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Maires - Page 3

  • Jean-Baptiste Marragon (1741-1829), ce député-maire de Carcassonne qui vota la mort du roi

    Jean Baptiste Marragon naît à Luc-sur-Aude le 4 juillet 1741 au sein d’une famille bourgeoise dont le père Philibert, occupe les fonctions de directeur puis de procureur fondé de la manufacture d’Auterive. Avant la Révolution française, il détient la charge de commis du directeur-général du Canal royal du Languedoc et ne tarde pas à faire la connaissance de la fille de celui-ci. Catherine-Barbe Miran qu’il épouse le 19 juin 1782 à l’église St-Roch de Paris, apporte surtout dans la corbeille du mariage une immense fortune sur laquelle Jean-Baptiste Marragon va s’appuyer pour nourrir bientôt ses ambitions politiques. Il passera du statut de commis à celui de Conseiller des finances des travaux du Canal du midi.

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    Métairie de Mansencal, devenue Maragon

    A Carcassonne, la famille vit à l’ancienne métairie de Mansencal située en bordure de Cazilhac, connue aujourd’hui sous le nom de Maragon. C’est du moins ainsi qu’on la trouve orthographiée sur la carte de Cassini. Il est possible que le deuxième R se soit perdu avec le temps. Quant à Mansencal, seigneurs de Vénerque (Haute-Garonne), l’une des filles de Bernard Reich de Pennautier avait épousé Pierre-François de Sevin de Mansencal, conseiller au parlement de Toulouse en 1650. Le carron de Vivès dans la Ville-basse devint même carron de Mansencal en 1780. Il est fort probable que la famille Marragon ait acquis la métairie aux Mansencal, car l’un des fils Jean Philbert, né à Paris en 1790, en était encore le propriétaire jusqu’à sa mort en 1834.

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    L'hôtel Besaucèle devint la propriété de J-B Marragon, rue de Verdun

    Lorsque l’insurrection éclate en juillet 1789 à Paris, Jean-Baptiste Marragon devient chef du bataillon de la Garde nationale de Carcassonne. Député de la ville à l’Assemblée diocésaine pour l’élection des Etats-généraux de 1789, il est ensuite brillamment élu au premier tour de scrutin des Assemblées primaires (Section des Jacobins).

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    © Ader-Paris.fr

    Lettre manuscrite de J-B Marragon

    Du mois de février 1790 au 2 décembre 1791, on propulse cet homme ambitieux au poste de maire de Carcassonne. En vérité, il aspire à de plus hautes fonctions qu’il ne tarde pas à atteindre… Par 363 voix contre 184, Marragon parvient à se faire élire comme député de l’Aude à la Convention nationale le 5 septembre 1792. Il interviendra à la tribune de l’Assemblée nationale afin d’indiquer que le calme est revenu dans son département suite émeutes sur la libre circulation des grains ; que seul le régiment de Noailles reste sur place. Il demandera que l’on accorde la protection aux travaux commencés pour faire passer le Canal du midi dans Carcassonne.

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    Procès de Louis XVI

    Le 15 janvier 1793, il fait partie des députés qui votent la mort du dernier roi des français, sans lui accorder de sursis.

    "Une nation outragée, opprimée, une nation contre la liberté et la sûreté de laquelle on a conspiré, a le droit de punir le conspirateur quel qu'il soit, et, dans ce cas-la, elle peut se prescrire des règles particulières et de circonstance, sans avoir égard aux lois positives, s'il en existait. Il est donc absurde de dire que les formalités ont été violées.
    J'ai voté hier pour la ratification par le peuple ; j'avais considéré que cette ratification par la nation entière était la mesure la plus imposante à opposer aux puissances de l'Europe. Je crois même, dans ce moment-ci, qu'il est nécessaire au moins d'avoir une sanction tacite et présumée, qui produirait le même effet.
    Louis a été convaincu de conspiration contre la liberté et la sûreté de la nation française. Ce crime chez tous les peuples est puni de la peine capitale ; fidèle à mon devoir de mandataire, persuadé qu'il n'appartient qu'au souverain de commuer la peine ou de faire grâce, je vote pour la mort."

