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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 444

  • Place Davilla, l'ancienne demeure du Dr Tomey est-elle hantée ?

    Nous n'avons pas d'explication rationnelle aux phénomènes observés par l'ancien locataire d'un charmant appartement donnant sur la place Davilla, au quatrième étage de l'ancienne demeure du docteur Albert Tomey. Construit en 1870 sur un terrain vierge, quelle funeste histoire peut bien encore hanter les murs de cette bâtisse de style Hausmannien ? À la lecture du témoignage ci-dessous, il faudrait interroger ou faire intervenir sur les lieux l'universitaire Toulousain Yves Lignon, reconnu de tous pour ses travaux sur le paranormal.

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    Mickael, son épouse et ses enfants ont habité entre 2009 et 2010 l'appartement situé aux quatre fenêtres matérialisé par l'encadré bleu. Chose étrange, les fenêtres en rouge dont une d'entre-elles donne sur son logement sont murées sur cette carte postale de 1907. Elles ne le sont pas de nos jours...

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    Quels sont les phénomènes observés ?

    "La première chose à été la radio qui s'allume seule et une apparition d'enfant dans notre chambre et les lumières qui s'allument. Un jour pour rigoler, je dis à ma compagne ''je vais prendre une photo pour voir si il y a des esprits''... Et là sur l'encadrement blanc de la cheminée on voyait un visage de femme qui ressortait avec une chevelure d'époque (toutes les personnes qui ont vu la photo, l'ont remarqué de suite). Dès que l'on a regardé cette photo, les lumières, les jouets d'enfants et l'aspirateur se sont mis en marche. Ensuite apparitions d'enfants, respirations la nuit, sentiment d'une présence quand on dormait (bizarrement, moi, je n'ai jamais aussi bien dormi dans une chambre!). Quand on partait on éteignait tout et arrivés en bas de l'immeuble on voyait que la lumière était allumée. Les chaînes de la télé changaient seules aussi. Voilà je pense que j'ai tout dit, à savoir que mes enfants n'avaient pas l'air bien dans cet appartement... J'en avais parlé avec ma voisine qui elle ne remarquait rien, donc je pense vraiment que cela concerne juste ce logement.. Notez que les locataires avant moi ne sont pas restés longtemps, même pas cinq mois dans ce logement."

    Si quelqu'un a entendu parlé de faits analogues à cet endroit ou connaît l'histoire de cette maison, il peut laisser son commentaire sur ce blog.

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  • Le premier concessionnaire automobile de Carcassonne

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    Sur l'allée d'Iéna, artère industrielle depuis la fin du XVIIIe siècle, se trouvait le garage

      Carcassonne-Automobile.

    Ce dernier avait l'exclusivité des voitures de la marque Delahaye qu'il faisait ronfler à côté de l'actuelle Chambre des métiers. Au début du XXe siècle, l'automobile était en plein devenir. Au passage, l'allée d'Iéna était bordée de platanes qui ne sont plus, hélas, que sur les cartes postales...

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    Une carte publicitaire dessinée par le caricaturiste Dantoine

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    La cour, par laquelle sortaient du hangar les élégantes machines.

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    Ce qu'il reste des bâtiments de Carcassonne-Automobile, allée d'Iéna.

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  • Les archives de l'ancien Lycée Impérial de Carcassonne jetées aux ordures

    Comme nous vous l'annoncions vendredi, l'administration du lycée Paul Sabatier placée sous la responsabilité de Monsieur Mercadal — proviseur de l'établissement — avait jeté jeudi à la benne à ordures, un grand nombre d'archives et d'anciens manuels scolaires. Ce dépotoir de la mémoire collective se trouvait devant les bureaux du proviseur situés à l'entrée du lycée à la vue des futurs universitaires. Un beau symbole, en somme ! Sans la curiosité et la présence d'esprit de Julien Llamas — élève à Sabatier et excellent jeune citoyen Carcassonnais — cet évènement serait passé aux oubliettes. Julien a d'abord demandé l'autorisation à M. Mercadal de pouvoir fouiller et prendre des photographies de la benne. Ce qu'il fit. Ensuite, s'apercevant que les documents constitués par des listes d'appels, des fiches, des croquis de travaux dataient pour les plus anciens de 1884, il entreprit d'en sauver le plus qu'il pourrait à pied emporter chez lui. Aujourd'hui, ce sont autant de preuves visant à démontrer la faute de ces fonctionnaires de l'Éducation nationale.

