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  • Correctif

    Dans mon article d'hier sur le nouvel hôpital, je n'ai jamais voulu indiquer que la mairie de Carcassonne s'était endettée. Ceci ainsi présenté est absolument inexact et l'information devient fausse. J'ai utilisé maladroitement le terme "Ville de Carcassonne" non pour désigner la collectivité locale, mais d'une façon générale ne cherchant pas à viser la commune qui n'y est pour rien. L'emploi de ce terme a porté à confusion dans certains esprits, je publie ci-dessous la réalité des faits à titre d'information. Avec mes excuses.

    Le Financement:

    La reconstruction de l’hôpital (Plateau Technique et hospitalisation en Médecine, Chirurgie et Obstétrique) sur le site de Montredon est financé dans le cadre du plan national « Hôpital 2012 » à hauteur d’une aide de 53% d’une enveloppe globale de 144 millions d’euros sur un coût total de 160 M€ valeur finale. Le Centre Hospitalier finance sur ses fonds propres le complément du projet.

    La Génèse du Projet:

    Sur le site de l’Hôpital Gayraud, le Centre Hospitalier de Carcassonne dispose d’un ensemble immobilier qui s’est développé depuis 1975 sur 18,8 hectares. 

    Dès 2002 il est apparu nécessaire d’envisager la reconstruction de l’hôpital sur un autre site pour répondre aux besoins des activités de plateau technique hospitalier et hébergement en Médecine, Chirurgie et Obstétrique (MCO).

    En 2003, sur la base de plusieurs rapports d’étude, il a été acté le fait  que la restructuration de l’établissement in situ était impossible. Entre 2006 et 2008, le Centre Hospitalier a répondu à pas moins de 6 audits demandés par les autorités nationales pour juger de l’opportunité et de la faisabilité du projet.

    C’est en Mars 2007 que le projet de reconstruction est validé par le ministre de la santé.

    - En 2008 – 2009, les besoins sont définis dans un Programme Technique Détaillé,

    - En décembre 2009 un Appel d’Offres pour la Conception et Réalisation permet de désigner le groupement lauréat qui réalisera son projet. Le marché en Conception/Réalisation a été signé en juin 2010.

    - En 2010 les études sont conduites et le Permis de Construire est délivré en décembre. Les premiers travaux de terrassement commencent.

    Quant aux bâtiments de l'ancien hôpital et ceux du centre de séjour du pont vieux, ils appartiennent à l'Etat et son géré par l'ARS (agence régionale de santé).

  • L'évolution de l'hôpital général de Carcassonne depuis 1945

    Jusqu'au 21 juin 1976, date de l'inauguration du Centre hospitalier Antoine Gayraud, les Carcassonnais se faisaient soigner dans l'ancien Hôtel Dieu dont il ne reste aujourd'hui que le dôme de la chapelle. Construit au XVIIe siècle, cet établissement ne répondait plus depuis longtemps déjà aux normes d'hygiène indispensables à l'exercice d'une médecine de qualité. Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, on y apporta un certain nombre d'équipements modernes mais dans des locaux fort mal adpatés à leur usage.

    L'Hôtel-Dieu

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    Vue aérienne de l'Hôpital général avant 1977

    1951

    Service d'électroradiologie 

    1952

    Pédiatrie

    1953

    Buanderie,

    Services administratifs

    Appartements de l'économe

    1954

    Bloc opératoire

    1955

    La neurologie

    1956

    Cabinet dentaire

    Chapelle

    1957

    Cuisine

    Tisanerie

    Phtisiologie

    1958

    Médecine générale hommes

    1960

    Médecine générale Femmes

    1961 et 1962

    Chirurgie générale

    Service des femmes

    Hôtel Dieu (rasé en 1977).jpg

    Faute de place suffisante, plusieurs services annexes de l'hôpital étaient répartis dans Carcassonne.

    La cardiologie

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    Elle fut transférée le 2 novembre 1961 dans l'ancienne clinique chirurgicale du Quai Riquet. Achetée par le Centre hospitalier en 1956 ; elle fut réaménagée jusqu'à l'ouverture du nouvel hôpital Antoine Gayraud puis vendue en 1989. C'est aujourd'hui une résidence.

    La maternité

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    L'entrée de la maternité, à droite

     Construite entre 1883 et 1885 sur l'emplacement de l'ancien hôpital Notre-Dame du Bout du Pont, elle n'ouvrit que le 1er novembre 1887. Agrandie et surélevée entre 1927 et 1929, elle jouit d'un entretien constant. En 1957, un service pour les prématurés y est aménagé. Elle servira pour accueillir les résidents de l'hospice pendant les travaux de rénovation du Centre de séjour du Pont-vieux, puisque la maternité avait déménagé en 1980 au Centre hospitalier Antoine Gayraud. L'ensemble des bâtiments cédés à la ville de carcassonne furent rasés en 1990. C'est aujourd'hui, le parking de l'hôtel des trois couronnes.

