Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Le cimetière de "La conte" a été construit sur ordre des nazis.

    Le cimetière des Petites soeurs des pauvres dans lequel les autorités militaires allemandes inhumaient leurs morts jusque-là, était arrivé à saturation en 1943.

    gravette.jpg

    L'ancien cimetière à la Gravette

    Elles demandèrent donc avec insistance à la ville de Carcassonne de leur trouver un nouvel emplacement. Un terrain situé à l'extérieur de la commune en bordure du chemin de Montredon, fut réquisitionné. Tout fut décidé au début de l'année 1944, comme le prouve la note ci-dessous du Capitaine Reinhardt, commandant par délégation la place de Carcassonne, adressée au préfet Marchais.

    "L'emplacement du cimetière militaire allemand au cimetière des Petites soeurs des pauvres, s'est révélé trop petit. Comme un agrandissement au dit cimetière militaire est impossible, la création d'un nouveau cimetière militaire a été discutée avec la mairie de Carcassonne et la place prévue a été visitée le 10 janvier. L'officier d'état-civil compétent pour la France-sud est d'accord pour ce projet. Il est par conséquent demandé que le terrain soit au plus tôt réservé à sa nouvelle destination comme cimetière de la ville de Carcassonne.

    Comme il faut s'attendre pour très prochainement aux travaux d'aménagement et d'exhumation en présence, de l'officier d'état-civil et d'un architecte des cimetières militaires, une accélération aussi rapide que possible des formalités est demandée.

    Les questions qui viendraient encore à se jouer peuvent être discutées directement avec l'Officier d'état-civil près l'E.M.L le lieutenant Buchwald."

    Le 3 avril 1944, le bureau de l'état-civil de Carcassonne écrit au préfet en indiquant que la Kommandantur exige l'exécution immédiate du cimetière à La conte. Après le renoncement de deux cabinets d'architectes Carcassonnais, c'est le fils de l'ancien architecte des Monuments historiques M. Vassas, qui accepte la proposition de la ville. L'entreprise carcassonnaise requise et volontaire effectuait déjà des travaux de défense passive pour la Wehrmacht, elle doit se mettre à l'oeuvre sans tarder. Cette entreprise reçut un blâme en 1946, avec interdiction de conserver un poste de commandement dans la profession du bâtiment et BTP. Nous ne la citerons pas car ce petit artisanat familial est devenu l'une des plus grandes entreprises actuelles de BTP de la région.

    Le financement

    L'officier allemand fera son affaire du financement ; si l'Etat-Français ne payait pas, eux paieraient. L'architecte ne veut pas faire appel aux requis civils ; il prétend que cela augmenterait le coût des travaux avec une main d'oeuvre peu qualifiée. Le devis estimatif est de 2.154.433 francs. L'entreprise demande des paiements hebdomadaires et débute les travaux de terrassement par tranches : Du 7 avril au 15 avril (79.719.80 francs) et du 24 avril au 29 avril (120.088 francs).

    Malversations

    L'architecte du département écrit au préfet pour protester contre une série de mesures discréminatoires et frauduleuses. Il évoque chiffres à l'appui, le défaut d'appel à la concurrence et les surfacturations constatées, contraires au prix normalement pratiqués. Il semblerait que l'addition ait été gonflée au profit des maîtres d'oeuvres. Le maire Jules Jourdanne s'en défend : "Les Allemands n'avaient pas qualité pour faire procéder à des réquisitions au profit de la ville." Seules les parcelles pour les soldats de la Wehrmacht ont été réquisitionnées par eux, malheureusement c'était celles sur lesquelles la ville entendait vendre des concessions perpétuelles. Concernant l'appel à concurrence, c'est selon le maire l'affaire des relations Franco-allemandes. La ville a choisi ce terrain car c'est le seul admis par les Beaux-arts, en fonction de sa situation géographique et sanitaire.

    Le cimetière Allemand

    C'est le 17 mars 1944 que le premier soldat a été inhumé à La conte ; les travaux n'avaient pas encore commencé. L'entrée du cimetière en 1944 se trouvait le long du chemin de Montredon (en face de l'actuel Jules Fil) et les tombes allemandes à proximité. Des accords furent passés dans les années 50 avec la République Fédérale Allemande pour qu'elle puisse récupérer les corps de ses soldats. Ils furent alors exhumés et placé au cimetière de Dagneux (Rhône). En septembre 1965, plus aucun combattant allemand n'était au cimetière La conte ; les concessions furent ainsi revendues au cours des années aux Carcassonnais. Sans le savoir, leurs parents occupent aujourd'hui l'emplacement d'un ancien vert-de-gris de la Wehrmacht. Auraient-ils accepté si on les avait prévenus ?

