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  • Le Festival de la Cité a bientôt 60 ans (Acte III)

     

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    Gilles Durupt

    Après le départ de Jacques Echantillon dont la ville n'a pas renouvelé le contrat, c'est un Conseil communal de la culture qui fut chargé de la programmation du festival sous la houlette de Gilles Durupt. Un bail qui ne durera que deux saisons, soit la plus petite mission confiée à un directeur depuis 1908.

    1979

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    Les choeurs de Carcassonne en 1979

    “Requiem de Verdi” 

     l’Orchestre du Capitole de Toulouse

    direction Michel Plasson.

    Solistes: Suzanne Sarroca, Joséphine Veasey, Alain Vanzo, Carlos Zardo, les Choeurs du Capitole de Toulouse, les Choeurs du Grand Théâtre de Bordeaux, les Chorales de Lyon, l’Ensemble vocal de l’Armagnac, l’Ensemble vocal de Carcassonne (Grand Théâtre).

     

    “Antonio Membrado”

     récital de guitare. 

    Pièces de la Renaissance. Menuets de Fernando Sor. 5 pièces brésiliennes de Villa Lobos, évocations de JorgeLabrouve, éloge de la danse Léo Brouwer, prélude créole de Rodrigo Riera (Cour du Midi).

      

    “Les Gens de...”,

      création

      par la Compagnie Dominique Bagouet. Conte dansé, mis en aventures et en images par Pierre Bastien et Bernard Pruvost. Musique de Simone Simon, costumes de Christine Lemoigne, masques et marionnettes de Daniel Brochier. 7 danseurs (Cour du Midi).

      

    “Le Prince de Hombourg”

      de Heinriche von Kleist,

      mise en scène de Petrika Ionesco, production des Tréteaux du Midi.

     

    "Duplex"

     avec Pierre Cochereau, aux orgues de Montréal et Alain Lombard à la tête de l’Orchestre Philarmonique de Strasbourg, au Théâtre de la Cité.

     

    “Clark Terry, Big Band”.

     17 musiciens dont Chris Woods, Charles Davis, Chuck Connors et Willy Cook

      (Cour du Midi).

     

    “Jornada de l’Occitania”

    La Sauze. Beltrame. 

     12 cançons per Gaspar de Bessa (Cour du Midi). 

      

    “Ballets d’Hier et d’Aujourd’hui”. 

     Au programme:“Carmina Burana”, de Carl Orff, “Accords nostalgiques”, d’Alan Stivel, “Un Pierrot”, de Varèse (Cour du Midi).

      

    “Doc et Merle Watson”

     Au programme: “Look Away”, “Dixie”, “Don’t thing twice it’s all right”, “Florida blues”, “Gypsie Davis”, etc... (Cour du Midi).

     

    “Lionnel Hampton all Star Band”

    (Grand Théâtre).

      

    “Holocaustum” ou “Le Borgne”

      d’Eduardo Manet, par le Théâtre de la Rampe, de Montpellier (Cour du Midi).

     

    “Ballet-Théâtre Français de Nancy”

     au programme: “L’Estro Armonico”, musique de Vivaldi, chorégraphie de John Cranko;“Jeu de Cartes”, musique de Stravinski, chorégraphie de Janine Charat, scénographie d’Yvaral; “Sans Titre”, musique de Stravinski, chorégraphie de Lubovitch; “Itinéraires”, musique de Luciano Berio, chorégraphie de John Butler, scénographie de Piotr Kowalsky (Grand Théâtre).

      

    “La Galine”

    par le Théâtre de la Carriera

     “Mont Joia”, chants et musique provençale (Cour du Midi). “Le Patrimoine de la Commune de Marseille”, par le Théâtre de la Carriera (Cour du Midi).

     

    “Los Pobles Cantan”

     Bretagne: Gilles Servat; Catalogne: Teresa Rebull; Occitanie: Marie Roanet (Cour du Midi).

     

     “L’Idée Fixe de Paul Valéry”

    création

    mise en scène de Lucien Barjon, avec Lucien Barjon et Philippe Laudenbach (Cour du Midi).

     

    “Chants et danses de l’Ensemble Soviétique de Géorgie”

     50 danseurs, chanteurs et musiciens (Grand Théâtre).

