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Portraits de carcassonnais - Page 26

  • Le fils d'un ancien ministre du Sénégal, aujourd'hui buraliste dans le rue de Verdun

    Trois dates importantes marquent à jamais l'histoire du Sénégal depuis l'indépendance. Le 19 août 1960 (éclatement de la Fédération du Mali stoppant le rêve d'une riposte concertée contre la balkanisation de l'ex-A.O.F ; le 17 décembre 1952 (crise interne divisant l'Union Progressiste Sénégalaise d'obédience socialiste et aboutissant à la condamnation de Mamadou Dia, alors Président du Conseil, et de quatre de ses ministres ; le 27 mars 1974 (libération des condamnés) : Mamadou Dia, Ibrahim Sarr et Valdiodio N'Diaye.

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    Valdiodio N'Diaye

    Ancien ministre des finances du gouvernement sénégalais et brillant avocat, Valdiodio N'diaye (1923-1984) s'était marié avec une Carcassonnaise, elle-même fille d'un ancien conseiller général socialiste de l'Aude (M. Onrozat). De leur union naîtront quatre enfants : Amina, Karim, Guedel et Guibril. Ce dernier, plus connu des Carcassonnais sous le diminutif de Bibi, n'est autre que le sympathique buraliste de la rue de Verdun.

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     © L'Indépendant

    En 1962, on justifia l'incarcération des anciens ministres par une tentative de coup d'état contre le président Léopold Senghor. Ce n'est qu'à l'issue de 4117 jours de prison (11 ans) que Valdiodio N'Diaye recouvrait enfin la liberté, était expulsé et retrouvait sa famille à Carcassonne. La version de M. N''Diaye diffère de celle rapportée par le pouvoir. Selon lui, son arrestation fut la résultante d'une manœuvre politique née de l'éclatement de l'Union progressiste sénégalaise, parti unique au pouvoir. Voulant se séparer du président du Conseil de l'époque, M. Dia, et sachant qu'ils seraient minoritaires devant le conseil national, certains députés le firent mettre en état d'arrestation en compagnie des membres de son gouvernement après un vote à l'Assemblée nationale. Selon l'analysée de documents officiels et de lettres rendus publiques, M. N'Diaye fut en fait l'innocente victime d'une espèce de complot. L'ancien ministre des finances évita un bain de sang lors de la tentative de Révolution du 17 décembre 1962.

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    Valdiodio N'Diaye et le général de Gaulle en 1958

    Francis Vals - député de l'Aude - écrivit au président Senghor qu'il était paradoxal d'accuser Valdiodio N'Diaye de complicité de coup de force, alors que son action avait eu pour effet de désarmer les forces antagonistes des deux camps afin de les renvoyer dans leur casernement.

    L'intervention de personnalités comme Jean-Paul Sartre, François Mitterrand ou le pape Jean XXIII ne réussira pas à faire libérer les anciens ministres incarcérés. Valdiodio N'Diaye eut comme avocats pour assurer sa défense Abdoulaye Wade (Président du Sénégal de 2000 à 2012) et Robert Badinter. 

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    Ne faut-il pas plutôt considérer que l'arrestation de Mamadou Dia et de ses ministres est due à un désir de liberté économique nuisant aux intérêts français en Afrique de l'ouest ? A l'issue d'un discours portant sur ce sujet, Senghor demandera aux députés de voter une motion de censure contre le gouvernement Dia. C'est pour empêcher cette manœuvre que celui-ci fera évacuer le parlement.

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    Valdiodio N'Diaye passa onze années dans le centre pénitentiaire de Kédougou. Philosophe comme savent l'être les musulmans, il rappela à la presse locale un verset du Coran : "Dieu est avec les patients", avant d'ajouter "C'est la foi religieuse qui nous a soutenu, cette foi religieuse qui apprend aux musulmans à être patients et selon laquelle les épreuves sont nécessaires à l'homme". La réputation humaniste de l'ancien président Léopold Senghor serait tout à fait discutable, en raison des faits ci-dessous relatés.

    Au lendemain de l'arrestation de son époux, Mme N'Diaye, hospitalisée, et ses quatre enfants furent expulsés du Sénégal illégalement et manu-militari dans la nuit de noël 1962, en petite tenue, sans qu'ils aient eu le temps de faire leurs valises. L'un des enfants ne put prendre l'avion qu'une semaine plus tard pour la simple et bonne raison que les autorités n'avaient fait établir que quatre billets. Mme N'Diaye n'eut droit qu'à une heure de visite par mois au camp de Kedougou, situé à 650 km de Dakar. Alors domiciliée à Carcassonne où elle était intendante au Collège de Varsovie, son épouse paya près de 500 000 anciens francs pour se rendre à plusieurs reprises au chevet de Valdiodio. Le Président Léopold Sédar Senghor refusa le droit au détenu N'Diaye de voir ses enfants jusqu'en 1970. Huit ans pendant lesquels il ne vit pas ses enfants grandir.

