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Patrimoine en danger - Page 35

  • Le palais de la Micheline bientôt classé?

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    L'indépendant nous annonce dans un billet le prochain classement à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques du Palais de la Micheline de l'Or-Kina Sabatier. Cette bâtisse de style Art nouveau unique dans notre ville, se trouve en bordure de l'avenue du général Leclerc. Tous les lecteurs de l'ancien blog "Histoires de Carcassonne" savent que nous avons défendu le souvenir de cet immeuble depuis quatre ans, à travers de nombreux articles. Nous sommes donc très heureux de cette annonce que nous appelons de nos voeux depuis longtemps déjà.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • Les balcons de la Bastide St-Louis

    En vous promenant dans la Bastide Saint-Louis, si vous levez un peu la tête vous pourrez apprécier la beauté de ses balcons. Ce sont pour la plupart d'entre-eux des ouvrages d'art comme, hélas, on n'en réalise plus de nos jours. Aussi faut-il veiller à les conserver et surtout à les entretenir ou à les restaurer. Notre constat c'est qu'à quelques exceptions près, ce n'est pas le cas. On peut comprendre que les contraintes imposées par les Bâtiments de France puissent être un frein pour les propriétaires, en raison du coût élevé qui doit être engagé pour les travaux. Pour autant, il existe des aides comme l'ANAH (renseignements auprès de la Communauté d'agglomération du Carcassonnais) ou encore l'OPAH (Services de l'urbanisme et du patrimoine, à la mairie). Il serait peut-être nécéssaire que la ville de Carcassonne relance une campagne d'information à ce sujet, car les propriétaires sont souvent découragés par les dossiers à remplir ou à fournir, les décisions qui leurs paraîssent arbitraires...etc. Il serait vraiment dommage que le découragement soit le plus fort. Dans certains cas, nous avons observé des façades refaites à neuf mais dont les balcons n'ont profité d'aucune restauration. Y a-t-il un budget subventionné pour les façades et pas pour leurs balcons? Rien ne nous étonnerait dans les cahiers des charges mis en place par l'administration. Tour d'horizon...

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    La rouille fait son oeuvre inexorablement

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    Ici c'est également la solidité de l'ouvrage qui pourrait faillir

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    Rue Barbès, à côté de la chapelle du Cercle taurin et au dessus de l'ancien magasin de vêtements Olive.

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    Autre exemple...

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    Ces balcons font partie de la richesse du patrimoine bâti de la Bastide.

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    Sur cette photographie prise Place Carnot, nous constatons que la façade a été entièrement ravallée. Le balcon, lui, restera sous la rouille. Pire, il y a un véritable danger pour tous ceux qui passent en dessous car des morceaux de la pierre friable s'en détachent. Nous pensons qu'il y a urgence à traiter ce problème. Pourquoi donc la restauration de la façade n'a t-elle pas engendrée celle du balcon?

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    Voici un exemple pour lequel le balcon a été traité en même temps que la façade. Il se trouve au dessus du magasin John's club, place Carnot.

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    Photos

    Martial Andrieu

  • Les trésors oubliés de Jean Augé (1924-2002)

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    Jean Augé voit le jour dans le village de Lacombe (Aude) le 1er mai 1924. Son destin va basculer en novembre 1944 au Château des Cheminières, situé à la sortie de Castelnaudary en bordure de la route de Pexiora. Après le départ des troupes d'occupation, il est affecté au gardiennage du château; c'est en manipulant un obus ramassé au sol que Jean Augé perdra ses deux mains. Quatre ans plus tard, il suit les cours d'art plastique de M. Bousquet, sculpteur ayant participé à la décoration du Palais de Chaillot et retiré à Carcassonne comme professeur au lycée Saint-Stanislas. Admis à l'école des Beaux-arts de Genève, Jean Augé est directement intégré en 3e année et obtient en 1953, un 1er prix de sculpture.

