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Patrimoine en danger - Page 22

  • Les anciennes colonnes de remplissage de la fonderie Marsal

    Je vous parle d'un temps où les nombreuses vignes aux alentours du carcassonnais n'étaient pas encore transformées en lotissements sous la forme de cages à poules. Les vignerons venaient remplir leurs comportes à des colonnes de remplissages installées dans les villages. Certaines d'entres elles subsistent encore et sont fonctionnelles. Nous avons le devoir de les conserver avec le plus grand soin, car bientôt ce seront les derniers vestiges de la viticulture en milieu périurbain.

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    Cette colonne en fonte à potence tournente avait pour fonction de remplir rapidement en eau propre les récipients, barriques ou demi-muids placés sur les charrettes ou tombereaux. Les communes devaient par cela être équipées d'un château d'eau. Ce procédé révolutionnaire allait faciliter la vie des viticulteurs, qui devaient autrefois puiser l'eau des auges au moyen de seaux, puis les déverser manuellement dans les barriques. Autre inconvénient, les impuretés s'infiltraient dans les appareils de sulfatage.

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    Description du matériel

    Une colonne de fonte à l'aspect décoratif, est traversée par un tuyau d'amenée d'eau à la potence tournante. Un robinet de commande R, supprimant les coups de bélier, se trouve à mi-hauteur du fût. Un deuxième robinet V facultatif, peut être placé à la base de la colonne. Il permet aux municipalité soucieuses d'économies de donner l'eau à la colonne ou de la supprimer de leur gré. De plus, il met la colonne à l'abri de la gelée. Il suffit pour cela pendant l'hiver de fermer le robinet V et d'ouvrir le robinet R. Sur demande ces colonnes peuvent être livrées soit avec un robinet servant de bornes fontaines, soit avec un raccord de prise incendie. La pose est effectuée en quatre heures par un plombier, un maréchal ou un ouvrier. Scellement sur socle en béton par trois boulons.

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    Il reste deux de ces colonnes au hameau de Villalbe en plus ou moins bon état. Celle-ci fonctionne encore pour le cantonnier et le dernier vigneron, Olivier Ormières.

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    L'autre se trouve à proximité du premier réservoir d'eau potable du hameau (détruit depuis). Elle mériterait un coup de peinture.

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    Sur la colonne est gravé le nom du successeur de la fonderie Marsal: Durand-Roger. Cette usine se trouvait au square Gambetta et faisait angle avec l'avenue Arthur Mullot.

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  • Il faut sauver "las Montjoias" de Maquens!

    "Las montjoias" sont des espèces de capitelles en pierres maçonnées servant à capter l'eau de plusieurs drains. Le nom viendrait du latin " Montus juveus" (c'est une hypothèse). Elles possèdent toutes un toit à double pente et une porte en fer; leur origine remonterait au premier empire. Aujourd'hui, elles ne servent plus à rien sinon à interroger les curieux que nous sommes et finalement à essayer de les protéger. Pourquoi? Tout simplement, car elles font partie du patrimoine culturel comme la cité médiévale de Carcassonne. Alors, avant que les engins de chantiers ne viennent les détruire pour agrandir la route ou construire un lotissement, il nous appartient de tirer la sonnette d'alarme. Ces "Montjoais" méritent une restauration et une mise en valeur...

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    En bordure du chemin allant de la zone de la Bourriette au hameau de Maquens.

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    À l'intérieur, une citerne

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    En bordure du chemin de l'argentier à Maquens

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    Le travail des hommes... vu de l'intérieur.

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    Le château d'eau de Maquens construit en 1885 à l'entrée du hameau. Il fut détruit sans crier gare.

    Source

    Au centre, il est une mémoire (Laleman / 2011)

    Crédit photos

    J. Blanco (sauf, la dernière)

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  • Les passerelles de l'île au Moulin du Roy

    Il ne vous aura pas échappé qu'on accède à l'île à partir de l'ancien Moulin du Roy, par deux passerelles jetées au dessus du béal, qui servait autrefois à alimenter la motricité du moulin.

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    Vous apercevez la première en longeant l'arrière du jardin Pierre et Maria Sire et après être passés sous l'arche du Pont vieux.

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    Elle figure sur cette carte postale du début du XXe siècle, dont la photographie a été prise de l'autre côté de sorte que les bâtiments à droite ont disparu depuis.

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    Un peu plus loin, au niveau du bâtiment des anciennes fontaines de la Cité, l'autre passerelle est soutenue en son centre par un pilier en pierre. Ces constructions sont typiques de la fin du XIXe siècle dans le style Eiffel, c'est à dire rivetées et sans soudures.

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    Les passerelles ont été réalisées par A. Deleu, serrurier à Carcassonne, demeurant 61 rue de la République. On retrouve son nom et son activité dans un annuaire de 1897. Nous pouvons conclure que la ville de Carcassonne savait faire travailler ses artisans. Ainsi ne retrouvons-nous pas les plaques d'égouts, de seuil ou encore les fontaines aux noms de Fafeur, Durand-Roger...etc.

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    Sur cette carte, au loin nous apercevons la passerelle telle que les anciens nous l'ont léguée. Tâchons de l'entretenir et de la conserver!

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