Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La Cité - Page 2

  • Winston Churchill a peint les remparts de Carcassonne !

    Ce grand homme d'état britannique à qui nous devons une grande partie de notre liberté, a effectivement peint les remparts de la Cité de Carcassonne. C'était à une époque où ne s'accordant plus avec les instances du Parti conservateur, notamment sur les positions à adopter face à la montée de l'Allemagne nazie. Churchill se retrouvait bien seul à devoir critiquer les périls incarnés par le fascisme en Espagne, en Italie. Là, comme en France, le gouvernement pensait préserver la paix et nomma Neville Chamberlain. On connaît la suite...

    Capture d’écran 2019-09-16 à 09.20.30.png

    © Bettman via Getty images

    Comme il l'écrivit lui-même dans son ouvrage "Painting as a pastime", publié en 1921 dans The stand magazine : "La peinture est venue à ma rescousse dans une période des plus difficiles". La peinture maintiendra donc le vieux lion au-dessus de la ligne de flottaison, à un moment où la dépression s'empara de son esprit. Durant l'été 1931, Churchill avec sa femme et son fils voyagent en automobile dans le sud de la France. Après être partie de Biarritz, la famille arrive à Carcassonne le 12 août 1931 et pose ses bagages dans l'Hôtel de la Cité. Son livre d'or conserve la dédicace du futur Premier ministre Anglais : "Wonderfull fortress". Churchill profite de son temps pour aller poser son chevalet à l'intérieur des lices, recherchant la lumière comme ses idoles impressionnistes. Il repart de Carcassonne vraisemblablement deux jours après vers Avignon, avant d'être appelé en urgence à Londres le 16 août 1931. Quatre jours plus tard, le vieux lion britannique revient dans le sud de la France et s'installe à Juan-les-Pins le 23 août.

    Capture d’écran 2019-09-16 à 09.19.18.png

    Les remparts de Carcassonne par W. Churchill

    Capture d’écran 2019-09-16 à 10.17.38.png

    L'endroit exact positionné en hauteur sur les remparts d'où il peignit son tableau

    Cette huile sur toile de 25x22 cm, il l'offrit à sa fille Mary. Elle la conserva jusqu'à son décès. Elle fut mise ensuite aux enchères publiques chez Sotheby's en 2014. Estimé entre 50 000 et 75 000 €, le tableau trouva acquéreur pour la somme de 759 572 €. 78 ans après, la toile de sir Winston Churchill fit parler de la Cité de Carcassonne dans le monde entier. Thank you, Sir for "No sport".

    Sources

    W. Churchill, the prophet of truth / Martin Gilbert

    Sotheby's

    Painting as pastime / The stand magazine / 1921

    _____________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2019

  • A qui appartient le squelette du logis de l'Inquisition ?

    Ce logis de l'Inquisition jouxtant la tour du même nom dans la Cité médiévale fut en son temps le lieu des interrogatoires des hérétiques. Après bien des acquisitions, il devint la propriété de la famille Julien qui exerçait la profession d'antiquaire dans la vieille ville à deux pas de là. Antoine Sarraute qui s'était marié avec la fille du marchand d'art, hérita du logis en 1911 qu'il aménagea avec du mobilier Renaissance. C'est précisément au cours de cette réhabilitation que les ouvriers découvrirent le mardi 13 avril 1913 vers 10 heures, un squelette d'une "envergure colossale". Trouvé dans une position à- peu-près verticale et la main droite à hauteur du côté gauche de la cage thoracique, il semblerait qu'il était en était de défense avant son trépas. Aucune trace de sépulture, seules quelques pierres le recouvraient. La terre passée au crible ne fit apparaître qu'une cheville en fer.

    Capture d’écran 2019-08-13 à 11.00.05.png

    Le squelette exposé en 1913 dans le logis de l'Inquisition

    Le journal anglais, le Daily Mail, informe ses lecteurs le 6 mai 1913 :

    "Une découvert à Carcassonne. Tout récemment on a pratiqué des fouilles dans une de ces anciennes et intéressantes maisons de Carcassonne. C'est un manoir féodal, à deux étages, avec des murs d'une immense épaisseur, qui était autrefois relié aux remparts par un passage couvert. Cette maison était le quartier principal de l'Inquisition, dans cette partie de la France, depuis le commencement du XIIIe siècle jusque environ 1705, époque à laquelle mourut le dernier survivant de l'Inquisition. L'immeuble fut acheté par M. Julien qui résolut de faire des fouilles dans les souterrains, et, il y a quelques jours, on a découvert un squelette sous le plancher d'une salle sombre et sépulcrale, dans laquelle les Inquisiteurs interrogeaient les infortunés prisonniers, soupçonnés d'hérésie. 

    Le squelette est celui d'un homme de deux mètres et qui pouvait avoir quarante ans à l'époque de sa mort. Les os sont intacts, à l'exception des orteils qui ont été enlevés par le pic du terrassier, et il ne manque pas une seule dent. On a trouvé une énorme cheville rouillée tout près, et comme en ces temps-là pour donner la mort, on traversait le crâne par un clou, il est probable que les restes sont ceux d'une des premières victimes de l'Inquisition. Une autre version dit que le squelette est celui du dernier inquisiteur lui-même. Les fouilles continuent..."

    Jean-Paul_Laurens_-_La_Délivrance_des_emmurés_de_Carcassonne.jpg

    La délivrance des emmurés de Carcassonne

    (Jean-Paul Laurens)

    Aujourd'hui encore le mystère reste entier... A qui appartient le squelette du logis de l'Inquisition ? Voilà une réponse à laquelle il sera bien difficile de répondre. Le plus embarrassant dans l'histoire, c'est d'abord de savoir ce qu'on en a fait. 

    _________________________________

    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2019

  • "The bride" avec Sting a été tourné dans la Cité de Carcassonne

    51WPH6D5JAL.jpg

    "The bride" ou "La promise" dans son titre en français, est un film réalisé en 1985 par Franc Roddam, avec dans les rôles principaux Sting et Jennifer Beals. Ce film fantastique dont l'action se situe en Hongrie met en scène le docteur Frankenstein donnant naissance à une créature féminine pour tenir compagnie à son monstre...

    la promise

    © Patrice Cartier

    Les scènes du cirque dans lequel se réfugie la créature, ont été tournées dans un champ à proximité de la Cité. Celui-là même où avaient été tournées en 1960, les scènes de combat du Miracle des loups avec Jean Marais.

    Bride 2.jpg

    Ce plan a été réalisé dans la rue du Four Saint-Nazaire, alternant avec plusieurs autres scènes, pour lesquelles la ville de Sarlat (Dordogne) servit de décor. 

    la promise

    © Patrice Cartier

    La figuration attend de tourner la scène du camp du cirque

    la promise

    Le théâtre de marionnettes que l'on voit dans le film fut récupéré par le photographe Patrice Cartier. Pendant de nombreuses années il orna son studio de photographie Audimage, situé à l'époque dans le Palais de la Micheline.

    sting.jpg

    Le comédien et chanteur Sting, que l'on voit ici à l'hôtel de la Cité posant pour une agence de presse américaine, apprécia les vins des Corbières. Une excellente publicité... Dommage que la Cité n'attire plus guère les caméras du 7e art, car mis à part quelques téléfilms, on n'a plus tourné de longs métrages depuis 1993. C'était "Les visiteurs" de Jean-Marie Poiré avec Jean Reno et Christian Clavier.

    ________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2019