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  • Le square André Chénier n'aura tenu que 30 années... Tout est à refaire !

    Il était une fois un des endroits les plus charmants de Carcassonne, avec ses massifs floraux, ses oiseaux chantant et son ombre rafraîchissante à la belle saison.

    Le jardin des plantes

    donnait aux visiteurs descendant des trains de la gare SNCF toute proche, l'image d'une ville propre, fleurie et bien entretenue... Durant la journée du 14 juillet, des animations étaient organisées par la ville au bénéfice des enfants: courses en sac, jeu de la poele noircie au cirage, jeu de quille...etc.

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    Le jardin des plantes avant 1986

    le jardin des plantes

    Pose de la première pierre, le 17 janvier 1986

    La ville de Carcassonne et son maire Raymond Chésa décident la construction en 1985 d'un parking souterrain. Le choix se porte sur l'emplacement du Jardin des plantes, devenu square André Chénier. Ce poumon vert très prisé des Carcassonnais va alors être rasé afin de laisser les pelleteuses faire leur oeuvre.

    le jardin des plantes

    C'est aussi à cet endroit que se trouvait depuis l'époque médiévale, le plus grand cimetière de la ville. D'après mes sources, il n'y aurait eu aucune fouille préventive sur le site. Le parking souterrain ouvre ses portes le 25 novembre 1986, soit 11 mois après le début des travaux. Conçu sur deux niveaux et d'une longueur de 120 mètres, il offre une capacité de 340 places. Il faut compter 3 francs de l'heure pour s'y garer en 1986 (aujourd'hui, 1 euro soit 6,55 francs). 

    le jardin des plantes

    © Patrice Cartier

    Les travaux du nouveau square en surface débuteront après l'ouverture du parking. La mairie conserve la perspective mais supprime la végétalisation pour la minéralisation du sol.

    le jardin des plantes

    © Patrice Cartier

    Le square Chénier en 1986

    Fini les massifs de fleurs ! Ils sont remplacés par des dalles et un habillage en marbre de Caunes-Minervois tout autour. La colonne destinée au Petit Trianon de Versailles reste au milieu accompagnée de part et d'autres par deux vasques en marbre blanc.

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    L'horloge florale en face de l'hôtel Terminus était surmontée par le buste d'Omer Sarraut. 

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    L'ensemble a été remplacé par un bassin qui ne fonctionne pratiquement jamais. Le buste d'Omer Sarraut a été remisé au fond du square dans le seul espace épargné par le parking. Le gazon n'est pas toujours entretenu et aucun massif de fleurs ne vient l'égailler.

    le jardin des plantes

    Le nouveau square Chénier sera inauguré en mars 1988 par Raymond Chésa et Charles Pasqua, sous une pluie battante. On pouvait espérer que ce lieu serait respecté et protégé. Force est de constater que l'élément minéral n'attira plus les mères de familles et leurs enfants...

    Un Constat d'abandon

    Ce square Chénier, avec tous les atouts qu'il détenait, a été laissé à l'abandon. Pire, il se dégrade de jours en jours... Depuis l'instauration du Festival des deux cités, de la Magie de noël et de la Féria ce jardin a gravement subi la loi des camions de chargement des matériels scéniques. Il est devenu une esplanade dont on se sert uniquement pour les animations festives. Les équipes techniques sans aucun scrupules laissent les camions monter ou accrocher les marbres dans l'indifférence générale. Evidemment, ce lieu n'a pas été à l'origine conçu pour accueillir ce type de manifestation. Durant la Féria d'août, les casitas sont placées sur le gazon du seul coin du jardin encore préservé. 

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    La colonne en marbre de Caunes-Minervois sert de colonne Morris ! Pendant ce temps, le marbre est d'une saleté repoussante sans qu'aucun soin n'y soit apporté.

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    Non ! Ce ne sont pas les nervures naturelle du marbre, c'est la saleté...

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    Les deux grands bassins ne sont jamais mis en eau. Ils servent de dépôt de matériel pendant les fêtes d'été et d'hiver, si bien que des tags ont fait leur apparition sur le marbre.

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    L'entrée du square par le côté du boulevard Sarraut a été défoncée par les camions de chargement du matériel des diverses manifestations culturelles et festives. Il s'agit là de j'en foutre à qui l'on ne demande jamais des comptes. 

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    Là, une pièce en marbre de Caunes a disparue et n'a jamais été remplacée

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    Là, les camions sont visiblement montés sur la bordure

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    L'ensemble du pavement du square a été cassé sous le poids des camions. 

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    Autre exemple...

     

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    Ici une partie du marbre n'a pas été remplacé ou a été dérobé.

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    Juste en face du Grand Hôtel Terminus et sur le passage des touristes vers la gare...

    La municipalité actuelle s'est engagée à refaire dans l'année, l'ensemble du square André Chénier. Etudes et appels d'offre ont été lancés. C'est tant mieux, mais... Il eut été plus judicieux de préserver ce lieu, au lieu d'y faire des manifestations qui n'étaient pas prévue pour sa structure. Souvenons-nous que les experts avaient donné un avis négatif pour y loger la fête foraine, en raison du poids exercé sur la dalle. Où va t-on désormais mettre la Magie de noël, la Féria, les concerts du festival off ? Si c'est au même endroit, gageons que nous n'ayons à refaire ce square dans 30 ans !

