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  • Les directeurs du théâtre municipal de Carcassonne de 1906 à aujourd'hui

    Au début du XXe siècle, les directeurs étaient nommés chaque année pour la saison à venir, après l'examen des candidatures par la commission théâtrale composée pour 1906 de: MM. Coll, Durand, Léginières, Maillé, Roumens, Vidal, Jordy, Sentenac, Suberville et Chai. Les candidats, le plus souvent déjà directeurs dans divers théâtres français, rédigeait leurs lettres de candidatures parfois accompagnées d'une lettre de soutien de la part du Député ou du Maire de la commune dans laquelle ils officiaient. Une fois désigné arprès signature du contrat, le nouveau directeur versait à la caisse municipale la somme de 6000 francs à titre de caution, qui lui était restituée cinq jours avant la fin de la saison. En contrepartie, il percevait une subvention municipale de 12000 francs payable par moitié et bénéficiait de la location des loges, de l'éclairage et de la salle de spectacle. Néanmoins, le dernier versement de la subvention n'intervenait qu'après un délai de 5 jours consécutifs, à la clôture de la saison et vérification des comptes. Quelques noms parmi ces directeurs: MM. Crémieux, Sylvo, Delpret...

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    © ADA 11

    La campagne théâtrale se composait ainsi: Six représentations d'opéra-comique données dans le courant du premier mois et 10 représentations de Grands opéras dans le courant du second mois. Elle débutait une semaine avant ou après Pâques, à raison de deux représentations par semaine les dimanches et les jeudis. La direction pouvait donner une 3e représentation par semaine, si nécessaire, pour que la saison soit terminée dans une période qui ne devait être ni supérieure, ni inférieure à mois. La municipalité imposait au directeur de donner à ses frais une représentation au profit de la Société du "Sou des écoles laïques" avec tout son personnel. Si le directeur ne le faisait pas, il devait une amende de 300 francs à la dite Société. Le prix des places allait de 3,50 francs pour les fauteuils d'orchestre à 0,75 centimes au poulailler.

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    © ADA 11

    La direction musicale était composée de deux chefs. Les membres de l'orchestre étaient au nombre de 46 choisis parmi les instrumentistes des formations de la ville (Sainte-Cécile, Lyre, Orphéon...). Ils avaient une entrée permanente (même pour les spectacles auxquels ils ne participaient pas) et étaient payés. Les artistes du choeur au nombre de vingt, étaient équitablement répartis entre hommes et femmes. Eux, venaient de régions différentes et devaient être présents à Carcassonne pendant les deux mois. Ils étaient également distribués dans les rôles secondaires des opéras. Leur salaire était défini selon leur grade dans la troupe: Dugazon, Premier ténor, Prémière Falcon, Seconde basse...etc. Il apparaît que les femmes étaient moins bien payées. Chaque artiste de la troupe devait avoir ses propres costumes de scène avant de signer son contrat. Le ballet était lui, composé d'un maître de ballet et de 7 danseurs. Voici les Grands opéras qui étaient régulièrement joués: Hérodiade (Massenet), La juive (Halévy), Rigoletto (Verdi), La favorite (Donizetti), Hamlet (Thomas), Faust (Gounod), Guillaume tell (Rossini), Le trouvère (Verdi),L'africaine (Meyerbeer).

    Après la construction du nouveau théâtre municipal, la direction est confiée en concession à André Valette. Il s'agit d'un producteur marseillais. Grâce à ses relations parmi les vedettes, il va adapter la programmation à l'air du temps. On conserve l'orchestre du théâtre avec les musiciens carcassonnais. C'est Michel Mir qui dirigera le plus souvent l'orchestre en alternance avec des chefs venus de Toulouse ou Marseille. Le théâtre accueille des opérettes, des opéras, des tours de chant lyriques et de variétés, du cirque et des revues.

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    Fernandel

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    L'orchestre de jazz Fred Adison

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    Le ténor français Georges Thil

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    Mistinguet

    musique

    © Nathan Cabréra

    Fernandel en 1970 au théâtre municipal de Carcassonne

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    Sur ce graphique que j'ai réalisé, on voit l'activité pendant la période de guerre. Au total en 5 ans: 22 opéras, 45 opérettes 74 pièces de théâtre, 42 revues, 22 concerts et 20 spectacles diverses. La saison 39-40 commence avec 4 mois de retard; le concert de Charles Trenet et l'opérette "L'amour masqué" sont annulés en raison des évènements de mai 1940. A partir du 24 mai 1940, le théâtre restera fermé. Le nombre de spectacles croissant à partir de 1940-1941 et très élevé lors de la saison 1941-1942, s'explique par le fait que bon nombre d'artistes et de troupes vinrent se réfugier en zone libre. Si le nombre de pièces de théâtre à tendance à croître en période guerre, en revanche les revues, opéras ou opérettes se font plus rares en raison des difficultés à trouver des choristes, instrumentistes et danseurs pour monter les ouvrages. La baisse durant la saison 1942-1943 coïncide avec le passage de Carcassonne en zone occupée.

