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  • Un Faune dans l'hôtel de ville

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     Carcassonne possède deux villes longtemps rivales, la Cité et la Bastide séparées par une frontière que l'on situe au milieu du Pont vieux. Elle possède également deux mairies; la première construite sur son aînée en 1935 dans la rue Courtejaire, la seconde dans la rue Aimé Ramond depuis 1977. Au bas de l'escalier d'honneur de la première, sur un socle est posée une sculpture en marbre blanc. Quand on y regarde de plus près, on s'aperçoit que cet angelot possède deux cornes au front, une queue en tire-bouchon, un regard un peu diabolique et des pattes de chèvre. Il s'agirait d'un Faune et plus exactement de Pan, divinité romaine protectrice des troupeaux. Quand on sait qu'à cet endroit des générations de mariés se sont fait photographier, on est amusé par ce symbole...

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    Cette œuvre est datée de la fin du XIXe siècle; elle est donc antérieure à la construction du bâtiment. Pan dans une mairie c'est un peu cocasse, car on le verrait bien dans un parc ou dans un jardin. N'y était-il pas à l'origine? Voilà qui demande vérification...

    Le "Petit faune" est une oeuvre en marbre du sculpteur français Hubert Lavigne (1818-1882) qui obtint la troisième place au Prix de Rome en 1843. La date de création (1865) et le nom de l'artiste sont gravés au dos de cette pièce. D'après le Catalogue interministériel des dépôts d'oeuvres d'art de l'état, elle fut acquise en salon de 1866 et déposée dans les collections du Musée des Beaux-arts de Carcassonne, deux plus tard. Par déduction, nous avançons l'hypothèse tout à fait raisonnable, qu'elle fut placée à la mairie lors de sa construction 1934.

    À quel salon participa Lavigne ? Au salon des artistes français de Paris:

    "Quant à M. Lavigne, on peut lui dire, sans craindre
    de lui tourner la tète, que son Petit faune à la vipère
    est une des pièces intéressantes de notre exposition
    de sculpture; non-seulement parce que le sujet est
    spirituellement conçu, et que ce petit sauvageon
    d'enfant fait une grimace comique en secouant la
    vermine rampante qui s'entortille à son pied. Il ne
    faudrait rien de plus, je le sais, pour éveiller l'atten-
    tion du public et pour assurer à ce faune une place
    d'honneur à l'étalage des marchands de bronze;
    mais j'ai autre chose à louer dans l'ouvrage de
    M. Lavigne. La petite tête est d'une finesse remar-
    quable, sous ses cheveux de marcassin effarouché ; le
    ventre est bien modelé, et le dos fait un bon revers
    à la médaille ; il y a de jolis morceaux dans les bras,
    et le genou, que j'ai gardé pour la bonne bouche,
    ne déparerait pas l'œuvre d'un homme fait."

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Le 3e Festival du livre de Caunes-Minervois

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    Je serai présent au 3e Festival du livre de Caunes-Minervois le week-end prochain. Dans le cloître de l'abbaye, vous pourrez rencontrer les auteurs et vous faire dédicacer leurs derniers ouvrages.

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    Tout au long de ses deux journées, des rencontres sont organisées autour de personnalités connues. Par exemple, le samedi à 15h avec l'écrivain Régine Desforges. Cette manifestation est organisée par Jean-Marc Savary et les Editions Liber Mirabilis.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Le quartier de la digue

    Charles Trénet dans sa très belle chanson, Coin de rue, chantait déjà: "Je m'souviens d'un coin de rue aujourd'hui disparu. Mon enfance jouait par là. Je m'souviens de cela". Ma chronique de ce jour prend à témoin la rue de la digue, pour dénoncer la disparation des commerces de proximité. Ces lieux de vie sont essentiels comme lien social entre des individus n'ayant pas les mêmes origines, la même religion, le même niveau de vie. Or, leur lente agonie et finalement leur mort a le plus souvent laissé place à l'indifférence, l'intolérance et même pire... à la déshumanisation. C'est à la boulangerie ou chez le boucher que l'on savait encore dire bonjour à la voisine, que l'on évoquait la prochaine fête du quartier. Peut-être suis-je un peu passéiste mais à force de vouloir être dans le vent, on devient une feuille morte...

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    Au début de la rue de la digue, il y avait le café du Nord qui était tenu par M. Mouton (aujourd'hui, café du Dôme). Un peu plus bas, la boucherie Espanol puis Respaud (Voir photo). A côté, la pâtisserie Cruchandeau et en face d'elle, l'épicerie Fôret. A côté de cette dernière, le magasin de cyles de M.Nicoli.

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    A l'emplacement de ce garage, à l'angle avec la rue Marceau, l'épicerie de Madame Cabrol puis de M. André. De l'autre côté de la rue, M. Tourain, marchand de vin. En face de lui et consécutivement, la boulangerie Ingres, Montclus puis Souza et la pâtisserie de Simon Bièche.

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    L'étoile du midi (ci-dessus), épicerie de Madame Yvonne Granouillet qui ferma en 1964. Quatre ans après c'est l'école de piano de Mlle Alay qui s'y installa jusqu'en 1996. En face au numéro 27, le vollailler Darnaude.

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    Ci-dessus au numéro 25, l'épicerie de Madame Lapasset avec derrière, l'atelier de tourneur de son mari. Au numéro 23, l'atelier de couture de Madame Alay qui louait également des appartements meublés.

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    L'entrée des deux laiteries de Madame Azéma et de Madame Coste.
    Cette liste prend en compte la seule rue de la digue mais dans les rues adjacentes, il y avait par exemple: L'épicerie Roudière (rue Marceau), le transporteur Sirven, l'usine de chaussures Pidoux, le garage automobile Casanova, Madame Saunière (sage femme)...
     
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