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    Alerté par l'élève qui avait posté la photo ci-dessus sur Facebook en expliquant le problème, je décidais de rendre publique ce désherbage sauvage des archives du lycée. Jusqu'à présent, je m'en remettais aux dires de Julien quant à la qualité des archives vouées au pilon, considérant le fait comme grave. On imagine aisément l'effet produit sur la toile et les répercutions dans la ville. Aussi, le vendredi matin Julien vit deux hommes de l'administration descendre dans la benne pour d'après lui, en extraire les documents les plus anciens sous les yeux d'un proviseur faisant l'étonné. La benne fut ensuite bâchée, ce qu'elle n'était pas la veille. Il semblerait que l'on ait pris conscience des conséquences, en tentant de réparer l'erreur. Enfin, il faut l'espérer.

    Le vendredi à 14 heures, je décidais d'appeler la directrice des archives départementales. Elle m'indiqua ne pas avoir été mise au courant de ce déserherbage par le proviseur du lycée. La procédure veut qu'en pareil cas, les archivistes procèdent au tri des documents en vue de leur conservation. La directrice m'assura alors qu'elle allait dépêcher sur place ses agents. À 16 heures, elle me confirma qu'ils s'y étaient rendus en me remerciant vivement pour ma démarche. Nous savons que l'on tentera par tous les moyens de minimiser les responsabilités en racontant qu'il n'y avait rien dans cette benne de bien important. Aussi, avons-nous rassemblé les preuves du contraire, grâce aux documents récupérés par Julien.

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    Il s'agit purement et simplement des archives du Lycée Impérial de Carcassonne qui fonctionna jusque dans les années 1960, avant la construction du lycée Paul Sabatier. Notons que l'historien Claude Marquié faute d'archives pour réaliser une conférence à la SESA, pensait qu'elles avaient été détruites lors du déménagement. En fait, elles ont transité par le lycée Sabatier qui les détient depuis 50 ans, avant de les jeter aux ordures dernièrement. Il me semble que les administrations ont l'obligation passé un certain délai, de verser leurs papiers aux archives départementales.

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    L'ancien Lycée Impérial de Carcassonne, rue de Verdun

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    Une liste d'appel des élèves pour l'année 1891

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    Les réparations effectuées au lycée en 1902

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    Une liste des fonctionnaires du Lycée Impérial

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    Les professeurs de années 50-60 dont René Nelli

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    Les services et émoluments du personnel pour 1947, mais également les provisions pour la cantine en période de guerre et la comptabilité.

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    Un dossier du XIXe siècle

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    Exposés au regard des élèves, les fiches individuelles des anciens avec leurs noms, adresses, téléphone et filiation. Ici les années 1970...

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    Là, l'année scolaire 2003-2004. Nous avons masqué les renseignements confidentiels, mais ils ne l'étaient pas. Certaines fiches contiennent même l'exclusion et le parcours disciplinaire.

    Nous espérons que les Archives départementales auront pu récupérer l'ensemble de ces dossiers, car Julien n'en a sauvé que 5%. Sur mes conseils, il déposera aux Archives de l'Aude ce qu'il a pu extraire de la benne. L'administration du lycée n'admettra jamais sa faute ; au moins, donnera t-elle en secret ce qu'elle a récupéré à l'intérieur de la benne le vendredi matin... Je remercie beaucoup Julien Llamas et tous les historiens devraient en faire de même. Pour ma part, je désespère chaque jour de voir cette ville aux mains de gens si peu concernés par le patrimoine.

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