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À Carcassonne, le tronc de Saint-Joseph rend la monnaie mais ne fait pas de miracles

Depuis la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l'état, la République française est fondamentalement laïque et ne finance plus les cultes. L'état et les communes ont néanmoins à leur charge la restauration des édifices religieux d'avant 1905, classés à l'inventaire des monuments historiques. Pour ce qui est de l'entretien quotidien des églises, de l'indemnisation des prêtres et des salaires des laïcs, l'évêché ne peut compter que sur les dons des fidèles et sur d'autres sources de financement. Or, il faut bien reconnaître que depuis des années l'église catholique subit l'érosion de la fréquentation de ses ouailles à la messe dominicale. Si l'on ajoute à cela la crise comme vecteur d'appauvrissement, les enveloppes du denier du culte reviennent le plus souvent vides. À Carcassonne, on a trouvé unes astuce... 

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À Notre-dame de l'abbaye située dans la rue Trivalle, l'évêché a depuis 2009 rendu le parking des visiteurs totalement payant. Contre une obole à Saint-Joseph, votre véhicule aura le droit de stationner à l'ancien Grand séminaire de Carcassonne. Si vous venez à l'égarer vous pouvez toujours penser à faire brûler un cierge au pied de la statue de Saint-Antoine. Qui sait s'il ne vous le retrouvera pas... 

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Autrefois, pour un baptême ou une messe de mariage le don fait à la paroisse, était à la discrétion de la famille. Les temps ont changé et l'église s'est mise à l'économie de marché comme j'ai pu le constater dans une église de La Rochelle. En effet, une pancarte indique clairement le prix à payer pour chaque office à la charge du demandeur. Ailleurs, c'est une somme à régler pour l'utilisation de la cathédrale comme lieu de concert. Sans compter que Jésus qui chassa les marchands du temple, doit aujourd'hui se lamenter dans sa sphère céleste de l'utilisation mercantile des lieux de cultes. Achetez donc les icônes, crucifix, chapelets, vendus à l'intérieur de Notre Dame de Paris ou de la cathédrale de Reims dont l'origine chinoise porte à croire que la fabrication est confiée à des enfants. Mais, ce sont les anges de Dieu et là-haut, on n'applique pas le code du travail.

L'évêché n'a rien fait pour empêcher la destruction du couvent des Capucins en 2002, construit par des moines ayant fait voeu de pauvreté. Pendant deux siècles, ils ont apporté leurs secours à la population modeste de ce quartier. L'évêque en personne s'était même déplacé pour désacraliser leur église avant qu'elle ne soit rasée. Il faut croire que les horodateurs de l'évêché n'ont pas suffit pas à sauver la chapelle Saint-Martin de la destruction. Jésus avait réussi à marcher sur l'eau ; l'église catholique audoise marche t-elle sur la tête ?

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