    Le 13 avril de la même année, lorsqu’il s’agit d’accuser Marat, il préféra s’abstenir jugeant l’instruction insuffisante. Sous le Directoire, il occupe la place de secrétaire puis de président du Conseil des Anciens le 21 décembre 1797. A ce titre et à la suite d’un rapport dont il fut l’auteur, il fit déclarer nuls les droits de la famille Riquet-Caraman sur le Canal du Languedoc. On décréta que la République s’emparerait de ce monument industriel.

    Son mandat s’acheva au mois de mai 1798, mais Jean-Baptiste Marragon poursuivit sa carrière dans la diplomatie. A Hambourg, le ministre plénipotentiaire fut chargé de surveiller les émigrés. De retour à Paris, il fut nommé commissaire du Directoire près de l’administration des canaux intérieurs, et obtient grâce à son ami Cambacérès en 1800, la place de receveur général de l’Hérault. Il vécut à Paris dans un opulente retraite quand la la loi de 1816 exila les régicides.

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    Dominique Ramel de Nogaret

    Avec son cousin germain, Dominique Ramel de Nogaret, il passa ses dernières années à Bruxelles où il acheta une maison dans la rue Notre-Dame-des-neiges. C’est là qu’il rendit son dernier soupir le 1er avril 1829 à l’âge de 88 ans.

    Sources

    Dictionnaire des régicides / Gibourg / 1793

    P-V du Directoire exécutif / Cheynet / An V - An VIII

    Cartulaire de Mahul / Vol. VI

    Biographie universelle / Michaud / 1843

    L'hôtel de Rolland / G. Jourdanne / 1896

    Etat-civil / ADA 11

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  • Antoine Mahul (1738-1802), Président de l'administration de Carcassonne

    Le 3 janvier 1738 nait à Villardonnel Antoine Mahul, fils de Pierre - marchand drapier - et de Françoise Tarbouriech. C’est le second enfant de la famille et pour le distinguer, on le nommera Mahul cadet. Impatient de faire fortune et à l’instar de son père, Antoine se lance dans le commerce des draps et parvient à s’enrichir rapidement. Assez, à dire vrai, pour acquérir la Manufacture royale de Villardonnel à Vincent Maurel le 12 juin 1788 pour la somme rondelette de 8000 livres.

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    ©jctruffet.com

    Château de Mahul à Villardonnel

    L’arrivée d’un enfant naturel issu d’une liaison avec Marthe Combes le 26 janvier 1784, ne lui permet pas d’envisager de s’unir avec la fille d’un brassier. Le seigneur de Canecaude et de Villardonnel reconnait néanmoins le petit Antoine et fait en sorte qu’on lui donne la meilleure des éducations, ceci malgré ses fiançailles avec la fille de Joseph Airolles, secrétaire du roi et premier Consul de Carcassonne. De 27 ans son aîné, Antoine Mahul convole en justes noces avec Beatrix le 12 mai 1785 avec laquelle il aura trois enfants : Jeanne, Louis et Alphonse. Ce dernier étant principalement connu pour avoir rédigé le « Cartulaire et archives des communes de l’ancien diocèse et de l’arrondissement administratif de Carcassonne. »

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    Alphonse Mahul

    (1795-1871)

