Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Livres - Page 17

  • Le piège des loups: les 175 maisons de la gestapo en France

    Dans l'excellent ouvrage de Dominique Sigaud paru l'année dernière chez Stock, il est fait mention de la villa de la route de Toulouse, occupée par la Gestapo de 1942 à 1944. Une photographie de la façade illustre la page 293 et prouve d'une manière formelle qu'il s'agit bien de ce bâtiment.

    gestapo.jpg

    Voici le passage de la page 292:

    " Chaque fois, on m'enlevait les menottes, Bach et l'autre inspecteur me faisaient asseoir sur un divan en bois sculpté et montaient préparer l'interrogatoire avec les chefs Schiffner et Eckfelner avant de reprendre. J'étais donc seul dans le couloir. Au fond, en face, la cuisine, porte ouverte et après, une autre donnait sur un jardin. J'avais fourni (à la résistance) des renseignements sur les immeubles réquisitionnés avec si possible des plans. Je connaissais les dispositions très précises de cette villa. Elles étaient à peu près toutes les mêmes, entrée sur la route de Toulouse, certaines avec jardin ou cour devant et sortie avec jardin à l'arrière sur la voie ferrées [...]. Ma décision fut prise en quelques secondes. Je fonçais à toute vitesse [...]. Alors que j'allais atteindre le pont du canal, arrivait une camionnette. D'un bond je demandais au conducteur de me sortir de la ville pour échapper à la Gestapo. Il me dévisagea et, à son regard, je compris que je pouvais compter sur lui."

    IMG_2220.JPG

    René Bach à son procés en 1945 à Carcassonne

    "L'antenne installée dans un hôtel particulier, avenue Roosevelt, est dirigée par l'adjudant-chef Hermann Eckfelner qui décèdera à l'hôpital de Bordeaux en 1951. Oskar Schiffnner du KDS Montpellier ou l'Alsacien René Bach, interprète mais aussi membre actif et tortionnaire, fusillé à son procès après la libération. Après la rafle des juifs étrangers du 26 août 1942, les arrestations reprennent: 3 mars 1943, sur 21 arrestations prévues: 13 ont pu être retrouvées [...]. La même opération était déclenchée à Béziers à 8 heures. Cette différence permit à des juifs d'être mis en garde."

    "Le 25 mai 1944, Mercedes Nunez Targa, sergent FFI-FTPF des guérilleros de l'Aude, à Carcassonne, est arrêtée sur dénonciation par le SD, avec 11 guérilleros; amenée à la caserne Laperrine puis interrogée au siège de la Gestapo.

    Dernière de couverture du livre

    Un jour d'hiver à Hendaye, Dominique Sigaud admire une maison. "C'était la Gestapo" lui apprend son amie. Comment une ville si paisible, au bord de la mer, où les maisons symbolisent les vacances, peut-elle avoir été elle aussi le refuge de la Gestapo?

    D'interrogations en recherches, l'auteur finira par retrouver les 175 maisons occupées par la Gestapo en France. Ce livre des maisons, c'est l'histoire de la répression SS dans chaque département, des juifs traqués, des résistants,  des déportés. De ces anciennes chambres d'enfants abritant la réalité des tortures. C'est un hommage à l'humble France combattante. Et la terrible vérité sur ces bourreaux qui s'en sont sortis.

    Un livre rempli de photos de façades de maison cossues, de visages de responsables nazis, ainsi que de résistants. Très documentée, une enquête nécessaire, une façon de restaurer la mémoire, de rendre justice.

    Le piège des loups

    Dominique Sigaud

    Editions Stock/ 2012

    30€

  • Livre en librairie

    lacombe1.png

    La biographie que j'ai écrite sur le compositeur Paul Lacombe, né à Carcassonne en 1837, est désormais en vente à la librairie Breithaup (rue Courtejaire) et à la Maison de la presse (rue Clémenceau).

    Ce livre fait actuellement partie des coups de coeur du site internet spécialisé de Musique classique

    "Cordes et âmes"

    http://cordesetames.com/2013/05/31/paul-lacombe/

    Notons également qu'il s'est rangé depuis peu dans les bibliothèques personnelles de MM. Michel Plasson (ancien chef d'orchestre de l'orchestre du Capitole de Toulouse) et Georges Prêtre (ancien chef de l'Opéra de Paris), Nicolas Couton (Chef d'orchestre à Paris), Benjamin Levy (Chef de l'orchestre Pelléas de Paris), Jacques Maresch (Chef de choeur de l'Opéra de Limoges), Jean-Louis Bergnes (Organiste titulaire de la basilique St-Nazaire), Jacques Brugoux (Organiste), Hervé Lacombe (Maître de Conférence et biographe de Georges Bizet)...etc. Le Conservatoire de musique de Limoges en a fait l'acquisition pour sa bibliothèque, comme nombreux de ses professeurs. Pouvons-nous attendre la même chose de la part des enseignants de l'école d'Art de Carcassonne, qui n'ont même pas répondu à cette proposition ?

