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Actualités - Page 8

  • Le sacrifice d'André Saura enfin reconnu à Carcassonne

    André Saura possède enfin une rue à son nom à Carcassonne ! Plus exactement, sur les hauteurs du hameau de Villalbe avec une vue imprenable sur la Cité médiévale. Quand Madame Chésa, adjointe à l'urbanisme, m'a sollicitée afin de proposer plusieurs nouvelles dénominations de voies dans Carcassonne, je n'ai pas hésité une seconde. En étroite collaboration avec la famille d'André Saura et plus particulièrement avec sa chère petite-fille Magali, nous avons réussi à rendre hommage à cet homme d'une solide droiture morale. Nous allons rappeler ci-dessous quel fut son parcours.

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    En juin 1940, André Saura n'a que 16 ans et n'accepte pas la défaite et la capitulation. Il s'engage alors deux ans après, dans l'armée d'Afrique du nord, mais bien qu'incorporé il ne pourra la rejoindre. La Marine française s'est sabordée en rade de Toulon, en raison de l'invasion par l'armée du Reich de la zone sud en novembre 1942. Il est démobilisé mais en mars 1944, il prend une décision lourde de sens et qui bouleversera sa vie, à jamais.

    Accompagné par son camarade Maurice Ancely, bien décidés à fuir les Chantiers de jeunesse, passeport pour aller travailler en Allemagne et construire des bombes pour tuer ses compatriotes, ils rejoignent le maquis. Ils sont rapidement pris en main par les résistants de Montolieu et de Brousses et Villaret. Leurs travaux vont consister d'abord, à rechercher des terrains pour les parachutages dans la forêt de la Galaube. Un soir, on leur annonce qu'il doivent partir pour l'Afrique en passant par l'Espagne. N'écoutant que leur courage, ils obéissent et s'en vont dans une ambulance de Carcassonne "Mer Laborie", jusqu'à la frontière avec les Pyrénnées Orientales. Ensuite, ils marchent de nuit jusqu'au village de Taulis où les attend un passeur. Cet individu au nom de Lopez est aux mains des allemands et quand il est relâché, il les livre à la Gestapo. Ils sont interrogés au Boulou, internés à la citadelle de Perpignan et finalement envoyés au camp de Compiègne. Le 11 mai 1944, dans des wagons à bestiaux contenant 120 hommes chacun, ils sont envoyés à Buchenwald où ils arrivent quatre jours plus tard.

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    André Saura et Maurice Ancely avant la guerre

    "Pendant le transit, nous n'avions pas d'autre choix que de boire de l'urine pour survivre. Malgré cela plusieurs hommes sont morts à l'arrivée au camp." m'avait -il confié. Les SS les font alors descendre à coup de crosse, pendant qu'ils assistent à l'atroce spectacle des camions qui passent sur les corps des hommes morts ou dans le coma. Après la désinfection sommaire, ils revêtent les habits du camp. Leur logement? Une tente de cirque où il sont 400, entassés sur des fagots de bois, la tête touchant les pieds du voisin. certains meurent de froid... A Ellrich, on les fait travailler sur une voie de chemin de fer de 6 heures à 18 heures avec demi-heure de pose à midi. Le camarade Maurice Ancely n'est plus avec lui, il ne survivra pas. Le 19 juillet, changement de camp et nouveau travail. Lever à 3h30, café à 3h40, 4h l'appel dans la cour jusqu'à 5h15 sans bouger par des températures de moins 20 dégrès, 6h le travail jusqu'à 18h30, 20h la soupe (1 litre d'eau avec 3 carottes dedans), 21h le pain (400 grammes) et la margarine (10 grammes). L'hiver la température atteignait -22°, ils étaient en caleçons! La boue rentrait dans les chaussures; sous les coups des Kapos des hommes ne se relèvent pas et leurs camarades ne peuvent pas intervenir.

    Le 4 avril 1944, les américains sont à 30km. Les hommes vont quitter le camp et marcher sous les coups des SS. Ceux qui ne peuvent pas suivre sont abattus d'une balle dans la nuque! C'est la colonne de la mort... Dans un village, les "Bôches" vont tenter de les tuer plusieurs fois avec la complicité des habitants mais ils échoueront et finalement, les libérateurs mettront fin à leur calvaire. A son arrivée ne gare de Carcassonne, sous les yeux de sa mère qui ne le reconnaîtra pas, André ne pèse que 43 kilos. Il devra sa survie à un excellent moral et ensuite à sa mère. Car, malgré la libération beaucoup décéderont par la suite. André mangera de la soupe et de la Blédine préparée par sa mère pendant des mois, cela lui sauvera la vie. Son camarade, Maurice Ancely - frère du futur maire de Carcassonne - ne rentrera pas. Il est mort en déportation. 

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2023

  • A la rencontre des familles des victimes de Baudrigue

    Depuis l'annonce de la parution de mon ouvrage sur le crime de guerre perpétré par les nazis à Baudrigue le 19 août 1944, j'ai rencontré de très nombreuses personnes qui ont acheté mon livre. J'ai reçu d'excellents retours dont celui de l'historien Claude Marquié qui fut mon professeur de collège. J'ai remis un exemplaire aux familles d'Aimé Ramond et de Jean Bringer, tout comme aux autres descendants de victimes. Chaque jour qui passe ne me fait pas regretter d'avoir osé relater des faits endormis depuis 79 ans. 

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    Monsieur Aimé Ramond, petit cousin du résistant Aimé Ramond. Son prénom lui fut donné par ses parents en souvenir de son illustre aïeul.

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    La critique de Claude Marquié, docteur en histoire

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    Alphonse Bennes, témoin. Il fut le premier sur les lieux après l'explosion.

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    Madame Jocelyne Bringer, belle-fille de Jean Bringer. L'épouse de Jean-Marie Bringer, fils du chef de la Résistance de l'Aude, est la dernière représentante de cette famille.

    Baudrigue, 19 août 1944. Le récit de l'horreur

    156 pp. 22 €

    On peut commander en m'adressant un chèque de 28 € (port compris) à

    Martial Andrieu

    5 rue de la Brégère

    87100 Limoges

    Contact : andrieu-martial@wanadoo.fr

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  • "Baudrigue, 19 août 1944", disponible à partir du 8 juillet 2023

    Mon livre sur Baudrigue, édité à compte d'auteur, sera disponible à partir du 8 juillet au prix de 22 €. Je vous propose dans un premier temps, soit de vous le remettre en main propre, soit de vous l'envoyer par la poste pour ceux qui sont loin de Carcassonne.
    Je serai à Carcassonne le 8 et 9 juillet, puis du 20 au 30 juillet.
    Merci d''envoyer un mail avec le nombre de livres souhaités et si vous voulez un envoi postal ou une remise en main propre avec dédicace ou pas à :
     
    andrieu-martial@wanadoo.fr
     
    Je n'ai pas décidé pour l'heure de séance de dédicace.

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    Baudrigue, 19 août 1944
    Le récit de l'horreur
    156 pages
    22€
     
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