    Au sein de la loge « La parfaite vérité » à l’Orient de Carcassonne dans laquelle il avait été initié le 5 février 1769, Antoine Mahul bénéficie de larges soutiens - notamment, celui de son beau-père. Il parvient à jouer un rôle actif au sein des Assemblées primaires, nées de la Révolution française dans le but d’élire les nouveaux représentants du peuple. Le 30 janvier 1795, Mahul cadet devient une première fois Président de l’administration - autrement dit le maire de Carcassonne - et veille sur la destiné de la commune jusqu’au 8 novembre 1795 où il est remplacé par Gabriel Génie. Redevenu simple Officier municipal, Mahul refuse d’exercer ces fonctions par crainte de contrevenir à la loi. Il considère que la situation de Paul Airolles, son oncle par alliance et prêtre déporté inscrit sur la liste des émigrés, l’en empêche. La lettre du ministre portant sur l’article 2 de la loi du 3 brumaire ne fait pas obstacle aux fonctions du citoyen Mahul. Par conséquent, ce dernier est légalement installé dans les jours qui suivent, puis à nouveau Président de l’administration le 30 mars 1796 en remplacement de Gabriel Génie. Son mandat cependant se limitera à avaliser les décisions du gouvernement du Directoire sous le contrôle du Commissaire du pouvoir exécutif. 

    Mahul cadet ne survivra pas longtemps après la fin du Directoire. Il s’éteint le 14 juillet 1802 à Carcassonne à l’âge de 64 ans des suites d’une attaque d’apoplexie. Peu avant sa mort, il accumula du papier monnaie pour mettre ses enfants hors du besoin, mais tout ceci ne valut bientôt plus rien. Après avoir intenté un procès contre les enfants de Beatrix au sujet de l’héritage, le fils naturel de Mahul cadet - commis fabricant de son état - se maria avec Marguerite Leurin et eut dix enfants. Il mourut le 16 août 1842 à l’âge de 60 ans à Carcassonne, 28 rue des études.

    Sources

    Délibération du Conseil municipal 

    Cartulaire / Mahul 

    Souvenirs d'un collégien de l'Empire

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  • Les maires de la Cité médiévale pendant la Révolution française

    Sous l’Ancien régime, Carcassonne possédait deux administrations municipales distinctes établies respectivement dans la Ville basse (la Bastide) et la Ville haute (La Cité). Lorsqu’éclatèrent les premiers soubresauts de l’insurrection parisienne précédant les évènements du 14 juillet 1789, la cité médiévale s’administrait sous la présidence de Jean-Pierre Crocy (1723-1813), notaire et Premier consul de la Ville haute. Loin de Paris, la prise de la Bastille ne sembla pas altérer ni perturber outre mesure les délibérations des consuls, certainement convaincus que le roi saurait apaiser les esprits belliqueux. Tout rentrerait bientôt dans l’ordre, pensaient-ils, n’ayant pas été informés de la réponse que le duc de la Rochefoucault-Liancourt fit à Louis XVI, ce 15 juillet 1789 :

    « Non, Sire, ce n’est pas une révolte, c’est une Révolution ».

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    Dans la salle des séances de l’hôtel de ville situé au cœur de la cité médiévale, le maire Jean-Pierre Crocy et ses officiers municipaux signent le 28 juillet 1789 une adresse au roi, dans laquelle ils le supplient de rappeler Necker. Ce texte devra être envoyé à l’Assemblée nationale et aux députés des trois ordres, avec « prière de le mettre sous les yeux du roi ».

    « Nous avons la satisfaction de vous annoncer que les jours de troubles et de désolation qui ont tous affligé la France, ont cessé. Que le calme et la tranquillité sont rétablis dans la capitale, que la paix, l’union et la concorde règnent dans tous les ordres, grâce à la bonté du roy et aux moyens efficaces pris avec autant de sagesse que de prudence par l’Assemblée nationale. Que le roy a paru au milieu de son peuple, que sa présence a pénétré ses sujets de la joie la plus vive qui tous à l’envie se sont empressés de donner à ce souverain prince Louis XVI, des témoignages de leur fidélité, de leur amour et de leur zèle. Évènement heureux et à jamais mémorable qui va procurer à la Nation les plus grands avantages, le conseil des sages, les meilleures lois et la paix dans tout le royaume. Que des actions de grâce ne devrons-nous pas rendre à un monarque si bien faisant qui n’a d’autre désir que le bonheur de ses peuples, que des sentiments de reconnaissance devrons-nous à l’Auguste Assemblée nationale qui a soutenu avec tant de fermeté le trône, la gloire de notre roy et le droit de la Nation. C’est à tous Messieurs, à nous acquitter de ces devoirs et à supplier sa Majesté de rappeler auprès d’elle Monsieur Necker. Ce ministre sage et vertueux qui travaille depuis si longtemps à la restauration de la France ».