    Article du 27 décembre 2014 mis à jour 

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2017

  • Le sommet Franco-espagnol à la Cité de Carcassonne, le 6 novembre 2003

    Le 6 novembre 2003, la Cité de Carcassonne fut le cadre prestigieux des relations bilatérales entre la France et l'Espagne. Raymond Chésa avait préparé son coup depuis longtemps, afin que sa ville puisse être choisie par la Présidence de la République comme hôte de cet évènement. Jacques Chirac lui devait bien cela, car il s'était souvenu que l'enfant de la Trivalle avait soutenu sa candidature en 1995, au moment ou presque toute la droite choisissait Balladur. Autre argument plaidant en faveur de Carcassonne, sa position géographique qui fit d'elle avant le traité des Pyrénées, une frontière militaire avec l'Espagne. Sans compter, bien entendu, le nombre conséquent d'anciens réfugiés espagnols devenus Carcassonnais.

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    Jacques Chirac et Jose Maria Aznar

    En guise de bienvenue, le maire de Carcassonne avait invité la veille, la délégation de journalistes et du personnel de l'Elysée à la dégustation du cassoulet au restaurant "Au comte Roger". Les bouchons de vins de l'Aude qui sautent, la musique des Fécos de Limoux et une soirée en discothèque auront eu raison des plus hardis parmi les convives.

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    La délégation des ministres du gouvernement

    Guettant Jacques Chirac et son homologue espagnol, le public massé derrière les barrières à l'entrée de la porte Narbonnaise, s'émut à la vue des ministres arrivant par les lices extérieures : Nicolas Sarkozy, Dominique Perben, Gilles de Robien, Dominique de Villepin, Nicole Fontaine et Noëlle Lenoir.

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    A 11h50, le président est accueilli par Raymond Chésa, écharpe tricolore à la taille. Après un échange d'amabilités et un bain de foule, le Premier ministre espagnol arrive à 11h15. Les deux chef d'état descendent le tapis rouge alors que retentissent les hymnes espagnols et français.

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    Chirac en tête, la délégation avance dans la rue Cros-Mayrevieille. Comme à son habitude l'ancien député de la Corrèze, ne sacrifie pas l'exercice des poignées de mains et des bises aux commerçants de la rue. Jose Maria Aznar, quant à lui, observe cette pratique de loin n'étant pas habitué à cela.

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    Sur la place du chanoine Pierre Pont, les dirigeants font leur entrée dans l'hôtel de la Cité où doit se tenir le sommet et la conférence de presse.

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    La conférence de presse à l'hôtel de la Cité

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    La garde Républicaine 

    Le déjeuner fut pris dans la salle à manger de l'hôtel de la Cité

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    Coquilles Saint-Jacques en brochette de romarin. Ecrasée de pommes de terre aux olives de Bize-Minervois.

    Filet d'agneau du Mauragais rôti, risotto crémeux

    Légumes d'automne

    Fromages

    Figues rôties cuites sur un crumble glace à la cannelle

    Minervois Château Tour boisée 2001

    Corbières Château La Voulte-Gasparets 2000

    Taittinger "Comtes de Champagne" 1995

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    © Hôtel de la Cité

    Les chefs d'état avec le personnel de l'hôtel de la Cité et M. Hamburger, le directeur. Cette journée relayée par les chaînes de télévision et la presse écrite fut un sacré coup de publicité pour la ville. Jose Maria Aznar qui n'était jamais venu à Carcassonne confia à Raymond Chésa qu'il comprenait maintenant la raison pour laquelle de nombreux espagnols passaient leurs vacances à Carcassonne.

    sommet franco-espagnol

    Tableau de Patrick Robart offert par la ville de Carcassonne à J. Chirac

    Un grand merci à Alain Machelidon pour toutes ses photographies

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  • Ferdinand Alquié (1906-1985), philosophe et membre de l'Institut de France

    Ferdinand Alquié est né à Carcassonne le 18 décembre 1906 dans une famille de viticulteurs catholiques et royalistes. Au contact de René Nelli, Joe Bousquet et François-Paul Alibert, il créa dans les années 1920, les revues "Chantiers" puis "Les cahiers du sud". Après des études au lycée de Carcassonne, il entre à la Sorbonne et est reçu premier à l'agrégation de philosophie en 1931.

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    © Collection particulière

    Ferdinand Alquié en habit d'académicien

    De 1932 à 1937, Ferdinand Alquié enseigne au lycée de Carcassonne. Pendant l'Occupation, il se trouve à Paris comme professeur de Khâgne et participe à des actions de résistance. En 1947, il soutient sa thése sur Descartes à Montpellier en qualité de maître de conférences. Cinq années plus tard, il occupe la prestigieuse chaire d'histoire de la philosophie moderne à la Sorbonne. 

    Alquié

    Il est l'auteur d'un nombre conséquent d'ouvrages dont la Philosophie du surréalisme en 1955. En 1975, il est élu comme membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Ferdinand Alquié a publié des ouvrages sur René Descartes, Emmanuel Kant et Baruch Spinoza. Il est cité comme consultant au générique du film de Roberto Rossellini « Cartesius » (1973), sur la vie de Descartes. Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1975. Jean Guitton lui succède en 1987. Il est décédé le 28 février 1985 à Montpellier.

    Un rue à Carcassonne dans le quartier du bois de Serres porte son nom, mais comme toujours les services administratifs n'ont pas pris soin de l'orthographier correctement. Nous avons donc Ferdinand Alquier avec un r final et sans dénomination en dessous pour dire ce qu'il fut.

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    La maison de Ferdinand Alquié, en haut de la rue de Verdun, porte sur la façade une plaque en hommage au philosophe Carcassonnais

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