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Musique et patrimoine de Carcassonne - Page 207

  • Ce concierge du théâtre municipal qui chantait la Traviata de Verdi

    C'est en 1936 que M. Pédron et son épouse entrent comme concierge au théâtre municipal de Carcassonne. Depuis un an, ce nouveau lieu scénique inauguré par Paul Valéry a fière allure. Il offre surtout toutes les commodités aux artistes et au public de cette salle pouvant accueillir 800 personnes. A cette époque, le théâtre ne fonctionne pas en régie municipale. Nommé par le conseil municipal, le directeur bénéficie de l'exploitation du lieu de spectacle en concession pour un bail renouvelable. C'est-à-dire qu'il engage une partie de ses fonds personnels dans la programmation. Autant dire qu'il n'a pas le droit de se tromper... Messieurs André Valette de Marseille et Jean Alary de Carcassonne, occuperont ces fonctions durant toute la carrière de M. Pédron comme concierge. Et pendant ces longues années, cet homme modeste ne cessera de consulter, d'étudier et d'entendre l'ensemble du répertoire lyrique. Ceci, jusqu'à devenir une véritable encyclopédie et à coller le plus expérimenté des musicologues.

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    © Droits réservés

    Joseph Pédron en 1972

    Dans les premières années de sa carrière, M. Pédron avait été l'un des membres fondateurs d'une association qui faisait parler d'elle : "Les amis de l'art lyrique". A Carcassonne, comme dans l'ensemble du sud de la France, le public d'opéra et d'opérette était un fin connaisseur. Il pouvait se montrer même avare d'applaudissements dans le meilleur des cas, ou se rendre maître des huées. Il n'y a qu'à se plonger dans les souvenirs du théâtre du Capitole de Toulouse... Ce public qui assistait en masse et régulièrement aux représentations lyriques, se distinguait de celui des "Galas Karsenty". On ne se mélangeait pas entre mélomanes et amateurs du théâtre de boulevard. Les places les moins chères situées aux secondes avaient la préférence des aficionados. C'est là que l'on rencontrait la partition à la main, guettant le moindre couac du chanteur, ceux qui ne transigeaient pas avec la tradition. Du pigeonnier appelé aussi le paradis, l'acoustique était excellente. Tant et si bien que certains n'avaient rien à faire de la mise-en-scène. D'ailleurs le plus souvent, elle se résumait à un placement dans l'espace ; le chanteur après son air venait saluer le public. De nos jours, c'est l'inverse... 

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    © Paul Thomas

    M. Pédron à gauche, avec Fernandel en 1970

    Joseph Pédron avait donc acquis au fil des années, une connaissance redoutable de l'histoire de l'opéra. La vie de Bohème de Puccini jouée pour la première fois, se souvenait-il, le 1er avril 1896, était son ouvrage de prédilection. Eh ! oui. Aujourd'hui, on dit "La bohème" car on le chante dans sa langue originale. Autrefois, les chanteurs interprétaient tous les opéras en français. Cela donnait des traductions un peu bizarre. De plus, "La vie de Bohème" est l'adaptation théâtrale de la pièce d'Henri Murger dont est tiré cet opéra. Joseph Pédron retint l'interprétation parfaite à Carcassonne de Lakmé (Léo Delibes) et de Faust (Gounod). Dans ce dernier figurait l'excellente Suzanne Sarroca dans le rôle de Marguerite : "Impossible de trouver une femme qui chante mieux le rôle" disait-il. Quant à son ténor favori, c'était Tony Poncet : "Maintenant... faut pas le regarder jouer. Il est petit, presque difforme. Mais du point de vue vocal c'est la plus jolie voix que nous ayons. En plus de ça, c'est un véritable phénomène : c'est le seul ténor au monde qui soit capable de donner un contre-ré de poitrine."

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    Tony Poncet

    Lors des représentations d'opéras, Joseph Pédron se tenait dans les coulisses. Après avoir fermé sa caisse, il se faufilait mais ne craignait pas de perdre le fil de l'ouvrage. S'il avait raté le premier acte, il le connaissait par cœur. Parfois, Jean Alary lui demandait conseil : "Pour Faust, c'est moi-même qui ai fait pression auprès d'Alary pour qu'il prenne Michel Lance."

