Le début du XIXe siècle voit en France la création de Sociétés de secours mutuel, qui en échange d'une modeste cotisation, assurent à leurs adhérents des prestations en cas de maladie ou de décès et dans certains cas, une petite pension de retraite. Reconnues par décret en 1852, elles s'émancipent sous Napoléon III avec l'appui financier et administratif du second Empire. La législation de 1898 leur permet t'étendre leurs prestations à la maternité et aux enfants et dans les campagnes, à une aide aux travaux agricoles. Dans la première moitié du XXe siècle, ces sociétés vont peu à peu être réléguées à un rôle d'appoint grâce à l'implication croissante de l'état dans la protection sociale. Après 1945 et la création de la sécurité sociale, elles prendront le nom de sociétés mutualistes.
La société de secours de mutuels "La bienfaisance"est fondée en 1904, sous la forme associative, pour les habitants du hameau de Villalbe. Sur sa bannière brodée de fils d'or, on remarque comme un symbole de solidarité, les deux mains entrelacées. En bas, une ruche avec de part et d'autre de celle-ci deux branches d'olivier sur lesquelles sont brodées "Aimons-nous" (à gauche) et "Aidons-nous" (à droite). Au moment de l'ascension, pendant la messe la bannière était fixée dans le choeur de l'église. Ensuite, les villabois partaient en procession dans le hameau derrière cette bannière portée par Paul Andrieu.
Lors des funérailles d'un membre adhérent, on portait à la boutonnière cette épinglette.
La Société de secours mutuels a également au lendemain de la guerre de 1914, financée la construction du monument aux morts de Villalbe.
Sur la palme en bronze ornant le monument, on aperçoit encore le don de la société.
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