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Hôpitaux et cliniques - Page 3

  • La mémoire du Dr Célestin Galy, chirurgien, évincée du nouvel hôpital de Carcassonne!

    C'est un véritable scandale pour nous, amoureux et défenseurs du patrimoine de cette ville, qui vient de se produire lors du déménagement de l'ancien Centre hospitalier Antoine Gayraud vers le nouveau, situé au hameau de Montredon. Il montre tout l'intérêt des dirigeants du nouvel établissement pour la mémoire de leurs anciens confrères et plus largement, pour celle de l'histoire de notre ville.

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    Le Docteur GALY Célestin, chirurgien, est né en 1869 et meurt en 1928. En 1902, il fonde à Carcassonne un centre hospitalier moderne sur l'emplacement de l'ancien Hôtel-Dieu, actuel Dôme. Très impliqué auprés des classes populaires, il anime les oeuvres médico-sociales et se fait le défenseur des pupilles de la nation. À sa mort en 1928, une souscription est organisée pour installer un buste dans le hall d'entrée de l'Hôtel-Dieu. Ancien hôpital général jusqu'en 1977, il se trouvait sur l'emplacement actuel du Dôme. Au milieu des années 1970, lors du déménagement vers futur Centre hospitalier Antoine Gayraud, le buste est installé à l'exterieur vers l'accès du public.

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    Le buste en bronze sur son socle d'origine portait la mention suivante: 

    "Ses malades, ses confrères, ses amis"

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    Le bronze est signé du sculpteur Jean-Baptiste Malacan (1875-1958). On lui doit les monuments aux morts de Castelnaudary, d'Azilhe et de Villasavary, entres autres. Croyez-vous que les dirigeants de l'hôpital se soient souciés de la valeur artistique et mémoriale de ce buste?

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    En Mai dernier, Jacques Blanco (secrétaire des Amis de la Ville et de la Cité) s'aperçoit de la disparition du buste de son piédestal. Pensant qu'il avait dû être mis dans le nouvel hôpital, il s'y rend. Il apprend qu'il ne s'y trouve pas car la direction ne l'a pas voulu en son sein. Heureusement, dans un éclair de lucidité, une bonne âme a demandé à la famille de l'illustre chirurgien de venir reprendre possession de l'objet. Ils ne manquent pas d'aplomb à l'hôpital ! Espérons qu'ils ne traitent pas leurs malades, comme la mémoire de leurs illustres confrères...

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

     

     

     

  • La Société de secours mutuels

    Le début du XIXe siècle voit en France la création de Sociétés de secours mutuel, qui en échange d'une modeste cotisation, assurent à leurs adhérents des prestations en cas de maladie ou de décès et dans certains cas, une petite pension de retraite. Reconnues par décret en 1852, elles s'émancipent sous Napoléon III avec l'appui financier et administratif du second Empire. La législation de 1898 leur permet t'étendre leurs prestations à la maternité et aux enfants et dans les campagnes, à une aide aux travaux agricoles. Dans la première moitié du XXe siècle, ces sociétés vont peu à peu être réléguées à un rôle d'appoint grâce à l'implication croissante de l'état dans la protection sociale. Après 1945 et la création de la sécurité sociale, elles prendront le nom de sociétés mutualistes.

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    La société de secours de mutuels "La bienfaisance"est fondée en 1904, sous la forme associative, pour les habitants du hameau de Villalbe. Sur sa bannière brodée de fils d'or, on remarque comme un symbole de solidarité, les deux mains entrelacées. En bas, une ruche avec de part et d'autre de celle-ci deux branches d'olivier sur lesquelles sont brodées "Aimons-nous" (à gauche) et "Aidons-nous" (à droite). Au moment de l'ascension, pendant la messe la bannière était fixée dans le choeur de l'église. Ensuite, les villabois partaient en procession dans le hameau derrière cette bannière portée par Paul Andrieu.

