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  • L'orchestre Pierre Lebrun

    L'orchestre de bal

    Pierre Lebrun

    a été fondé par Pierre Thiénot au printemps 1976 avec cinq musiciens. A son répertoire, quelques morceaux retro d'une vingtaine d'années avec du rock des 50's. Cette formation s'est arrêtée en 1983, suite à un deuil dans la famille du chef.

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    Les musiciens en 1976 

    Jean-Louis Albertus, Guy Lacroux, Hugues Verschoote, Roland Denjean et Pierre Thiénot.

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    Dix années après, le groupe se reforme avec un répertoire Musette. On reconnaît: Jean-Paul Embry, Olivier le Millour, Thierry le Millour, Alain Roméro, Guy Lacroux et Pierre Thiénot. Que sont-il devenus? Guy Lacroux a monté sa propre formation de bal musette et vous le retrouvez tous les étés à la guinguette du Païcherou. Olivier le Millour, après un passage chez California, a enregistré un disque avec Soldat Louis. Son frère, Thierry, a été le chef de l'orchestre Lithium.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • Il était une fois... Le Xénon et Jean-Jacques Duffaut

    Au début des années 80 débarque à Carcassonne, un gersois nommé Jean-Jacques Duffaut propriétaire de la boutique Kraft, 42 rue Barbès. Ce fils de paysans gascons va faire tourner les têtes et piétiner les Carcassonnais pendant trente ans. Revenu des Etats-Unis d'Amérique où il a fantasmé sur une boîte de New-York, il n'a qu'une idée c'est de réaliser la même. Ce sera sur l'actuelle zone du Pont rouge. Duffaut va alors se lancer dans une entreprise folle pour mener à bien en solitaire, un projet dans lequel il va mettre 300 millions d'anciens francs. Ce sera le Xénon ! Rien que le fronton lui coûte 20 "bâtons". Qu'importe ! Il veut ses colonnes doriques inspirées des temples grecs.

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    Jamais on n'avait bâti une telle discothèque dans Carcassonne : 350 m2 de surface totale avec un bar de 25 mètres et un disquaire en hauteur. Dans les futurs plans de l'entrepreneur, il faut ajouter une piscine, un court de tennis et de squash, un bowling.

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    Jean-Jacques Duffaut au Xénon

    La discothèque sera inaugurée le 28 décembre 1983. En moins de dix ans, Jean-Jacques Duffaut va créer Le Xénon (1983), la piscine et le restaurant (1985), le bowling (1988), la station Skyrock (1988) et le Mc Duff' (1989). Ce dernier l'un des premiers fast-food de la ville, sur le boulevard Omer Sarraut.

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    Le Mc Duff' avec Gilles et Bob derrière le bar en inox rouge, servait les meilleurs hamburgers de la ville. Quand on voit ce qu'est devenu aujourd'hui ce local jouxtant le café de la Rotonde, on voit le déclin de notre ville depuis quinze ans. Pour ceux de notre génération, croyez-moi, cela crève le coeur. 

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    En 1986, une émission de variétés est diffusée en direct par FR3 national depuis le Xénon. Parmi les artistes, il y a les rois du Top 50 de l'époque dont Canal + donne le classement chaque semaine. On se souvient sans doute de Marc Toesca et de son : "Salut, les petits clous". Corinne Charby chantant "Comme une boule de flipper" autour de la piscine éclairée du Xénon... Quel souvenir !

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    Une soirée au Xénon en 1986

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    Sur la piste...

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    Les cuisiniers et serveurs du restaurant

    En 1991, Jean-Jacques Duffaut décide de mettre la discothèque en gérance. Ne pouvant courir plusieurs affaires à la fois, il se concentre sur d'autres activités. En fait, peu à peu et avec discrétion il s'éloigne de Carcassonne. Le Mc Duff' va fermer en même temps que l'on va perdre Pavanetto, son Conti et sa boîte Le privé. Une catastrophe que cette année maudite de 1992.

    La leçon selon Duffaut

     Jean-Jacques est un grand baroudeur qui a visité plus de cent pays différents. A ces débuts, il même travaillé dans un kibboutz. De tout cela, il a tiré une grande sagesse et une richesse spirituelle sans pareil. Avant de partir, il se confie en 1991 à un journal local sur la difficulté de mener des entreprises à Carcassonne :

    "Quand on est considéré comme un étranger. Ici, sont étrangers les gens qui n'ont pas été à Stan ou à Varsovie (lycées de la ville, NDLR).