      

    “Boston Camerata”

    direction Joel Cohen (Grand Théâtre).

     

    “Les Loups”

    de Romain Rolland, par le Théâtre Actuel, mise en scène de Robert Hossein,avec Jacques Alric, Jacques Dannonville, Pierre Le Rumeur (Cour du Midi).

     

    “Lorrenzaccio”

    d’Alfred de Musset

    mise en scène d’Otomar Kreska, par l’atelier Théâtral de Louvain la Nouvelle (Grand Théâtre).

     

    Pendant le mois de juillet ont eu lieu:

    aux Halles, une pièce de Théâtre de Grumberg “En R’venant de l’Expo”, création, mise en scène de Penchenat, par le Théâtre du Campagnol,donnée chaque jour du 15 au 21 juillet; un café Théâtre chez Pech, à La Comédie, et auPetassou: en alternance “Chopelia”, de Fardi Chopel; “L’Apéritif”, d’Alberto Vidal; “J.C. Monet”, “Mylène et Gilles”, “At Je Mejan”, par le Théâtre de la Carriera; “Saison de femmes”, par le Théâtre de la Carriera; “Chansons Yiddish”, avec Ben Zimet; “LaChanson d’un gars qui a mal tourné”, avec Gérard Pierron; “Un petit vélo”, avec France Léa; “Dingoésie”, avec Michel Sohier; “Appel de Fards”, avec Patrice Zana. Quatre spectacles ont été aussi donnés à la Chapelle de Saint-François-Xavier; trois à la Chapelle Saint-Gimer; deux en l’Église de Palaja. Des animations de rue, des stages rencontres et des expositions ont également été organisés.

     

    1980

     Au moment où quelques nuages pèsent sur l'avenir du Festival de Nancy et où la future formule du Festival d'Avignon n'est pas encore très claire, le Festival de Carcassonne annonce un renouveau. Gilles Durupt, qui préside depuis l'an dernier aux destinées de la manifestation, a tracé les grandes lignes de ce changement la semaine dernière, au cours d'une conférence de presse donnée à Barcelone. Le thème du Festival 1980 est large et ambitieux :

    « Carcassonne salue la Méditerranée ».

    Il énonce un choix précis : confronter les différentes cultures et civilisations du bassin méditerranéen. Des spectacles en provenance de tous les littoraux seront présentés pendant tout le mois de juillet : ils viendront d'Algérie, de Cisjordanie, de Turquie, d'Israël, de Chypre, d'Italie, de Tunisie, de Corse, d'Espagne et de France. L'Occitanie donnera le ton pour la partie française. La Catalogne, pour l'Espagne, sera le temps fort du Festival.

    « Je souhaite qu'il puisse en être ainsi tous les ans, dit Durupt : une culture-phare à chaque Festival. Pour cette année, le choix de la Catalogne allait de soi : les Catalans ont depuis des siècles des liens privilégiés avec les Occitans, Carcassonne avec Barcelone. C'est pour bien marquer cette direction que nous avons tenu à annoncer le programme de Carcassonne 1980 à Barcelone. »

    Le maire socialiste de Carcassonne, Antoine Gayraud, pour l'occasion, s'est lui aussi déplacé à Barcelone. Il en a profité pour rendre visite à son collègue socialiste de la capitale catalane, Narcis Serra, et pour l'inviter à la « semaine catalane » de Carcassonne. Du 1 er au 6 juillet prochain, Carcassonne vivra en effet entièrement à l'heure de la Catalogne. Avec un spectacle de rue du Grupo Théâtrot. Avec deux pièces de la troupe Els Joglars, dirigée par Albert Boadella et rendue « célèbre » par ses démêlés avec l'armée espagnole de l'après-franquisme. Avec le one-woman show de Rosa y Maria Sarda. Avec « le plus beau des travelos », Angel Pavlosky. Avec le spectacle poético-musical d'Antaviana. Avec du cinéma. Avec des expositions, dont une rétrospective consacrée à Joan Miro. Personne ne sera donc surpris que l'affiche de Carcassonne 1980 soit signée par Angel Pavlosky.

