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  • Paul Lacombe ne sera pas joué au Festival de Carcassonne 2014

    Il n'y aura pas cette année de concert symphonique Paul Lacombe au Festival de Carcassonne, malgré les assurances que j'avais reçues de la part d'un responsable culturel du Conseil général avec lequel je travaille sur ce projet depuis plus d'un an. Ce dernier m'avait expliqué avoir le feu vert de l'adjoint à la culture de Carcassonne pour le festival 2014.

    J'avais été donc mandaté en qualité de biographe du compositeur, afin de rechercher les moyens de mettre en place ce concert. Usant de mes relations dans le milieu de la musique classique, j'avais alors contacté le chef d'orchestre parisien Nicolas Couton qui vient d'enregistrer avec d'excellentes critiques la symphonie d'Henri Rabaud.

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    Après lui avoir envoyé plusieurs partitions symphoniques de Lacombe resconstituées par mes soins après plusieurs voyages à la BNF, il entreprit de les copier afin d'en créer les parties d'orchestre nécessaires à l'exécution des oeuvres. D'emblée, il fut enthousiaste quant à l'intérêt de la musique de Paul Lacombe injustement mise de côté selon lui. Il numérisa toutes les parties, note par notes, afin de les entendre à l'ordinateur, créant ainsi un orchestre virtuel.

    Fort de ce travail titanesque, je rencontrais ce responsable culturel à qui je rendis compte de ce travail. A sa demande, Nicolas Couton fit intervenir son agent artistique afin de trouver un orchestre pour le festival 2014. Là encore, des contacts ont été noués entre les deux parties. Le chef d'orchestre élabora un programme avec du Massenet, Vincent d'Indy, César Franck et Paul Lacombe. Tout ceci allait bon train et chacun d'entre-nous n'avait aucun doute sur l'issue de ce projet car nous avions toujours des garanties de réussite de la part de mon contact. L'agent artistique de Nicolas Couton en relation à plusieurs reprises avec cet administratif responsable culturel du Conseil général, eut l'assurance que l'orchestre symphonique de Sofia viendrait jouer cet été à Carcassonne. Le budget avait été ficelé (Tarif de l'orchestre et du chef) et la somme était très en deça de ce que pratiquent les orchestres français, seul gage d'une validation par les élus. Il ne restait plus qu'à budgétiser le déplacement et l'hébergement.

    Ce responsable culturel, depuis septembre, nous a dit qu'il allait rencontrer M. Dupont, le directeur du festival et les élus pour leur présenter le projet. Tout ceci pour le faire valider. La seule contrainte qu'il nous demanda fut que l'agent artistique rendît son devis avant fin décembre. Il le rendit le 7 janvier.

    Au milieu de janvier, j'appris dans la presse le programme du festival et ne vit qu'à ce moment là qu'il n'y avait pas notre concert. Aussitôt, je contactais ce responsable culturel par courriel afin d'avoir des réponses à ce camouflet. Il me dit que l'agent artistique était en cause pour avoir présenté un budget avec 7 jours de retard. Je suis du métier et je sais que les programmations des festivals se décident bien en amont... alors 7 jours de retard?

    Je téléphone donc au directeur du festival et là... J'apprends avec stupéfaction qu'il n'a jamais été au courant d'un tel projet et qu'il l'aurait vu passer. Qu'il n'a jamais été contacté par ce responsable culturel. Je téléphone à un élu en charge de l'action culturelle. Celui-ci me dit qu'il en avait vaguement entendu parler il y a plusieurs mois, mais que ce projet n'est jamais passé en commission du festival.

    En conclusion... Nicolas Couton ne sera pas payé pour tout le travail qu'il a fourni et a perdu des engagements puisqu'il avait réservé le mois de juillet pour concert. A titre personnel, je suis très mal à l'aise par vis-à-vis de ce chef et de son agent, comme chacun peut le comprendre. Ce responsable culturel qui exerce de grandes responsabilités au Conseil général nous a mené en bâteau. Nous faisant même miroiter un enregistrement en direct du festival en vue de la sortie d'un disque. Quelle image une fois encore Carcassonne donne t-elle de son action culturelle? Nous passons pour des amateurs!

    Notez que jamais ce responsable n'a appelé, ni écrit à Nicolas Couton et à son agent pour leur dire que le projet était avorté. Il lui aurait fallu donner des explications... et s'excuser peut-être?

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

     

  • La Société de secours mutuels

    Le début du XIXe siècle voit en France la création de Sociétés de secours mutuel, qui en échange d'une modeste cotisation, assurent à leurs adhérents des prestations en cas de maladie ou de décès et dans certains cas, une petite pension de retraite. Reconnues par décret en 1852, elles s'émancipent sous Napoléon III avec l'appui financier et administratif du second Empire. La législation de 1898 leur permet t'étendre leurs prestations à la maternité et aux enfants et dans les campagnes, à une aide aux travaux agricoles. Dans la première moitié du XXe siècle, ces sociétés vont peu à peu être réléguées à un rôle d'appoint grâce à l'implication croissante de l'état dans la protection sociale. Après 1945 et la création de la sécurité sociale, elles prendront le nom de sociétés mutualistes.