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    Lors des funérailles d'un membre adhérent, on portait à la boutonnière cette épinglette.

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    La Société de secours mutuels a également au lendemain de la guerre de 1914, financée la construction du monument aux morts de Villalbe.

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    Sur la palme en bronze ornant le monument, on aperçoit encore le don de la société.

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  • La construction du Centre hospitalier Antoine Gayraud

    L'hôtel Dieu construit en 1728 (actuelle salle du Dôme) constituait encore jusqu'en 1974, l'unique hôpital de la ville. Les conditions sanitaires étaient déplorables; les malades se retrouvaient entassés faute de place et des cafards leur tenaient compagnie. La commission des hospices prend la décision de construire un nouvel hôpital le 15 mars 1963. Il faudra attendre le 16 novembre 1970 pour que l'entreprise "Les travaux du midi" puisse commencer les travaux de construction.

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    L'allure du bâtiment est impressionnante: 120 mètres de long, 60 mètres de large, un rez de chaussée bas, un niveau inférieur, six étages, des ateliers indépendants. les bâtiments annexes abritent la centrale électrique, le centre eau-glace, le service d'incinération d'ordures, le dépôt d'oxygène et la morgue. A l'entrée, deux grands parkings et un terrain de sport. L'aménagement des espaces verts a été confié au jardinier municipal M. Viéro.

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    Antoine Gayraud pose la première pierre

    Les travaux auront coûté 65 millions 134 000 francs, sans dépassements de budget. Le financement s'est effectué en deux temps: jusqu'au 31 décembre 1973 (39% de subventions d'état, 30% d'emprunt sans intérêt à la sécurité sociale, 31% d'emprunt à la Caisse des dépôts); après le 31 décembre (La subvention de l'état est passée de 39 à 20%, celle de la Secu de 30 à 50%, celle de la caisse des dépôts de 31 à 30%). Le Conseil général a pris en charge une partie des annuités de remboursement des emprunts et la ville, l'autre partie. Par ailleurs, cette dernière a été Maître d'oeuvre de la voirie, des accès et du pont de l'hôpital.

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    L'inauguration a lieu le 9 décembre 1974 en présence de MM. Gayraud (Maire) et Pellegrin (représentant du ministre). Le 6 janvier 1975, le nouvel hôpital est livré avec l'entrée en fonction du premier service, la cardiologie. Au mois de mai, les 15 services sont fonctionnels. Au total ce sont 623 lits et 891 agents: plus d'un agent par malade ! L'hôpital constitue à ce stade l'employeur le plus important après la mairie, avec 250 nouvelles créations d'emplois sur 400 fonctionnaires employés.

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    © Guy Anduze

    Grâce à la création de nouveau services et à l'agrandissement de ceux existant, le nouvel hôpital compte 200 lits de plus que le précédent. A part la maternité, la pouponnière, les prématurés qui seront transférés plus tard, tous les autres services sont regroupés au nouveau centre hospitalier (cardiologie, pédiatrie, analyses). Les services créés sont: La rhumatologie (40 lits), la réanimation (20 lits), les urgences (7 lits), la réadaptation fonctionnelle (12 lits), la cobalt thérapie, les convalescents chroniques. Le bloc opératoire avec ses cinq salles, en fait le deuxième de France. L'équipement aura coûté la somme de 21 millions.

    L'Hôtel Dieu sera détruit en 1977 et l'on ne conserva que le dôme de la chapelle. La mairie acheta l'emplacement au Président de la commission des hospices pour, pensait-elle, en faire la nouvelle mairie de Carcassonne. Finalement, le conseil municipal fit l'acquisition de l'Hôtel de Rolland qu'elle transforma en Hôtel de ville. L'ancien hôpital devint parking puis la Salle du Dôme, décidée sous le mandat du maire Ancely et construite sous celui de Raymond Chésa.

    Article modifié le 30 juin 2020

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