Un internaute nous a transmis cette photographie ; il s'interroge sur la présence de plaques photovoltaïques sur les toits du Musée des beaux-arts de Carcassonne. Si c'est le cas, voilà une petite cachoterie municipale qui ne cadrerait pas avec les préconisations de l'ABF pour ce qui concerne le secteur sauvegardé de la Bastide.
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Après 30 années de rouille, le calvaire du hameau de Villalbe vient d'être repeint grâce à l'action de M. Jean Ormières auprès des services municipaux. La dernière restauration avait été réalisée à la demande de l'abbé Maurice Vidal, auprès de mon père alors Conseiller municipal en charge du hameau. Soulignons le soin tout particulier qui a été apporté à cette résurrection patrimoniale.
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Les travaux de destruction de la chapelle Saint-Martin dans le quartier Pasteur font leur oeuvre. A Carcassonne, on a la particularité de détruire les édifices religieux. Quand en plus c'est à mettre au crédit des catholiques eux-mêmes, pas étonnant que les ouailles fuient les offices. Fort heureusement, il n'auront bientôt pas à raser l'église des Carmes, elle va tomber toute seule...
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Etant ce jour-là à Carcassonne, j'ai assisté à la dernière séance du conseil municipal. Le maire Gérard Larrat a annoncé la reprise en main de la Bastide et la fin des immeubles délabrés avec ses marchands de sommeil. Voilà qui va dans le bon sens ; j'ai moi-même pu constater la rénovation d'un certain nombre de façades dans le centre-ville. Là, où je suis plus réservé c'est lorsque j'ai cru entendre que l'on allait amender le secteur sauvegardé pour transformer d'anciens commerces fermés, en garages. Les immeubles seraient acquis pour une bouchée de pain à des bailleurs sociaux chargés de rénover, ce qui permettrait de repeupler la Bastide. Toute personne ayant du bon sens, ne pourrait que saluer cette initiative. Sauf, que...
N'y a t-il pas un peu d'impuissance ou de facilité à transformer des commerces en garages ? Au début du mandat de M. Larrat, je me souviens de l'excellente idée de Madame Maurette (adjointe au commerce) et de Monsieur Pignon (Manager du centre-ville) d'engager la mutation commerciale de la Bastide en boutiques artisanales. Partant de l'évidence qu'aujourd'hui les commerces franchisés se fixent dans les zones pour étendre leur surface de vente - ce constat se fait aisément partout en France - il faudrait que la Bastide se distingue par une nouvelle offre. Les commerces fermés pourraient être loués moyennant une aide de la CCI et de la ville à de l'artisanat. La Bastide profitant de son attrait touristique, pourrait accueillir les travailleurs du cuir ou du tissu qui sont en lien direct avec l'histoire de notre ville - Carcassonne ayant été une place drapière importante au XVIIIe siècle. On pourrait commencer le test avec une artère comme la rue Tomey, par exemple.
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La saison théâtrale 2016-2017 a été dévoilée. J'ai moi-même pu apprécier un programme très varié (théâtre, opéra, opérette, musique classique, jazz) qui va dans le sens de la tradition de cette maison, autrefois tenue par André Valette, Jean Alary et Jacques Miquel. Georges Bacou se pose indiscutablement en héritier et ceci, malgré les difficultés budgétaires d'aujourd'hui. Cette programmation est équilibrée et conviendra à la majorité des habitués ; pour les concerts de variétés, le Dôme devrait profiter bientôt d'une transformation pour mieux les accueillir.
Cependant, deux bémols :
Le premier, concerne le prix des places. On ne peut se satisfaire au théâtre de Carcassonne à moins de 40 euros, pour des places au parterre et au premier balcon. Qu'il me soit permis de trouver cela excessif et hors de portée de certaines bourses, même si des efforts sont faits en direction de la jeunesse. N'oublions pas que notre ville est l'une des plus pauvres de France.
Le second, concerne une indiscrétion sur l'attribution prochaine à un privé d'un lieu de restauration dans le foyer du théâtre. Loin d'être contre cette idée, a t-on pensé qu'il y a en face le café de la Comédie ? Celui-ci survit grâce aux soirées théâtrales avant lesquelles, le spectateur vient dîner ou boire un verre. Certes, il pourra prendre part à l'appel d'offre qui sera lancé, mais serait-on passé à côté de la concertation ? On aurait pu imaginer que le théâtre et ce café puissent travailler sur une idée de partenariat, comme cela se fait entre les cinémas et les restaurants : une place à tarif réduit pour un repas, surtout pour les soirs de faible affluence. Chacun y aurait trouvé son compte...
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Les douves de la Cité médiévale retrouvent leur virginité. Les véhicules garés très souvent de façon anarchique et les passe-droits de certains pour aller au Festival de la Cité, c'est fini ! Il ne reste plus maintenant qu'à labourer le bitume et cimenter les vignes (je plaisante). Un seul mot : Félicitations.
En revanche, je regrette la construction d'un parking pour les camping-cars sur l'île, dans le quartier de la Barbacane. Cet endroit qui était une aire de fraîcheur a été remplacé par du goudron et des odeurs de diésel. C'est ce qu'on appelle en physique, les vases communicants comme sûrement en matière de règlementation du stationnement.
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