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  • Hommage à Martin Weill

    A l'occasion du 75e anniversaire du massacre de 15 patriotes dans la clairière du château de Baudrigues (Roullens) par les nazis, un hommage sera rendu à Martin Weill en présence de sa famille et des autorités civiles et militaires. Après les recherches qui m'ont amenées à prouver que cet homme faisait bien partie des victimes non encore reconnues et sur ma proposition, Monsieur le maire de Carcassonne a tenu à organiser une cérémonie lui rendant l'hommage qui lui est dû. Je le remercie chaleureusement. Le nom de Martin Weill sera désormais gravé sur la stèle des martyrs.

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    Tout ceci n'aurait pas été également possible sans le concours de M. Béziat, président du Souvenir Français, et de M. Bonnel, chargé du service du protocole de la ville de Carcassonne. Qu'il me soit permis de remercier M. François Mourad pour sa confiance et M. Roger Lair, pour l'aide qu'il m'a apportée. La présence de la famille de M. Weill n'a été possible qu'en vertu des recherches généalogiques que j'ai menées pour la retrouver dans l'Est de la France. Nous vous communiquerons ultérieurement l'horaire officiel de cette cérémonie qui aura lieu le 19 août prochain à Baudrigues sur la commune de Roullens.

    Victimes de Baudrigues

    Avignon René, Battle Simon, Bertrand Gilbert, Bringer Jean, Bronson Jacques, Gros André, Hiot Jean, Juste Léon, Last Suzanne, Ramond Aimé, Roquefort Pierre, Sevajols Maurice, Torrent André, Weill Martin, une femme inconnue.

    A l'occasion de la publication prochaine d'un ouvrage inédit consacré à l'arrestation de Jean Bringer et d'Aimé Ramond, la vérité sera enfin révélée sur les responsabilités de certains agents doubles et sur les atrocités commises par l'armée allemande à Baudrigues. Sortie prévue, début 2020.

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2019

  • Léopold Petit (1837-1911), un architecte Carcassonnais méconnu

    Un certain de nombre de nos bâtiments disparus ou encore présents dans notre ville sont l’œuvre d’architectes dont le nom n’évoque plus rien dans la mémoire collective. Nous vous proposons aujourd’hui d’évoquer le souvenir de Jean Baptiste Marie Léopold Petit. Né le 18 septembre 1837 à Toulouse au n°59 de la rue de la Pomme, le jeune homme effectue ses études à l’Ecole impériale et spéciale des Beaux-arts de Paris. Dans sa ville de naissance, il se distingue en réalisant un projet d’achèvement de la cathédrale Saint-Etienne en 1864. Petit s’inspire de la cathédrale de Reims pour dessiner un plan qui prévoyait la conservation du chœur de Bertrand de l’Isle, mais doublait la symétrie de la sacristie de Jean d’Orléans. La nef romane de la cathédrale devait faire place à une d’inspiration gothique. Si ce travail fut unanimement reconnu, il n’aboutit pas ; il fallut attendre 1897 pour que Saint-Anne Auguste Louzier n’obtienne le droit de restaurer le bâtiment avec les critiques que l’on connaît. Notons que ce dernier sera architecte diocésain de l’Aude…

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    Le Palais du Trocadéro à Paris en 1878

    Léopold Petit s’établit à Carcassonne comme architecte communal où il fit la connaissance de son épouse Antoinette Fages de vingt ans sa cadette. Il habitait à cette époque sur le boulevard de la préfecture (Bd Jean Jaurès) puis 26, rue de Strasbourg. On doit à Petit, l’alimentation en eau de la Cité par l’élévation d’un château d’eau sur l’actuelle place Marcou en 1872. Il fut également le directeur des travaux de l’Origine ; ce bassin situé à Couffoulens qui fournissait Carcassonne en eau potable. En 1878, Léopold Petit quitte momentanément Carcassonne pour Paris où il participe à la construction du Palais du Trocadéro pour l’Exposition Universelle. Le gouvernement lui décernera une médaille pour récompenser son œuvre. De retour à Carcassonne auréolé de gloire, l’architecte se voit confier la réalisation d’un kiosque à musique pour le square Sainte- Cécile (Actuel Gambetta). La mairie propose d’élever ce monument à l’usage de la Société Sainte-Cécile pour ses concerts, mais avec seulement 3000 francs de budget pour le bâtir. La charpente est l’œuvre de Jammy, les ornements de Labatut et la peinture de Faubladié. L’inauguration du kiosque a lieu le 14 juillet 1881.

