Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cinéma - Page 16

  • An american in Carcassonne

    2958998485.jpg

    Un couple d'américains passe en 1932 sur le Pont vieux à bord d'une belle décapotable. Ils sont admiratifs devant la beauté de cette cité médiévale.

    2633392184.jpg

    Auparavant, ils étaient passés au Syndicat d'initiative, au numéro 1 de la rue de Verdun. Là, des personnes compétentes et amoureuses de leur ville leur avaient donné gratuitement, un guide de 20 pages en anglais sur l'histoire du château.

    514258921.jpg

    On leur remit également cette brochure en français contenant la liste des hôtels et leurs tarifs. Au total, 460 chambres dont 420 avec l'eau courante. Ils furent heureux de lire qu'ils n'auraient pas à s'acquitter de la taxe de séjour. Autre liste, celle de tous les commerçants affiliés au Syndicat d'initiative avec leurs produits avec un plan de la ville.

    600235609.jpg

    Une fois arrivés sur la place Saint-Nazaire, le service de bagages de l'Hôtel de la cité prit leurs effets sur lesquels il posa cet autocollant. Puis, le voiturier alla mettre le véhicule dans le garage situé derrière la basilique. "Welcome in the walled city of Carcassonne!" dit l'hôtesse d'accueil avec son accent typiquement chantant. "You're name, please?" Le touriste américain répondit simplement: "Mr and Mrs Stewart James"

    3719908092.jpg

    L'acteur américain James Stewart et Gloria, son épouse, dans le hall de l'hôtel de la cité.

    3851054989.jpg

    Lors du déjeuner, ils prirent place dans la prestigieuse salle à manger de l'hôtel. On leur servit une cuisine de grande qualité dans la tradition française chère à Prosper Montagné. Ils garderont à jamais un souvenir inoubliable de ce décor de cinéma, bien plus magique que ceux d'Hollywood.

    Voilà comment dans ces années là, Carcassonne savait recevoir les grands de ce monde qui aujourd'hui fuient vers le Pays basque ou la Côte d'azur. Carcassonne garde majoritairement ses mangeurs de glaces et de kebab sans éducation ni respect qui débarquent de la plage les jours de pluie. Faut dire que le commerçant de la cité s'est adapté, il est à leur image. Heureusement, certains parmi eux résistent et tirent la Cité vers le haut mais pour combien de temps ?

    _______________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

    Lien permanent Catégories : Cinéma
  • L'histoire du Chapeau rouge, rue Trivalle

    A l'origine le Chapeau rouge était une auberge située dans la rue Trivalle, dont le nom venait de la couleur du couvre-chef des postillons au temps des calèches. Le bâtiment passa par la suite entre les mains de plusieurs propriétaires dont le plus notable fut le Chanoine Verguet, (auto-proclamé Evêque de la Trivalle) avant de devenir un garage en 1938. Jacques Cau s'en porte ensuite acquéreur en 1954 et transforme l'ancienne auberge en salle de cinéma. L'architecte Henri Castella est chargé de la transformation.

    musique

    Le 15 décembre 1954, le rideau se lève sur la première séance du Chapeau-rouge avec "Pain, amour et jalousie" avec Gina Lollobrigida et Vittorio de Sica

    849362458.jpg

    Sur cette vieille carte postale de 1900 que j'ai volontairement agrandie, on remarquera l'enseigne sur le mur. A la loupe, on y voit clairement inscrit "Chapeau rouge".

    2013-05-31_09h06_33.png

    La salle de cinéma avait une capacité de 517 places assises. Le personnel faisant tourner cette entreprise artisanale était composé d'un opérateur, d'une caissière, d'un contrôleur, d'une femme de ménage, d'un gardien et de trois ouvreuses. Les films les plus plébiscités furent "Il était une fois dans l'ouest", "La strada" et "Johnny guitare". Il n'y avait pas pour ce cinéma de spécialisation et l'on pouvait très bien y voir des films art et essais et des films interdits aux mineurs. La dernière séance, ce fut hélas un triste jour de l'année 1987...

