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Commerces d'autrefois - Page 14

  • Les anciens hôtels de voyageurs de la Bastide St-Louis au XIXe siècle

    Il s'agit-là d'une recherche qui, à notre connaissance, n'a jamais été faite pour Carcassonne. Pourtant, la quête historique des anciens hôtels, permet de par leur situation géographique, de situer les principaux axes économiques et touristiques à l'intérieur de la ville. Nous avons donc ouvert grimoires et annuaires, épluché les liste de recensement, exploré les registres de l'état-civil et enfin, procédé par déductions. Pourquoi ? Tout simplement, parce que les numéros de rues ont évolué au fil des années. 

    Hôtel Saint-Pierre

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    Jusqu'à la Révolution française, l'actuel immeuble abritant le magasin "Yves Rocher" (autrefois Artozoul, chasse et pêche) n'existait pas. C'était l'enclos de l'église des Carmes, dans le carron qui porte le même nom. En 1791, l'ensemble du terrain et des bâtiments propriété des Carmes est aliéné à l'état et vendu comme Bien national. Pierre Laurent Sarand en fait l'acquisition et transforme l'église en affenage. Les chevaux remplacent alors les fidèles... A l'angle de la rue de la liberté, on construit une Maison de roulage ; elle prend au début du XIXe siècle, le nom d'hôtel Saint-Pierre. Parmi les propriétaires successifs, on citera Catherine Souquet veuve Marty (1833), Isidore Clergue (1865), M. Martignole (Maître d'hôtel - 12 novembre 1869), Emile Aybram et ses descendants jusqu'à aujourd'hui. Au sommet de l'immeuble, la date de 1884 fait référence à l'année de réfection de la maison. La niche, quant à elle, logeait une statue de Saint-Pierre qui, d'après l'actuel propriétaire, menaçait de tomber sur les passants. Elle fut déposée par l'entreprise Escourrou.

    Hôtel de la Dorade

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    Ce bel immeuble sur trois étages possédant un balcon en fer forgé à chaque fenêtre, était occupé par l'Hôtel de la Dorade. Il faisait l'angle entre les rues Barbès et de l'Aigle d'or. Plus personne n'a connu cet hôtel, mais les anciens se souviendront du tailleur Olive et de sa boutique. Pierre Reillat, originaire de Ladern-sur-Lauquet, habitait déjà au numéro 17 de cette rue en 1869. A cette époque, cette artère avait pris le nom de Napoléon. Voyez comme l'histoire se venge ! Car on lui donna ensuite celui de Barbès, qui fut un acharné défenseur de la République, opposant à Napoléon III.

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    Pierre Reillat vint à l'hôtellerie grâce à sa belle famille. Alexandre Vincent, le père de son épouse Joséphine, était aubergiste ; on retrouve le nom de Vincent, notamment comme propriétaire du Grand café Continental en 1913. Les Reillat possédèrent ensuite l'Hôtel Bonnet, rue Aimé Ramond. C'est leur fils Henri qui en eut la charge.

    En 1904, avec le changement de propriétaire, l'établissement devint Hôtel d'Angleterre. Osmin Galard, traiteur, propose une salle pour les repas de noces, des chambres confortables avec électricité et WC hygiéniques. Pensez qu'à cette époque, Carcassonne ne possède pas encore de tout à l'égout ! On ne retrouve plus cet hôtel après la Grande guerre.

    Hôtel Notre-Dame

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    Au numéro 4 du boulevard du Jardin des plantes (actuel, Omer Sarraut), se tenait l'Hôtel Notre-Dame. Le bâtiment n'a pas changé, mis à part cette affreuse pergola mise en place en 1993 par le fast food Mac Donald's. Elle cache un peu au rez-de-chaussée à droite, une ancienne ouverture actuellement murée. C'était l'affenage de l'hôtel au XIXe siècle, par lequel entraient les chevaux. En 1824, l'hôtel accueillit Maximilien de Saxe et la princesse Amélie, sa fille, à deux heures de l'après-midi.

    "Les autorités civiles et militaires les ont reçus à leur arrivée et une calèche découverte leur a été offerte par le préfet. Ils ont traversé la ville au pas, et ont adressé les paroles les plus flatteuses à MM. le préfet, le général, le baron d'Outremont (colonel de la 14e légion de gendarmerie et M. Callory, colonel du 6e chasseurs, qui faisait campagne en Catalogne". (L'ami de la religion et du roi / 1825)

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    Maximilien de Saxe

    En 1897, l'hôtel Notre-Dame occupe les étages. Au rez-de-chaussée se trouve le Grand café Continental de J. Latger, de J. Loubet (1901) et de J. Vincent (1913). Tout les autres bâtiments jusqu'à la rue Armagnac sont les affenages de Coste (1901), Perdigou (1904), etc.

