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  • Suzanne Sarroca : de la Trivalle au Royal Opera House de Londres

    Suzanne Sarroca

    est née dans le quartier de la Trivalle à Carcassonne le 21 avril 1927, où sa mère tenait une épicerie. Après ses études primaires à l'école de la cité, elle découvre le chant après la projection du film "La Malibran" de Sacha Guitry dans un cinéma de Carcassonne.

    "Ma mère chantait et avait une belle voix, me dit-elle. Mais personne dans ma famille ne faisait de musique ; c'est grâce au professeur de solfège du lycée que je fus convaincue d'aller me faire entendre à Toulouse. Au Conservatoire, j'eus Claude Jean comme professeur de chant. M. Izard - le directeur du Théâtre du Capitole - me fit débuter au Festival de Carcassonne dans "Werther" de Massenet. En deux ans, je commençais une carrière de soliste dans plusieurs grands opéras nationaux, puis internationaux."

    En 1951, elle chante Carmen au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Ensuite les rôles s'enchaînent à l'Opéra de Paris dont celui de Tosca qui sera le plus remarqué. Elle fait une carrière internationale à Buenos Aires, Genève, Londres (Covent Garden), Rome...

    1590852948.jpg

    A Carcassonne, elle émerveille le public en 1960 dans "Faust" de Gounod. Hélas, à la fin de la représentation, Jean Alary qui était directeur du festival, lui annonce le décès de son mari. En 1974, elle triomphe au Festival de Carcassonne dans la Tosca de Puccini ; le public est debout après son air "Vissi d'arte, vissi d'amore". Suzanne Sarroca restera avec Régine Crespin, l'une des plus belles voix françaises de la seconde moitié du XXe siècle. Hélas - une nouvelle fois - il ne faut pas compter sur sa ville natale pour honorer son illustre citoyenne ; son nom ne figure sur aucun bâtiment culturel - comme l'auditorium ou la Fabrique des arts. On lui préféra peut-être l'amuseur public Gualdo qui, comme elle, vécut à la Trivalle, mais dont les vocalises s'arrêtèrent au pied du Pont vieux. 

    Requiem de Verdi. 1978.jpg

    Sa dernière apparition sur la scène carcassonnaise date de 1979 dans le Requiem de Verdi avec Alain Vanzo et l'orchestre du Capitole dirigé par Michel Plasson. Aujourd'hui Suzanne Sarroca habite à Paris, mais revient quelques fois à Carcassonne dans sa maison de famille de la rue Camille Saint-Saëns. Cette personne d'une grande gentillesse et humilité m'a offert son amitié. Les gens les plus talentueux sont les plus simples.

    musique

    L'acte de résistance de Suzanne Sarroca

    Le 11 novembre 1943, Suzanne Sarroca et quelques autres camarades de classe du lycée de jeunes filles de Carcassonne vont réaliser un acte de résistance à la Collaboration. Cela fait un an jour pour jour que les Allemands occupent Carcassonne avec le concours de l'administration de Vichy.

    Ces jeunes femmes âgées seulement de 16 ans décrochent le portrait de Philipe Pétain sortent la photographie du cadre. Elles se saisissent du drapeau Français, hissent les couleurs sur le mât dans la cour du lycée et se mettent à chanter la Marseillaise.

    Cet acte de rébellion formellement interdit par Vichy leur vaudra des sanctions allant de l'exclusion pendant huit jours à la privation de sorties. 

    Source : (Archives de l'Aude / Rapport du préfet / 20 nov 1943)

    Sources

    Merci à Suzanne Sarroca 

    ___________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016 

  • Suzanne Sarroca : de la Trivalle au Royal Opera House de Londres

    Suzanne Sarroca

    est née dans le quartier de la Trivalle à Carcassonne le 21 avril 1927, où sa mère tenait une épicerie. Après ses études primaires à l'école de la cité, elle découvre le chant après la projection du film "La Malibran" de Sacha Guitry dans un cinéma de Carcassonne.

    "Ma mère chantait et avait une belle voix, me dit-elle. Mais personne dans ma famille ne faisait de musique ; c'est grâce au professeur de solfège du lycée que je fus convaincue d'aller me faire entendre à Toulouse. Au Conservatoire, j'eus Claude Jean comme professeur de chant. M. Izard - le directeur du Théâtre du Capitole - me fit débuter au Festival de Carcassonne dans "Werther" de Massenet. En deux ans, je commençais une carrière de soliste dans plusieurs grands opéras nationaux, puis internationaux."

    En 1951, elle chante Carmen au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Ensuite les rôles s'enchaînent à l'Opéra de Paris dont celui de Tosca qui sera le plus remarqué. Elle fait une carrière internationale à Buenos Aires, Genève, Londres (Covent Garden), Rome...

    1590852948.jpg

    A Carcassonne, elle émerveille le public en 1960 dans "Faust" de Gounod. Hélas, à la fin de la représentation, Jean Alary qui était directeur du festival, lui annonce le décès de son mari. En 1974, elle triomphe au Festival de Carcassonne dans la Tosca de Puccini ; le public est debout après son air "Vissi d'arte, vissi d'amore". Suzanne Sarroca restera avec Régine Crespin, l'une des plus belles voix françaises de la seconde moitié du XXe siècle. Hélas - une nouvelle fois - il ne faut pas compter sur sa ville natale pour honorer son illustre citoyenne ; son nom ne figure sur aucun bâtiment culturel - comme l'auditorium ou la Fabrique des arts. On lui préféra peut-être l'amuseur public Gualdo qui, comme elle, vécut à la Trivalle, mais dont les vocalises s'arrêtèrent au pied du Pont vieux. 

