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  • Le disque de stationnement dans Carcassonne... c'est pour quand ?

    Le disque de stationnement a été inventé par Lucien Bouvier, adjoint au maire de La Flèche. Sa première utilisation remonte à 1957 dans la ville de Paris, pour régler les problèmes de circulation et de stationnement. À cette époque, point encore d'horodateur pour faire les poches des automobilistes. Carcassonne adoptera l'utilisation du disque en zone bleue bien plus tard, notamment sur la place Carnot.

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    Ce petit bout de carton n'existe plus à Carcassonne, alors que d'autres communes l'ont adopté à nouveau. Il est bien plus écologique que les bornes d'horodateur, consommatrices d'électricité et de carbone. Malheureusement, ils ne rapportent rien à la ville en pièces sonnantes et trébuchantes et à l'état, pour ce qui est des contraventions. Il permet de stationner pour une courte durée de deux heures et ceci, gratuitement. Autrement dit, dans notre bonne ville on aurait pu et dû installer des zones bleues autour des boulevards. Au lieu de cela, ils sont payants et le carcassonnais préférera aller se garer sur les parkings gratuits des centres commerciaux plutôt que faire travailler le petit commerce du centre ville. C'est hélas, ce que l'on voit tous les jours... Mauvais calcul de nos élus, car l'argent des zones va dans l'actionnariat des grands groupes, contrairement à celui des commerçants indépendants de la Bastide, qui est réinvesti localement. 

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    Depuis le 1er janvier 2012, le disque européen est uniforme à tous les pays de l'union. Seul le verso du carton peut supporter des publicités ou des annonces municipales.

    Carcassonne va t-elle enfin se mettre à l'heure ?

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  • Les vestiges de la porte de Toulouse, rien que pour vos yeux...

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    Au XVIIIe siècle, la Bastide construite sous Saint-Louis possède encore ses remparts et ses quatre bastions. La porte de Toulouse (en rouge sur le plan) avec ses deux tours veille sur l'entrée ouest de la ville. Les fortifications seront ensuite détruites et les fossés comblés. Aujourd'hui, seuls subsistent trois des quatre bastions.

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    On pensait jusqu'en 2009 qu'il ne restait plus rien des vestiges des tours de la porte de Toulouse, située jadis en haut de la rue de Verdun. Or, lorsque le propriétaire de l'immeuble (au premier plan à gauche) voulut faire procéder à sa restauration, les Bâtiments de France sous la conduite de M-F Pauly firent une découverte d'importance. Jacques Blanco n'était pas loin et grâce à son zèle, voici ci-dessous quelques photographies.

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    Les travaux mirent à jour l'ancienne porte d'accès à une des tours de la porte de Toulouse. Grâce à la technicienne des ABF, ce vestige a pu être conservé et il faut s'en féliciter. Mais pas seulement...

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    Le premier étage de l'immeuble a mis à nu des peintures sur les chevrons de ce plafond "à la française". Une pareille découverte avait été déjà faite dans un ancien hôtel particulier, situé plus bas dans la rue de Verdun. A l'évidence, notre ville regorge de secrets archéologiques et architecturaux tenus à l'ombre du public. Eh ! oui... A l'ombre, comme le bassin des eaux sous la place Davilla, le bastion Montmorency, la chapelle Radulphe, le vestige des anciennes cellules de la prison sous l'école Jean Jaurès, etc. C'est bien connu qu'à Carcassonne, mis à part la Cité... le reste n'a que peu d'importante aux yeux de certains.

    Crédit photos

    1. Collection Claude Marquié

    2. Google maps

    3 et 4. Jacques Blanco

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  • À Carcassonne, le tronc de Saint-Joseph rend la monnaie mais ne fait pas de miracles

    Depuis la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'état, la République française est fondamentalement laïque et ne finance plus les cultes. L'état et les communes ont néanmoins à leur charge la restauration des édifices religieux d'avant 1905, classés à l'inventaire des monuments historiques. Pour ce qui est de l'entretien quotidien des églises, de l'indemnisation des prêtres et des salaires des laïcs, l'évêché ne peut compter que sur les dons des fidèles et sur d'autres sources de financement. Or, il faut bien reconnaître que depuis des années l'église catholique subit l'érosion de la fréquentation de ses ouailles à la messe dominicale. Si l'on ajoute à cela la crise comme vecteur d'appauvrissement, les enveloppes du denier du culte reviennent le plus souvent vides. À Carcassonne, on a trouvé unes astuce... 

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    À Notre-dame de l'abbaye située dans la rue Trivalle, l'évêché a depuis 2009 rendu le parking des visiteurs totalement payant. Contre une obole à Saint-Joseph, votre véhicule aura le droit de stationner à l'ancien Grand séminaire de Carcassonne. Si vous venez à l'égarer vous pouvez toujours penser à faire brûler un cierge au pied de la statue de Saint-Antoine. Qui sait s'il ne vous le retrouvera pas... 

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    Autrefois, pour un baptême ou une messe de mariage le don fait à la paroisse, était à la discrétion de la famille. Les temps ont changé et l'église s'est mise à l'économie de marché comme j'ai pu le constater dans une église de La Rochelle. En effet, une pancarte indique clairement le prix à payer pour chaque office à la charge du demandeur. Ailleurs, c'est une somme à régler pour l'utilisation de la cathédrale comme lieu de concert. Sans compter que Jésus qui chassa les marchands du temple, doit aujourd'hui se lamenter dans sa sphère céleste de l'utilisation mercantile des lieux de cultes. Achetez donc les icônes, crucifix, chapelets, vendus à l'intérieur de Notre Dame de Paris ou de la cathédrale de Reims dont l'origine chinoise porte à croire que la fabrication est confiée à des enfants. Mais, ce sont les anges de Dieu et là-haut, on n'applique pas le code du travail.

    L'évêché n'a rien fait pour empêcher la destruction du couvent des Capucins en 2002, construit par des moines ayant fait voeu de pauvreté. Pendant deux siècles, ils ont apporté leurs secours à la population modeste de ce quartier. L'évêque en personne s'était même déplacé pour désacraliser leur église avant qu'elle ne soit rasée. Il faut croire que les horodateurs de l'évêché n'ont pas suffit pas à sauver la chapelle Saint-Martin de la destruction. Jésus avait réussi à marcher sur l'eau ; l'église catholique audoise marche t-elle sur la tête ?

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