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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 415

  • La boule tapageuse

    La boule tapageuse

    était une association carcassonnaise de boulistes jouant à la Lyonnaise. Contrairement au jeu marseillais, on prend son élan pour lancer la boule. Le président de cette association à cette époque était Gérard Azéma. Le jeu se pratiquait en concours tous les samedis et dimanches contre le mur de la caserne Lapérine où il y avait deux terrains de boules. Mais on trouvait aussi d'autres terrains dans d'autres quartiers de la ville comme: "La gauloise" en face le Café du Nord (Café du Dôme), Sur le boulevard Barbès en face St-Michel, "Macao" à Patte d'Oie, "Société des Cheminots" en face le café Français sur la place Davilla. Quand "la boule tapageuse" disparut c'est "l'Entente carcassonnaise" qui reprit le flambeau des boulistes carcassonnais.

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     Jean Rigaud, Marcel Denat, Gilbert Surroque, Saturnin, Azais, Jeannot Alba, Durand, Dubernard, Marty, Pelloiga, Clonzon, Joseph Rodellar. A noter que G. Surroque fut à 12 ans Champion du Languedoc avec Jean Rigaud.

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    Les membres du club sur le boulevard Barbès

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    Lien permanent Catégories : Sport
  • Le leader d'extrème droite, Philippe Henriot, acclamé à Limoux et Carcassonne !

    Nous ne vous trompez pas, car nous ne sommes pas en 2015 mais en 1937 ; plus exactement les 18 et 19 avril. C'est vrai que l'on a pris l'habitude de dire que l'Aude était une terre de gauche portée par Léon Blum et le Front populaire. Les résultats électoraux sont là pour en témoigner, en effet. Toutefois, trois ans avant la défaite militaire de 1940 et l'accession du Maréchal Pétain à la tête de l'État Français, une figure de l'extrème droite nationale remporte les vivas d'une population en liesse à Limoux et Carcassonne. 

    Qui est Philippe Henriot ?

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    Né à Reims en 1889, Philippe Henriot est député de la Gironde depuis 1932. Avant cette date, il est proche des Croix-de-feu et des Jeunesses patriotes.

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    Affiche de 1935

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    Affiche de 2012

    Ils sont toujours là !

    En 1935, il devient Vice-président de la Fédération Républicaine et se signale comme antisémite, anticommuniste, antimaçon et antiparlementaire. Pacifiste comme Laval en 1940, puisque très proche des idées du Reich. Il se range derrière le Maréchal Pétain en 1940. Philippe Henriot est la voix de la collaboration et de la propagande de Vichy, dans Radio-Paris. Il sera assassiné par en juillet 1944 par un groupe de résistants au 10 de la rue de Solférino à Paris.

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    © ADA 11

    À Carcassonne, un registre de condoléances est déposé devant le siège de la Milice, 18 place Carnot. Près de 400 personnes le signeront, puis une messe sera célébrée à la cathédrale Saint-Michel.

    L'express du Midi

    18 avril 1937

    L'Union Républicaine de l'Aude, comité départemental affilié à la Fédération Républicaine de France avait organisé hier soir samedi et ce matin dimanche, deux grandes manifestations de propagande politique.

    Chacune de ces réunions a groupé, sous la présidence de M. Montlaur, président de l'Union Républicaine de l'Aude, plusieurs milliers d'électeurs nationaux qui ont accueilli avec enthousiasme les électeurs du parti : M. Philippe Henriot, député de la Gironde, Vice-président de la Fédération ; Frédéric Dupont, député de Paris et François Martin, député de l'Aveyron, vice-présidents des jeunesses du parti.

    Après une allocution très applaudie de M. Albouy, qui fut le candidat des nationaux aux dernières élections législatives, M. François Martin a parlé plus particulièrement du rôle de l'opposition " si activement menée par la Fédération Républicaine".

    "Jamais le mot d'opposition n'a plus noble définition que lui ont donnée les chefs politiques derrière lesquels sont venus se ranger les jeunes députés adhérents au groupe parlementaire de la Fédération. C'est parce qu'ils savaient que se trouvait là, l'âme d'une résistance qui saurait demeurer intransigeante pour la défense de ce programme minimum qui réside en trois mots :

    La patrie, la liberté, la famille

    Qu'avec enthousiasme ils sont devenus les compagnons de lutte de leurs anciens et ont accepté d'unir à la leur, leur intraitable volonté de barrer la route à cette Révolution à laquelle, par lâcheté ou par inconscience, d'autres ont accepté d'ouvrir les portes de la patrie."

