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Actualités - Page 34

  • Communiqué

    Je suis invité par l'Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance à l'inauguration prochaine d'une plaque à l'ancienne villa de la Gestapo de Carcassonne, le 10 juin 2016 à 17h30.
    Vous savez combien je me suis battu pour que l'on fasse l'inventaire des horreurs de ce lieu et que l'on conserve ce bâtiment. La municipalité précédente avait acté une Maison des droits de l'homme, après une rude bataille que je croyais gagnée. Le changement de maire en a décidé autrement. La villa fut rasée pour des logements à loyers modérés.


    Étant donné que des associations d'anciens combattants de l'Aude n'ont pas levé le petit doigt pour soutenir à l'époque mes efforts et qu'ils ont même conseillé au maire de la détruire.
    Étant donné que je n'ai pas été associé au texte qui est gravé sur cette plaque, dans lequel ne figurera pas la souffrance des guérilleros espagnols.
    Étant donné que ma présence ne fera que cautionner une destruction que je ne souhaitais pas.
    J'ai décidé de remercier l'ANACR pour son invitation mais pour les raisons énoncées plus haut, je renonce à m'y rendre.


    Je n'ai qu'un devoir celui que ma conscience me dicte.
    Je ne servirai jamais de caution morale à quiconque. Au regard de l'histoire et de notre avenir vis-à-vis de la montée des extrémismes de toutes sortes qui torturent et assassinent, je continue à penser que cette destruction a été une erreur.


    Martial Andrieu

  • Notre-Dame de la parade s'est fort mal rhabillée...

    Pour ceux qui ne connaissent pas Notre-Dame de la parade, il s'agit d'une vierge à l'enfant qui veille sur la paroisse de Saint-Vincent depuis fort longtemps. Dans un passé pas si lointain, elle faisait l'objet de toutes les dévotions ; on la sortait les jours de processions à travers la ville. Pour se convaincre de son aura, il n'y a qu'à regarder le nombre d'ex-voto accrochés à côté d'elle dans l'église Saint-Vincent. Notre-Dame de la parade se trouvait protégée dans une alcôve avec ses riches habits offerts par l'impératrice Eugénie et Napoléon III - le couple impérial a ainsi fait de nombreux dons lors de son passage dans l'Aude en 1852.

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    N-D de la Parade vers 1910

    On ne sait trop pourquoi, ni comment la vierge s'est retrouvée dépourvue de ses beaux habits. Depuis l'ouverture de ce blog nous avons très souvent posé la question suivante : "Mais où donc se trouvent les parures de N-D de la Parade ? " Pas plus du côté du sacristain, que du curé ou que de la mairie qui a la charge de l'église, on a été dans la possibilité de me répondre. C'est que le sujet dérange... Ce ne sont pas n'importe quels habits, ce sont ceux offerts par Eugénie de Montijo.

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    N-D de la parade dans sa nudité

    Il y a tellement de choses qui ont été données provenant de cette église - comme un vitrail récemment restitué par un particulier de la Bastide... Doit-on s'étonner de ne plus retrouver les habits de la vierge ? Or, il arrive parfois à Carcassonne quelques miracles. Pardonnez-moi, il me faut rectifier deux lettres : mirages.

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    Lors des travaux actuels dans l'église St-Vincent, on a sorti la vierge de son alcôve. Je pense que mon intervention auprès de madame la conseillère municipale en charge du patrimoine a porté ses fruits et je la remercie. Voilà donc N-D de la Parade qui s'est rhabillée. A un détail près... Ce ne sont pas - selon toute vraisemblance - les habits offerts par l'Impératrice Eugénie, si on les compare à la photographie de 1910. Il s'agit plutôt d'une belle chasuble de prêtre enroulée autour de la statue. A l'évidence, il n'a pas été possible d'en trouver une à la taille de l'enfant.

    Le mystère reste entier...

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2016

  • L'église Saint-Martin dans le quartier Pasteur va être rasée

    Voilà une décision qui ne va pas manquer de raviver de tristes et déchirants souvenirs auprès des habitants du quartier des Capucins. Ils savent dans quelles conditions on a rasé leur couvent en 2002... Quatorze ans après, c'est cette fois le quartier Pasteur qui devrait s'émouvoir de voir disparaître son église la semaine prochaine paraît-il, sous les coups des bulldozers.

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    L'église Saint-Martin

    fut édifiée par les soins du chanoine Andrieu - curé de St-Vincent - et consacrée le 19 octobre 1953 peu de temps après l'émergence de ce nouveau quartier. D'ailleurs, son vrai nom est le quartier Saint-Martin ; c'est l'usage familier qui, au cours du temps, lui donna le patronyme du célèbre savant. Il y a 63 ans, les terrains n'étaient que marécages et appartenaient à la famille Garric. Peu à peu des pavillons sortirent de terre en même temps que se dessinaient de nouvelles artères. L'église trouva naturellement sa place, comme ses semblables dans d'autres nouveaux quartiers de la ville.

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    Selon nos renseignements, le lieu de culte - situé derrière la maison de retraite Béthanie - était tombé en déshérence depuis quelques temps. Comme tout bâtiment non entretenu, il devint la proie des méfaits des intempéries ; tant et si bien que l'on décida de ne plus y dire l'office. Il semble que pour des raisons de sécurité, l'évêché se soit résolu à le détruire. Cela devrait être fait la semaine prochaine... Nous connaissons actuellement les problèmes rencontrés par les paroisses pour maintenir les prêtres en place et réhabiliter les lieux de cultes. A ce titre, l'exemple le plus marquant est celui de la chapelle des Carmes, rue Clémenceau. 

    Toutefois, nous trouvons regrettable de devoir en arriver à de telles extrémités. Certes, cette église n'a pas actuellement de valeur patrimoniale. Qu'en dira t-en dans 50 ans ? Les goûts d'aujourd'hui ne sont pas ceux de demain. Qui détruirait maintenant la Tour Eiffel alors qu'après l'Exposition Universelle de Paris en 1900, les parisiens la jugeaient immonde ? 

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    A l'intérieur de cette église se trouve un maître autel du XIXe siècle provenant de la chapelle Saint François-Xavier (ci-dessus) ; elle accueille actuellement le Cercle Taurin Carcassonnais dans la rue Barbès. Il semblerait que lui aussi soit destiné au pilon.

    Si l'on prend comme référence les travaux de Claude Seyte sur les cloches du département, on notera ce qu'il dit au sujet de celles de Saint-Martin :

    La cloche de gauche, encore munie de son joug de bois, provient de la chapelle des Carmes. Elle est datée de 1822. La cloche à l'anse trilobée a été fondue par De Besse en 1727 ; elle provient de l'hospice des vieillard qui est allé à Leucate.

    Espérons que l'on prendra soin de ces cloches, si elles y sont encore. On peut regretter que l'on n'ait pas tenu les riverains du quartier au courant de cette destruction prochaine. Peut-être auraient-ils pu lever une souscription pour la sauver...

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