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Écoles - Page 4

  • L'école des femmes Carcassonnaises

    A la fin du XIXe siècle se développe l'enseignement ménager sensé apprendre aux jeunes femmes à bien tenir un foyer. Les cours sont divisés le plus souvent en deux catégories: Les cours de cuisine et les cours de repassage, blanchissage, nettoyage. Les cours de cuisine comprennent l'achat des provisions nécessaires pour le menu du jour, la gestion des dépenses, la préparation des aliments, la mise du couvert, des conseils sur le nettoyage et le ragement de la cuisine. Dans les cours de repassage on apprend l'amidonnage et l'empesage du linge: cols de lingerie, rabats, rideaux, chemisettes. Dans les cours de racommodage, il s'agit de remmaillage et de raccords. Enfin le nettoyage rend invincible contre le cambouis, la peinture, les vernis... En 1910, le ministère de l'instruction publique l'introduit même dans les lycées de fille.

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    Les jeunes filles commençaient par obtenir leur Certificat d'études primaires

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    A Carcassonne, l'école de ménagère se trouvait sur l'avenue Bunau Varilla dans un immeuble en face de l'actuelle Caisse d'Epargne et à côté du supermarché ED. La directrice était madame Maurel Marie-Rose accompagné par sa soeur Marguerite qui enseignait.

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    Les jeunes femmes faisaient également (avaient-elles le choix ?) des études pour devenir secrétaire. A Carcassonne, plusieurs écoles privées dispensaient cet enseignement. C'est le cas de madame Gorry, sur le boulevard de Varsovie à côté du café Barthe (Le Makila, aujourd'hui).

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    Il y avait aussi l'école de madame Chatenet dans la rue de la mairie (Rue A. Ramond), à l'angle avec la rue Bringer.

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    Les bonnes secrétaires étaient recherchées et rares sont celles qui n'ont pas trouvé d'emploi à cette époque. Il y avait également à Carcassonne, vers les années 1940 et peut-être avant- une école privée dirigée par Mme. MATHIEU, rue de la République, (entre la rue J. Bringer et Clémenceau) qui donnait des cours de sténo - méthode Duployé - et dactylo pour former de futures secrétaires.
    En ce qui concerne la formation des futures ménagères, n'oublions pas, l'école dépendant de l'Education Nationale, installée dés les années 1947/1948 dans le bâtiment municipal - au 76, rue de la Liberté - dirigée, par Mme VAYSSIERE, préparant au CAP.
    Ce qui est devenu actuellement l'annexe du Collège du Bastion.

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  • La construction du collège du Viguier (Émile Alain)

    Le collège

    du

    Viguier

    est le bâtiment scolaire de cette importance le plus rapidement construit à Carcassonne. D'un point de vue administratif, le dossier sera rapidement bouclé et une première délibération de principe validée le 30 novembre 1964. L'ouverture du chantier se fit le 1er mars 1966 et se termina avec l'ouverture de l'établissement le 15 septembre suivant. Soit exactement en 6 mois et demi...

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    Une révolution due au procédé de construction de type métallique industrialisé avec ossature métal et murs rideaux constitués par des panneaux Glassal, aussi bien en allège qu'en longs pans. Le plancher est constitué par des poutres métalliques avec remplissage en béton armé. L'isolation phonique et thérmique est obtenue grâce à des feutres, mais pour avoir été élève dans ce collège je peux vous dire qu'au printemps on commençait à cuire dans les classes de cours. Il fallait tirer les rideaux et travailler dans l'ombre.

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    Le coût total de l'opération reviendra à 3 244 700 francs avec un financement de la ville à hauteur de 21%.

    Les professeurs

    Ma génération a connu : Monsieur et Madame Arletaz (Directeurs) ; Mesdames Georges (EMT), Brocard (Sciences), Rodriguez (Anglais), Maynard (Français), Fleuré (Français), Villeprun (Mathématiques) ; Messieurs Valembois (Sciences), Gout (Sciences), Marquié (Histoire), Béranger (Français), Cabrol (Sport), Héléna (Musique), Grassiette (Musique), Capéra (CDI), etc...

    Ce collège était dans les années 80 constitué par une équipe enseignante humaine et pleinement engagée dans ses missions. Comment ne pas la remercier...

    La sculpture de Camberoque

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    À l'intérieur du collège, une sculpture a toujours retenu mon attention. Malheureusement, aucun professeur ne nous a jamais indiqué qui en était l'auteur, ni ce qu'elle représentait. Ce sont des sculptures en béton, une technique mise au point par Jean Camberoque dans les années 70 ; une de ses oeuvres est installée définitivement dans le Musée de la Fôret de Sénard, en région parisienne.

