotes d'Armor). Après des études à l'Ecole Normale Supérieure avec une agrégation de philosophie, il enseigne pendant sept ans. C'est durant ces années qu'il est professeur de 6e au Lycée de Carcassonne pour 300 francs mensuels. Il fait entre autre la connaissance de Paul Lacombe pour lequel il écrira le texte de plusieurs de ses mélodies. En 1904, Téry fonde L'Oeuvre, un journal pamphlétaire dénonçant le favoritisme, l'arrivisme et les scandales. Téry est l'auteur de Aristide le cynique (Aristide Briand). En 1915, il imprime à son journal une tendance pacifiste et milite pour la Société des Nations. En 1924, il soutient le Cartel des Gauches et meurt quatre ans plus tard.

    345062651.jpg

    Henri Bergson (1859-1941), philosophe célèbre. Il a été nommé le 21 septembre 1883 comme professeur au Lycée de Carcassonne, mais refusa ce poste. Il préféra celui de Clermont-Ferrand.

    2149043003.png

    Alfred Dodds (1842-1922), Général français, commandant les troupes françaises au Sénégal à partir de 1890. Il mène la conquête du Dahomey de 1892 à 1894. Il fait ses études au Lycée de Carcassonne puis entre à Saint-Cyr, le 10 novembre 1862.

    60401907.jpg

    Pierre François Charles Foncin (1841-1916), Géographe Français né à Limoges. Agrégé d'histoire, il enseigne au Lycée de Carcassonne en 1863. Il est l'auteur de Guide à la cité de Carcassonne (Imprimerie Pomiès / 1866)

    255885516.jpg

    Alfred Jules Emile Fouillée (1838-1912), philosophe français. Après son agrégation, il enseigne notamment au Lycée de Carcassonne en 1864. Maître de conférence à l'Ecole Normale Supérieure en 1872, il est ensuite Docteur en philosophie. Parmi ses écrits: La liberté et le déterminisme ou encore La démocratie politique et sociale en France.

    725077593.jpg

    Noël Auguste Delpech (1846-1935), professeur puis Sénateur de L'Ariège. Il enseigne au Lycée de Carcassonne vers 1878. Il est élu sous l'étiquette du Parti Républicain-Radical. Anticlérical et profondément républicain. Il est Co-fondateur de la Ligue des droits de l'homme et Président du Conseil de l'ordre du Grand-Orient de France. Noël Delpech, né le 22 décembre 1846 à Bonnac (Ariège),
    décédé à Toulouse le lundi 11 mars 1935 à Toulouse, également vice-président du Conseil Général de l'Ariège, Conseiller Général du Canton de Quérigut.Président National du Parti Républicain Parti Radical et Radical Socialiste. Egalement Ecrivain et Journaliste à La Dépêche de Toulouse sous le pseudonyme de Nivodo. Ses deux fils sont Morts pour la France pendant la guerre 14-18. Il est inhumé à Foix.

    2093513740.jpg

    Eugène Terraillon, philosophe né en 1873. Il fut professeur de philosophie au lycée de Carcassonne. Parmi ses ouvrages: L'honneur, sentiment et principe moral; La morale de Geulincx dans ses rapports avec la philosophie de Descartes (1912).

    3168326366.jpg

    Raymond Gourg, Dr ès-lettres et professeur au Lycée de Carcassonne.

    1095071909_3.jpg

    Seules des recherches parallèles m'ont permis de vous présenter cet article.

    En 1887, le petit et grand Lycée de Carcassonne comptait 757 élèves

    79 pour l'enseignement classique primaire

    494 pour l'enseignement classique

    184 pour l'enseignement classique spécial

    Parmi les autres enseignants moins célèbres, ma recherche m'a indiqué :

    M. Filippi, en 1888

    Campagnac Joseph, en 1881-1883 (1, rue Bellevue à Carcassonne)

    Lebègues Jacques (51, Bd Barbès)

    Duvafi Placide, Inspecteur d'Académie en 1883-1885

    Peytraud Lucien, licencié ès-lettres et agrégé d'histoire en 1887

    Henri Girard, en 1903

    M. Robert, Abbé et Aumonier du Lycée en 1870

    Sources:

    G. Roustan, Les parlementaires français 1900-1914, 1914

    Gustave Téry, Cahiers de la quinzaine, Sorbonne, 1902

    Henri Bergson, Exposition du centenaire, 1959

    F. Desplantes, le Général Dodds, Rouen, Mégard, 1894

    G. Vapereau, Dictionnaire des contemporains, 1893

    La grande encyclopédie, inventaire raisonné, Lamirault, 4e tome, 1887

    ____________________________________

    © Tous droits réservés /Musique et patrimoine / 2017

  • Coco Alvarado : l'argentin de Carcassonne qui a du soleil au bout des doigts.

    Quand on possède le talent et la grâce artistique, on se dit parfois qu'il vaut mieux aller se perdre dans la pampa plutôt que de rester à Carcassonne. Au moins là-bas, les rancheros dansent le tango et chantent Carlos Gardel. Ici, ils préfèrent plutôt faire tourner les serviettes en s'égosillant sur la chanson des sardines.

    Qu'est donc venu faire l'homme aux doigts de soleil dans notre ville ? Montrer qu'ailleurs la musique populaire est un art de vivre que l'on pratique avec distinction.