    Pédron

    © Coll. Martial Andrieu

    La veuve joyeuse en 1947 au Théâtre municipal de Carcassonne

    Un jour, un ténor nommé Tarbal et qui jouait dans l'opérette "Train de luxe" voulut tester l'érudition de M. Pédron. Comment s'appelait le ténor qui avait chanté le rôle dans "Le pays du sourire" de Franz Léhar pour la première fois ? Richard Tobber, répondit le concierge. Exact ! rétorqua le ténor. A ce jeu là, l'impétuosité de l'artiste n'allait pas durer... Comment s'appelait le ténor qui chantait "Werther" de Massenet pour la première fois ? M. Pédron un peu agacé, le retourna la question. Le ténor, croyant s'amuser du manque de réponse du concierge, affirma que c'était Hibos. Non ! Monsieur, rétorqua Pédron , très sûr de lui. Werther a été joué pour la première fois, le 16 février 1892 au Théâtre impérial de Vienne. Le ténor s'appelait Van Dyck, la chanteuse Renard et le baryton Heint. Quant à Hibos, il l'a chanté pour la première fois en France le 11 janvier 1893 au Théâtre du Châtelet à Paris. Le ténor tenta de se rebiffer voyant qu'il perdait la face : "Ce n'est pas vrai.." M. Pédron, le coupant : "Chut ! moi, je n'avance rien sans preuve." Et livre en main, M. Pédron a eu raison de son petit ténor, un peu trop sûr de lui-même.

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  • Où est passée la plaque en hommage à Joseph Fortunat Strowski, rue Armagnac ?

     Par délibération du Conseil municipal de Carcassonne en date du 26 décembre 1952, la ville de Carcassonne décida d'honorer la mémoire de Fortunat Strowski et de Joë Bousquet. Elle fit apposer deux plaques : l'une, rue de Verdun sur la maison du poète J. Bousquet et l'autre, au 22 rue Armagnac sur la maison natale de Fortunat Strowski. Cette dernière a été déposée de la façade sur laquelle elle se trouvait par l'actuel propriétaire en 2014 ; jamais depuis elle ne retrouva son emplacement.

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    C'est le dimanche 11 mai 1954 qu'eut lieu l'inauguration de cette plaque, en hommage à l'académicien natif de Carcassonne. Ce jour-là une foule d'anonymes et de personnalités s'étaient massées au pied du 22 rue Armagnac afin d'honorer la mémoire de l'écrivain décédé le 11 juillet 1952 à Neuilly-sur-seine. Parmi les notabilités, on notait la présence de MM. Merlaud (Chef de cabinet du préfet), Jules Fil (Maire), Clément (Directeur de l'enseignement primaire), Commandant Larche (Gendarmerie), Vidal (Proviseur du lycée), Garnon (Chef de la sûreté), Descadeillas (Bibliothécaire), Sablayrolles (Syndicat d'Initiatives), Chanoine Degud (Directeur de l'enseignement diocésain), Callat (Chambre de Commerce), Delpech (Secrétaire général de mairie), Jean Lebrau (Poète), le conseil municipal et la famille Strowski.

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    Joseph Fortunate Strowski

    La famille Strowski, française avant la lettre, s'était mise au service de la France dès 1797. C'est à cette époque que François Strowski, seigneur de Leuka, né en 1772 à Siédlec s'engagea dans les légions polonaises au service de la France. Il participa aux campagnes d'Italie et d'Espagne où il connut la charge célèbre de Somosierra au cours de laquelle les lanciers polonais de l'armée de Napoléon enlevèrent le passage qui, par le col de Somosierra, faisait communiquer les deux Castilles et les bassins du Tage et du Damo. C'est grâce à cette campagne que François Strowski reçut la légion d'honneur par décret de Napoléon 1er. Chef d'escadron puis lieutenant-colonel au 17e régiment de cavalerie polonaise - lancier du colonel Conte Tyszkiewiez - il participe à la campagne de Russie et connaît le calvaire de la retraite en 1812, à la suite de laquelle son régiment est interné au Danemark. Après la chute de l'empereur, l'aïeul de Fortunal Strowski rentre en Pologne où il promu général dans l'armée autrichienne en 1825 ; il meurt en 1842.

    Fortunat Adalbert Cyprien Alexandre, père de Fortunat et fils du colonel de l'empire, est né le 17 avril 1828 à Siedlec. Il fut élève du Gymnasium de Navo-Sandec avant d'être élève-officier de l'école militaire de Neustadt, près de Vienne, d'où il s'échappa en 1848 pour participer à l'insurrection polono-hongroise de Kossuth contre l'Autriche et la Russie comme officier d'état-major dans l'armée de général Bem. Sans doute a t-il connu les succès de Chlopicki et les glorieux combats de Grochow et d'Ostrolenka, mais ressentit profondément la prise de Varsovie et l'annexion de la Pologne par la Russie. Pris avec la reddition générale des troupes hongroise et polonaises, il réussit à s'enfuir et à regagner la France. Ce fils d'un officier des armées de Napoléon 1er se vit faciliter les formalités administratives de installation en France. C'est dans notre pays qu'il se fixa et où il exerça le métier d'enseignant. Il sera nommé au lycée de Carcassonne le 8 février 1861 et s'y installera le 25 du même mois.