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    L'harmonie Saint-Cécile devant le kiosque à musique

    En dehors de ses fonctions professionnelles, Léopold Petit mène en parallèle une carrière politique à partir de 1887. Elu sous la mandature d’Omer Sarraut dont il devient le second adjoint, l’architecte se portera candidat à la députation. Après la mort de Sarraut, Gaston Jourdanne qui lui avait succédé au poste de maire, est incarcéré ce qui permet à Petit de se hisser comme 1er adjoint. Le 18 septembre 1888, il démissionne de son poste mais conserve son mandat de conseiller municipal suite à une discorde sur l’adoption du budget municipal.

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    Parmi les dernières réalisation notables de l’architecte communal, on peut citer l’école Marcou en 1890. 

    Léopold Petit se retire ensuite à Meudon (Seine-et-Oise, actuel Hauts-de-Seine) dans une maison 30, rue de Paris. Il meurt le 7 juin 1911 et est inhumé dans le cimetière de Meudon.

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    ©landrucimetires.fr

    La tombe de Léopold Petit

    Sources

    Recherches, synthèse et rédaction / Martial Andrieu

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  • Les billets de banque de la Chambre de commerce de Carcassonne

    Bien avant l'apparition de l'Euro au sein de la Communauté Economique Européenne, quatre pays de notre continent avaient créé une union monétaire. Le 23 décembre 1865, l'Union latine regroupant la France, la Belgique, l'Italie et la Suisse puis la Grèce en 1868 allait fonctionner jusqu'en 1927 sur la base d'une organisation commune. Onze autres pays d'Europe y étaient associés par des accords bilatéraux, à l'exception du Royaume Uni et de l'Allemagne. Napoléon Ier en avait été le précurseur puisqu'il avait imposé une monnaie commune à tous les pays soumis à sa puissance. L'Union latine fonctionna parfaitement à une période où les Européens possédaient le sentiment d'appartenir à une communauté de civilisation, unie par des valeurs et des croyances identiques. La Grande guerre viendra porter un coup d'arrêt et plus tard fatal, à cette entente monétaire. Finalement, l'euro n'a rien inventé puisque les principes essentiels se trouvaient déjà dans l'Union latine. Chaque État signataire était tenu de battre monnaie en se conformant aux normes définies par les articles 2 à 4 de la Convention de 1865. Le Principe de l’intercirculation des monnaies à l’intérieur de l’Union : les monnaies de chaque État avaient cours légal dans l’Union. Cette dernière disposition ferait sauter de joie tous les souverainistes puisque chaque nation gardait sa propre monnaie, contrairement à l'Euro.

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    Quand la Grande guerre éclate, le bronze sert à l'industrie d'armement. L'or et l'argent, valeurs refuges pour les épargnants et socles de l'Union monétaire, sont thésaurisés. Malgré les grands tirages de la Banque de France, la monnaie se raréfie et impacte la vie quotidienne des Français. Les Chambres de commerce vont alors émettre des billets convertibles auprès de la Banque de France. Ils auront cours jusqu'au début des années 1920. A Carcassonne, huit de billets ont été émis entre 1914 et 1922 de valeur 50 centimes et 1 franc. Ils furent imprimés à Toulouse par Cassan Ainé.

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    23 novembre 1914 / Emission : 600 000 francs

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    30 juin 1917 / Emission : 400 000 francs

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    2 mars 1920 / Emission : 400 000 francs

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    22 mars 1922 / Emission : 500 000 francs

    Clin d'œil 

    Sur l'un des billets ont voit la signature du trésorier. Il s'agit de zéphirin Combéléran qui avait construit le Bazar Combéléran, actuel Monoprix, rue de la gare.

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