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Patrimoine en danger - Page 30

  • Maison de la Gestapo: La destruction est ajournée par décision municipale

    Fort des documents produits par ce blog sur l'existence de cette maison comme lieu de torture de la Gestapo entre 1942 et 1944 et sur le possible charnier qu'elle pourrait abriter, le maire de Carcassonne demande à titre conservatoire la non destruction du bâtiment. La ville de Carcassonne veut s'entourer de toutes les garanties avant de rendre sa décision définitive. "Musique et patrimoine" est heureux d'avoir oeuvré pour la réhabilitation de la dignité de tous ces résistants, guerilleros espagnols et civils torturés en ce lieu. Il appartient désormais aux politiques d'agir de la façon la plus juste au regard de l'histoire de notre pays, de ses martyrs, de ses héros anonymes. Pour un Jean Moulin que l'on connaît, combien de combattants de l'ombre assassinés resteront à jamais les oubliés de cette triste période de haine? Il appartient à chacun d'entre-nous de la nouvelle génération, de s'élever afin de défendre la mémoire de ceux qui ne le peuvent plus. Si la France en cette période difficile se détourne de ce qui a lavé son déshonneur au lendemain de 1940, alors notre pays n'aura rien retenu 70 après. Regardons notre histoire droit dans les yeux, même s'il est à craindre que la révélation de certains épisodes ne les brûle encore à quelques uns...

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    La dépêche, aujourd'hui

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    L'indépendant, aujourd'hui

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Lettre ouverte d'Annie Bonet à Jean-Claude Pérez

    "J’ai été scandalisée d’apprendre que vos services ont délivré un permis de construire, entraînant la démolition de la maison qui a abrité le siège de la Gestapo, entre 1942 et 1944. Cette décision m’a profondément choquée. Carcassonnaise et fille de républicains espagnols, j’ai œuvré au sein de l’Association F.R.E.39 (dissoute en 2008) à l’érection d’un Mémorial aux réfugiés républicains espagnols civils décédés à Carcassonne au moment de la Retirada. Ce Mémorial a été inauguré en février 2004 au cimetière La Conte. Vous comprendrez donc mon intérêt lorsque j’ai su que des résistants français et d’autres nationalités, dont des espagnols, ayant pris l’engagement de combattre l‘occupant nazi ont souffert dans leur chair en ce sinistre lieu. Je me suis intéressée à cette histoire et c’est ainsi que j’ai appris qu’à la libération, Carcassonne a été l’une des rares villes en France à faire un grand procès de la collaboration. Il s’agit du procès Bach, célébré aux Assises de Carcassonne du 26 au 28 juillet 1945 (voir archives du « Midi Libre » des 27, 28 et 30 juillet 1945), dont les actes judiciaires renferment les dépositions de 27 témoins, nombre d’entre eux, torturés dans cette maison de la Gestapo, au 67 route de Toulouse. Il est regrettable que ces archives détaillées, classées « sensibles », ne puissent être connues du grand public aujourd’hui. Lorsque ce sera le cas, Monsieur le député-maire, il serait ennuyeux pour vous d’avoir des regrets. Comment peut-on effacer de la sorte la mémoire de ces hommes et de ces femmes qui ont été torturés dans ces lieux et envoyés ensuite dans les camps de la mort, dont très peu ont pu revenir. Dans le contexte que nous connaissons de résurgence de l’extrême droite, nous avons tous un devoir de mémoire envers celles et ceux qui ont combattu le fascisme au péril de leur vie et ont permis que nous vivions aujourd’hui dans une société démocratique. Je considère comme un affront fait aux valeurs de notre République, toute atteinte à un symbole permettant de remémorer notre passé pour les nouvelles générations. Monsieur le député-maire, je vous serai reconnaissante si vous pouviez faire annuler de manière définitive cette décision honteuse, permettant ainsi la préservation de ce lieu, afin que la mémoire de nos résistants ne soit pas bafouée. Dans l’attente, je vous prie de croire, Monsieur le député-maire, en l’assurance de mes sincères salutations."

    Annie Bonet

  • Le palais de la Micheline se refait une beauté

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    L'ancien Palais de la Micheline, somptueuse vitrine architecturale de la distillerie de Michel Sabatier, se refait une beauté. Le bâtiment Art-nouveau vient d'être acquis. Après que l'on ait supprimé le local de la station service Mobil, on redécouvre le lustre de ce bel édifice unique à Carcassonne.

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    Un permis, afin de refaire la toiture de la marquise sur le devant de la bâtisse, avait été déposé au service de l'urbanisme de la mairie. Suivi de près par madame Rivel, adjointe au patrimoine, ce dossier semble porter ses fruits. L'Architecte des bâtiments de France a même proposé un classement, dont nous espérons qu'il ira à son terme.

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    Sur cette photographie que j'ai prise il y a un an, on s'aperçoit de l'état de la toiture. On dirait une tolle ondulée qui ne semble pas d'origine, mais je ne m'avance pas.

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    Les travaux vont bon train et nous verrons au final, la matière retenue pour la couverture. L'essentiel est une fois encore à la préservation de ce splendide témoin architectural du début du XXe siècle. (photo: J. Blanco)

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    Au premier étage, la salle des fêtes est des plus somptueuses. Elle a gardé tout le cachet de la Belle époque, qui fut également le nom d'un restaurant à cet endroit dans les années 70. Françoise Sawas y tint également son école de danse au milieu des années 80.

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    Le plafond sans son lustre, hélas

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    Une statue, dans le style de Mucha

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    La cheminée et les miroirs

    (Photos: Caroline Sawas)

    Il serait intéressant de connaître le nom de l'architecte et du décorateur. Là, peut-être un appel à nos historiens locaux pourrait répondre à cette interrogation.

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