    Requiem de Verdi. 1978.jpg

    Sa dernière apparition sur la scène carcassonnaise date de 1979 dans le Requiem de Verdi avec Alain Vanzo et l'orchestre du Capitole dirigé par Michel Plasson. Aujourd'hui Suzanne Sarroca habite à Paris, mais revient quelques fois à Carcassonne dans sa maison de famille de la rue Camille Saint-Saëns. Cette personne d'une grande gentillesse et humilité m'a offert son amitié. Les gens les plus talentueux sont les plus simples.

    musique

    L'acte de résistance de Suzanne Sarroca

    Le 11 novembre 1943, Suzanne Sarroca et quelques autres camarades de classe du lycée de jeunes filles de Carcassonne vont réaliser un acte de résistance à la Collaboration. Cela fait un an jour pour jour que les Allemands occupent Carcassonne avec le concours de l'administration de Vichy.

    Ces jeunes femmes âgées seulement de 16 ans décrochent le portrait de Philipe Pétain sortent la photographie du cadre. Elles se saisissent du drapeau Français, hissent les couleurs sur le mât dans la cour du lycée et se mettent à chanter la Marseillaise.

    Cet acte de rébellion formellement interdit par Vichy leur vaudra des sanctions allant de l'exclusion pendant huit jours à la privation de sorties. 

    Source : (Archives de l'Aude / Rapport du préfet / 20 nov 1943)

    Sources

    Merci à Suzanne Sarroca 

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  • L'orgue de l'église Saint-Gimer réhabilité grâce à Jean-Louis Bergnes

    Monsieur Jean-Louis Bergnes est un de ces trop rares musiciens Carcassonnais de grande valeur dont on ne parle pas assez. Le titulaire du Grand orgue de la Basilique Saint-Nazaire, il est à l'origine de la réhabilitation en 1999 de l'orgue de l'église Saint-Gimer au pied de la Cité. Ce lieu de culte édifié par Eugène Viollet-le-duc en 1850 sur l'emplacement de la grande barbacane possède en son sein, un instrument réalisé en 1873 par Théodore Puget.

    Capture d’écran 2016-06-08 à 09.30.16.png

    © basilique-saint-sernin.fr

    Théodore Puget, fils de François Puget, professeur de musique, naît à Montréal d'Aude en 1799. Il apprend le violon, puis l’orgue auprès de l’organiste de Saint-Félix de Lauragais auquel il succèdera. On le retrouvera ensuite à Fanjeaux où il exerce les professions d’organiste et… d’horloger ! Ce n’est qu’après 1835 qu’il s’établira à Toulouse, où il fut tout d’abord représentant, avec un certain Jean Foch, de la manufacture d’orgues Milacor de l’abbé François Larroque, dont le siège était à Paris. Vers 1840, il fonde à Toulouse l’entreprise Puget & Fils. Celle-ci fut chargée notamment de la construction des orgues de l’église d’Aubagne (1842), du couvent de la Visitation à Marseille (1845), des révérends pères Carmes de Carcassonne (1851) et de Montpellier (1855). Très vite, l’atelier familial acquit une grande notoriété et fut chargé des relevages ou de la reconstruction des grandes orgues de plusieurs cathédrales du Midi de la France : Narbonne (1858), Alès (1862), Nîmes et Perpignan (1863), et Béziers (1870).

    L’entreprise Puget & Fils, puis Puget Père & Fils, deviendra en 1866 Manufacture d’Orgues Théodore PUGET père et fils. Théodore y associera à divers titres l’ensemble de ses enfants, y compris ses deux filles. En 1877, âgé, il se retire et confie les rênes de l’entreprise à son fils Eugène. Il rédige son testament le 15 septembre 1880 et meurt le samedi 31 mars 1883 à 9 heures du matin.

    (Source : Basilique Saint-Sernin de Toulouse)

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    © L'Indépendant

    Jean-Louis Bergnes à St-Gimer en 1999

    Charles Sarélot - facteur d'orgue à la Manufacture Languedocienne de Lodève - a suivi les conseils de Jean-Louis Bergnes afin d'améliorer cet instrument qui à l'origine ne comportait qu'un pédalier de 18 notes ; il en compte désormais 30. Outre le pédalier, cet orgue possède 12 jeux ainsi qu'un double clavier de 54 notes. En 1999, quatre musiciens se partageaient l'instrument : MM. Jean Nicolas, Olivier Gastou, Florent Marmet et Jean-Louis Bergnes.

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    © L'Indépendant

    Le 15 mars 1999, le nouvel orgue était inauguré lors d'une messe en présence des élus de la municipalité et des membres de la communauté chrétienne. Mgr Jacques Despierre - évêque de Carcassonne - devait bénir l'instrument et lui souhaiter une longue vie.

    "Chanter c'est prier deux fois"

    (Saint-Augustin)

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