    musique

    © Nathan Cabréra

    Paul Thomas (Chef machiniste) et Jean Alary (Directeur)

    En 1955, Jean Alary, dont les parents tenaient le magasin de chaussures "Cendrillon" dans la rue de la gare, est nommé en remplacement d'André Valette. Il signe alors sans le savoir un long bail avec la ville de Carcassonne jusqu'à sa mort en 1986.

    théâtre municipal

    D'abord directeur du théâtre puis en cumulant avec la direction du festival de la cité, Jean Alary va imprimer sa marque. Exit l'orchestre du théâtre avec ses vieux musiciens dont la plupart avaient allègrement dépassés la soixantaine. On va vers de la qualité, en tournant le dos à un passé qui n'est plus possible. Le théâtre municipal porte désormais son nom.

    musique

    © Nathan Cabréra

    Paul Thomas, Mme Olivan, Jeannot Resplandy, Thierry Ravillard, ?

    Pris au dépourvu par la mort prématurée de Jean Alary, Raymond Chésa va faire appel à Jacques Miquel. Le théâtre était alors en concession et la veuve du directeur termina la saison jusqu'à l'apuration des comptes. A la prise de fonction de Jacques Miquel, le théâtre passa en régie municipale. Tout en conservant l'esprit de l'ancien directeur, Jacques Miquel de part sa formation de musicien classique aller user de ses relations avec le Capitole de Toulouse et son chef Michel Plasson. Dans sa programmation en retrouve les incontournables comédies de boulevard des tournées Baret. Mais surtout, les concerts symphoniques et de musique de chambre. 

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    Andalousie (F. Lopez) en décembre 1988

    Avec lui, c'est le retour de la création "maison" des opérettes (une par trimestre). Pendant sept jours, on monte au théâtre un spectacle lyrique avec l'orchestre Mélodia de Toulouse et son chef Claude Cugullière, dont la famille avait une pharmacie à Carcassonne, les choeurs de Carcassonne et des artistes tels Carlo di Angelo, Jose Todaro, Henri Genès... Ces spectacles faisaient salle comble à chaque fois avec des réservations prises d'une année sur l'autre.

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    Jacques Miquel jusqu'en 2002

    Jusqu'en 2011, Nicole Romieu qui n'avait aucune formation musicale fut propulsée à la tête du théâtre. Fini les productions maisons ! Ce fut le retour des spectacles achetés clé en main.

    musique

    © Nathan Cabréra

    Aujourd'hui, Georges Bacou assure la direction du théâtre portant le nom de celui avec lequel il apprit le métier. Nous le voyons sur la photo ci-dessus en 1984 (haut en droite) avec l'équipe du festival de la Cité. Jean Alary qui en était le directeur se trouve au centre avec la moustache.

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    © Tous droits réservés / Musique et patrimoine / 2017

  • Les directeurs du théâtre municipal de Carcassonne de 1906 à aujourd'hui

    Au début du XXe siècle, les directeurs étaient nommés chaque année pour la saison à venir, après l'examen des candidatures par la commission théâtrale composée pour 1906 de: MM. Coll, Durand, Léginières, Maillé, Roumens, Vidal, Jordy, Sentenac, Suberville et Chai. Les candidats, le plus souvent déjà directeurs dans divers théâtres français, rédigeait leurs lettres de candidatures parfois accompagnées d'une lettre de soutien de la part du Député ou du Maire de la commune dans laquelle ils officiaient. Une fois désigné arprès signature du contrat, le nouveau directeur versait à la caisse municipale la somme de 6000 francs à titre de caution, qui lui était restituée cinq jours avant la fin de la saison. En contrepartie, il percevait une subvention municipale de 12000 francs payable par moitié et bénéficiait de la location des loges, de l'éclairage et de la salle de spectacle. Néanmoins, le dernier versement de la subvention n'intervenait qu'après un délai de 5 jours consécutifs, à la clôture de la saison et vérification des comptes. Quelques noms parmi ces directeurs: MM. Crémieux, Sylvo, Delpret...

