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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 443

  • Le carcassonnais déchaîné

    Quelques mois après les élections municipales de 1983 et plus exactement le 1er octobre, sortait en kiosque le premier numéro d'un mensuel politique à rayonnement local.

    Le carcassonnais déchaîné

    prenait ainsi à défaut l'ensemble de la classe politique audoise en tentant de se rendre aussi intéressant qu'un illustre canard parisien, celui-ci, enchaîné. Sous la plume rédactionnelle de J-F Ruffié et de plusieurs de ses enquêteurs dont Axel Duffour, Guy Hottin, Régis Jeangéraud, Anne Brobomsky, Philippe Martin et Paul Izaï, le journal à caractère irrévérentieux allait distiller ses bons et mauvais points aux élus. Oui, même les élus du conseil municipal de la ville avaient régulièrement une note sur vingt et rarement la moyenne. Le but était-il d'informer? Il semble d'abord qu'il eût été choisi comme ligne éditoriale de polémiquer tout azimut dans un style à la limite de la diffamation. Ce canard sur papier glacé  a dû en refroidir plus d'un dans les cercles politiciens. Pas seulement, car en dernière page de certains numéros se retrouvait une liste de noms d'anciens miliciens, cités en référence comme ayant pactisé avec Vichy. Le carcassonnais déchaîné n'a pas publié longtemps (deux ans peut-être) mais il a fait en son temps couler beaucoup d'encre... noire et rouge.

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    À l'heure actuelle, il est certain que ce magazine paraîtrait bien trop poli. Ceci par rapport à des Carcassonnais courageux qui, se cachant sous des fausses identités, distillent propos homophobes, racistes et sexistes sur Facebook à l'endroit de personnes respectables. Ceci en toute impunité. Eh! oui, ils n'ont que cela à faire de leurs journées et comme ils ne sont jamais inquiétés, ils ont même tendance à se multiplier. Si Facebook avait existé sous Vichy, il y aurait eu davantage de dénonciation et de personnes dans les prisons politiques du régime.

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    Lien permanent Catégories : Politique
  • Les fêtes carnavalesques de 1927

    La première guerre mondiale avait suspendu toutes les fêtes carnavalesques. Il faudra attendre l'année 1920 pour qu' un timide carnaval renaisse à Carcassonne à la suite duquel les suivants connaîtront un immense succès populaire jusqu'en 1933. La reprise ne se fera qu'en 1950 avec un nouveau comité.

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    Tous les programmes de cette période seront dessinés par le caricaturiste carcassonnais

    Pierre Dantoine.

    Chaque année le dessin traduira l'atmosphère économique ou sociale du moment. Par exemple, pour celui de 1931 après la grave crise économique de 1929, un festivalier assis et tenant un bas de laine devant une banque dont le panneau indique "estampat" (c'est fermé), dit ces mots:

    L'argen couflabo moun débas dé lano. Eri coussut. Es dèscouflat moun débas dé lano. lé banquié ès bengut.

    (L'argent gonflait mon bas de laine. Il était cossu. Il est dégonflé mon bas de laine. Le banquier est venu)

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    En 1927, le comité des fêtes du carnaval est constitué par un bureau dans lequel on trouve comme président le Dr Maurice Buscail assisté de MM. Joseph Bonnafil, Louis Galibert, Jean Hugonnet et Charles Lauze. En son sein se trouvent trois commissions (organisation des fêtes présidé par Marius Azéma; Publicité présidée par Jean Amiel; Contrôle présidée par Joseph Bonnafil)

    Le samedi 26 février à 20h30 c'est l'arrivée de sa majesté carnaval avec une retraite aux flambeaux suivie par le Reveil Carcassonnais, les groupes carnavalesques, les sociétés de gymnastiques et musicales. Le départ se fait du Pont Marengo près de la gare. Un bal masqué au Théâtre se poursuit à 22h jusqu'à 2h du matin. Le 27 février, un bal-corso au Square Gambetta s'étendra jusqu'à 2h du matin à partir de la place d'armes (Gal de Gaulle). Le 1er Mars pour Mardi gras, à 14h c'est un bal costumé enfantin au théâtre. L'entrée est de 3 francs sauf pour les enfants avec gouter et distribution de jouets. A 16h, sauterie générale. A 20h30, embrasement de la cascade et illumination générale au Square Gambetta et à 22h30 un grand bal de charité avec orchestre Jazz-band jusqu'à 4h du matin. Le 2 mars, promenade des boeufs gras. A 14h30, concert bigophonique à Charlemagne avec Cantate et imprécations à sa majesté. A 16h30, matinée dansante au théâtre (entrée 3,50 francs). A 21h, jugement et incinération de sa majesté carnaval devant le portail des Jacobins. A 21h30, bal masqué au théâtre (3 francs) et à minuit, Brillant cotillon.

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  • Orphelin de la Grande guerre

    Comme beaucoup d'enfants après la grande guerre, mon grand père s'est retrouvé sans papa au sortir de ce terrible conflit. La patrie lui avait arraché à 9 ans l'affection d'un père que nul ne remplaça. Le plus âgé de ses trois frères, à 17 ans a du prendre en main la menuiserie dont l'activité était avant guerre si florissante. Mon arrière grand-mère quant à elle, veilla à asseoir un autorité envers ses garçons qui jusque là était à la charge du père. Dans ce contexte si perturbé l'école resterait-elle un vecteur de réussite où les plus doués pourraient envisager un meilleur avenir? Quand on a 10 ans en 1918, comment traduit-on la perte d'un être cher dans les résultats scolaires? Par chance, j'ai retrouvé dans le grenier les cahiers de dessins de mon grand-père de cette époque...

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    Ce dessin parle de lui-même. A noter, l'appréciation du maître dans le coin supérieur gauche...

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    Le 30 juillet 1918, l'élève Martial Andrieu se voit décerner un Billet de satisfaction pour son bon travail des mains de M. Cazemajou, instituteur à Villalbe.

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