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    Acte de naissance (11 mai 1866) de Joseph Fortunat Strowski

    En 1866, année de naissance de Joseph Fortunat, la famille logeait au second étage du 20 rue du Port (actuel, 22 rue Armagnac). Selon le recensement, il y avait là son père (professeur d'Anglais au lycée), son mère Adélaïde, sa sœur Hedwige († 6 janvier 1868 à l'âge de 5 ans) et Eulalie Mauriès (fille de service). Au mois d'octobre 1869, la famille Strowski quitte Carcassonne pour Mont-de-Marsan. C'est dans cette ville que la guerre de 1870 mobilise le père de Fortunat, comme capitaine dans la Garde nationale. Il fonde le journal "Le Républicain Landais" et milite en faveur de l'établissement du régime républicain. Le 16 mai, il est invité à cesser la publication de son journal ainsi que toute activité politique.  Il meurt le 22 juin 1885 à l'âge de 56 ans ; son fils n'a pas encore 19 ans. Fortunat ne laisse pas décourager, il entre à l'Ecole normale supérieure et est agrégé à 22 ans.

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    L'ami de Jean Jaurès

    C'est à Albi que le jeune Carcassonnais débute sa brillante carrière. Nommé professeur de réthorique, il rencontre Jean Jaurès avec qui il se lie d'une solide amitié. Nommé à Montauban en 1890, il se marie l'année suivante avec Mlle Germaine Mérens, native de Toulouse. Professeur au lycée de Nîmes, il est docteur es-lettres en 1897 après une soutenance de thèse sur Saint-François de Sales. C'est ensuite le lycée Lakanal et la faculté de lettres de Bordeaux qui l'accueillent, alors que la Sorbonne lui ouvre ses portes en 1910, succédant à la chaire de l'éminent critique Emile Farguet. 

    En 1926, il est élu membre de l'Académie des Sciences morales et politiques dont il président en 1938. Professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Paris en 1930, il a été maintes fois délégué de la France auprès de pays étrangers. C'est ainsi qu'il fut désigné par la direction de l'Enseignement supérieur  pour plusieurs périodes à la célèbre université de Columbia. Au mois de mai 1940, en pleine tourmente, il est envoyé au Brésil pour la fondation de la Faculté nationale de philosophie de l'Université de Rio de Janeiro jusqu'en 1947. C'est pendant cette période qu'il publie "La France endormie". Ses missions à l'étranger furent nombreuses. Il fut l'ambassadeur  des lettres françaises en Belgique, en Norvège, à Rome, en Hongrie et en Pologne où une de ses filles a été professeur au lycée français de Varsovie. Fortunat Strowski laisse une œuvre immense de plus de 25 livres, sans compter les communications faites à l'Académie. Montaigne, Pascal et François de Sales durent ses sujets préférés. Vice-président de la Société des Gens de Lettres, Fortunat Strowski était officier de la légion d'honneur et commandeur de Polonia Restitua. Ainsi vécut cette famille d'origine étrangère, qui mit sa vie et son intelligence au service de la France.

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    Joseph-Fortunat Strowski participa à la collection des écrivains Audois "À la porte d'Aude", constituée de 17 volumes. Il donna à cette collection deux contes dont "Le porteur du rouleau des morts". Au Moyen-âge étaient portés d'abbaye en abbaye, des parchemins pour commémorer les morts et solliciter en leur faveur des prières des vivants. Mais le parchemin, nous dit Fortunat Strowski, avait moins d'attrait pour la curiosité des moines que la conversation du personnage obscur qui le portait et qu'on appelait du nom plaisamment choisi de "frère roulier". Ces messagers étaient choisis parmi les frères les plus agiles de jambes et d'esprit ; ils s'en allaient d'un pied léger, à travers routes et sentiers, comme l'imagination du savant faisant pour une fois l'école buissonnière. Les yeux bien ouverts, l'oreille attentive, bon appétit et bonne humeur. C'est à l'un d'eux que Fortunat Strowski demanda donc pour "La porte d'Aude", l'histoire du sénéchal fantôme, alors qu'en l'an 900, comme hier, la France était à peine délivrée  d'une invasion qui avait mené jusqu'à Montmartre l'armée germanique de l'empereur Otton. 

