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Patrimoine disparu - Page 46

  • Escroquerie immobilière au Couvent des Carmélites

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    Depuis 28 ans, l'ancien couvent des Carmélites est au cœur d'un scandale immobilier

    Jacques Pfaff acquiers en 1985 l'îlot du Pont-vieux à la famille Durand-Roger, anciens industriels carcassonnais. Il s'agit d'une série d'immeubles compris entre le square Gambetta, la rue des Calquières et du Pont vieux. Son projet ambitieux est présenté en décembre de la même année, lors d'une conférence de presse organisée à la mairie de Carcassonne avec force graphiques et maquettes. Donnant sur le square, il propose de construire un hôtel Arcade de 48 chambres. Sur la rue des Calquières, des bureaux et des immeubles sur trois étages avec 26 appartements et garages. Enfin, l'ancien couvent de la rue du Pont-vieux sera transformé en centre de soin pour personnes âgées. Selon les dires du promoteur: "Même dans le Marais à Paris, on n'a jamais conduit de projet plus important".

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    La comparaison avec le quartier du Marais va s'arrêter bientôt avec les sables mouvants, dans lesquels va glisser l'ensemble du projet. L'hôtel sera construit, mais la seconde tranche des travaux prévue dans la rue des Calquières posera problème. En effet, les véhicules ne peuvent pas pénétrer dans les garages et les appartements ne sont pas terminés. Il faut dire que le promoteur lâchait l'argent avec parcimonie... Il s'était même infiltré dans les cercles carcassonnais pour gagner la confiance de ceux-ci. Plusieurs personnes en ont fait les frais.

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    L'immeuble à l'angle de la rue des Calquières avant sa démolition en 1996

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    La situation aujourd'hui, au même endroit

    En 1988, Jacques Pfaff est à l'agonie financière. Les entrepreneurs du bâtiments ne veulent plus travailler pour lui faute d'être payés. Le Crédit Agricole commence (enfin) à se poser des questions:

    "Nous avons décidé de porter plainte parce que pour certaines sommes empruntées, nous ne trouvons pas de justifications. Il y en a peut-être mais il faut que le promoteur nous dise lesquelles. Or, on a du mal à le cerner. Nous avons l'impression depuis deux ans qu'il s'est désengagé du dossier. Alors, nous, rester avec la dette pour pleurer: il n'en est pas question!"

    Le contentieux s'élève à 21 millions de francs de l'époque. Avec les garanties sur les immeubles, la dette frôle quand même les 10 millions de francs. Il est question pour la banque d'engager un procédure de dépôt de bilan à l'encontre de la COGEPI, fondée en septembre 1984. Elle récupèrerait le Couvent et pourrait lancer une nouvelle opération sur le site. Qu'en est-il aujourd'hui ?

    Le promoteur finançait le sport carcasonnais

    Afin de s'attirer la confiance des décideurs locaux, Jacques Pfaff sponsorise dès 1986 le HBCC. Il s'agit du club de handball de la ville. Les maillots sont floqués COGEPI. La première année, il laisse un trou de 2 millions de centimes. Puis s'engage sur 18 millions que le club ne verra jamais. Sur un budget de 600 000 francs, le manque à gagner fut de 200 000 francs. Voici la description fait à l'époque de ce personnage :

    "C'est un personnage, Un type sympa. Un visage rond, des cheveux bouclés et des mimiques à la Raimu. Il était toujours accompagné d'une femme plus jeune que lui."

    Un homme qui avait somme toute inventé des affaires conclues un peu partout. La naïveté ou l'incompétence des carcassonnais a fait le reste...

    L'ancien Couvent des Carmélites et les logements seront finalement acquis aux enchères publiques pour la somme de 2,8 millions de francs par la SAAHLM. La mairie possède elle, au milieu des années 1990, quatre logements délabrés entre le 2 et le 8 de la rue du Pont vieux. Son but est d'y élever 40 logements sociaux avec parking souterrain; elle fera donc raser ces immeubles fin 1996. Voilà une aubaine, pense t-elle, pour se débarrasser de la verrue du Couvent. Mais... car il y en a toujours un dans cette ville. Le projet ne va pas aboutir...

