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Musique classique - Page 13

  • Gustave Bocquet (1884-1973), un chef d'orchestre oublié...

    Bien avant la Fabrique des Arts et ses professeurs de musique, Carcassonne connut une vie intense d'un point de vue musical. Il est dommage que la nouvelle génération faute de curiosité ne porte pas d'intérêt à ce passé sans lequel nous ne serions que peu de choses. On ne peut certes pas vivre avec un rétroviseur, mais tourner le dos à ce point, à tout ce qui constitue la tradition musicale française, est-ce raisonnable ? N'avoir aucun regard vers nos illustres compositeurs régionaux et pour tout ce qui fait l'originalité de notre Languedoc, est-ce bien digne de la mission culturelle qui vous a été confiée ? A moins que vous n'ayez que dédain et mépris pour ceux qui vous ont précédé...

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    Gustave Bocquet est né en 1884 à Castelreng dans l'Aude. Après des études de musique, il obtient un premier prix de trompette du conservatoire de Toulouse. Par la suite, il est incorporé dans l'orchestre du théâtre municipal de Carcassonne qui accompagne tous les chanteurs de passage, les opéras, les opérettes et les revues. Cet ensemble est dirigé par Michel Mir qui est également le chef de l'harmonie municipale. Gustave Bocquet comme c'était l'usage à cette époque, en contrepartie de sa participation à l'orchestre se vit proposer une place d'employé à la mairie où il finit sa carrière comme chef du personnel. A la mort de Michel Mir en 1958, c'est lui qui prit la charge de lui succéder à la tête de l'harmonie municipale. Sa manière de diriger était précise, ses observations lui permettaient d'obtenir de ses musiciens d'excellents résultats. En 1968, soit dix années plus tard, Gustave Bocquet est dirigé vers la sortie, malgré ses états de service, en raison de son âge... C'est son élève, René Cadrès qui le remplace. Il finit sa vie à l'hôpital de Limoux, oublié de tous. Il est décédé le 16 mars 1973.

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  • Michel Briguet (1918-1997), pianiste concertiste et musicologue

    Michel Briguet naît à Bordeaux le 23 août 1918 et fait ses études de piano au conservatoire de cette ville où il commence à donner des concerts.

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    Il est alors appelé sous les drapeaux comme sous-officier à la caserne Laperrine de Carcassonne le temps de son service militaire ; il a alors une vingtaine d'années. Comme tout militaire de son rang, il peut loger en dehors de la caserne et s'installe dans chambre située chez madame Sigé, rue Andrieu. Il a sans doute fait amener son piano puisqu'il donne quelques conseils à Isabelle Alay, une toute jeune pianiste qui enseignera plus tard cet instrument à de nombreux Carcassonnais. C'est dans la capitale audoise que Michel Briguet fait la connaissance de sa future épouse, Jeannine Mons qui habite cette ville avec sa famille. Pendant la guerre, il est réfugié en Creuse avec sa femme Jeanne et son fils Bernard.

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    A partir de 1949, Michel Briguet entame une longue collaboration avec les Jeunesses Musicales de France. Il présente plus de 2000 concerts, intervient à la radio, écrit des ouvrages pédagogiques.

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    Il organise des visites musicales dans les entreprises, les centres de loisirs, les villages... Partout où l'on peut faire connaître la musique classique. À ce sujet, le compositeur Carcassonnais Jacques Charpentier que j'ai interrogé se souvient parfaitement de Michel Briguet :

    "Cela devait être en 1958, quand je participais avec Michel Briguet dans le cadre des J.M.F à des concerts de piano à la ferme. Nous arrivions en train, mais le piano à queue avec l'accordeur était acheminé en camion ; c'est alors que nous donnions des concerts en milieu rural, dans des fermes pour exporter la musique classique."

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    C'est également un conférencier hors de pair qui vulgarise la musique et la rend familière aux oreilles des auditeurs les plus profanes.

    Et ce fut la révélation : il existait donc une musique capable de convaincre, de combler, de soulever ceux-là même qui en ignorent tout ! Michel Briguet n’allait pas par quatre chemins, il ne parlait que de musique mais il en parlait comme on parle des choses de la vie. Bref, il parlait d’évidence et il jouait de même. Avec lui, tout devenait si naturel, si profondément nécessaire ! Aujourd’hui, à quelque trente ans de distance, je salue en Michel Briguet un prédicateur, un musicien apôtre comme il y en a peu et qui met tout son talent à faire partager sa passion. Car on ne sait ce qu’il faut admirer le plus, de ses qualités d’interprète ou de son pouvoir de persuasion. Sans doute, dans tout le pays, sont-ils nombreux ceux qui, comme moi, lui doivent ce qui a donné sens et richesse à leur vie. (Maurice Fleuret - Directeur de la musique au Ministère de la Culture)

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    En sa qualité de pianiste concertiste, Michel Briguet vouait une admiration sans bornes à Frédéric Chopin dont il enregistrera sur disque plusieurs de ses Polonaises. Il apparaît même dans un film de Robert Bresson ayant pour titre "L'argent" en 1983, dans lequel il joue la "Fantaisie chromatique et fugue" de J.S Bach.

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    Olivier Messiaen et Michel Briguet

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    Michel Briguet et Marcel Landowski

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    Michel Briguet repose au cimetière Saint-Michel de Carcassonne dans le caveau de sa belle-famille avec son épouse. Il est décédé à Paris le 5 mai 1997.

    Sources

    Je remercie M. Christian Briguet (son fils) et ma tante Isabelle Alay.

    Wikipédia

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  • "Marching to Carcassonne", une oeuvre musicale d'Alexander Goehr

    Parmi les britaniques qui participent par leurs talents artistiques à la promotion de notre belle Cité de Carcassonne, nous connaissions l'écrivain Kate Mosse à travers son best-seller "Labyrinth". Il y a fort à parier que vous n'ayez jamais entendu parler du compositeur anglais Alexander Goehr, auteur pourtant d'une oeuvre musicale intitulée "Marching to Carcassonne"...

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    Alexander Goehr

    Né à Berlin le 10 août 1932, il est le fils de Walter Goehr lui-même élève de Schönberg. Sa famille a déménagé en Angleterre alors qu'il n'avait que quelques mois. Il est d'abord un des fers de lance de l'école de Manchester puis il part étudier à Paris en 1955 avec Olivier Messiaen.

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    En 2003, Alexander Goehr compose un autoportait qu'il nomme "Marching to Carcassonne op.75". Cette oeuvre est divisée en neuf mouvements: March, Introduction, Invention, Chaconne, March, Night, Burlesque, March et Labyrinth". Cet enregistrement vient de sortir en CD en février 2013 chez Naxos.

    Marching to Carcassonne est une oeuvre de musique de pour piano et 12 instruments. Cet opus se compose d'une marche, qui agit presque comme un refrain de ritournelle dans sa réapparition constante, et d'une série d'autres mouvements pour diverses combinaisons d'instruments: une invention, une chaconne, une passacaille "libre", et un burlesque. Il se termine par le mouvement le plus long ("March to Carcasonne, Labyrinth") dans lequel le compositeur met en place une série de barrages routiers qui empêchent le mouvement de la pièce; des fragments de certaines parties réapparaissent et amenent vers la conclusion.

    Suivez le lien ci-dessous pour écouter des extraits

    http://www.prestoclassical.co.uk/w/217183

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