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    La maison natale de Fortunat Strowki, actuellement sans la plaque

    On pourrait polémiquer à loisir sur l'indigence du petit patrimoine Carcassonnais, mais nous n'en ferons rien. En vérité, c'est bien plus grave que cela. On pourrait s'entendre dire que cette plaque avait dû être posée par quelques admirateurs, membres d'une quelconque société savante de la ville. Or, cette fois ce chapelet d'objecteur des mauvaises consciences ne peut être soutenu. Il s'agit ni plus ni moins d'un acte répréhensible par loi, qui envoie au tribunal toute personne s'en prenant aux biens municipaux. Oui ! le propriétaire de l'immeuble - si, c'est lui - doit restituer l'objet déposé. 

    Source

    Délibération Conseil municipal / 26 décembre 1952

    A la porte d'Aude / 1928-1930 / 17° volumes

    Discours de Jean Lebrau

    L'Indépendant / 12 mai 1954

    Notes et synthèses / Martial Andrieu

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  • Les anciennes bornes d'octroi de la ville

    Cachées par la végétation et usées par le temps, les bornes des anciens octrois de Carcassonne se sont endormies avec l'espoir qu'un curieux ne les découvre à nouveau. Il y a donc quatre ou cinq ans que Jacques Blanco tenta de faire connaître à qui voulut bien l'écouter, l'existence de ces vieux piliers en grès prélevé sur la carrière de Villegly. Tant et si bien qu'il s'amusa à les recenser : route de St-Hilaire, chemin de Montredon, etc. L'un d'entre-eux servit en réemploi de support à une croix matérialisant une chapelle disparue. Restait encore à s'instruire de l'utilité de ces bornes et d'essayer de comprendre la raison pour laquelle, elles se trouvaient là, en bordure de la route. Tout dernièrement, le fruit de mes recherches a permis de mettre la main sur un vieil article de journaux d'après-guerre. 

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    © J. Blanco

    Borne d'octroi en place, route de St-Hilaire

    M. Achille Alaux avait débuté sa carrière au bureau des Octrois de Carcassonne en 1913, jusqu'à en devenir le chef. Il prit sa retraite en 1948, après que cet office municipal a été démantelé par les gouvernement de Vichy. Grâce aux souvenirs qu'il livra à un journal dans les années 1970, nous sommes maintenant en mesure de pouvoir expliquer l'utilité de ces bornes. 

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    Achille Alaux

    En 1913, la ville de Carcassonne disposait de onze bureaux d'Octrois, en comptant la recette centrale de la mairie. Ils étaient ouverts de 6 heures du matin à 8 heures du soir. Dans la nuit, une brigade de surveillance, un contrôleur et deux employés prenaient la relève. 

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    © Coll. Martial Andrieu

    Employés de l'Octroi de Carcassonne

    Ces bureaux étaient disposés de la façon suivante aux quatre coins de la ville : carrefour de l'avenue Jean Moulin et de l'avenue du général Leclerc, sur la place du Prado à la Cité (wc publics), route de St-Hilaire à l'angle avec le chemin des Ourtets, au quatre chemins à l'angle des avenues Bunau Varilla et Henri Gout. Ce dernier fut scindé en deux en 1914. L'un alla dans la caserne de la Justice (Parc municipal au matériel, avenue H. Gout) et l'autre, route de Limoux au niveau du maraîcher Gélis.

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    © Coll. Martial Andrieu

    L'octroi de la route de St-Hilaire (Disparu)

    On trouvait également des bureaux au Chemin de Serres, contre le pont de chemin de fer de l'Estagnol ; au pont d'Artigues, route de Toulouse ; boulevard de Varsovie, en face du collège du Bastion côté Canal du midi ; à l'entrée de la gare SNCF ; route Minervoise, avant d'arriver à St-Jean (on l'appelait Tourtel) et enfin, à l'abattoir à la route de Montredon (Espace Jean Cau).

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    © J. Blanco

    Borne en bordure de la route minervoise

    Ces bornes avaient pour utilité d'annoncer le bureau de l'Octroi, car elles étaient toutes placées à une distance de 100 mètres de celui-ci. Si les bureaux ont disparu, il est tout de même possible de savoir où ils se trouvaient précisément. Il suffit de prendre un décamètre afin de mesurer la distance. Ces octrois percevaient une taxe pour faire entrer des marchandises en ville. M. Alaux se souvient que pour un poulet ou un lapin, il fallait s'acquitter de deux sous. Les cochons abattus par des particuliers en ville c'était 10 francs les cinq kilos ; 100 kg de bois c'était deux francs. Quand le service des Octrois fut abandonné, les employés ont été recasés à la police municipale et à la voirie.

    Je remercie J. Blanco de m'avoir fait connaître l'existence de ces bornes. 

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