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    Un projet à l'arrêt à cause de fouilles archéologiques

    La DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) met alors son véto suite à la demande de permis de construire afin de réaliser des fouilles sur le site. Une nécropole avait été mise à jour lors de la construction de l'Hôtel des trois couronnes et s'étendrait jusqu'à la parcelle constructible. Halte là ! Les fouilles précédentes avaient été bâclées. Que sont devenus les restes de la nécropole ? L'AFAN élabore un devis de fouille: 500 000 francs pour le terrain municipal et la même somme pour le Couvent. Tout ceci, bien sûr, à la charge des propriétaires.

    La mairie administrée par R. Chésa ne veut pas prendre à sa charge les frais des fouilles. La SAAHLM ne veut rien donner pour, dit-elle, ne pas faire augmenter le prix des loyers. Il semblerait depuis ce temps qu'aucune des parties ne soient tombées d'accord.

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    La friche du Couvent des Carmélites victime de l'appât du gain

    Source

    Indépendant, Midi-Libre

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  • On fouille, square Lucie Aubrac...

     

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    La municipalité de Carcassonne a entrepris le projet de rénovation du parking situé à l'angle des rues Tomey et de la liberté, avec l'ajout d'un espace scénique dévolu aux concerts pour animer ce quartier de la Bastide. Ce chantier a mis à jour des vestiges du passé historique de Carcassonne, qui selon les archéologues ne fera pas avancer considérablement la connaissance de ce lieu. Les découvertes sur place se résument au dallage d'une maison dont la datation remonterait au XVIIIe siècle.

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    D'après les informations transmises sur le terrain auprès des chercheurs par J. Blanco, il serait vain de fouiller en profondeur; les finances ne le permettent pas. Il s'agit donc de fouilles préventives menées par l'Amicale Laïque sous la direction scientifique de Marie-Elise Gardel.

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    Frédéric Loppe procède aux relevés sur l'ancien rempart, qui entourait la Bastide St-Louis jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Le mur en pierre de taille sera restauré et mis en jour d'une manière convenable. La municipalité cherche à valoriser cet endroit qui jusque-là, laissait indifférent le passant.

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    Mathieu Enjalbert sur le chantier de fouille

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    L'actuel square Lucie Aubrac est situé sur le côté gauche du bastion St-Martial. Ce bastion a été restauré sous le mandat Chésa. Il se trouve sur le boulevard Sarraut, face au jardin André Chénier.

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    Voici une vue du futur boulevard Omer Sarraut au XVIIIe siècle. Le mur d'enceinte avant le bastion St-Martial (à droite) est une partie des remparts médiévaux qui entourent encore la Bastide à cette époque, avec leurs fossés matérialisés par la rangée d'arbres. A la fin du XVIIIe siècle, ils seront abattus et remplacés par des boulevards. Sur une partie des fossés visibles ici, on a construit l'immeuble Lauth, actuellement le restaurant Chez Fred.

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    Voici un vestige de ces remparts qui sépare l'immeuble Chez Fred de la résidence Liberté, rue Tomey. Il coupait la rue et rejoignait l'autre partie. Celle qui va être bientôt restaurée et qui est en cours d'étude.

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  • Les gardes-barrière

    Depuis l'automatisation des passages à niveau, le métier de garde barrière a peu à peu disparu. Il n'est pas certain que la sécurité se soit renforcée avec cette mesure puisque chaque année on enregistre de nombreux accidents à ces points de passage. A Villalbe, sur la ligne Carcassonne-Quillan il y avait deux passages à niveau, contre un seul maintenant. Le premier à l'entrée principale du hameau était tenu par la famille Eps. Le second, 500 mètres plus loin en direction de Limoux avait été confié à M. Julié puis à la famille Arly. Je suis souviens quand un véhicule voulait franchir la voie, que l'agent SCNF tournait la manivelle qui permettait de soulever la barrière. Cela donnait lieu à un bonjour, comment ça va? Aujourd'hui que sont devenues les maisons des gardes-barrières? Elles ont été achetées par des particuliers et souvent transformées. Cependant, elles ont toutes un point commun. Celui de posséder un puits et un numéro sur leur façade. Si vous voulez voir comment cela fonctionnait, regardez-donc le film "le petit baigneur" avec Louis de Funès. Il y a une scène qui a été tournée à un passage à niveau à Azille, hélas détruit depuis.

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    Le passage à niveau à l'entrée de Villalbe

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    La  seconde maison du garde barrière à la sortie de Villalbe a été transformée. Sur la gauche, l'ancien passage à niveau.

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