    Faisant suite à cette adresse, les consuls décident qu’il sera célébré une messe dans l’église Saint-Sernin, le dimanche suivant à dix heures. Ils supplient le roi de permettre aux habitants de la cité, ville haute, de rendre à sa Majesté l’hommage de leur fidélité, de rappeler M. Necker et manifestent à l’Assemblée nationale, les sentiments de la plus vive reconnaissance et l’attachement de tous les citoyens.

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    L’administration de la Ville haute cherche également à se prémunir contre d’éventuelles attaques d’insurgés qui, gagnés par la fureur révolutionnaire, pourraient s’en prendre physiquement aux plus fortunés. Le 3 août 1789, une délibération entérine la création d’une garde-bourgeoise pour veiller sur les biens et les personnes. Des commissaires sont désignés à la Cité (Maguelonne de Naucadéry, Cazaintre père, Etienne Laffon, Jean Duffort fils, Carles, François Bonnery aîné), à la Trivale (Salières aîné, Rigaud, Avar, Barbaza, Aussenac, Fournié) et à la Barbacane (Alboize, Celles aîné, Castres, Marc Vidal, Lassalle, Guillaume Salières). Le 29 août, décision est prise de fermer la porte d’Aude jour et nuit sauf le dimanche les jours de fêtes, pour des raisons de sécurité. Une plainte des habitants réussira à la maintenir ouverte la journée, mais un mur sera bâti entre les lices à la tour de l’Évêque pour intercepter la communication dans la Cité.

    Une longue période d’instabilité, de doutes et de peurs s’installe peu-à-peu au sein de la municipalité. Crocy démissionne avec deux autres consuls, Vidal et Lamé, pour des raisons inhérentes à ses occupations le 24 septembre. Il restera néanmoins greffier jusqu’à la période de Terreur, où les nouveaux consuls lui refuseront le certificat de civisme le 30 brumaire An II. Les craintes d’une insurrection couvent. L’abbé de Moleville, chanoine et archidiacre de l’église de Carcassonne, ci-devant Consul, témoigne de la situation dramatique dans laquelle les habitants sont prostrés :

    « Il n’était que trop vrai que la communauté est dans la position la plus affligeante. La plus grande partie de ses habitants étant réduits à la dernière misère, le travail de la laine étant l’âme qui vivifie le corps de l’artisation, ce corps est réduit à un état de dépérissement lorsque cette ressource lui manque, jamais le travail n’a été plus rare dans cette circonstance, presque tous les marchands ayant éprouvé une secousse dans leur commune ont été obligés de renvoyer une grande partie de leurs ouvriers, ce renvoi qui a presque frappé en entier sur les artisans de la Communauté, a porté la misère à son comble. Il n’y a aucune espèce de travail, presque tous les ateliers sont fermés, et l’on à la douleur de voir que le nombre des malheureux égale presque le nombre des individus. Les citoyens favorisés de la fortune sont en si petit nombre que cette multitude d’être souffrants ne peut se ressentir de leur générosité. Si nous ne prenons les moyens les plus efficaces pour procurer un prompt secours à tous ces pauvres, la misère qui nous afflige va nous rendre les témoins des plus grands malheurs. Nous aurons la douleur de voir les enfants succomber en proie à la nudité et à la faim, et les parents excités par le désespoir se porter aux plus grands excès. La seule ressource qui nous reste est d’occuper cette multitude de gens oisifs et de les garantir des horreurs de la faim. »

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    A la suite de ce rapport, l’assemblée vota unanimement une supplique à Mgr l’Intendant afin que la Communauté l’autorise à emprunter la somme de trois mille livres pour le soulagement des pauvres, en les occupant aux réparations du chemin qui s’avoisine. 