    (La vie d'artiste / J-P Liégeois / 30 mai 1985)

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    L'affiche signée Joan Miro

    Interview

    A Carcassonne, le festival se déroule chaque mois de juillet. Gilles Durupt, directeur du Centre communal de la culture, en assure la programmation et la direction artistique. Carcassonne n'est pas Avignon. Le budget du Festival d'Avignon pour 1980 dépasse les sept millions de francs. Celui du Festival de Carcassonne n'est que de 1,2 millions de francs. Mais Gilles Durupt n'est pas tenté par le gigantisme avignonnais : 

    "Un festival n'a d'intérêt que s'il constitue le temps fort d'une politique culturelle d'une ville pensée sur douze mois. Tout festival est coûteux : on y dépense en un mois l'équivalent d'un budget annuel. Dans la balance, il ne faut pas qu'un festival pèse plus lourd que le reste de l'année. Dans la plupart des villes, il y a les festival et rien d'autre pendant l'année. Pour le Conseil communal de la culture qui l'émanation de toute la vie associative de Carcassonne, une telle solution était inacceptable. Je dispose donc de 1, 2 millions pour le festival et d'une somme équivalente pour les onze autres mois. Dans ces conditions, le festival peut jouer son rôle."

    Lequel ? Celui d'un aiguillon, pense Durupt. En période estivale, le festival est à sa place : les gens sont plus disponibles, moins tracassés. On peut donc à la fois les distraire et les interpeller. Et ce qui interpelle le public, c'est toujours le théâtre. Je parle du théâtre contemporain. Je parle de création. Un festival se doit d'être d'abord un panorama de la création d'aujourd'hui. Mais je parle de théâtre, je ne dis pas que le théâtre doit être en position de monopole. Il a un rôle moteur, mais il est d'autant plus provocateur qu'il est confronté à d'autres genres. Je suis pour le métissage, l'an dernier en sortant du "Requien de Verdi", les festivaliers ont eu une aubade ruban sax. Ce choix là a dû laisser des traces dans les mémoires... En disant et faisant cela, je parie sur la disponibilité d'esprit des gens, pour leur curiosité. Je me refuse de niveler par le bas. En étant exigeant je ne pense pas avoir tort. Quand j'étais directeur de la Maison des Jeunes et de l'éducation permanente de Saint-Nazaire, j'ai fait venir Armand Gatti sur le thème de la dissidence et des "Canards sauvages" qui vont toujours contre le vent ; on m'a dit : "Tu vas te casser la gueule". Les mauvais prophètes ont eu tort : des gens qui n'étaient jamais allés au théâtre ont répondu aux sollicitations de Gatti. Ce qui prouve qu'il ne faut pas penser une intervention culturelle en fonction de la minorité de "théâtreux" qui voient tout depuis vingt ans. Il faut l'élaborer pour toute la population. Je crois qu'un festival est le lieu idéal pour réaliser l'inimaginable : mettre en relation un public un neuf et un théâtre d'aujourd'hui. 

    Gilles Durupt n'est pas un théoricien d'arrière-salle de bistrot. Les mots ne lui suffisent pas. Il passe toujours aux actes. Ses idées seront appliquées en juillet prochain à Carcassonne. Métissage : le groupe de chanteuses algériennes. Dujujura créera "le chant des muettes", un spectacle avec force chant, musiques et murs d'images ; une sorte de miracle à la manière Kabyle. Chocs : les Catalans de la troupe Els Joglars proposeront "Laetius", l'histoire des quelques survivants d'une catastrophe nucléaire ; André Benedetto et son Théâtre des Carmes joueront "Le quatre mars soixante-et-treize", une pièce sur la fusillade de Montredon, une plaie toujours ouverte dans la région ; et le Turc Mehmet mettra en scène "Pourquoi Benerdji s'est-il suicidé ? ", ou les amours déchirantes et tragiques d'un intellectuel pendant la Révolution...

    Ce ne sont là que quelques exemples du feu d'artifice qui sera tiré à Carcassonne. Mais ils méritent d'être médités, pourquoi ne les trouve t-on pas à l'affiche des autres festivals ? Pourquoi les autres festivals évitent-ils soigneusement de prendre des risques ? Pourquoi s'entêtent-ils à ne présenter que du Shakespeare ? Que resterait-il de Shakespeare de nos jours s'il avait passé sa vie à monter Sophocle ou Plaute ? Que restera t-il demain de la plupart des festivals d'aujourd'hui ? On risque d'écrire :

    A la fin du XXe siècle, en France, le théâtre est mort faute de crédits. Des directeurs de festivals peu lucides ont largement contribué à son enterrement par manque de courage ; en le noyant délibérément dans des kermesses sans ambition...

