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Portraits de carcassonnais - Page 36

  • Georges Cotte, peintre et compositeur Carcassonnais oublié

    Georges Cotte, outre ses activités de professeur de mathématiques au lycée St-Stanislas dans lequel il avait été nommé à l'âge de 18 ans, était un musicien et un peintre carcassonnais. Excellent violoniste, il avait pris après le décès de Michel Mir, la direction de la Société des concerts symphoniques.

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    Il dirigeait également les choeurs de la cathédrale St-Michel dont il était à l'origine. Sur cette photo en 1944, on reconnaîtra: Georges Cotte (pupitre), M. Aimé Tournier (orgue) puis MM. Jean Amiel, Laffargue, Chabert, Colombiès et Mesdames Ollier, Malacan, Maillard, Bel, Bonnafous, Perremarti, etc...

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    Répétition à la cathédrale Saint-Michel

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    © Collection Jacques Miquel

    Georges Cotte était aussi compositeur. On lui doit plusieurs oeuvres dont certaines furent diffusées par Radio-Toulouse. Au premier rang desquelles, un "Notre père", des mélodies et surtout une messe de Requiem pour choeurs, solistes et orgue. Elle sera jouée et chantée à Carcassonne par G. Roquefort (Basse) et G. Colomiès (Ténor) accompagnés à l'orgue par M. Tournié qui était aveugle. Elle reçut un très bel accueil et il serait justice que l'on veuille bien dans cette ville où pas plus qu'ailleurs on est prophète en son pays, jouer à nouveau cette oeuvre. Encore un voeu pieu, sans doute... Georges Cotte présida en 1976 la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne. Il est quand même étrange que même dans cette illustre institution, l'on ait oublié la mémoire de cet homme.

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    Un pastel de Georges Cotte.

    L'artiste peintre, quant à lui, signait ses toiles sous le pseudonyme de G. Leka. Elle furent maintes fois primées au salon des artistes français. Georges Cotte s'est éteint voilà une vingtaine d'années et il est bon de ne pas oublier cet artiste de grand talent qui donna tant à sa ville.Georges Cotte. Musicien.jpg

    © Dominique Brunon

    Georges Cotte (premier plan) et ses amis chanteurs carcassonnais.

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    La maison natale de Georges Cotte dont les parents étaient bandagistes, rue de Verdun

    Mise à jour de l'article du 6 janvier 2014

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

  • Joseph Choy (1905-1990), international de rugby à XV et joueur à l'AS Carcassonne

    Il n'y a pas d'erreur dans le titre de cet article, car l'AS Carcassonne jouait à XV jusqu'en 1938. Elle échoua même en finale de ce championnat en 1924 contre US Perpignan. Le changement s'effectua lors d'une assemblée générale du club le 6 mai 1938 au Café des deux gares à Carcassonne - aujourd'hui, café Bristol. Par un vote de 80 voix contre 3 (Dr Delteil, Vitalis et Bastouil), l'ASC présenta sa démission de la F.F.R XV et demanda son affiliation à la ligue de football-rugby à XIII.

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    Joseph Choy né le 19 août 1905 à Homps (Aude) effectua presque toute sa carrière comme joueur de rugby à XV. Ses 1,80 m pour 92 kg lui permirent d'évoluer à deux postes distinctifs, selon qu'il jouait comme pilier au sein de l'Equipe de France ou comme Seconde ligne au RC Narbonne.

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    J. Choy avec l'Equipe de France en 1930

    Sa carrière d'international débute contre l'Ecosse le 1er janvier 1930 et s'achève le 1er novembre 1938 contre l'Allemagne. Au total, il effectuera 10 matchs en sélection dont le plus célèbre sans doute étant la victoire en terre Irlandaise lors du tournoi des cinq nations. Il marquera un essai. En club au RC Narbonne, il sera le capitaine de l'équipe vice-championne de France en 1932 et 1933.

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    L'AS Carcassonne en 1938

     Haut :Duhaut, Choy, Roumagnac, Gabanou, Bordenave, Poch, Fabre, Carrasco, Raynaud (Béret),

    Bas : Altemaire, Fau

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    Les dirigeants de l'ASC croqués par Dantoine

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    Le Café des deux gares, siège de l'ASC en 1938. On voit l'inscription ASC sur le fronton et si vous y passez devant maintenant, levez les yeux. Certes, on a repeint dessus mais on aperçoit encore les lettres.

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    Au même moment, Joseph Choy prenait en gérance une station service à Carcassonne. Celle-ci se trouvait sur l'emplacement actuel de la pharmacie Cartou, à côté du square Gambetta. L'ancien international de rugby est décédé en 1990. Gageons qu'ici personne désormais ne l'oubliera.