    Charles Peyraudel († 18114), chirurgien, second consul et lieutenant de maire prend sa succession avant qu’une délibération ne désigne le 21 octobre, François Maguelonne de Naucadéry (†1822) au poste de Consul et maire de la Ville haute. Barbaza et Daderne, troisièmes et quatrièmes consuls, ainsi que quatre bourgeois et quatre artisans comme officiers municipaux. Le procureur ne s’y impose pas tant que l’on ne s’écarte point du l’arrêt du Conseil d’état du roi du 27 octobre 1774 et de la Cour du parlement de Toulouse du 16 octobre 1782. Mgr l’Intendant devra néanmoins approuver cette délibération.

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    Emplacement de la chapelle de la confrérie des Pénitents gris

    Le décret de l’Assemblée nationale et les Lettres patentes sur l’établissement de la municipalité, ne permirent plus à Naucadéry d’être désigné de la sorte. Il fallut organiser un vote au sein des deux arrondissements composés des paroisse Saint-Sernin et Saint-Nazaire. Ils comprenaient non seulement la Ville haute, mais également les faubourgs de la Trivalle et Barbacane, les hameaux de Montlegun et Montredon. Cette population de près de quatre mille habitants représentée par des citoyens actifs à même de voter, fut convoquée le 3 février 1790 à huit heures en assemblées particulières. Soixante-quinze citoyens actifs de la paroisse Saint-Sernin se rendirent au Couvent des R.P Capucins (actuellement, Notre-Dame de l’abbaye) ; les cent quatre de la paroisse Saint-Nazaire votèrent dans la confrérie des Pénitents gris (actuellement, place St-Jean dans la Cité). L’issue du scrutin revint favorable à François Maguelonne de Naucadéry, démocratiquement élu maire de la Ville haute. Pour des raisons que nous ignorons, Peyraudel continua son office sans que le nouveau maire prît ses fonctions. Lors d’un nouveau scrutin sur le même mode que le précédent, François Henry Abraham (1720-1812) fut élu le jeudi 11 février 1790. Cet ancien Conseiller du roi et connétable de la Cité resta en poste jusqu’au 16 avril 1790.

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    Hôtel de ville de la Cité avec la porte d'entrée au pied de la tour du Trésau

    Durant la période de la Terreur, l’ancien salpêtrier originaire de Béziers, Jean Marie Guilhen officia en remplacement d’Abraham. On retiendra qu’il alla quérir le 20 novembre 1793 avec ses officiers municipaux les titres féodaux et archives de la Cité, se trouvant dans la tour du Trésau. C’était à cet endroit que se tenaient depuis le XVIe siècle, les séances des conseils municipaux. Sur le linteau de la porte au pied de la tour on voit encore les armes du Consulat. Ces documents précieux et irremplaçables furent ensuite brûlés sur la place de la Liberté (actuellement, jardin du Prado) au milieu de la liesse populaire. Le noble Maguelonne de Naucadéry y assistait en qualité de juge de paix du canton.

    L’absence des registres des délibérations du conseil municipal de la Cité pour la période 1795-1799, ne nous permet pas de poursuivre nos recherches. Toutefois, la réunification des deux villes se fit en 1800 suivant un arrêt des Consuls de la République. La Cité médiévale perdait ainsi son indépendance et tout ce qui faisait sa singularité.

    Sources

    ADA 11 / Etat-civil

    Délibérations du conseil municipal 1789-1793

    Cartulaire / Mahul

    Carcassonne d'heureuse rencontre / Nelli et Alaux / Edisud

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