    16105998_10210845158595748_4134312478866631913_n.jpg

    © Christophe Barreau

    Hector Alvarado voit le jour à Buenos Aires en 1949. A neuf ans, sa grand-mère l'envoie chez un professeur de piano où il restera sept années à faire ses gammes. Il conjugue alors sa passion pour la musique avec celle pour le football en supportant le club de Boca junior.

    Capture d’écran 2017-01-26 à 09.25.57.png

    "Le King" à Buenos Aires. Rodriguez Pena 1062

    En somme, comme tout argentin qui se respecte il a pour idoles Gardel, Fangio, Maradona et le tango. Lorsqu'il s'affranchit enfin de la technique du piano, il rejoint la formation "Los Martinicos" comme contrebassiste. Il joue au King ; un club aux 70 hôtesses située dans la capitale argentine.

    los-martinicos-tropicalisimo-cumbia-vinilo-lp-D_NQ_NP_451701-MLA20375042633_082015-F.jpg

     A 23 ans, Coco - surnom donné par sa mère - s'envole pour le Japon. Avec la formation orchestrale "The latinos stones", il fera le tour du monde : Hong Kong, Macao, Séoul, l'Europe... En 1978, il débarque à Carcassonne avec "Los chicos" et presque comme toujours, il y restera pour l'amour d'une femme : Babeth.

    benson.jpg

    Avec le guitariste et chanteur américain Georges Benson

    Pendant plusieurs années, Coco Alvarado jouera de toute sa classe partout où il y a un piano dans Carcassonne. Il enseignera et prodiguera des conseils à de jeunes pianistes, toujours avec cette amabilité et cette simplicité naturelle. A l'époque où Jean-Michel Signoles et M. Hamburger étaient les directeurs, il fut engagé comme pianiste dans l'hôtel de la Cité ; un établissement prestigieux qui travaillait comme un palace. Pour avoir entendu el Maestro Alvarado jouer, je peux vous dire que cet homme a bien du soleil dans les doigts.

    _____________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017

  • François Teysseyre (1821-1887), fondateur de l'école de musique de Carcassonne

    Lorsque François Tesseyre arrive à Carcassonne après de sérieuses études musicales au conservatoire de Paris, seuls les enfants issus de famille les plus fortunées de la ville prennent des cours de chant payants dispensés par les Frères de écoles chrétiennes. L'initiative qu'il va alors prendre en direction de la classe ouvrière va révolutionner durablement la vie musicale carcassonnaise et faire émerger un certain nombre de futurs grands compositeurs locaux comme Paul Lacombe ou Armand Raynaud. Si Lacombe est resté un peu dans les mémoires, en revanche Raynaud qui fut 1er Chef d'orchestre de Gand puis du Capitole de Toulouse a été injustement oublié.

    1302248957.jpg

    Le 10 mai 1849, François Tesseyre écrit au Conseil municipal: "Monsieur Teysseyre, professeur de chant à l'honneur de soumettre à votre examen le projet qu'il a formé de fonder dans Carcassonne, une classe de chant destinée aux ouvriers, aux enfants indigents, à tous ceux enfin, qui avec des dispositions naturelles pour la musique n'ont ni le temps ni les moyens d'en apprendre même les éléments." Dans cette lettre il indique que des villes comme Narbonne ou Castres ont déjà une école municipale et détaille avec force, l'intêret d'un tel projet pour "les enfants du peuple". Il propose que l'inscription des élèves se fasse sur la présentation d'un certificat de vaccination et après avoir établi qu'il savent écrire et lire. Leur admission se fera après un petit examen devant le directeur. Ce dernier qu'il se propose d'être en même temps que professeur serait nommé par M. le maire. En contrepartie, François Teysseyre s'engage contractuellement à donner tous les ans un concert au bénéfice des pauvres dont le produit moyen s'élèverait à 500 francs environ.

    1687121325.jpg

    Le Conseil municipal dans sa séance du 27 février 1850, enterrine la proposition de François Teysseyre. La première école municipale de musique de Carcassonne est ainsi créée! Elle comprend trois classes: Solfège élémentaire, Chant, Solfège élémentaire pour adultes. Les cours à partir du 1er avril 1850 sont dispensés dans une classe de la rue du Séminaire (rue Victor Hugo) et chez le directeur, rue du 24 février.

    1599833489.jpg

    La liste des élèves va passer de 16 en 1850 à 35, trois ans plus tard. Sur sa lancée, Teysseyre va créer en 1851 la Société Philharmonique grâce au vivier des élèves de l'école et ainsi, porter aux programmes des concerts, la musique symphonique et d'opéra. Pendant une quinzaine d'année François Teysseyre sera de tous les combats pour initier de nouveaux élèves à l'art musical. Malheureusement, un changement de municipalité et de jalouses querelles venant de ceux-là même qu'il avait instruits, évinceront en 1867 ce professeur méritant, de la direction de son école. François Teysseyre s'éteint à Carcassonne le 27 mars 1887. Il est inhumé au cimetière St-Michel.

    Cherchez donc le nom de François Teysseyre dans Carcassonne. Tiens ! Même pas dans le conservatoire de la ville... Cela vous étonne t-il ?

    ___________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2017