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  • Remerciements

    J'ai le plaisir de vous informer que la Société d'Études Scientifiques de l'Aude dans sa séance du samedi 15 février dernier, m'a reçu officiellement comme l'un de ses membres. Je remercie son président, Monsieur Ramière de Fortanier, de l'honneur qu'il me fait en m'acceptant dans cette illustre institution. A titre personnel, j'ai d'abord une pensée émue pour mon père Louis Andrieu qui m'avait dit un jour avec l'humour qui le caractérisait, à propos de la SESA: "Ce ne sont pas des couillons qui y rentrent". Il serait sûrement fier de son fils. A titre plus amical, je remercie Jacques Blanco qui dans les instants les plus difficiles (notamment, lors de la pétition que j'avais lancée sur le mauvais entretien de la cité), au moment où j'étais attaqué et fragilisé par ce juste combat a su comprendre mes motivations et les soutenir. Ils n'ont pas été nombreux et il faut y ajouter Alain Pignon.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2014

  • Marcel-Yves Toulzet (1919-2000)

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    Marcel-Yves Toulzet était un journaliste, écrivain et historien né à Carcassonne le 21 septembre 1919. Son père Louis Toulzet tenait une droguerie sur la place Carnot remplacée dans les années 50/60 par SINGER (machines à coudre). C'est aujourd'hui, une sandwicherie. Il était également le propriétaire l'ancien Idéal cinéma qui prendra le nom de REX, dans la rue de la Liberté.

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    © Ministère de la culture

    Le REX se trouvait dans l'actuel évêché, rue de la Liberté. Il a fermé à la fin des années 1980 et il ne reste absolument rien de son apparence extérieure. (Photo: Ministère de la culture)

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    Trés cultivé, poli, élégant avec son noeud papillon, parlant et ecrivant un excellent français avec un humour toujours bien à propos, Marcel-Yves Toulzet c'était la classe. Il fut le premier à democratiser, aimer et faire connaître l'histoire de notre ville à travers ses écrits dans le Midi-Libre. Il fonda également le Courrier de la Cité.

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    Le Courrier de la Cité

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    Avec Jean Marais qui lui avait confie un petit rôle dans une serie TV tournée à Albi et qui s'appelait"karateka and co"(un supert navet). Ils avaient sympathisés lors du tournage du miracle des loups en 1961.

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    © Claude Marquié

    Les cinéma "Les capucines" dans la rue des amidonniers, c'est M-Y Toulzet qui en fut le créateur et le propriétaire. Ce cinéma fut écrasé dans les années 90 et remplacé par un immeubles de logements. 

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  • Été 1940: Carcassonne, sur le chemin de la collaboration...

    La France aurait-elle repoussé hors de ses frontières l'envahisseur allemand, si la stratégie de reconquête menée lors de la bataille de Montcornet le 17 mai 1940 par le colonel Charles de Gaulle, avait été appuyée ? L'histoire ne retiendra hélas que la honteuse défaite d'une armée française désorganisée et mal équipée. Quand le colonel est promu général de brigade, l'affaire est déjà pliée et le sauveur désigné sera le Maréchal Philippe Pétain, héros de Verdun en 1917. L'armistice est signée entre vainqueurs et vaincus le 22 juin 1940 avec pour conséquences immédiates, le pillage de l'économie et des ressources françaises par les nazis. L'appel du général de Gaulle depuis Londres quatre jours plus tôt n'aura été entendu que par une poignée de français refusant la défaite. Dès lors, deux France vont s'affronter... Celle de la honte et celle de l'espoir, mais n'anticipons pas ! En 1940, l'espoir des français c'est ce Maréchal désormais cacochyme qui les a sauvé à Verdun. Celui qui n'a pas hésité à faire fusiller pour l'exemple les soldats qui s'auto-mutilaient ou refusaient d'aller au combat en pure perte en 1917.

