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  • Depuis 50 ans, ce mobilier urbain qui n'a pas changé dans Carcassonne...

    Il y a exactement 53 ans, la municipalité de Carcassonne faisait procéder à l'élargissement du Pont neuf et de l'avenue du général Leclerc, afin de supprimer un goulot d'étranglement à cet endroit. Le pont réalisé en 1844, devenu trop étroit pour la sécurité des automobilistes et la fluidité du trafic, allait connaître une véritable cure de jouvence. Le montant total de l'opération avoisinait les 1 400 000 francs.

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    Les travaux en 1964 sur le Pont neuf

    Ainsi que l'on peut le voir à gauche sur la photo ci-dessus, on fit passer les câbles électriques sous le nouveau tablier en béton. Pour quelle raison ? En 1961, la ville avait engagé en plusieurs tranches, la mise en éclairage public de l'avenue Leclerc depuis le square Gambetta. Les vieux Carcassonnais se souviennent encore qu'avant 1964, seul l'astre lunaire faisait office de réverbère. Des lampadaires modernes et du plus bel effet pour l'époque, allaient enfin illuminer leurs soirées d'hiver. A Carcassonne, on aime visiblement conserver les vestiges urbains des Trente glorieuses. 

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    Le nouvel éclairage public vers le Pont neuf

    On remplaça donc les vieux candélabres par des lampadaires de 125, 250 et 400 watts. Montant total de l'opération, près de 1 500 000 francs. Ce qui peut nous paraître extraordinaire, c'est qu'après 53 ans on n'ait pas changé ce vieux mobilier urbain. 

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    Aujourd'hui, les lampadaires de 1964 sont toujours en place depuis le Pont neuf jusqu'en haut de l'avenue Leclerc. Certes, me direz-vous, mais s'ils fonctionnent à quoi bon les changer ? Il se trouve que cette avenue qui devrait être magnifique, est tout simplement notre entrée de ville depuis Narbonne. Celle par laquelle les touristes transitent, lorsqu'ils quittent l'autoroute à Trèbes pour accéder au parking Gambetta. Celle où ils admirent la Cité depuis le Pont neuf... Bref, c'est toute l'avenue qui devrait être repensée car sa perspective n'a rien d'engageante. Surtout, elle donne d'entrée une image vieillotte de la ville, classée à l'UNESCO. Ne parlons même pas des lauriers roses, en guise de végétalisation afin de séparer les deux voies en leur centre. A part masquer, un radar à 50 km/h...

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    Vu sur le Pont neuf élargi en 1964

    En même temps que l'on élargissait le pont, la ville créait une voie d'accès vers la Trivalle. Le café Calmet et autres artisans furent priés de partir et l'on fit l'actuelle place Gaston Jourdanne. Là encore, on devrait rendre un peu plus chatoyant cet endroit où l'anarchie du stationnement, donne un fâcheuse impression sur le touriste. Rien n'y a été entrepris depuis 53 ans.

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    La place Davilla en 1973

    Comme nous sommes un peu taquin, nous avons fait le même constat place Davilla. Tiens ! Les lampadaires de 1964. La place qui comprenait une espèce de rond-point en son centre, venait d'être repensée en 1973.

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    Si le lampadaire au premier plan a été remplacé il y a deux ans, pour quelles raisons conserve t-on encore celui (plus haut) sur la place où se trouvent les commerces ? Un peu d'homogénéité n'aurait pas fait de mal. Combien de temps, faudra t-il encore attendre pour que ceux de l'avenue Leclerc soient enfin changés ? Si notre petit article pouvait seulement faire avancer un peu les choses...

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  • En 1982, la ville procédait à la rénovation des halles

    La rénovation des halles de Carcassonne s'étala sur une dizaine d'années, d'une manière progressive. En 1977, à la réfection de la toiture et de la couverture en cuivre s'ajoutent celle de l'espace intérieur et la mise en place de fermeture. Le coût des travaux s'éleva à 1 600 000 francs. En 1980, c'est le toit de la halle aux grains qu'il fallut refaire pour 150 000 francs.