    A son retour à Carcassonne, il s'installe dans la maison de ses parents située à l'angle des rues de Solferino et Charles Lespinasse, sur la rive droite du Canal du midi. En bordure du toit, il y aurait un buste de Pierre-Paul Riquet. Jean Augé habite là jusqu'en 1956. Il fait ensuite construire sa maison sur les hauteurs de Grazaille dans la rue Achille Rouquet où il vivra jusqu'en 1973.

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    Dans la façade se trouve encore un parement en pierre taillée de Jean Augé. Il s'agit d'une sculpture d'environ 40x30 cm représentant une femme avec une colombe.

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    L'œvre de Jean Augé (ci-dessus à gauche avec son ami de toujours, le peintre Jean Camberoque) est immense. Peintures ou sculptures, elles sont réparties dans des collections privées ou dans la ville de Carcassonne. En effet, la SAHLM (Société Audoise d'Habitat à Loyers Modérés) lui a souvent passé commande de sculptures pour orner ses nouveaux immeubles. Tant et si bien que plusieurs habitats portent la trace visible de l'artiste. Malheureusement, tout cet art est méconnu et laissé le plus souvent en déshérance. Notre but ici est de rendre l'hommage que mérite Jean Augé et son oeuvre, afin que celle-ci faute de protection ne soit envoyée au pilon dans quelques décennies avec la destruction des bâtiments. Il faut également regretter l'absence de toute mise en valeur dans le cadre de visites du patrimoine carcassonnais.

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    St-Vincent de Paul

    Dans les années 60, des HLM sont construits en bordure de la route de Narbonne. Ils prennent le nom de cité Ozanam, en hommage à Frédéric Ozanam (1813-1853) le fondateur de la Société Saint-Vincent de Paul. Jean Augé réalisera six sculptures qui ornent les façades des immeubles.

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    St-Georges terrassant le dragon

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    Saint-Dominique

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    Ste-Thérèse de Lisieux

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    St-Christophe

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    St-Antoine de Padoue a été déposé lors d'une réfection de façade par la SAHLM, mais n'a jamais été remis en place après les travaux. se trouve actuellement entreposé avec un peu d'indiférence et beaucoup d'oubli, dans une cour de la bastide Saint-Louis. Nous ne donnerons pas l'endroit exact pour lui permettre de conserver toutes ses chances d'être remis à sa place. Il est regrettable tour de même qu'il faille sortir la loupe de Sherlock Holmes dans cette ville, si l'on veut y conserver les oeuvres d'art.

    Saint-Antoine est ici représenté devant sa mule qu'il avait fait s'agenouiller devant le Saint-sacrement (hostie dans un ostensoir) pour convaincre un juif de la présence de Dieu dans l'hostie.

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    Toujours à la cité Ozanam, une série de sculptures en pierre de Ménesbès dans le Luberon représentant les étapes de l'évolution, devait être incluse dans un mur fontaine. Cet endroit est totalement ignoré au point que l'ensemble se détériore inexorablement avec le temps.

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    Dans la cour d'un immeuble de la rue Barbès, une fille nage avec un dauphin. Sculpture en feuille de plomb martelé et soudé. L'intérieur est en béton léger soutenu par une armature en métal.

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    Dans la cour de la Résidence de l'Officialité, place Effengfelden.

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    Femme les pieds dans l'eau, place du centre commercial du Viguier

    (Commande de la ville de Carcassonne en 1990)

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    Derrière l'ancienne Roseraie sur le plateau Paul Lacombe, à l'intérieur d'un oratoire se trouve un christ en bronze. Il a été sculpté et fondu par Jean Augé en 1993. Il a remplacé son prédécesseur en plâtre qui avait fait son temps.

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    Une sculpture restée à l'état d'ébauche orne la place du village de Couffoulens.

    Je lance un appel à la municipalité de Carcassonne, pour qu'elle préserve et mette en valeur ce patrimoine artistique unique dans Carcassonne. Il me semblerait indispensable que ces oeuvres contemporaines fissent l'objet d'une protection, après avoir été répertoriées et inventoriées. Cela évitera qu'elles soient dérobées ou détruites par pure ignorance. Le travail de ce blog en serait une nouvelle fois récompensé.