    Il ajoute au sujet du tourisme :

    J'ai vu pas mal de choses dans le monde. Cela me ramène à dire que la Cité est un des plus beaux monuments, au moins de France. Depuis 1979, j'entends cette question : pourquoi les touristes ne restent pas ? C'est pourtant évident, rien n'est pour eux... Beaucoup de gens parlent de tourisme sans connaître Hong-Kong, Singapour ou New-York... Ici, on voit passer un million de touristes en transit. On reçoit des Japonais et qu'est-ce qu'on leur donne ? Ce sont des gens qui ont tout chez eux et une notion du service très poussée. D'abord comment arrivent-ils ? Je caricature, mais il leur faut presque attendre trois heures pour un bus. Aujourd'hui, c'est fini, il n'y a qu'à Ponte-de-Lima qu'on attend trois heures. Il y a un problème de communication. On parle d'un aéroport, mais moi je me fous que les Carcassonnais puissent aller à Paris. L'important, c'est que les étrangers puissent venir chez nous ou au moins qu'on les y pose. Qu'on ouvre des lignes avec l'Europe, Berlin, Londres... Ensuite, les structures. Il n'y a pas un distributeur bancaire à la Cité. J'ai jamais vu ça, même dans les coins les plus paumés. Location sur place de voitures, idem. Il faut savoir que les gens viennent visiter la Cité pendant deux heures. C'est bien gentil, des prospectus, mais il faut faire tout ce qu'il y a entre, prendre les gens en charge. On comprend que le mec ne reste qu'un jour, il ne peut pas faire dix fois le tour de la Cité. ce monument est une raison de venir, pas une raison de rester. Ou alors, on fait des rues tordues à l'intérieur pour que les gens ne puissent pas en sortir...

    Quand à l'économie... Qu'on arrête de faire pousser des zones industrielles sans usines dessus. Cela fait uniquement travailler des charpentiers et des liquidateurs de biens. On est un très beau pays, mais arrêtons de jouer les vierges effarouchées. N'ayons pas peur de fermer ce qu'il faut fermer, mais implantons autre chose...

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    Le Xénon a été entièrement rasé en 2009, puis ce fut le tour du bowling. Aujourd'hui, il ne reste plus rien de ce temple des nuits Carcassonnaises. Quant à Jean-Jacques Duffaut, il est toujours dans les affaires entre le Brésil et le Cap d'Agde. Les hommes de valeur et les visionnaires ne restent jamais à Carcassonne. Ils dérangent...

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  • Un parc d'attraction aux portes de la Cité en 2018 !

    C'est la bonne nouvelle que le service de communication de la ville dirigé par François Mourad, a lâché hier en fin d'après-midi. On n'était pas peu fier à l'hôtel de Rolland d'annoncer qu'un investisseur venait de signer une convention avec la mairie sur la réalisation d'un parc d'attraction. Celui-ci, d'une superficie quatre hectares sera construit dans un champ compris entre le chemin des anglais et Pech-Mary. C'est là que furent tournées les scènes du film "Le miracle des loups" en 1960 avec Jean Marais. Le choix du terrain n'est donc pas dû au hasard puisqu'il offre une vue magnifique sur la Cité.

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    Le promoteur a semble t-il réussi a obtenir le droit de construire dans une zone déclarée non-aedificandi, protégeant la Cité médiévale. Il y a eu par le passé des précédents où l'intérêt économique a supplanté l'intérêt écologique, notamment dans la rue Barbacane et récemment, avec la future construction d'un parking sur l'île. Nous savons que M. le maire a fermement l'intention de passer outre les préconisations et atermoiements bureaucratiques qui en la matière, selon lui, freinent durablement l'essor touristique de Carcassonne. De l'aveu même de son collaborateur, il faut libérer les énergies pour rendre à la préfecture audoise son attractivité et permettre son développement. C'est donc vers le triptyque Cité, Lac de la Cavayère, Parc d'attraction que l'on mise pour faire rester les visiteurs plusieurs nuits à Carcassonne.

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    Le projet ci-dessus analogue au nôtre serait l'oeuvre du groupe Walibi, propriétaire de plusieurs grands parcs en France et à l'étranger qui devrait mettre près de trois millions d'euros dans cette réalisation. Une cinquantaine d'emplois directs seraient pourvus dès l'ouverture, mais il n'est pas question de la construction d'un hôtel. Le maire tient à préserver les hôteliers du secteur, qui devraient profiter de cette nouvelle manne. Quant au thème du parc, ce serait bien entendu le moyen-âge. Une cité fortifiée en carton-pâte sera édifiée dans laquelle se tiendront des tournois de chevalerie et autres faits d'armes.

    L'achat du terrain ayant été fait, le permis de construire devrait suivre dans quelques semaines pour une livraison du parc au printemps 2018. A moins que quelques écologistes découvrant en avril une mare avec des spécimens rares de poissons ou quelques défenseurs du patrimoine, ne viennent retarder ce projet à l'envergure inégalée sur Carcassonne.

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