    En concluant, le député de l'Aveyron a montré que la politique du Front populaire "n'a pas eu besoin de plus d'un an pour faire faillite".

    M. Frédéric Dupont a fait un brillant exposé de la situation intérieure : "La France apparaît de plus en plus aux étrangers comme contaminée par le communisme. Certains peuples, soucieux d'éviter la contagion, se sont éloignés de nous, les autres guettes nos défaillances. À l'intérieur, le communisme paralyse l'activité française, sabote nos travaux de défense nationale, sème la haine dans nos villages et nos villes. Les agents de Moscou nous mènent à la guerre civile et à la guerre étrangère. Barrez la route au communisme par l'union et le courage ! Et tout de suite. C'est la condition du salu et de la patrie !"

    Prenant le dernier la parole et salué par une longue ovation, M. Henriot dénonce éloquemment la dictature d'un gouvernement de Front populaire qui a réussi, dit-il, a instaurer en France la "République des goujats". Rappelant qu'en une seule semaine, les trois manifestations auxquelles il devait prendre part, ont été interdites par les préfets de M. Blum. Le vice-président de la Fédération Républicaine constate que ces brimades ridicules ne font  que fortifier la vitalité des formations nationales qui auront demain la grande tâche de mener le redressement du pays.

    MM. Henriot, Martin et Dupont ont été acclamés. Samedi à Carcassonne, comme hier à Limoux, l'hymne national a été chanté par des assemblées vibrantes

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  • La blanchisserie Roumens

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    A l'angle de la rue Andrieu et de la rue du Manège situées dans la quartier du Paîcherou, se trouvait

    la blanchisserie Roumens.

    Là, une quinzaine d'employés sur une superficie de 430 m2 lavaient et repassaient le linge des industriels et des particuliers. Il était ensuite mis à sécher sur de grands étendoirs, de l'autre côté de la rue. A cet endroit aujourd'hui, il y a de grosses plaques d'égout. Fondée par Jacques Roumens (1871-1955), cette affaire passa entre les mains de Georges Reiss (1898-1973), son neveu, puis de Michel Fuséro jusqu'à la fermeture en 1975. 

    Je ne dispose pas hélas de photographies valables de cette entreprise et je fais appel pour cela à ceux qui y ont travaillé. Lors d'une exposition dans la salle Joë Bousquet, sur le passé industriel de Carcassonne il y a maintenant dix ans, des photos prêtées par Michel Fuséro avaient été exposées. Ayant contacté ce monsieur, il me déclara que rien de ce qu'il avait mis à disposition ne lui a été restitué. Pas perdu pour tout le monde, sans doute... Je vous fais partager quand même ce qu'il y avait inscrit sur le panneau de l'exposition :

    Le linge sale à l'arrivée de l'usine, était réparti selon sa catégorie (draps, serviettes, torchons, mouchoirs), puis marqué à l'encre sur l'ourlet à l'envers du tissu, avec un code client. Le linge était envoyé dans de grandes lessiveuses rotatives, puis séché sur des cintres dans une immense chaufferie alimentée par des chaudières. Ce travail, qui exigeait une grande force physique était exercé par deux ou trois hommes.  Le linge propre et sec était ensuite amené dans l'atelier ou les femmes assuraient le repassage en le glissant dans les "calandres". De l'autre côté de la machine, le linge ressortait entre les mains d'autres ouvrières qui dans un geste constamment reproduit procédaient au pliage ; le coin supportant le marquage à l'encre replié pour que l'ouvrière de l'atelier suivant puisse repérer la quantité de linge d'un même client et en effectuer l'emballage précis qui conditionnait l'établissement de la facture correspondante par la secrétaire-comptable. Un chauffeur-livreur effectuait ensuite au domicile de chaque client la livraison de son linge. Quinze à vingt ouvrières entetenaient ainsi le linge de la presque totalité des hôtels, restaurants et autres particuliers de Carcassonne.

    Merci à Isabelle Alay et Claude Marquié

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