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    La façade des halles en 1982

    La rénovation de la halle à la boucherie entraîna 2 500 000 francs de dépenses prises en charges par l'état à hauteur de 700 000 francs.

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    L'intérieur des halles en 1982

    C'est à l'architecte Durand-Roger que fut confiée la restauration extérieure et intérieur du bâtiment. Les entreprises Escourrou, Gleizes, Nacenta, Société charpente Sopib, Jeanson, SCREG... participèrent à ce chantier. 

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    Plan dressé par l'architecte Durand-Roger

    Inaugurées en grandes pompes par Fernand Ancely en février 1983, ces nouvelles halles devaient améliorer la dynamique commerciale du centre-ville. La construction d'un passage couvert de la rue Aimé Ramond vers la rue de Verdun participait à cette révolution architecturale, sans altérer la qualité du bâtiment classé monument historique.

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    Sous la halle à la boucherie en 1977

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    Louis Bonhoure, boucher chevalin

     Courant de l'année 2006, de nouveaux travaux de mise en conformité et d'aménagements souhaités par le maire G. Larrat, donneront l'aspect actuel aux halles de Carcassonne. Reste encore à trouver une passerelle commerciale dynamique entre le marché du samedi place Carnot et la vieille dame...

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    Les tripiers Sautel en 1977

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  • Henri Castella, cet architecte Carcassonnais qui dessina La Grande Motte

    Au gré de nos recherches multiples et variées, nous avons découvert le nom d'un Carcassonnais qui marqua de son empreinte, l'histoire architecturale du XXe siècle dans notre région. Comme toujours chez nous, on oublie sans s'intéresser vraiment aux grands hommes de notre temps. Henri Castella, né en 1921 à Carcassonne occupait dans les années 1950 la fonction d'architecte départemental. On lui doit dans la capitale audoise les logements HLM de St-Jaques - Le Viguier, le Square Gambetta dessiné selon ses plans en 1973, la salle du Chapeau rouge (rue Trivalle)... On se souvient sans doute des canaux avec les cygnes et de la fontaine en béton. Tout ceci disparut en 2003 lors de la construction du parking souterrain Gambetta.

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    Le Grand voilier lors de sa construction en 1970

    La Grande Motte est conçue à partir de 1960 selon les dispositions ministérielles de la Mission Racine, visant à développer le littoral de la Méditerranée. L'architecte Jean Balladur se voit confier le chantier de La Grande Motte et de Port Camargue. Autour de ce projet, Henri Castella et Pierre Lafitte aménageront l'embouchure de l'Aude ; Georges Candillis (Barcarès-Leucate), Raymond Gleize et Edouard Hartané (Gruissan), Jean Lecouteur (Cap d'Agde). 

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    Le Reymar, 220 place des Tritons (1970)

    Henri Castella dessina les plans de quatre immeubles de La Grande Motte, tous d'une hauteur de 33 mètres : Le Reymar, Le Grand voilier, Le Babylone et l'Impérial. Or, l'architecte Carcassonnais n'est jamais cité comme contributeur à ce "Patrimoine du XXe siècle".

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    Le Babylone (1969)

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    L'impérial

    Dans les années 60, Henri Castella avait son cabinet d'architecte dans la rue de l'Aigle d'or. Il déménagea ensuite au 65, rue de Verdun. Il possédait une résidence à Montréal d'Aude avec des chevaux et s'était lié d'amitié avec l'acteur Philippe Noiret. 

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    Toutes les maisons de ce type au Viguier sont l'œuvre d'Henri Castella

    Sources

    L'aventure balnéaire de la Grande Motte de Jean Balladur / Ed. Parenthèses

    Mémoire Cavalière / P. Noiret / R. Laffont / 2007

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