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  • Michel Mir (1882-1958), compositeur et chef d'orchestre Carcassonnais

    Ne cherchez pas un nom de rue ou d'établissement portant le nom de cet illustre musicien dans Carcassonne. Et pourtant la culture musicale de cette ville doit énormément à Michel Mir... La faute n'incombe pas seulement aux élus, mais aux musiciens Carcassonnais actuels qui se fichent de cet héritage. Que fait-on de tout cela à la Fabrique des Arts de Carcassonne, à l'Harmonie municipale ? Ces directeurs, croient-ils que le siège sur lequel ils posent leurs fesses, n'a pas été bâti grâce aux efforts de leurs prédécesseurs ? Y a t-il seulement un département de musique régionale au Conservatoire de Carcassonne ? Que fait-on du millier de partitions cartonnées qui étaient conservées précieusement dans la salle Michel Mir de l'Harmonie municipale ? Les a t-on archivées ou numérisées ?

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     Michel Mir est né à Lodève (Gard) le 27 mars 1882. Il débute sa carrière comme violon solo à Paris dans l'Orchestre des concerts Charles Lamoureux - cet orchestre existe encore à Paris. C'est là qu'il fait la connaissance de son ami et maître Paul Lacombe dont il transcrira les oeuvres pour orchestre d'harmonie. Il prend ensuite en 1906 à Carcassonne, la direction des Concerts symphoniques, de la Société lyrique Sainte-Cécile qui deviendra ensuite Harmonie municipale.

    michel mir

    Il se retrouvera à la tête de tous les concerts au kiosque du Square Gambetta, mais aussi des revues et opérettes jouées par l'orchestre du théâtre municipal entre les deux guerres. Oui ! Carcassonne possédait sa propre formation musicale ; elle accompagnait Mistinguet, Fernandel, lorsqu'ils se produisaient dans notre ville. Afin de sédentariser les musiciens, nombreux firent carrière dans l'administration municipale. C'est le cas par exemple de Gustave Bocquet - 1er prix de trompette du conservatoire de Toulouse - qui finira comme Secrétaire général de mairie. Cet homme dont nous reparlerons bientôt, fut le professeur et le mentor de René Cadrès.

    michel mir

    L'harmonie municipale dirigée par Michel Mir en 1954

    Bien entendu nous n'avons pas pu retrouver les noms de tous les éléments continuant cette harmonie. Parmi elle : Gustave Bocquet (Trompette), Martial Andrieu (Baryton), Lécina (Bugle), Ernest Daniel (Trompette), Edouard Gorry (Trombone) - 1er prix du conservatoire de Versailles-, Rouzié (Hautbois), Serra (Saxophone), Sauvage (Saxophone basse), Murat (Saxophone ténor), Gazel (Flûte), Pierre Rajol (Clarinette), Solano (Soubassophone), Anicet (Clarinette), Clayton (Trompette), Mattéo (Trompette), Reverdy, Rivière, Ouliac (Percussions et violon), etc...

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    © Bibliothèque municipale de Carcassonne

    Dédicace de Paul Lacombe à Michel Mir 

    Il enseigna également à l'école de musique de la ville et au lycée St-Stanislas et forma bon nombre d'élèves comme Jacques Miquel. Michel Mir a composé de nombreuses oeuvres qui ont été "conservées" à la bibliothèque municipale, sous forme de manuscrits.

    Le témoignage de Pierre Mir, son petit-fils

    "On lui avait proposé plusieurs emplois de niveau national, voire international (orchestre symphonique de Genève) mais sa famille très attachée à Carcassonne et à notre maison familiale ne fut pas favorable à ces projets. Mon grand père qui était un homme peu contrariant et d'une grande gentillesse resta donc à Carcassonne où son amour de la musique et son désir de la faire connaitre à un maximum de gens fit qu'il s'impliqua fortement dans la vie carcassonnaise par de nombreux concerts et aussi par son enseignement qui lui valut d'être décoré de la Légion d'Honneur."

    Le témoignage de Pierre-Baptiste Rey, ancien élève.

    "J'ai bénéficié d'un long enseignement musical de Mr. Michel MIR, Directeur de l'Ecole Municipale de musique, qui m'a formé avec patience en me conseillant de suivre les cours de solfège donnés par Mr. Rancoule, et ensuite passer au cours de Mr. Anicet pour savoir jouer d'un instrument la clarinette.
    Et surtout aimer la "bonne" musique en comprenant qu'elle n'est pas réservée à l'élite.....ce qui m'a permis d'apprécier les nuances dans mes écoutes musicales.
    Tout ses conseils dans une simplicité, que j'admire encore, merci Mr. Michel MIR.
    Carcassonne, et certain Carcassonnais, dans le milieu dit "culturel" oublient...qu'ils sont redevables envers lui. Il a oeuvré, avec simplicité dans l'ombre, pour la culture musicale dans notre ville."


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    Michel Mir habitait dans cette maison du boulevard de Varsovie à côté de l'ancien bar "Le rugby". Il est décédé le 18 janvier 1958 à Carcassonne. 

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