    "Trois peintres, nous l’avons vu l’autre semaine, ont été invités à faire un grand pas vers l’architecture en préparant des maquettes pour la façade du nouvel immeuble de Radio-Luxembourg. On a donc retrouvé traduits à une échelle monumentale, les disques de Vasarely, les paraphes de Mathieu et le fin réseau de lignes enchevêtrées de Carzou.
    Une autre expérience vient d’être faite à Narbonne, et toute différente. Car nul ne retrouvera dans cette composition en béton, exécutée pour l’EDF, l’univers familier de son auteur, qui, sur ses toiles, peint des moutons pareils à de grosses pierres sur les causses, des toreros et des vieilles femmes goyesques. Camberoque a résolument tourné le dos à son répertoire. Il a sculpté un mur de dix-huit mètres de long sur quatre mètres de haut et il a choisi de façonner, de sculpter au marteau-piqueur dans une masse de béton de dix-huit tonnes d’immenses corolles striées.
    Il y a du soleil à Narbonne Camberoque le sait et c’est en fonction de cette lumière implacable, qu’il a conçu des énormes corolles où le noir et le blanc, se relayant à mesure que les heures passent, donnent au spectateur l’illusion que ces pétales tournent comme des roues gigantesques. C’est très joli, le cinétisme, mais quand un peintre a du talent, il n’a que faire de la mécanique et de l’animation. L’œuvre bouge toute seule. Voilà qui nous change aussi, à l’opposé, de ces gros blocs de béton tout bêtes, pétrifiés et que l’on veut faire passer pour de la sculpture.
    Autrefois, les statuaires, les meilleurs du moins, savaient qu’il fallait observer longtemps le futur emplacement de leurs statues et aller jusqu’à étudier les conditions climatiques de l’endroit. Faute de quoi, la pluie risquait à la longue, de recouvrir les corps d’un vilain lichen noirâtre. Quand au soleil, il collabore lui aussi avec le sculpteur. Mais voilà longtemps qu’on ne se soucie plus de la destination d’une sculpture. L’exemple du béton de Camberoque mérite d’être suivi."

    (Pierre Mazars / Le Figaro littéraire)

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    Sculpture de J.Camberoque (Forêt de Sénart)

    Merci à Charles Camberoque pour son aide

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  • Cent ans de destructions : le crépuscule du patrimoine catholique Carcassonnais

    À la suite de la destruction programmée la semaine prochaine de la chapelle Saint-Martin située dans le quartier Pasteur, nous avons voulu dresser le terrible constat du patrimoine religieux Carcassonnais depuis un siècle. On notera même ces quarante dernières années, une accélération des destructions ou des transformations des lieux de cultes affectés à un usage profane. Il semble que nulle part ailleurs que dans notre ville, on ne voit l'héritage chrétien autant laissé en déshérence ou finalement rasé. Peut-on imputer uniquement ce massacre aux pouvoirs publics ?

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    La chapelle St-Martin sera rasée la semaine prochaine

    Eh ! bien, non. Tout ceci n'a pas été possible sans une certaine passivité des responsables de l'église catholique audoise, incapables de maintenir leurs biens dans un état satisfaisant. Incapables de s'entendre pour défendre le patrimoine de leurs prédécesseurs. A titre d'exemple récent, que serait advenu de la chapelle de Rodier dans la basilique St-Nazaire - elle prenait l'eau depuis des années -, si ce blog n'avait pas initié une pétition ? Où en est la souscription pour sauver l'église des Carmes qui menace de s'effondrer ? L'évêché a vendu et rasé tout ce qu'il pouvait pour maintenir ses comptes à flot, mais faute de dons il est voué à disparaître avec son patrimoine bâti. Le nombre de pratiquants et de prêtres ne cessant de décroître, l'église catholique romaine ne fait plus recette dans l'Aude.

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    © Fraternité Saint-Pie X

    Une église tout neuve à Montréal d'Aude

    A contrario, les disciples de la Fraternité Saint-Pie X à Montréal d'Aude, ne manquent pas de financements. Ils viennent même d'inaugurer leur nouvelle église... La messe en latin le dos tourné aux fidèles, ceux qui n'ont jamais reconnu le concile Vatican II chantent à coeur joie les louanges de l'exhumation des vieux rites. N'allez pas leur parler de "Mariage pour tous", de contraception, d'avortement et de préservatifs. Ils vivent leur religion en prônant une doctrine rigoriste et dogmatique de la foi dans ses traditions, son identité européenne. Tout ceci à quelques kilomètres de l'Évêché de Carcassonne. D'où viennent les financements des admirateurs de Mgr Lefebvre ? Qui s'en préoccupe... Si l'Islam de France est gangrené par le salafisme, l'église catholique romaine n'est pas en reste avec l'intégrisme de Saint-Pie X. Aucun de ses membres n'a posé de bombes, mais ils sont bien là dans tous les rouages de l'économie et de l'administration. On parle de la Franc-maçonnerie comme d'une organisation influente ; parle t-on de l'Opus Dei dont plusieurs de ses membres ont été ministres de la République ? Tout cela pour dire qu'à force de perdre leur latin et de s'éloigner de leurs brebis, les bergers de l'église audoise se font déborder sur leur extrême droite. 