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    La famille N'Diaye à Carcassonne en 1974 après la libération

    Parmi ses vrais amis, Valdiodio N'Diaye put compter sur Francis Vals, l'abbé Gau et sur le général de Gaulle. Pendant qu'il était encore détenu, ses enfants pratiquèrent le rugby à XIII. Les trois garçons deviendront même des espoirs du ballon ovale.

    "Je vais devoir me recycler, moi qui n'ai pratiqué que le football... Bien sûr, je suis au comble de la joie. J'ai retrouvé non seulement ma famille, mais encore le soleil de Carcassonne que j'affectionne particulièrement ; c'est important lorsque l'on a vécu comme moi plus de onze ans sous la canicule."

    Après son retour, Valdiodio N'Diaye reprendra son cabinet d'avocat à Dakar. Sa ville natale est jumelée avec Narbonne, où Francis Vals fut maire jusqu'en 1971. Décédé en 1984, Valdiodio N'Diaye repose à Kaolak ; le grand lycée de cette ville porte son nom. Quant à son fils Bibi, par sa gentillesse et son civisme, il représente l'héritage des valeurs morales de son illustre père à Carcassonne.

    https://www.youtube.com/watch?v=CB-MmEa1kIs

    Sources

    La dépêche du midi / Jacques Arino / 1974

    Notes et synthèses / Martial Andrieu

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  • La romancière Alix André vivait à Carcassonne

    Au milieu du siècle dernier la collection Harlequin n'existait pas encore, quand Alix André écrivait déjà des romans d'amour pour les éditions Tallandier. Un véritable succès ! Dès 1942, son premier ouvrage "Notre-Dame des neiges" remportait le Prix de l'Académie des Jeux Floraux. Alix née en 1909 à Lavelanet dans l'Ariège s'était mariée à Antoine André, un riche industriel propriétaire du château de Pech-Latt près de Lagrasse (Aude). Comme beaucoup de femmes issue de la bourgeoisie, l'ennui succéda à l'éducation de ses trois enfants : Philippe, Serge et Jacques.

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    "Quand mes enfants furent élevés, je n'avais plus grand chose à faire."

    Elle prit alors la plume, comme d'autres s'adonnent au jardinage ou la couture. Tous les matins à partir de 6h30, elle réveillait la maison puis se recouchait avec une tasse de café. Là, sur une tablette ingénieusement confectionnée, elle faisait vivre les futurs héros de ses romans. Entre 1942 et 1980, ce sont une cinquantaine de livres qui sortirent de son esprit rêveur ; ils furent traduits en plusieurs langues et les magazines féminins les découpèrent en épisodes pour leurs lectrices. Edité en 1946, Le prince blanc faillit être adapté pour le cinéma. 

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    Le lac aux ours (1951). Prix de l'Académie française.

    Alix André partageait son temps et ses séances d'écriture entre sa maison de Carcassonne et le château de Pech-Latt. Là-bas, le domaine produisait un fameux vin blanc avec la typique des Corbières. Il appartient aujourd'hui à une société de vins de Bourgogne.

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    La maison d'Alix André, route de Limoux à Carcassonne

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  • Gaston Bonheur (1913-1980) où le chant rocailleux de l'Alaric

    Lorsque l'on vient de passer des heures à visionner une vingtaine d'émissions de télévision et de radio consacrées à une personnalité comme celle de Gaston Bonheur, on ne peut que regretter que notre département ait perdu cette culture et finalement cette identité, qui faisaient sa singularité il y a un demi siècle. Cette rondeur généreuse se mêlant à l'accent rocailleux qui, avec un air malicieux, vous parlait du pays. Quand les portes-voix - ces intellectuels et artistes locaux qui avaient ouvert une ambassade dans la capitale - se sont tus, il n'est plus resté qu'une poignée de régionalistes sectaires pour défendre leur esprit de clocher. Nous étions passés d'une représentation respectée, à une revendication contestataire. On ne lutte pas contre le Jacobinisme en déversant du fumier, au contraire on le conforte. La situation d'aujourd'hui en terme de représentativité, aussi bien intellectuelle que politique, dans les sphères d'influence des cénacles parisiens est quasi nulle. Pour s'en convaincre, il suffit de constater dans quelle espèce de vacuité d'érudition littéraire et artistique, issue de nos traditions languedociennes, s'enfoncent les villes de l'Aude. Nous le verrons, Gaston Bonheur évoquait avec joie dans les émissions de télévision ou de radio dans lesquelles il était invité, cette transmission qu'il avait reçue de Claude Louis Estève, de Joe Bousquet ou de François-Paul Alibert. Mais pas seulement... Qu'aurait été le petit Gaston Teisseire, si l'école communale de Barbaira n'avait pas servi d'incubateur à cette curiosité intellectuelle, à cet amour indéfectible pour sa terre nourricière ? 