    (L'Unité / 13 juin 1980)

     

    “Le Chant des Musettes”

    création,

    par le groupe Djurdjura (Grand Théâtre).

     

    “Oratorio Studio:

    L’Amour Fou”,

    création, par le Théâtre Crue (Cour du Midi).

     

    “Labordetta”, chanteur aragonais ,

    et “Josiana”, chanteuse occitane

    (Cour du Midi).

     

    “Henri Foures et Luc Ferrari”

    (Cour du Midi)

     

     Magnificat d’Albinoni

    direction José Aquino;

    “Sérénade pour cordes en Mi

      Majeur opus 22”, de Dvorak, direction J.F. Paillard; “Psaume 100 (Jubilate)” de Haendel,

      direction José Aquino. Orchestre de Chambre J.F. Paillard. Chorale à Coeur Joie de la

      Région Languedoc-Roussillon (Eglise Saint-Nazaire).

     

    “Le Drame de Fukuryu Maru”

    création

    de Gabriel Cousin, mise en scène de Jean

      Durozier, par le Théâtre Populaire d’Occitanie. Grand Théâtre. 

      

    “Pourquoi Benerdji s’est-il Suicidé ?”

    création,

    de Nazim Hikmet, mise en scène de

      Mehmet Ulusoy, par le Théâtre de la Liberté (Cour du Midi).

      

    “Ballets d’Hier et d’Aujourd’hui”

    (Cour du Midi).

     

    “Concert Gérard Poulet”

    (Violon).

    Au piano: Claude Erik Nandrup (Eglise Saint-Michel).

     

    “Ballets des Temps Modernes”

    (Cour du Midi).

     

    “Concert Bernard Soustrot”

    (Trompette et orgue).

    Eglise Saint-Nazaire.

     

    “Faut pas payer”

    de Dario Fo,

    mise en scène de Jacques Echantillon, par les Tréteaux du

      Midi (Grand Théâtre).

      

    “Récital Antonio Membrado”

    (Guitare).

    Eglise Saint-Michel.

     

    “Ballets Occitans”

    (Grand Théâtre).

     

    “Concert des Carillonneurs”

    (Eglise Saint-Vincent).

     

    “Partage de Midi”

    de Paul Claudel,

    mise en scène de Paul Berger, par le Théâtre du Pavé 

     (Cour du Midi).

      

    “Mario Maya”

    ballet Gitan

    (Cour du Midi)

      

    “Concert Colombier-Troisoeufs”

    (Orgue et trompette).

    Eglise Saint-Michel.

      

    “Mireille”

    opéra en 5 actes de Charles Gounod,

    livret tiré par Michel Carré du poème

     

     provençal de Frédéric Mistral, mise en scène d’Antoine Bourseiller, décors et costumes de

      B. Daydé. Choeurs de l’Opéra de Nantes, Orchestre Philarmonique des Pays de Loire,

      sous la direction de Marc Soustrot et du Théâtre Musical d’Angers. Avec Michèle

      Comand (Mireille). Grand Théâtre.

      

    “L’Histoire du Pain”

    Bread and Puppet (Grand Théâtre).

     

    “Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée” et “Un Caprice”,

    création,

    d’Alfred de Musset,

    mise en scène de Boramy Tioulong, costumes de Maryvonne Schiltz.

     

     

     

    “Récital Mans de Breish, Claude Marti et Paco Ibanez”

    (Grand Théâtre).

     

     Le Conseil Communal de la Culture

    a également organisé pendant le mois de juillet, 18

      spectacles au Théâtre Municipal (dont 6 pour enfants), 9 spectacles aux Halles, 6 au

      Gymnase de Grazailles, 14 à la Salle des Fêtes, 10 à

      la Chapelle Saint-François Xavier, 11 à la Chapelle Saint-Gimer, 1 animation de Rue.