    1895262683.JPG

    © ADA 11

    La campagne théâtrale se composait ainsi: Six représentations d'opéra-comique données dans le courant du premier mois et 10 représentations de Grands opéras dans le courant du second mois. Elle débutait une semaine avant ou après Pâques, à raison de deux représentations par semaine les dimanches et les jeudis. La direction pouvait donner une 3e représentation par semaine, si nécessaire, pour que la saison soit terminée dans une période qui ne devait être ni supérieure, ni inférieure à mois. La municipalité imposait au directeur de donner à ses frais une représentation au profit de la Société du "Sou des écoles laïques" avec tout son personnel. Si le directeur ne le faisait pas, il devait une amende de 300 francs à la dite Société. Le prix des places allait de 3,50 francs pour les fauteuils d'orchestre à 0,75 centimes au poulailler.

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    © ADA 11

    La direction musicale était composée de deux chefs. Les membres de l'orchestre étaient au nombre de 46 choisis parmi les instrumentistes des formations de la ville (Sainte-Cécile, Lyre, Orphéon...). Ils avaient une entrée permanente (même pour les spectacles auxquels ils ne participaient pas) et étaient payés. Les artistes du choeur au nombre de vingt, étaient équitablement répartis entre hommes et femmes. Eux, venaient de régions différentes et devaient être présents à Carcassonne pendant les deux mois. Ils étaient également distribués dans les rôles secondaires des opéras. Leur salaire était défini selon leur grade dans la troupe: Dugazon, Premier ténor, Prémière Falcon, Seconde basse...etc. Il apparaît que les femmes étaient moins bien payées. Chaque artiste de la troupe devait avoir ses propres costumes de scène avant de signer son contrat. Le ballet était lui, composé d'un maître de ballet et de 7 danseurs. Voici les Grands opéras qui étaient régulièrement joués: Hérodiade (Massenet), La juive (Halévy), Rigoletto (Verdi), La favorite (Donizetti), Hamlet (Thomas), Faust (Gounod), Guillaume tell (Rossini), Le trouvère (Verdi),L'africaine (Meyerbeer).

    Après la construction du nouveau théâtre municipal, la direction est confiée en concession à André Valette. Il s'agit d'un producteur marseillais. Grâce à ses relations parmi les vedettes, il va adapter la programmation à l'air du temps. On conserve l'orchestre du théâtre avec les musiciens carcassonnais. C'est Michel Mir qui dirigera le plus souvent l'orchestre en alternance avec des chefs venus de Toulouse ou Marseille. Le théâtre accueille des opérettes, des opéras, des tours de chant lyriques et de variétés, du cirque et des revues.

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    Fernandel

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    L'orchestre de jazz Fred Adison

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    Le ténor français Georges Thil

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    Mistinguet

    musique

    © Nathan Cabréra

    Fernandel en 1970 au théâtre municipal de Carcassonne

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    Sur ce graphique que j'ai réalisé, on voit l'activité pendant la période de guerre. Au total en 5 ans: 22 opéras, 45 opérettes 74 pièces de théâtre, 42 revues, 22 concerts et 20 spectacles diverses. La saison 39-40 commence avec 4 mois de retard; le concert de Charles Trenet et l'opérette "L'amour masqué" sont annulés en raison des évènements de mai 1940. A partir du 24 mai 1940, le théâtre restera fermé. Le nombre de spectacles croissant à partir de 1940-1941 et très élevé lors de la saison 1941-1942, s'explique par le fait que bon nombre d'artistes et de troupes vinrent se réfugier en zone libre. Si le nombre de pièces de théâtre à tendance à croître en période guerre, en revanche les revues, opéras ou opérettes se font plus rares en raison des difficultés à trouver des choristes, instrumentistes et danseurs pour monter les ouvrages. La baisse durant la saison 1942-1943 coïncide avec le passage de Carcassonne en zone occupée.

    musique

    © Nathan Cabréra

    Paul Thomas (Chef machiniste) et Jean Alary (Directeur)

    En 1955, Jean Alary, dont les parents tenaient le magasin de chaussures "Cendrillon" dans la rue de la gare, est nommé en remplacement d'André Valette. Il signe alors sans le savoir un long bail avec la ville de Carcassonne jusqu'à sa mort en 1986.

    théâtre municipal

    D'abord directeur du théâtre puis en cumulant avec la direction du festival de la cité, Jean Alary va imprimer sa marque. Exit l'orchestre du théâtre avec ses vieux musiciens dont la plupart avaient allègrement dépassés la soixantaine. On va vers de la qualité, en tournant le dos à un passé qui n'est plus possible. Le théâtre municipal porte désormais son nom.

    musique

    © Nathan Cabréra

    Paul Thomas, Mme Olivan, Jeannot Resplandy, Thierry Ravillard, ?