    Sterbebild Carca.PNG

    © S. le Noach (Dr)

    Johann Reisinger

    décédé le 15 août 1944 et inhumé au cimetière de campagne de Carcassonne.

    Sources

    ADA 11

    Services des tombes militaires allemandes

    Iconographie WWII

    Merci à S. le Noach

    _________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • On a fusillé les lampistes et sauvé les criminels de guerre

    Quelle différence feriez-vous aujourd'hui dans l'échelle des responsabilité entre le général SS Karl Oberg et Jacques P, jeune milicien Carcassonnais âgé de 20 ans ? Le premier, chef de la police allemande pour la France entière et nazi convaincu a fait exécuter et déporter des milliers de juifs et de résistants. Il fut à l'oeuvre d'une loi qui promettait la déportation à toute famille qui aurait un "terroriste" en son sein. Le second, simple soldat de la milice y était rentré parce qu'on lui offrait un emploi. Il s'était rendu coupable, sur ordre de ses chefs, d'action contre les maquis et de collaboration avec une puissance étrangère.

    Pierre_Laval_and_Carl_Oberg_in_Paris.png

    Karl Oberg sera arrêté par les américains en 1945 en Allemagne. Condamné une première fois à mort en 1946, il est incarcéré à Münich. Extradé en France, un tribunal français le condamne à mort le 9 octobre 1954 pour crimes de guerre. Envoyé à la prison de Mulhouse, il fait appel et sa peine est commuée en prison à vie. Il bénéficie alors de la grâce présidentielle de René Coty (ce dernier avait voté les pleins pouvoirs à Pétain en 1940, cela ne l'a pas empêché d'être Président de la République). Karl Oberg a bénéficié de l'implication active d'une délégation de la R.F.A (République Fédérale Allemande) dans la recherche d'avocats français. Ainsi Jean-Louis Tixier-Vignacourt, patron de l'extrême-droite française et mentor de Jean-Marie Le Pen, fut recruté pour défendre le général SS. 

    "Il est tentant ainsi de décrire une large continuité dans le personnel diplomatique du ministère nazi et de celui de la RFA démocratique." (Jean-Marc Dreyfus, Historien)

    Le Chancelier Allemand Konrad Adenauer insista après de Pierre Mendes-France le 18 janvier 1955 à Baden-Baden, pour obtenir la grâce d'Oberg et de son sinistre copain, Helmut Knochen : "Les Waffen-SS ont été des soldats comme les autres". Selon J-M Dreyfus, Adenauer tenait un double discours à l'extérieur et à l'intérieur de son pays. Le futur traité de l'Elysée était dans la balance et le chantage opérait dans les salons feutrés. Le 15 juillet 1960, la RFA acceptait de verser 250 millions de Deutsche marks aux victimes françaises des nazis. Le 20 novembre 1962, le général de Gaulle fait libérer Oberg et Knochen. Le premier mourra le 3 juin 1965 chez lui et le second, dans son lit en 2003.

    "On n'avait pas tellement envie de se replonger dans l'histoire de ces Allemands qui ont travaillé en France, car ils pouvaient parler de la gênante collaboration des élites françaises."

    milice soldat.jpg

    © Wikipedia

    Si la guerre fut mondiale, n'oublions pas qu'en France elle fut également civile. Le changement de régime et les horreurs perpétrées pendant l'occupation, appelaient à la vengeance. Il fallait que le sang coule et sans tarder afin de laver la France, de la répugnante collaboration avec les nazis. N'ayant pas eu les moyens de fuir, Jacques P est arrêté à Carcassonne par la Résistance avec un certain nombre de ses camarades. Emprisonné à la Maison d'arrêt de Carcassonne, il est fusillé contre le mur du manège de la caserne Laperrine, début septembre 1944. Ce jour-là, les miliciens attendent leur tour ; les cercueils les attendent soigneusement alignés. Une brève confession à l'abbé Pierre Pont, la mise en joue devant le peloton de F.F.I, les balles crépitent et au suivant... La foule Carcassonnaise venue en nombre assister au spectacle, comme au bon vieux temps de la terreur, crie et vocifère : traitres, salauds, à mort...etc. Parmi elle, sans doute, se trouvent les dénonciateurs anonymes d'hier ou les adeptes du marché noir, passés en une nuit du bon côté de la barrière.

    Les chefs de la Milice

    Si Jacques P avait eut les moyens de fuir, il ne serait rentré en France comme ces anciens chefs qu'en 1954, au moment il ne risquait plus le peloton d'exécution. Ainsi par exemple, des notables d'un très beau château, condamnés à mort par contumace en 1944 et finalement acquittés dix ans plus tard. Et entre temps, qu'ont fait les chefs de la Milice ? Ils ont émigrés dans l'Espagne franquiste qui les a accueilli à bras ouverts. Je me suis procuré une note classée "Secrète" du 2 janvier 1945, provenant du Commissariat spécial de Carcassonne pour les Renseignements généraux :

    Un informateur signale la réorganisation des collaborateurs et miliciens français en Espagne.