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    © Droits réservés

    Gaston Tesseyre naît à Belvianes dans l'Aude, le 27 novembre 1913. Son père est fauché par la Grande guerre dès le mois de septembre 1914, alors qu'il n'a même pas un an. Orphelin de guerre puis déclaré comme Pupille de la Nation à la fin du conflit, c'est sa mère qui remplit la lourde tâche de faire son éducation, mais également son instruction. Elle est institutrice à l'école communale de Barbaira.

    "Quand j'étais dans la classe je l'appelais Madame, mais lorsque j'avais monté les escaliers de la maison, c'était maman. Tous les enfants d'instituteurs ont connu cela".

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    Madame Tesseyre avec son fils au centre.

    Toute sa vie, il gardera une profonde nostalgie et affection pour l'école laïque de son village. Ses souvenirs d'avant la rentrée des classes, après les mois de l'été, où il découpait les Bons points. Son passage de l'école des filles, vers celle des garçons avec M. Nicol. Enfin, la menuiserie de son grand père Bonhoure, à l'entrée de Barbaira qui sera reprise par le cousin Adolphe. D'ailleurs, son pseudonyme de Gaston Bonheur lui vient de sa grand-mère Bonhoure.

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    Gaston Bonheur raconte avec beaucoup moins de gaité, le moment où il entra comme pensionnaire au lycée de Carcassonne. Au réfectoire sur la grande table en marbre, on servait une fois par semaine l'omelette aux croutons. Le dernier faisait les parts, mais la non courtoisie dominait dans leur répartition. Toutefois dans ce monde austère et sévère, Gaston aura la chance de rencontrer un professeur extrêmement bienveillant, en la personne de Claude Louis Estève. Ce dernier enseignait la philosophie ; ses écrits étaient publiés dans la Nouvelle Revue Française.

    "Estève possédait une espèce de génie de l'enseignement. Pour la dissertation philosophique, il y a un truc, disait-il. Je vais vous enseigner une chanson qui est le plan type des dissertations : Faut-il avoir du poil au cul ?"

    Et Gaston Bonheur de citer de mémoire la première strophe de cette chanson paillarde, construite selon une thèse, antithèse et synthèse.

     

    Faut-il avoir du poil au cul ?

    Comment résoudre cette affaire ?

    Les uns disent que c'est nécessaire,

    Les autres que c'est superflu.

    Dans ce débat contradictoire et que personne n'a résolu,

    La Bible, la fable et l'histoire vont nous parler du poil au cul.

     

    La conclusion se termine ainsi :

    Mieux vaut un cul sans poil, qu'un poil sans cul.

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    Ballard et sa femme, Alquié, Pierre et Maria Sire, Estève.

    Claude Louis Estève va prendre le jeune Gaston sous son aile. A cette époque avoir un correspondant permettait de sortir du lycée le jeudi ; c'est Estève qui remplira cet office. Où croyez-vous qu'il amena son élève ? Chez Joë Bousquet, rue de Verdun. "Un lieu magique". 

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    Estève l'encourage et l'aide à publier sa première revue "Choc", dont 3 ou 4 numéros paraîtront au lycée. 

    "Je ne me suis pas rendu compte que l'affection de Bousquet et Estève à mon égard, venaient de ma situation de Pupille de la Nation. Ils se substituaient à mon père, mort pendant la Grande guerre."

    Claude Louis Estève réussit à convaincre la mère de Gaston, que son fils doit demander les bourses afin de poursuivre ses études à Paris. Au moment de son départ, son bienveillant professeur lui signe sept lettres de recommandation auprès de Jean Cassou (Nouvelles littéraires), Jean Paulhan, Pierre Guéguin, Yves Tanguy, Germaine Dulac et Abel Gance.

    "Le jour de mon départ, j'ai laissé sur le quai de la gare de Carcassonne, le nom de Gaston Tesseyre."