    Pris au dépourvu par la mort prématurée de Jean Alary, Raymond Chésa va faire appel à Jacques Miquel. Le théâtre était alors en concession et la veuve du directeur termina la saison jusqu'à l'apuration des comptes. A la prise de fonction de Jacques Miquel, le théâtre passa en régie municipale. Tout en conservant l'esprit de l'ancien directeur, Jacques Miquel de part sa formation de musicien classique aller user de ses relations avec le Capitole de Toulouse et son chef Michel Plasson. Dans sa programmation en retrouve les incontournables comédies de boulevard des tournées Baret. Mais surtout, les concerts symphoniques et de musique de chambre. 

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    Andalousie (F. Lopez) en décembre 1988

    Avec lui, c'est le retour de la création "maison" des opérettes (une par trimestre). Pendant sept jours, on monte au théâtre un spectacle lyrique avec l'orchestre Mélodia de Toulouse et son chef Claude Cugullière, dont la famille avait une pharmacie à Carcassonne, les choeurs de Carcassonne et des artistes tels Carlo di Angelo, Jose Todaro, Henri Genès... Ces spectacles faisaient salle comble à chaque fois avec des réservations prises d'une année sur l'autre.

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    Jacques Miquel jusqu'en 2002

    Jusqu'en 2011, Nicole Romieu qui n'avait aucune formation musicale fut propulsée à la tête du théâtre. Fini les productions maisons ! Ce fut le retour des spectacles achetés clé en main.

    musique

    © Nathan Cabréra

    Aujourd'hui, Georges Bacou assure la direction du théâtre portant le nom de celui avec lequel il apprit le métier. Nous le voyons sur la photo ci-dessus en 1984 (haut en droite) avec l'équipe du festival de la Cité. Jean Alary qui en était le directeur se trouve au centre avec la moustache.

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  • La création du jardin Bellevue en 1995 à Carcassonne

    Avant que la municipalité Chésa ne se décide à créer un jardin public en bordure du quai Bellevue, le terrain était occupé depuis longtemps par des jardins potagers appartenant à plusieurs propriétaires. Il s'agissait d'un endroit plus ou moins laissé à l'abandon par certains et séparé par des enclos de fortune. D'autres, y cultivaient des légumes pour leur consommation personnelle. Il faut dire que cet endroit avait un certain charme, comme on peut le trouver encore à l'intérieur de nos villages. La ville acquit les terrains à MM. Toustou, Monier Jean, De Geoffroy, Oulié, Laffargue et à Mesdames Lanau, Moulet, Monier, Emma et Fontanilles. Les autres comme MM. Ramon Marius, André et Roger Campo, Clément Castilla et Mlle Homps, les échangèrent contre une parcelle aux jardins de la Reille.

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    Le chantier en 1993

    Ce projet sera présenté durant la campagne des municipales de 1989. Après la reconduction aux affaires de la ville du conseil municipal sortant, une maquette présentant la future réalisation est installée dans la mairie en février 1991. Il s'agit d'une aire de loisirs avec un parking de 140 places longeant le quai Bellevue. Un jardin planté d'arbres bas pour ne pas cacher la vue sur la Cité. Une aire de jeux pour les enfants et un coin de repos pour le 3e âge. Un théâtre de verdure pour y donner des concerts qui sera remplacé dans la version finale par un boulodrome. Les remblais nécessaires proviennent du chantier de construction du parking des Jacobins.

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    Le passage au gué sur l'Aude

    Faute de financements, le chantier de terrassement commencé en 1991 restera en l'état pendant quatre ans. Les travaux arrêtés ne reprendront pas avant l'année 1994, précédent l'élection municipale de 1995.  Jusque-là, les riverains n'auront devant leurs yeux qu'un terrain vague et boueux. 

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    © Google maps

    Le jardin Bellevue sera inauguré au début de l'année 1995 avant l'élection municipale. C'est une belle réussite qui a offert une plus-value à toutes les maisons bordant le quai Bellevue, avec une vue imprenable sur la Cité. Le jour de la fête nationale lors de l'embrasement de la Cité, les spectateurs viennent en masse y admirer le feu d'artifice. 

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    Ce tilleul centenaire devait être abattu dans le plan initial, mais une pétition des habitants du quartier a permis de le conserver.

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    Au mois de juin 1995, afin de fêter l'élection de Jacques Chirac à la présidence de la République, les jeunes du RPR ont planté symboliquement ce pommier dans le jardin. Cet arbre fruitier que l'on cultive en Limousin - terre natale du candidat - avait été au coeur de la communication de sa campagne électorale.

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