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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 428

  • Un bien étrange invité...

    C'est un bien discret personnage que des individus confient en cette année 1943 à monsieur B, Maréchal-ferrand dans la rue du manège à Carcassonne, avec pour ordre de lui donner le gîte et le couvert pour quelques heures. Sans se poser de question sur l'identité de cet homme, la famille lui donne le couvert et il repart la nuit venue. Nul doute que pour rendre un tel service, B était un membre de la résistance audoise. Une thèse défendue par son petit fils, qui en me rapportant ces informations ajoute: "Mon grand père est allé se débarrasser dans le fleuve de deux malles contenant des uniformes allemands, des fusils, des pistolets (Lüger) et des papiers. Il les a conservé dans le grenier de sa maison jusqu'en 1970 environ." Avant de mourir, il lui racontera cette histoire et lui donnera le nom de cet invité mystère, qu'il apprit bien plus tard.

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    Jean Moulin

    Bien entendu nous n'avons pour le moment aucun moyen pour vérifier ces dires. Tout au plus, nous pourrions à partir de ce récit avancer des hypothèses sur l'opportunité du passage de Jean Moulin par Carcassonne. Etait-il à Carcassonne pour raisons personnelles ou dans le cadre de ses fonctions au sein de l'armée secrète ? Moulin était languedocien puisqu'il était né en 1899 à Béziers et qu'il avait fait ses études à Montpellier. Avait-il conservé des attaches dans la région, peut-être mais c'était courir un trop grand risque. Etait-il passé par Carcassonne pour rejoindre Paris ou Caluire ? Ce que nous savons c'est qu'après son retour de Londres en mars 1943, Moulin est chargé d'unifier les mouvements de résistance. A Carcassonne aurait-il rencontré Myriel (Jean Bringer), chef de l'AS dans l'Aude? Le mystère reste entier, mais ce fait nouveau risquerait fort de donner une nouvelle dimension à l'histoire de résistance audoise...

    Mise à jour de décembre 2017

    D'après l'auteur dramatique Jean-Marie Besset, les parents de Jean Moulin allaient en cure à Alet-les-Bains chaque été et le chef de l'Armée secrète, avait mis de la Blanquette de Limoux au banquet de son mariage.

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  • Raymond Esparseil, architecte

    Raymond Esparseil

    né le 8 mars 1876 à Carcassonne, est le fils Marius Esparseil, inventeur de l'or de la mine de Salsigne. Après des études d'Ingénieur civil, il va suivre tout naturellement le même chemin que son père dans l'étude géologique et minérale du département de l'Aude.

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    Sur cette photo de 1896

    En haut de gauche à droite:

    M. Azibert (Vétérinaire à Trèbes), Raymond Esparseil, Jean Biau

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    Dans les pas de son père, Raymond entre à la

    Société d'études scientifiques de l'Aude

    en 1893 avant d'en prendre la vice-présidence en 1904, puis la présidence en 1905. Cette année là, il est élu en remplacement de C. Renoux (président sortant) avec 52 voix.

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    Il est mobilisé durant la grande guerre au 19e dragon de Castres. Il reprendra la présidence de la SESA en 1932, dernière année où il occupera cette charge.

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    La ville de Carcassonne doit à Raymond Esparseil la construction de l'actuel théâtre Jean Alary à partir de 1933. En collaboration avec un autre architecte nommé marcel Oudin, il est chargé de transformer l'ancienne église des Jacobins en salle de spectacle. L'ouvrage sera livré en 1935 dans un style Art déco; il est depuis 2002 inscrit à l'inventaire des Monuments historiques.

    Raymond Esparseil est décédé le 13 juillet 1966 à Carcassonne. Comme pour son père, pas une rue de la ville ne porte son nom...

    Parmi ses écrits:

    L'église des jacobins à Carcassonne, p 196-212. Etude sur l'ancien couvent des Dominicains, qui vient d'être complétement détruit pour faire place au nouveau théâtre. (Bulletin de la SESA, Tome XXXVIII, 1934)

    Recherches sur la présence de l'or dans les gîtes métallifères de la Montagne noire (extrait des compte- rendus de la Société de l'industrie minérale de St-Etienne), Juin 1915.

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  • La Sainte-Cécile, patronne des musiciens, fêtée à Carcassonne.

    Autrefois, l'abondance des sociétés musicales à Carcassonne donnait un relief tout particulier à cet évènement: concerts, repas, bal... Les hommes était unis par la fraternité grâce à la musique qui, c'est bien connu adoucit les moeurs. Aujourd'hui, tout semble si loin... Il semblerait que la fête de la musique à l'initiative de Jack Lang, les 21 juin de chaque années, ait durablement occulté cette tradition. Or, la véritable fête des musiciens est le 22 novembre. Carcassonne disposait au début du XXe siècle d'au moins cinq orchestres d'harmonie: La Société Ste-Cécile, dirigée par M. Mir (55 exécutants); La musique municipale, présidée par le maire Sauzède et dirigée par M. Argaing (80 exécutants); L'Union orphéonique, créé en 1851 et dirigé par M. Michel (45 exécutants, hommes seuls); L'harmonie de La Micheline, présidée par Michel Sabatier et dirigée par son fils Jacques (60 exécutants); L'orphéon de la ville, dirigé par M. Patau (45 exécutants).

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    La Société Ste-Cécile

    créée en 1867 devant le kiosque du square Gambetta. Elle était dirigée en 1896 par Joseph Bondouy et comptait 76 musiciens. Ce nombre déclina au début du siècle suivant.

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    En 1923, la Société Sainte-Cécile était dirigée par M. Cazelles et avait par président M. Allary.

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    Pour former ces musiciens, la ville comptait également une phlétore de professeurs de musique:

    Madame Batut, Jane Bonnet, Justin Bonnet (organiste de St-Michel), Jean Escaffre (organiste de St-Vincent, demeurant 18 rue du quatre septembre), Mlle Estragon, Joséphine Ferrau, Madame Gillon, Michel Mir père (avenue du pont neuf), Michel Mir fils, Madame Moing, Alice et Eléonore Moing, Thérèse et Joséphine Padilla, Mlle Pitot (rue du marché), Joseph Roques (rue V. Hugo), Mlle Saulnier (rue de la République), Justin Scheurer (Square Gambetta), Mlle Marie Théron (28, bd Barbès), François Fargues (49, rue Voltaire) et Mlle Andrieu (21, bd Barbès).

    Source:

    Annuaire des artistes (Risacher / 1896)

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