    690314064.jpg

    Jacques Cau (à gauche), fondateur et directeur du Chapeau-rouge de 1954 à 1975. Cette salle de cinéma a projeté dans les années 80 des films à caractère pornographiques. Elle a connu une période d'abandon avant que la municipalité Chésa ne la transforme en salle de spectacle. Capture053_555.jpg

    Mise à jour en 2017

     _____________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Novembre 1964, on tourne "Le corniaud" dans la Cité

    Si je vous dis: Qui est Annie Claparède ? C'est sûr je vous pose une colle ! Pourtant chacun de vous l'a vue au moins une dizaine de fois... Oui, au cinéma et dans l'un des plus célèbres films du cinéma français. Je veux parler du Corniaud avec Louis de Funès et Bourvil. Vous vous souvenez de la serveuse du café de France qui dit sur la place de la basilique St-Nazaire: "On demande M. Saroyan au téléphone". Voilà, vous y êtes ! Eh bien, c'était une carcassonnaise qui avait à l'époque seulement 16 ans et que je viens de retrouver après plusieurs années au fond du Morbihan. Elle a bien voulu répondre à mes questions

    1234879614.jpg

    Comment avez-vous été choisie, vous aviez déjà fait du théâtre ? "J'ai simplement répondu à une annonce sur le journal dans laquelle on cherchait des figurants pour le film. Ensuite, je me suis présentée sur la place St-Nazaire où il y avait déjà au moins 200 postulants. Au bout d'un instant quelqu'un m'a tapé sur l'épaule et m'a demandé si je voulais faire un essai pour un rôle. C'était Gérard Oury... Vous avez donc fait cet essai ? "Oui et je me souviens même qu'on m'a demandé d'accentuer mon accent ! Après tout s'est enchaîné avec le tournage où nous avons recommencé la scène de nombreuses fois". Cela a duré longtemps ? "Je suis resté bien quinze jours avec eux. Nous déjeunions avec tous les acteurs et techniciens du films sur place où la production avait monté une cantine". Quels étaient vos rapports avec Louis de Funès ? "Il ne parlait pas; c'était un monsieur très discret et je pense que c'était son tempérament". Et Bourvil ? "Très gentil. Il me faisait beaucoup rire". Le café de France sur la place existait ou bien avait-il été monté pour les besoins de la scène ? "Non, c'était un magasin de souvenirs qu'ils ont transformé. Bien des années après en me promenant à Sorède (P-O) je suis tombé sur l'ancien patron du magasin, il était devenu ermite. Quelle coïncidence" ! Vous souvenez-vous du montant de votre cachet ? J'ai gagné 80 francs et à l'époque c'était beaucoup. Vous n'avez pas continué après ce début d'actrice ?" Figurez-vous que Gérard Oury voulait que j'aille avec eux à Paris. Il disait que j'étais une petite Jeanne Moreau. J'avais 16 ans et mes parents n'ont pas voulu me laisser partir. C'est dommage... Pour terminer y a t-il quelque chose qui vous a marqué ? "On me ramenait chez moi au centre ville tous les soirs avec la Cadillac du film, ça je m'en souviens !

    178576512.jpg

    Annie m'a gentiment envoyé le conducteur de la journée de tournage du mercredi 4 novembre 1964. Sur ce document figurent les scènes à tourner, la convocation des acteurs pour le maquillage. On voit également que l'équipe s'était installée à l'Hôtel Terminus.

    1387514708.jpg

    Bourvil au milieu des gardiens de la paix carcassonnais pendant le tournage

    947511086.jpg

    Annie Claparède a toujours eu une âme d'artiste. Avant de figurer dans le Corniaud, elle faisait de la danse chez Annie Brumas et avait été même élue Miss "Laines Woodmark" lors d'une soirée au Club, rue de l'Aigle d'or. "J'avais gagné un agneau et quand ma mère m'a vue arriver avec cet animal..." Tel Antoine Maréchal (Le corniaud, dans le film), elle a traversé les mêmes lieux mais à l'envers: Carcassonne (lieu de sa naissance), Naples (où elle a connu son mari) et Paris (où elle a habité pendant longtemps). En Italie, elle a été mannequin pendant un an puis elle a animé une émission de télévision. Le destin n'aura pas voulu qu'elle suive Gérard Oury mais elle n'a pas refusé à ses enfants de poursuivre une carrière artistique. Sa fille travaille au Crazy Horse et son fils s'est lancé dans la réalisation. Merci Suzanne... Oh! pardon, Annie Cangiano. Ça c'est vraiment un nom d'actrice, vous ne trouvez pas ?

    __________________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013