     

    Note du blog

    Après vingt ans de présence théâtrale, le Festival de Carcassonne version Gilles Durupt amorça un tournant, vers une programmation éclectique. A la fin des années 70, les festivals de théâtre n'ont plus la côte auprès des élus. Ainsi en 1977, les subventions allouées par la ville à celui de Nancy, se réduisent comme peau de chagrin et la qualité de sa programmation en est sérieusement altérée. Avignon risque d'imploser ne pouvant accueillir à lui seul toutes les compagnies françaises.

    Autre élément d'importance, la France confrontée au choc pétrolier fait face à une grave crise économique, après trente années de prospérité. Les temps changent et la culture est appelée à compter ses sous... La programmation risquée et téméraire de Gilles Durupt a été sacrifiée par la municipalité sur l'autel des résultats de la billetterie. C'est sûrement l'apogée des créations théâtrales au Festival de la Cité.

    Finalement le Festival de la Cité actuellement n'est que la résultante de ce déclin amorcé à la fin des années 70. Il usurpe un nom et une identité, car il ne peut plus se prévaloir du titre de Festival ne se consacrant pas à un genre en particulier. C'est un catalogue hétéroclite de vedettes dont le directeur est engagé comme prestataire de service dans l'événementiel. On est très loin de la fibre artistique et culturelle...  Carcassonne pourrait faire mieux, mais c'est la tendance en France...  et la tendance est au paraître, au néant créatif et aux spectacles "people". Oseriez-vous aujourd'hui programmer les chants kabyle et les danses algériennes, les artistes occitans, les conférences sur le thème de la dissidence dans ce monde de l'uniformité ? Cela prouve bien le recul de notre société qui amorce dans les esprits un retour vers l'obscurantisme et le dirigisme intellectuel.

    A bientôt pour l'acte IV

    et d'ici-là...

    Restez éveillés !

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    Lien permanent Catégories : La Cité
  • Le fondateur des éditions Bordas est Carcassonnais

    Qui n'a jamais fait sa scolarité avec dans les mains le célèbre manuel de français "Lagarde et Michard" ?

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    La maison d'édition

    qui a rendu célèbre cet excellent outil de nos chères études littéraires

    a été fondée

    par

    Pierre Bordas

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    Radioscopie (1975)

    © INA

    Il nait à Carcassonne le 5 juillet 1913. Ses parents sont enseignants et originaires de la Haute-Corrèze ; la famille s'installe ensuite à Lyon où Pierre Bordas fera ses études au lycée Ampère. Diplômé d'HEC, il fonde à Paris avec son frère en 1944 les éditions Bordas. En l'espace de quelques années, il fait de son entreprise la référence dans le milieu fermé de l'édition ; ses ouvrages encyclopédiques et pédagogiques sont distribués dans la France entière. Pierre Bordas meurt le 5 octobre 2000 à l'âge de 87 ans et est inhumé au cimetière de Barbizon (Seine et Marne).

    Là encore, donner le nom d'une rue ou d'un établissement Carcassonnais à ce célèbre éditeur ne serait pas inutile...

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  • Les anciens garages de l'Hôtel Bernard

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    L'hôtel Bernard

    fondé en 1856

    par Louis Bernard se trouvait sur l'actuel emplacement de la résidence de l'Officialité, à l'angle de la rue Tomey et de la rue de Verdun. Cet établissement dont il ne reste que le bâtiment extérieur était l'un des plus réputés et importants de la ville. Son activité cessa au cours des années 1980.

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    Ce que nous ignorions jusqu'à présent, c'est que l'hôtel possédait ses garages en face de l'actuelle place Eggenfelden. Raphael Romi, originaire de Constantinople et dont la famille avait un magasin à Toulouse, acheta dans les années 1930 les anciens garages pour y monter son magasin de nouveautés. Nous apercevons l'enseigne au dessus de l'entrée.

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    Pendant la guerre les biens de M. Romi seront spoliés par l'Etat Français. Il les récupérera une fois le conflit terminé. Son affaire s'étendait jusqu'à l'actuel volailler Mounié (Mexicots) à qui la famille vendit une partie des locaux après 1957. Au-dessus du commerce, on distingue "Grand Hôtel Bernard" et une belle verrière de style Art-nouveau. Il semblerait qu'à la transformation de l'hôtel en résidence locative, ceci ait disparu.

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    La résidence de l'Officialité en 2015

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