    La pouponnière

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    Initialement à l'hospice, elle fut transférée le 16 juin 1958 dans un hôtel particulier de la rue Michel Sabatier, acquis par l'hôpital en 1955. Le bâtiment fut ensuite transformé en Centre Médico-psychologique en 1988 et géré par le Conseil général.

     

    Le Centre hospitalier

    A. Gayraud

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    Le 4 décembre 1970, la première pierre du futur Centre hospitalier était posée. Avant même la mise en service, le Conseil d'administration décidait le 1er juillet 1974 de lancer quatre chantiers : La refection de l'hospice, la création du Serice d'explorations fonctionnelles par Isotopes Radio-actifs (achevé en juin 1981), la construction de la maternité et de l'école d'infirmières. Ces deux dernières seront respectivements achevées le 3 juin 1980 et en novrembre 1979.

     L'inauguration a lieu le 9 décembre 1974 en présence de MM. Gayraud (Maire) et Pellegrin (représentant du ministre). Le 6 janvier 1975, le nouvel hôpital est livré avec l'entrée en fonction du premier service, la cardiologie. Au mois de mai, les 15 services sont fonctionnels. Au total ce sont 623 lits et 891 agents: plus d'un agent par malade! L'hôpital constitue à ce stade l'employeur le plus important après la mairie, avec 250 nouvelles créations d'emplois sur 400 fonctionnaires employés.

     Autre inauguration, le lundi 21 juin 1976 à 11 heures en présence d'Antoine Gayraud (Député-maire), Hubert Husson (Préfet de l'Aude) et de Jacques Baudouin (Directeur des hôpitaux au ministère de la santé).

    Les bâtiments

    L'allure du bâtiment est impressionnante: 120 mètres de long, 60 mètres de large, un rez de chaussée bas, un niveau inférieur, six étages, des ateliers indépendants. les bâtiments annexes abritent la centrale électrique, le centre eau-glace, le service d'incinération d'ordures, le dépôt d'oxygène et la morgue. A l'entrée, deux grands parkings et un terrain de sport. L'aménagement des espaces verts a été confié au jardinier municipal M. Viéro.

    Le coût

    Les travaux auront coûté 65 millions 134 000 francs, sans dépassements de budget. Le financement s'est effectué en deux temps: jusqu'au 31 décembre 1973 (39% de subventions d'état, 30% d'emprunt sans intérêt à la sécurité sociale, 31% d'emprunt à la Caisse des dépôts); après le 31 décembre (La subvention de l'état est passée de 39 à 20%, celle de la Secu de 30 à 50%, celle de la caisse des dépôts de 31 à 30%). Le Conseil général a pris en charge une partie des annuités de remboursement des emprunts et la ville, l'autre partie. Par ailleurs, cette dernière a été Maître d'oeuvre de la voirie, des accès et du pont de l'hôpital.

    1981

    Piscine de rééducation

    1982

    Création du S.A.M.U

    Réfection des Urgences

    1986

    Scanner

    1988

    Centre médico-psychologique

    1990

    Unité d'angéiologie

    1991

    Unité d'endoscopie digestive

    Néonatologie

    Réfection de la pédiatrie

    Aménagement de la Maison de retraite Iéna

    1992

    Agrandissement du parking

    1993

    Construction de l'hélistation du SAMU

    1994

    Ouverture du CAMSP

     

    Le nouvel hôpital

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    Un hôpital tout neuf est inauguré le 16 juin 2014 sur le hameau de Montredon. L'ensemble des bâtiments possède une surface de 59 209 m2 et peut accueillir 496 lits. Son équipement : 1 IRM, 2 scanners, 4 salles de radiologie, 2 gamma caméra, 1 salle de coronographie, 5 salles d'accouchement, 24 postes de dialyse. L'investissement total représente 160 millions d'euros. A cela, il faut ajouter les 6 millions pour la création d'un rond-point et l'élargissement de la route.

    La dette

    Le déficit s'élève à 2,8 millions d'euros. Le déménagement a coûté très cher  (300.000 euros), comme le financement sur fonds propres. Ajoutons 250.000 euros pour la mise en sécurité et le gardiennage de l'ancien hôpital. Selon la dépêche, l'équilibre financier ne sera pas atteint à la fin 2016 et déjà les syndicats se plaignent des économies réalisées sur le dos des employés, avec le risque d'altérer la qualité des soins aux patients.

    Le constat

    Aujourd'hui, notre ville possède deux structures neuves que sont l'hôpital général et l'EHPAD (Maison de retraite médicalisée) et deux structures vides, l'ancien hôpital Antoine Gayraud et le Centre de Séjour du Pont-vieux. 