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    Gaston Bonheur qui avait vu autrefois sur les Trois écrans de Castelanaudary le film Napoléon d'Abel Gance, se rendra chez le cinéaste dans l'espoir d'être assistant réalisateur. Le jeune provincial habitera à Montparnasse, fera quelques petits boulots. Par exemple, il tire le rideau d'un music-hall et c'est là qu'il rencontre Marianne Oswald. Il lui écrira une dizaine de chansons, comme d'ailleurs il le fera plus tard pour Mireille Mathieu : "Quand fera t-il jour camarade ?" (1967) ou "J'ai gardé l'accent" (1968). Deux audois à Paris ne pouvaient que se rencontrer et devenir amis, ce fut le cas avec Charles Trenet. Nous supposons que dans "A la porte du garage", les tours de Carcassonne à l'horizon de Barbaira sont un clin d'œil à Gaston Bonheur.

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    En 1933, à l'âge de 20 ans, Gaston Bonheur publie son premier roman " La mauvaise fréquentation" chez Gallimard. C'est sa mère qui devra signer les droits, car il n'est pas majeur. L'année suivante, il se marie avec Adeline et rentre comme journaliste à Paris-Soir tenu par Pierre Lazareff. Au Conseil de révision, il ne se présente pas ce qui lui vaut d'être admis d'office avec l'étiquette "Bon. Absent". Le 5e Régiment d'Infanterie de Courbevoie l'enverra comme secrétaire du capitaine. Sa fille naîtra alors qu'il est sous les drapeaux.

    Avec la montée des périls en Europe, Bonheur se range du côté des pacifistes et des mouvements antifascistes. Ainsi, dès 1938 on lui donne un fascicule 3 qui devance l'appel de l'Ordre de mobilisation. Ceci, pense t-il, pour éloigner les pacifistes... On l'envoie à Carcassonne prendre possession de la caserne Iéna.

    "Cette vieille caserne désaffectée avec de l'herbe haute dans toute la cour, allait être chargée d'accueillir les mobilisés. Avec un 3/4 de l'équipe de rugby de Carcassonne, nous devions être les secrétaires du colonel. Nous le fûmes avant que lui-même n'arrive. En terme militaires, Carcassonne était un Dépôt Colonial d'Infanterie. On avait envoyé les Indochinois à Carcassonne, car étant frileux le climat leur convenait bien. A Carcassonne, la guerre n'a pas eu lieu. On pensait qu'il manquerait des mobilisés, ils sont tous venus. Il y avait des bergers de l'Aveyron, des souteneurs tatoués de Toulouse. Qu'avaient en commun tous ces gens si mal habillés ?"

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    Après l'armistice de 1940, Gaston Bonheur loue le château de Floure et écrit des scénarios de films. On retiendra, "La fiancée des ténèbres" réalisé par Serge de Poligny dans la Cité de Carcassonne. L'argument tourne autour du catharisme et de ses mystères ésotériques ; la distribution réunit Pierre-Richard Wilms, Line Noro, Charpin, etc. Le tournage s'effectua sous le contrôle des Allemands et fut interrompu par de nombreuses coupures d'électricité.

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    Gaston Bonheur sur le tournage en 1944

    À la Libération, il prend la présidence du Comité de Libération de Floure. Son cousin Alphonse Bonhoure, représente le Front National (Mouvement de Résistance) au sein du Comité de Barbaira. Un an après Gaston Bonheur fait l'acquisition du château de Floure, dans lequel son cousin refera l'ensemble des menuiseries. De retour à Paris, il occupe le poste de directeur de Paris-Match à partir de 1950 jusqu'en 1975.

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    © Agence France Presse

    Gaston Bonheur remporte le prix Guillaume Apollinaire en 1971

    Ses talents littéraires furent multiples : journaliste, écrivain, parolier, scénariste... Parmi ses ouvrages retenons : Qui a cassé le vase de Soissons ? (1976), La croix de ma mère (1976), Soleil oblique (1978). A partir de 1975, Gaston Bonheur se retire dans son château de Floure au milieu de ses vignes. Il en tire un excellent breuvage : Le vin d'ombre.

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    Le 4 septembre 1980, Gaston Bonheur décède après s'être battu contre le cancer. Le jour de son enterrement à Floure, on note la présence de son ami Charles Trénet et surtout celle de Mathieu, son petit-fils adoré. En juillet 1981, le collège de Trèbes prend le nom de Gaston Bonheur.

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    © Booking.com

    Le château de Floure en 2017

    Cet article a été réalisé uniquement à partir des interviews ou émissions avec Gaston Bonheur conservées sur le site INA Médiapro. Il a demandé des heures de visionnages à la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges.

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