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    La société de secours de mutuels "La bienfaisance"est fondée en 1904, sous la forme associative, pour les habitants du hameau de Villalbe. Sur sa bannière brodée de fils d'or, on remarque comme un symbole de solidarité, les deux mains entrelacées. En bas, une ruche avec de part et d'autre de celle-ci deux branches d'olivier sur lesquelles sont brodées "Aimons-nous" (à gauche) et "Aidons-nous" (à droite). Au moment de l'ascension, pendant la messe la bannière était fixée dans le choeur de l'église. Ensuite, les villabois partaient en procession dans le hameau derrière cette bannière portée par Paul Andrieu.

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    Lors des funérailles d'un membre adhérent, on portait à la boutonnière cette épinglette.

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    La Société de secours mutuels a également au lendemain de la guerre de 1914, financée la construction du monument aux morts de Villalbe.

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    Sur la palme en bronze ornant le monument, on aperçoit encore le don de la société.

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  • L'usine Sainte-Marie, allée de Bezons

    Au début du XIXe siècle était édifié au bord de l'Aude et à l'endroit où se trouve actuellement le boulevard Paul Sabatier, une importante filature de 84 ares nommée Usine Sainte-Marie. Ce bâtiment ne formait qu'un seul et même corps, composé de deux ailes jointes à l'extrémité par une galerie surmontée d'un étage en plusieurs endroits. La matrice cadastrale nous donne confrontant à l'est Birot, à l'ouest Castel et Jourdanne, au nord le chemin de la rivière, au sud le ruisseau de l'égoût de la ville. Suite à la faillite Bellotiny et Cié, banquiers à Béziers, l'ensemble de l'usine est saisie les 14 et 15 juillet 1970 à Marie Sabatier et Jules Cazanave, son époux. L'adjudication a lieu le jeudi 25 juillet 1972 à Carcassonne sous l'autorité de Maître Pistre, avoué, 27 rue de la Préfecture. L'usine sera tranformée par M. Bruguière en distillerie au début du XXe siècle. Elle sera dirigée par la famille Grossetête jusqu'à sa fermeture en 1958.

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    L'usine Sainte-Marie avec ses cheminées dans les années 50

    Cet imposant bâtiment comprenait l'habitation du maître et concierge, les salles ayant servi pour la filature, magasins, arrière-magasins, hangars, lieux d'aisance, cours, jardin, étendoir, salles pour l'établissement des machines à vapeur et pour la fabrication du gaz.

    Description

    Au milieu de la cour se trouvait le bâtiment des chaudières et du gaz, ainsi que la salle qui servait pour le lavage des laines. A l'extrèmité de l'étendoir se trouvait le jardin d'agrément, fermé par une grille et une porte en fer et entouré d'un mur de clôture. Il nous est dit que le bâtiment est construit en bonne maçonnerie et couvert de tuiles canal. Il présente, à l'extérieur, les ouvertures suivantes: au nord une porte-cochère en fer, deux fenêtres au rez-de-chaussée, trois fenêtres au premier étage concernant l'habitation et, à côté, deux fenêtres barrées en fer donnant jour aux magasins et aux salles de filature, plus deux autres petites ouvertures; au levant une porte et deux ouvertures au premier étage donnant jour aux magasins et salles, plus une autre petite porte et six petites ouvertures.

    En entrant à gauche, se trouvait un petit appartement ayant servi de loge pour le portier. A l'écurie contigüe, autrefois savonnerie, en partie détruite, il y avait une porte. Bâtiment au milieu de la cour, salles des laveuses et des chaudières. Cet immeuble comprenait encore un hangar sur la ligne de l'aile gauche du bâtiment, lieux d'aisance pour les hommes, lieux d'aisance pour les femmes construits à la suite de l'aile droite. Un grand étendoir pour les laines au milieu duquel se trouve une allée conduisant au jardin. Ce dernier possédait une serre couverte et vitrée, construite en tuiles canal, mais à cette époque dans un état de vétusté faute d'entretien.

    Détail du matériel à la vente

    Salle servant d'atelier et de forge

    Une enclume, une forge avec soufflet et accessoires, quatre étaux, une bascule pour taroder montée sur un établi, quarante deux cléfs à écrous de diverses qualités, deux clefs anglaises, 20 mèches à fer, un étau à main, une scie à scier le fer, 3 compas, 5 feuillères, une hâche de forge, 9 marques en fer

    Salle de la filature

    Les tuyaux et appareils pour la distribution du gaz servant à éclairer la salle

    Arrière salle contigüe

    Une machine pour monter les balles de laine,Un réservoir avec ses tuyaux, Une échelle à crampons pour le service du manège, un cercle en fer à crochets pour emballer la laine.

    Aile gauche

    Grande machine à vapeur pour le service des peigneuses et des machines à dégraisser, un baromètre, une pompe à deux corps avec accessoires, servant à alimenter les chaudières., tuyaux et appareils à gaz.

    Salles des peigneuses

    Un grand séchoir avec les appareils et accessoires, une caisse en fonte pour réservoir de vapeur, une pompe à deux corps pour alimenter les chaudières

    Salle des emballages

    Une presse à emballer

    Salle des sécheuses

    Fourneau et accessoires en très mauvais état, deux étendoirs pour la laine et sesz accessoires

    Salles des laveuses au milieu de la cour

    Une grande cuve en bois pour échauder la laine avec accessoires

    Local des chaudières

    Deux grandes chaudières à vapeur de la force de 30 chevaux chacune. Ces chaudières donnaient la force à toute l'usine. Un thermomètre. Les appareils pour la fabrication du gaz.

    Source

    Le bon sens / 3 juillet 1872

    Quartiers et faubourgs au fil du temps/ H. Alaux/ 2002

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