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  • Le Centre de séjour du Pont-vieux est une coquille vide

    L'ancien hospice devenu Centre de séjour du Pont vieux est actuellement fermé, depuis l'ouverture d'une nouvelle structure d'accueil des personnes agées, située en bordure de la route de Limoux. On s'est longuement interrogé sur le devenir des bâtiments, offrant une vue panoramique sur la Cité médiévale. Qui allait s'en porter acquéreur ? Plusieurs groupes hôteliers pouvaient prétendre emporter l'affaire, mais le député-maire de Carcassonne indiquait d'emblée qu'il souhaiterait plutôt que la ville gardât l'ancien hospice pour y réaliser un Centre des congrès. Ceci a t-il refroidit les investisseurs ? En tout état de cause, la mairie ne disposant pas des sommes nécessaires, abandonna peu à peu le projet du premier magistrat. Après trois ans, le Centre de séjour du Pont vieux n'a toujours pas trouvé d'acquéreur, malgré une situation immobilière de premier ordre.

    Carcassonne voit double

    L'administration Carcassonnaise a une particularité dont les contribuables se passeraient bien. C'est peut-être une des rares villes de France a construire de nouvelles structures, sans avoir auparavent pris soin de vendre ce qui les précédait. Ainsi avons-nous : deux mairies (rue A. Ramond), deux hôpitaux (Gayraud et Montredon), deux EHPAD (Pont vieux et Prat Mary), deux Agglo (Pierre Germain et la Roseraie)... Sans compter bien d'autres bureaux ou annexes qui pourraient être vendues et constituent des doublons administratifs. Y avait-il urgence à faire bâtir un nouvel hôpital et un nouveau Centre de séjour ? Le premier datait de 1976 et le second de 1986...

    L'ancien hospice

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    Sur la rive gauche de l'Aude, l'hôpital est construit en 1686. Une statue de Saint-Vincent de Paul orne sa façade dont l'entrée s'ouvre sur la chapelle, bénie en 1783. Elle a été rasée lors des travaux de construction du Centre de séjour du Pont vieux vers 1985. Seule la façade sera conservée...

    Plans

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    Rez-de-chaussée en 1963

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    L'ancien hospice était pour ainsi dire une espèce de mouroir où les vieux Carcassonnais pas très fortunés, finissaient leurs jours dans conditions d'hygiène indignes. Cette annexe de l'hôpital général Antoine Gayraud manquait de lits, si bien que les pensionnaires étaient également logés dans l'ancienne maternité. Celle-ci se trouvait sur l'emplacement actuel du parking de l'hôtel des trois couronnes.

    La réfection

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    La réfection et l'humanisation de l'hospice, futur Centre de séjour du Pont-vieux sera réalisée en trois tranches successives mises en chantier en juin 1982, mars 1983 et juillet 1986. Ce programme avait été arrêté par le préfet de l'Aude, le 8 novembre 1978. Il faudra donc attendre sept ans et une subvention de 7 500 000 francs du Ministère des Affaires sociales pour financer la 3e tranche à hauteur de 40% des travaux estimés à 18.750.000 francs. Par délibération du Conseil municipal en date du 10 juillet 1986, la ville de Carcassonne se porte garant de l'emprunt de 1.680.000 contracté par le Centre hospitalier Antoine Gayraud.

    La capacité totale des lits était fixée à 288 : 90 en 1982, 105 en 1983 et 90 en 1986. Toutefois, lors de la dernière tranche le nombre passa de 90 à 66. En effet, le directeur de la DDASS fit savoir qu'il convenait de faire passer les lits de long séjour en lits de Maison de retraite. La mesure fut ainsi enterrinée par le maire avec l'édification de services médico-techniques (balnéothérapie, cabinet dentaire, salle de radiologie, kinésithérapie).

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    Les nouveaux bâtiments sont l'oeuvre de deux architectes : Mlle Cailhau et Monsieur Tran Huy Loc. On peut largement s'interroger sur l'étude menée par ce cabinet en matière d'harmonisation architecturale dans un périmètre historique avec vue sur la Cité médiévale.

    Quel avenir ?

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    © Roger Garcia

    Opération "qui n'en veut" ? Avec 10.000 m2, on pourrait en faire des choses... Tiens, à commencer par loger des familles en attente de logements à loyer modéré. Au lieu de cela, Habitat Audois poursuit à grand renfort de subventions provenant de nos impôts son programme de constructions de logements sociaux. Pourtant, il y en a plus de 4000 dans Carcassonne qui ne sont toujours pas pourvus. A qui donc profite cette manne financière dans une cité minée par les impôts ? Le centre hospitalier propriétaire de l'ancien Centre de séjour aimerait bien le vendre pour apurer les dettes contractées lors de la construction du nouvel hôpital. Sans compter que plus le temps passe, plus le bâtiment décline faute d'entretien et sa valeur immobilière se déprécie. Mais on est riche dans la capitale audoise, n'est-ce pas ?

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