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    Après la démission du gouvernement de Paul Raynaud le 16 juin 1940, Philippe Pétain devient Président du conseil. L'assemblée de députés et sénateurs réunie à Vichy octroie lors d'un vote, les pleins pouvoirs au maréchal. C'est la fin du parlementarisme, si cher aux idées de Pétain et de ses amis. Ils y seront arrivés sans putsch, mais d'une manière légale prévue par la constitution. Sur 669 élus siégeant ce jour-là, seuls 80 d'entre-eux exprimeront un vote négatif. Vichy le leur fera payer bientôt... Parmi eux dans l'Aude, seuls deux députés: Henri Gout (Parti Radical/ Carcassonne) et Léon Blum (SFIO/ Narbonne). Blum sera envoyé en déportation et Gout, remplacé par Jules Jourdanne comme maire de Carcassonne. Les autres ayant voté pour sont: Jean Bousgarbiès (PR), Léon Castel (PR), Jean Guilhem (Gauche démocratique), Jean Mistler (PR), Clément Raynaud (GD), Albert Sarraut (GD). Ces derniers seront frappés d'inégibilité à la libération par la loi du 21 avril 1944, puis amnistiés le 10 juillet 1953. A leur décharge, pouvaient-ils se douter à ce moment-là de ce que Pétain fomentait ?

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    Le 24 octobre 1940, Philippe Pétain rencontre Hitler à Montoire. Six jours plus tard, il déclare aux français sur les ondes: "J'entre aujourd'hui dans la voie de la collaboration avec l'Allemagne". Pétain tente de négocier afin d'alléger la dette financière et économique de la France envers l'Allemagne. Hitler ne cèdera presque rien en contre-partie de cette collaboration. Si, une chose.. Goering voulait soumettre la France comme la Pologne, mais le führer opta pour une solution plus politique. Résultat : les français vont crever de faim, seront envoyés en Allemagne pour travailler et ceux qui se rebelleront, seront fortement réprimés. La collaboration n'alla que dans un sens unique... Seuls, les soutiens de Vichy vivront bien en tant de guerre.

    La légion française des combattants de Carcassonne

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    La loi du 29 août 1940 dissout l'ensemble des associations d'anciens combattants de 14-18. Elles sont désormais regroupées sous une seule bannière: La légion française des combattants. L'ensemble des survivants de la grande guerre (y compris les juifs, jsuqu'en 1942) peuvent y adhérer spontanément ; ce n'est pas une obligation mais c'est conseillé. Les personnes trop jeunes pour avoir fait 14-18 sont à partir du 8 février 1941, reversées dans "Les amis de la légion". Cette organisation militante aux valeurs de Vichy comptera près de 800 membres carcassonnais en 1944. 

    Organisation

    A Carcassonne, le n°1 de la rue de Verdun en devient le siège. Le directoire communal est constitué par six personnes (Chef communal, chef adjoint, Sous chefs et secrétaire général). Autour de lui, des commisions de 13 personnes avec différentes attributions: Comité de collaboration, Comité civique (division civique, service d'ordre, propagande), Comité social (division prisonniers, division rapatriès, famille prisonnier, entraide, oeuvres sociales), Conseil d'administration (division trésorerie, comptabilité, contentieux). L'ensemble de l'organisation est aux mains de personnes éduquées et instruites: Docteur et directeur de l'hôpital, notaires, huissiers, avocats, chefs d'entreprises.

    Structure

    La ville de Carcassonne est découpée en quartiers portant chacun une lettre de l'alphabet. Les artisans et commerçants adhérents à la légion sont listés selon leurs professions (bouchers, boulangers, tailleurs, épiciers, cafetiers, électriciens...) avec la lettre de leur quartier (au minimum 10 par professions). Ils sont chargés de surveiller la moralité des habitants et de proposer des adhésions à la légion. Dans ce contexte, il ne valait mieux pas raconter sa vie chez le coiffeur...

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    Enquête de la Légion sur une candidature refusée

    Recrutement

    A la tête de chacun de ces quartiers, il y a un chef qui statue sur les adhésions proposées selon les états de services pendant la grande guerre et la moralité du candidat. Tout est passé au peigne fin... Si le candidat n'est pas un ancien combattant, il est reversé dans la Légion française des combattants et de la Révolution Nationale. Elle sera fondée, le 19 novembre 1942. C'est antichambre du futur SOL (Service d'ordre légionnaire) qui en 1943, deviendra la Milice française. Dans le cas où l'adhésion est retenue, l'impétrant reçoit sa carte après avoir prêté serment et fidélité au Maréchal.

    « Je jure de continuer de servir la France avec honneur comme je l'ai servi sous les armes. Je jure de consacrer toutes mes forces à la patrie, à la famille, et au travail. je m'engage à pratiquer l'amitié et l'entraide vis-à-vis de mes camarades des deux guerres, à rester fidèle à la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d'honneur. J'accepte librement la discipline de la Légion pour tout ce qui me sera commandé en vue de cet idéal.»

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    Carte de membre de la légion

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