    Eglises Transformées

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    Eglise Des Jésuites XVIIe siècle devenue l'Auditorium qui servait de salle de Gym

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    Eglise du Couvent des Jacobins XVIe siècle. Transformée après une très importante épuration de l'ensemble de l'intérieur de l'église. Théâtre municipal depuis 1935

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    Ancienne église Saint-Gimer, XVIIe siècle. Abandonnée en 1852, transformée en salle de cinéma et de patronage. Actuellement en Salle d'exposition

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    Chapelle Saint François-Xavier construite en 1815 remis à son propriétaire par le clergé en 1975. Aujourd'hui Cercle Taurin Carcassonnais.

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    Chapelle de l'ancien Petit séminaire devenue Lycée Saint Stanislas, Il ne reste que le chœur affecté au culte, la nef a été transformée en gymnase, Ancienne entrée rue Voltaire.


    Chapelle à côté du collège du Bastion.

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    Église des Dominicaines XIXe siècle, 17 rue de Verdun. Affectée aux expositions

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    La chapelle des Petites soeurs des pauvres a été transformée en gymnase. Elle se trouve derrière l'ancienne maison de retraite de la Roseraie, avenue Leclerc.

     

    Églises rasées ou en ruine

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    Couvent de la Congrégation rue Littré

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    Chapelle en ruine du Saint Sépulcre au Calvaire, rue Voltaire

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    Chapelle Saint-François du couvent des Capucins avec la chapelle du Tiers ordre rasée en 2002, 43 rue du 24 Février.

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    Couvent des Carmélites construites au milieu du XIXe siècle dont aperçoit encore le revêtement des murs de l'église qui longeait la maison de Labrid Mazet, rue du Pont Vieux. Rasée en 1980.

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    Chapelle de l'hôpital St-Jacques, rue des Calquières. Rasée en 1986, il ne reste que la porte.

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    Chapelle de l'Hôpital rasée en 1977. Il ne reste que le dôme en bordure du boulevard Camille Pelletan, sauvé grâce à l'abbé Cazaux.

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    Couvent des sœurs Marie-Auxiliatrice, école Sainte Marie. En 1815, fut érigée une croix à la porte de Toulouse. En 1881, la croix dite de Cassini fut placé dans une propriété particulière qui devient "La maison de la Croix", elle fut achetée par les Sœurs de Saint-Aignan qui la cédèrent aux sœurs Marie-Auxiliatrice. En 1970, les sœurs vendirent leurs propriétés à un promoteur qui fit place nette en rasant tout. La croix de mission point de rassemblement des missions qui se déroulaient dans la ville basse fut placée au pied du chœur de la cathédrale en 1975.

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    Couvent Notre Dame près du Couvent de la Mercy à l'emplacement du collège Varsovie. Ces lieux ont un histoire mouvementé. D'abord couvent de Saint-Antoine puis au XVIIe siècle, couvent de la Mercy qui est éteint en 1703, puis installation à l'est du carron d'un séminaire diocésain dont une partie de la porte de la chapelle est visible rue des études. 1792 confiscation des biens du Clergé. 1825 installation du Couvent Notre Dame et un pensionnat de jeunes filles, fermé en 1880. Elles continuèrent à enseigner jusqu'en 1904. Le maire Jules Sauzede achète la maison et les sœurs se dispersent. Création en 1905 du collège de jeunes filles puis Collège de Varsovie.

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    © SESA

    Chapelle Sainte-croix, rasée en 1966. Elle se trouvait sur le chemin de Sainte-Croix à proximité de la Cité.

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    Couvent des minimes à la Trivalle XVIIe siècle dont il reste le clocher, le reste est un HLM. 

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    L'église du Couvent des Cordeliers. Après 1570, ils revendiquent et obtiennent l'ancien couvent des Clarisses. À la Révolution, confisqué et devenu un bâtiment municipal renfermant la manutention et les bureaux de l'intendance militaire. Il est rasé en 1905 pour construite l'Hôtel des postes.

    Crédits photos

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