    À Figuéras, la Milice est dirigée par un nommé Martin, réfugié d'Alsace-Lorraine, au service des Allemands.

    À Barcelone, les Miliciens Français ont repris leurs activités, leur siège se trouve à l'Hôtel Continental, où actuellement sont groupés 100 miliciens sous les ordres de Peretti della Rocca, ancien sous-préfet, cousin germain de Piétri.

    L'activité des collaborateurs réfugiés en Espagne est très remarquée par Franco, la phalange et les troupes Allemandes.

    Sources

    Archives de l'Aude

    N-O / Août 2015

    J-M Dreyfus

    __________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015

  • Dénoncés et raflés, les juifs de Carcassonne sont morts à Auschwitz

    Ils étaient tailleurs, bijoutiers, comptable, épiciers, propriétaires viticoles ; installés à Carcassonne depuis longtemps ou réfugiés. Ils avaient une vie de famille et des enfants ou célibataires ayant changé leurs noms à consonance étrangère, pour fuir l'implacable chasse au juif lancée par les nazis et l'État Français. Certains de nos parents les ont peut-être croisé dans la rue ou à la boulangerie car c'était des gens comme eux. Et pourtant... ils ont été dénoncés par des Carcassonnais, raflés par des allemands, envoyés à Drancy et déportés vers le camp d'extermination d'Auschwitz. Cette triste histoire commune à tous les juifs, nous la connaissons tous à travers les livres histoire, les documentaires télévisés, les films. Parfois même, elle nous paraît si lointaine et d'une telle ampleur que notre conscience ne voit plus que des chiffres et des statistiques. Il est difficile alors de se rendre compte de l'effroyable vérité lorsqu'elle ne touche pas de près. C'est bien pour cela qu'en épluchant les archives de l'Aude sur l'occupation, j'ai trouvé des noms dans des fiches d'arrestations. J'ai mené l'enquête afin de retracer leur terrible parcours et redonner un peu vie à leur existence réduite en cendres. Il y a tant de familles qui ont tout perdu de leurs oncles, tantes, cousins. Alors si par cet article et en exhumant les archives, je peux leur rendre ce service, ce sera ma petite contribution à ce qu'ils ne tombent pas dans l'oubli...

    Opérations des arrestations

    Les familles de confession juive l'ont toute été grâce à la complicité de dénonciateurs, d'enquêteurs de la Gestapo et de Miliciens. Dans la hiérarchie des responsabilités, on peut nommer : Obertleutenant Dr Fritz Schmidt (chef de la Feldgendarmerie), Oskar Schiffner (Chef de la Gestapo), René Bach (Interprète du SD), SS Franz Schienberk (chauffeur de la Gestapo), SS Karl Wenzel, SS A. Hoffmann. La rafle la plus importante dans Carcassonne et son agglomération, a été opérée le 18 mai 1944. Internement à Drancy puis transport 75 en direction d'Auschwitz. Dans ce dernier, il y avait plus de 1000 adultes et 112 enfants. Ils ont été gazés dès leur arrivée au camp, le 4 juin 1944.

    Transport 62

    Médioni Albert, Léonce né à Constantine (Algérie) le 1er juillet 1899 de David et Anna Bensimon. Marié, une fille. Résidait comme propriétaire viticole à Leuc (Domaine Saint-Charles) et 4 rue des Calquières à Carcassonne. Les allemands sont venus l'arrêter chez lui, le 30 août 1943. Interné à Drancy puis déporté à Auschwitz où il a été assassiné le 20 novembre 1943.

    Lévy Charles né à Ain Temouchkent (Algérie) le 14 février 1907. Marié, un enfant. Comptable à Saint-Denis (Aude). Arrêté le 3 septembre 1943 vers Drancy. Assassiné à Auschwitz le 20 novembre 1943.

    Cahen-Salvador Jean, Georges.Né à Paris le 25 décembre 1908. Conseiller à la Cour des comptes. Ex-candidat au Conseil d'état révoqué par Vichy en raison de sa religion juive. Arrêté à Carcassonne le 2 septembre 1943, où il résidait 13 rue de la Préfecture. S'échappe du convoi 62 en direction d'Auschwitz et se réfugie en Suisse. Conseillé d'état en 1956 puis Chef de cabinet de Michel Debré. Il est décédé le 25 avril 1995.

    Transport 75

    Bloch Louis, né le 2 juin 1893 à Paris (10e). Marié, résidait 31 rue du port à Carcassonne. Arrêté le 18 mai 1944. Déporté le 30 mai 1944 de Drancy à Auschwitz. Assassiné le 4 juin 1944.

