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  • La Société des arts et des sciences de Carcassonne

    Le 13 mars 1836, par arrêté préfectoral, à la demande du maire était créée une Commission des arts et des sciences à Carcassonne. Les statuts prévoyaient douze membres nommés par le préfet, quatre personnalités choisies parmi les artistes de l'arrondissement et deux membres correspondants élus par canton.

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    La commission se donnait pour mission de rechercher, classer et conserver tous les vestiges du passé de notre région dont elle devait étudier l'histoire. Elle avait également la lourde tache de remettre en état la bibliothèque municipale, fort négligée à l'époque. Elle devait créer un Musée et des archives dont Carcassonne était dépourvu.

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    La première séance eut lieu à la mairie le 17 juillet 1836 sous la présidence de Jean-Louis Sarrand, maire de Carcassonne. Ce dernier né dans le chef-lieu audois le 12 mars 1784, avait été officier d'empire du second bataillon. Blessé par deux fois à Waterloo, sa cuisse gauche avait été fracassée par un coup de fusil à l'attaque d'Hougoumont. Jean Sarrand, ancien propriétaire du château de Couffoulens était son arrière-petit fils. En 1841, la commission devient un société autonome et le nombre des membres actifs passa à trente, puis à quarante en 1938. On nomma alors comme membres d'honneur des personnalités jouissant d'une grande notorité et des membres honoraires, en reconnaissance de grands services rendus. Ces membres sont des poètes, écrivains, ethnologues, médecins, juristes, historiens...etc. Un grand nombre d'entre eux portent des noms de rues à Carcassonne: Paul Sabatier, Albert Sarraut, Coste Reboulh, Courtejaire, Joseph Poux, Cros-Mayrevieille, Mahul, Denisse...

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    La société des arts et des sciences a contribué à sauver avec J-P Cros-Mayrevielle, la cité médiévale de Carcassonne. Le préfet de l'Aude et le maire sont présidents nés de cette association. En 1983, la société prend le nom d'Académie des arts et sciences de Carcassonne. Aujourd'hui, elle compte une centaine de membres choisis par cooptation qui se réunissent le 2e jeudi du mois à 17h au siège, 89 rue de Verdun. Une permanence a lieu tous les mercredi après-midi, où l'on peut consulter l'imposante bibliothèque de l'association.

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    En 1969, Georges Cotte (au centre), compositeur et peintre, est élu à la présidence de la société. A ses côtés, se trouvent Henri Alaux (à droite) comme trésorier et M. Descadeillas comme secrétaire. Ce dernier sera aussi le directeur de la bibliothèque municipale.

    Académie des arts et sciences

    89, rue de verdun

    BP 196

    11004 Carcassonne Cedex

    04 68 72 54 45

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • Histoire de la pharmacie Sarcos, place Carnot

    La pharmacie Sarcos est sans doute la plus ancienne officine de la ville, dans la même famille depuis plus d'un siècle. 

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    Osmin Sarcos, né le 13 octobre 1869 à Hagetmau (Landes), commence ses études pharmaceutiques par un stage officinal dans la pharmacie Olmières située 48 rue de la gare à Carcassonne. Son père, Jean Adolphe (1839-1902), exerce la fonction de receveur principal des postes et télégraphes à Carcassonne. Après l'obtention de son diplôme grâce à sa thèse "Etude chimique et bactériologique des eaux" en 1896, il revient dans la capitale audoise où il fonde son officine au 10 de la rue de la gare. Le 19 septembre 1901, il se marie avec Rose Soulet (1879-1967) dont il aura deux fils.

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    Elle sera déplacée au début du XXe siècle, 22 place Carnot.

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    Osmin Sarcos, en blouse blanche, adossé à la guérite du vendeur de journaux sur la place Carnot. Il a également exercé le mandat de conseiller municipal chargé des problèmes d'hygiène et celui de bibliothécaire au sein de la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne. Il est décédé le 3 septembre 1929.

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    La pharmacie actuellement 9, place Carnot

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    © chroniques de Carcassonne

    Elle possède une sortie dans la rue de l'Aigle d'or qui est restée dans son jus d'autrefois. Pierre Sarcos dirige encore aujourd'hui la pharmacie de son grand-père. Quant à Jean-Philippe Sarcos, son arrière petit-fils, il exerce avec talent la direction de l'orchestre du Palais Royal à Paris. Est-il utile de préciser la ressemblance physique avec son aïeul ?

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    © operamusica.com

    Sources

    Dictionnaire des fondateurs de la société d'histoire de la pharmacie

    (Guy Devaux)

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  • Hameau de Villalbe : autopsie d'un déclin progressif

    Le hameau de Villalbe situé à 5km de la ville n'a plus aujourd'hui qu'un seul privilège... Celui de payer les mêmes impôts qu'à Carcassonne sans toutefois en avoir les avantages. Les rues n'y sont pas toujours bien entretenues, les trottoirs dans le vieux village n'ont pas été refaits depuis 25 ans, la délinquance ordinaire s'y est établie et les commerces ont entièrement disparu. Rassurez-vous cela ne date pas d'aujourd'hui, mais depuis 20 ans cela ne cesse d'empirer.

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    Villalbe

    commune de Carcassonne

     Le village qui n'avait dans les années 1950 que quelques 300 âmes, possédait un nombre important de commerçants. Aujourd'hui, le village compte près de 2000 habitants et n'a plus aucun commerce depuis la fermeture de la boulangerie de Michel Dominé au début des années 1990. On peut considérer contrairement aux autres hameaux (Maquens, Montlegun ou Montredon) que Villalbe et Grèzes-Herminis ont étés de ce côté, totalement laissés à l'abandon. L'argument pour justifier ce manque a toujours été la proximité (3 km, quand même) de l'hypermarché à Salvaza. Si l'on met en avant que les villalbois sont très mal déservis par les lignes de bus aux horaires impossibles qui bientôt passeront par Bram pour s'arrêter au hameau, on alourdit ce constat.

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    Plus aucun abribus malgré des demandes insitantes à l'agglo. 

    Oui, il faut près de 45 minutes pour aller en bus du centre ville à Villalbe, là où en voiture cela en prend seulement dix minutes (il y a 5 km). Dois-je également parler des bus qui ne fonctionnent pas le dimanche à Carcassonne ? Un détail peu gênant pour les carcassonnais intra-muros, mais pour les autres ? Vous me direz, il y a la voiture. Effectivement, mais d'abord bon nombre de personnes âgées n'en possèdent pas ou ont arrêté de conduire. Si elles tombent malades un dimanche, il faudra attendre le lendemain pour se rendre chez le médecin et à la pharmacie... à Maquens. Si par malheur vous deviez mourir, ne comptez pas non plus sur un curé. Le dernier sur le hameau est mort en 1997, c'était l'abbé Maurice Vidal.

    Les anciens commerces

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    Épicerie Castel

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    Épicerie Martrète

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    Café Escudier

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    Tabac-presse Ormières

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    Boulangerie Dominé

    Aujourd'hui cantine de l'école

    Villalbe a perdu en 20 ans son club de football (Etoile Club Villalboise) et son Comité des fêtes, son curé et son conseiller municipal délégué sur place. Il lui reste l'école, la maternelle, un club de 3e âge et une association (A3V).

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