    Paul Lacombe

    Le testament musical d'un grand symphoniste français

    Musique et patrimoine

    16€

    Lien permanent Catégories : Livres
  • Alfred Raucoules: la mémoire vivante de l'histoire locale

    Je voudrais saluer le travail d'un grand serviteur du patrimoine de la ville de Carcassonne dont le nom associé à bien des ouvrages historiques, reste trop souvent dans un injuste anonymat. A 90 ans, cet ancien commerçant de la rue de Verdun est la mémoire vivante du Carcassonne qui n'est plus, de ses anecdotes et de ses évènements passés. Chacun se presse chez lui dans la rue Bringer ou au téléphone pour lui soutirer une information ou un détail dans le cadre d'une étude sociologique sur la vie de la cité (au sens philosophique) et nous lui devons beaucoup. Mais Alfred est un modeste qui fuit les lumières de la gloire par pudeur. Cela donne de sacrées leçons aux faiseurs de roi qui du haut de leurs trônes pailletés s'efforcent à voix haute de revendiquer la paternité de leurs travaux. Or, nous sommes tous les héritiers d'une idée, d'un travail ou d'une pensée et ceux qui sèment les petits cailloux méritent autant les éloges qui ceux qui s'en servent pour structurer ou bâtir. Que serait l'architecte sans le maçon ? Et le maçon, sans le manoeuvre ?

    862071947.JPG

    Alfred Raucoules est l'auteur d'un immense travail sur l'histoire de l'aviation à Carcassonne. L'ouvrage s'étend en trois volumes depuis la construction du terrain d'aviation de Salvaza jusqu'à aujourd'hui. Malheureusement, cette trilogie imprimée en son temps par la Chambre de commerce et d'industrie de l'Aude est restée confidentielle. Le tirage n'a profité qu'à une poignée de privilègiés, alors même qu'il dut être à la disposition du plus grand nombre. Il nous paraît comme indispensable que cette mémoire aéronautique soit reprise et enfin éditée.

    Il en est de même pour l'histoire de la rue de Verdun et de ses commerces qu'Alfred mit 7 ans à rédiger (achevé en 1995). Là aussi, ce fut confidentiel avec le soutien du GARAE et de l'Imprimerie municipale. En deux volumes, il s'agit d'une véritable bible sur cette artère commerçante et ses habitants. Nous nous sommes tous inspirés de son travail pour rédiger nos ouvrages publiés. Ne serait-il pas juste que ce travail puisse être mis en lumière ?

    3892119288.jpg

    Devons-nous également évoquer ses ouvrages en 3 volumes sur l'histoire du Syndicat d'initiative de Carcassonne ?

    2572531767.jpg

    Sachez que l'imprimerie municipale depuis la mandat de Raymond Chésa imprimait des travaux historiques d'auteurs carcassonnais. Si la démarche est à saluer puisqu'elle permettait de les synthétiser dans une brochure, en revanche il était anormal que seule une poignée de carcassonnais avertis disposent d'un exemplaire. Oui, ils ont été distribués en partie sous le manteau ! Certes, l'ouvrage imprimé était consultable à la bibliothèque de la ville mais comment se fait-il que l'on puisse le trouver à la vente sur les sites d'enchères sur le net ou chez les bouquinistes ? Tout simplement, les ouvrages distribués gracieusement à des privilégiés ont été ensuite revendus par eux-mêmes. Il suffirait que la ville les vende pour l'euro symbolique à tous les carcassonnais désireux d'enrichir leur culture personnelle pour mettre fin à ses pratiques. Car, après tout, c'est de l'argent public dépensé pour un petit nombre et payé par les impôts de la communauté.

     Ces ouvrages sont aujourd'hui épuisés. Si les travaux de ce dernier devait être réimprimés, il faudrait alors qu'ils puissent être acquis par tous les carcassonnais. Elle conforterait ainsi son action pour le patrimoine et ses auteurs.

    __________________________________

    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013