    Wolber Pauline, née le 12 juillet 1897 à Zürich (Suisse), mariée 3 enfants. Résidait 9 rue de la mairie à Carcassonne. Arrêtée le 18 mai 1944. Déportée le 30 ami 1944 vers Auschwitz. 

    "Le 8 mai 1944, Oscar fut libéré et revint chez ses parents, où il n'eut pas la joie d'être longtemps près d'eux. Dix jours après, ceux-ci étaient pris par la Gestapo. Oscar eut la chance de ne pas être présent à ce moment-là. il partit pour Toulouse où il réussit à se cacher en travaillant dans une usine de métaux qu'il quittait le 19 août pour prendre les armes et participer à la libération de Toulouse. Il resta dans la résistance jusqu'à début novembre, où une maison de gros le demanda pour l'employer dans des conditions excellentes. Il fit de nouveau une demande de carte professionnelle qui lui fut encore refusée."

    (Oskar Wolber - Musique et patrimoine)

    Wolber Sigismond, né 14 novembre 1885. Tailleur. Résidait avec son épouse et ses 3 enfants, 9 rue de la mairie à Carcassonne. Arrêté le 18 mai 1944. Déporté le 30 mai 1944.

    Dreyfus Suzanne, née le 17 mai 1892 à Colmar (Bas-Rhin) d'Abraham et de Marie Lévy. Résidait 65 route de Montréal à Carcassonne. Arrêtée le 18 mai 1944. Déportée et assassinée à Auschwitz.

    Dreyfus Sylvain, né le 5 janvier 1886 à Colmar (Bas-Rhin). Résidait avec sa soeur 65 route de Montréal à Carcassonne. Déporté le 30 mai 1944 à Auschwitz et assassiné.

    Opazinski Hélène, née le 7 Septembre 1885 à Paris (4e). célibataire. Résidait 36 rue de la République à Carcassonne. Arrêtée le 18 mai 1944 et déportée à Ausxhwitz le 30 mai 1944. Assassinée le 4 juin 1944.

    Opazinski Fanny née Turkeltaub, née le 26 juillet 1902 à Vlotzlavek (Russie). Résidait 36 rue de la République à Carcassonne. Arrêtée le 18 mai 1944 et déportée le 30 mai 1944 à Auschwitz. Assassinée le 4 juin 1944.

    Schneyder Henri, né le 30 décembre 1884 à Paris. Célibataire. Résidait 6 rue Chartran à Carcassonne. Arrêté le 18 mai 1944 et déporté le 30 mai vers Auschwitz. 

    Marcovici Manus, né le 23 mai 1886 à Buzan (Roumanie). Bijoutier. Réfugié de Nice, il résidait à Capendu (château des lierres) avec sa femme et ses quatre enfants. Ils ont été arrêtés le 18 mai 1944. Déportés à Auschwitz.

    marco.jpg

    © Robert Marcault

    Selon le site ajpn.org, Manus Marcovici avait été naturalisé français il y a vingt ans. Il vivait avant la guerre, 25 rue d'Angleterre à Nice. Réfugié à Capendu (Aude) au château des lierres avec son épouse Paule, née Gommes-Casseres et ses quatre enfants : Edgar (18 ans), Robert (15 ans), Mireille (13 ans) et Claude (6 ans).

    Mireille.jpg

    Mireille Marcovici

    © Robert Marcault

    Claude.jpg

    Claude Marcovici

    © Robert Marcault

     Dénoncés parce que juifs, ils sont arrêtés le jour de l'ascension avant le repas de midi, resté sur la table. Son épouse et ses filles sont emmenées sans ménagement dans un berline encadrées de SS. Manus et ses fils, menottes au poignet, seront conduit à travers le village jusqu'à la gare de Capendu. Ils se verront pour la dernière fois sur la rampe de sélection de Birkenau. Seul Edgar et Robert reviendront ; ce dernier ne pèse que 35 kg. Il sera recueilli par le maire de Capendu, le Dr Laffont, qui lui réapprendra à vivre...

    Note du blog

    Selon des statistiques publiées dans le livre de Julien Allaux "La seconde guerre mondiale dans l'Aude" se seraient 38 personnes de confession juive qui auraient été arrêtées dans le département et déportées. On indique que certaines ont été comptabilisées plusieurs fois en raison de leur changement de camp. Selon, une liste que j'ai découverte aux archives il est indiqué que 21 juifs étrangers ont été arrêtés. Voyez la difficulté d'établir un recensement précis, c'est pour cela que j'ai décidé de diffuser ce que j'avais découvert. Retenons que dans notre ville et nos villages et à la vue de tous, des familles entières ont été décimées à cause de leur religion ou parce qu'elle n'étaient pas françaises. 

    Sources

    Archives de l'Aude

    db.yadvashem.org

    apjn.org

    __________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2015