    Hôtel Cassabel

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    Angle des rues Victor Hugo et Tomey, se trouvait l'Hôtel-Resturant Cassabel. En 1894, il fait état d'une cuisine bourgeoise renommée. Tous les samedis, on y sert Gras double et Bouillabaisse ; les vendredis, c'est brandade de Morue. L'établissement propose ses chambres et une salle pour les noces. L'hôtel sera vendu à M. Amalric, ex-chef de l'hôtel Saint-Jean Baptiste.

    Hôtel de l'Ange

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    L'Hôtel de l'Ange, 51 rue du Pont vieux, était tenu par M. Lapeyre en 1901. Il possédait également un affenage, où les clients pouvait faire manger leurs chevaux. En 1904, l'hôtel fit sa réouverture avec L. Courbatieu aux commandes. Trente chambres meublées à neuf, restaurant au premier étage, éclairage électrique, veilleur de nuit et grandes remises.

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    Publicité de 1874

     Les vieux Carcassonnais ont surtout connu à cet endroit l'Hôtel Vitrac. Pour la petite histoire, c'est là que se trouvait le mess de la Légion des Volontaires Français contre le Bolchévisme sous l'Occupation. Aujourd'hui, le restaurant "Les mets tissés" occupe les lieux.

    Hôtel de Paris 

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    C'est le 22 juin 1884 qu'ouvre sur le boulevard de la préfecture l'Hôtel de Paris de M. Bouchou, ex-maître de l'hôtel de l'Ange. Après son décès, sa veuve cessera son activité le 1er mai 1896. M. Bonhomme (1897) en fera l'acquisition le 1er juin 1897 et lui donnera le nom d'Hôtel Central. En 1904, Le propriétaire fut M. Lagrange qui le présenta comme l'hôtel le mieux situé de la ville. Aujourd'hui, encore l'Hôtel Central trône au milieu du boulevard Jean Jaurès, à deux pas de la préfecture.

    Hôtel moderne et du commerce

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    Dans la rue de la République, on voit encore l'inscription sur la façade. Le Grand Hôtel Moderne et du Commerce faisait honneur à Carcassonne par les service rendus à ses clients. Dirigé par Louis Pons, il était recommandé par le Touring-Club de France et le Cyclist Touring-Club Anglais. Outre ses chambres et  salons chauffés par la vapeur, on y trouvait un garage pour bicyclettes et automobiles.

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    Le hall d'entrée dans les années 1930

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    © Martial Andrieu

    Les vitraux qui ornaient autrefois les fenêtres, côté rue de la République.

    Quand l'hôtel cessa son activité, on créa en ces lieux le RIAC (Restaurant Inter Administratif de Carcassonne) en 1975. Les vitraux furent alors déposés et exposés à l'intérieur de la salle de restaurant où ils se trouvent toujours.

    Grand Hôtel Bernard 

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    Entrée de l'Hôtel Bernard, rue de Verdun

    Autre témoin du passé hôtelier de Carcassonne, cet établissement dirigé par J. Jagmet depuis 1893 fut l'un des plus prestigieux de la ville. Outre ses chambres équipés de la TCF, il comptait plusieurs salons dont une vaste salle de 200 couverts. Un omnibus faisait la navette à la gare et à la Cité. Il était également possible de tirer ses propres photographies dans la chambre noire et de communiquer par téléphone. En ce début de XXe siècle, l'hôtel s'était entièrement modernisé. D'aussi loin que nous avons pu remonter, nous trouvons la présence de l'Hôtel Bernard en 1864. Il ferma ses portes à la fin des années 1970 et fut transformé en 1986, en Résidence de l'Officialité.

    Hôtel Saint Jean-Baptiste

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    Cet hôtel avait été édifié au XVIIIe siècle et se trouvait sur l'actuel emplacement du Grand Hôtel Terminus. Il était devenu vétuste et peu adapté aux progrès du début du XXe siècle. En 1912, il fut entièrement rasé. Dans une niche faisant angle avec le boulevard Sarraut, se trouvait la statue de Saint Jean-Baptiste. Il connut de nombreux propriétaires : M. Ricard mais aussi M. Bigué, père de Mlle Bigué, secrétaire du Syndicat d’Initiatives. 

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    © H. Alaux

    C’est sous le signe de sa disparition que se déroulèrent les fêtes de Carnaval de cette année mémorable (1914), à un moment où rien ne laissait prévoir le drame qui devait éclater six mois plus tard. Lorsque le Carcassus de l’époque sortit de la gare, il ne reconnaît plus sa bonne ville. Il devait être un bien mauvais poète, ce Carcassus, si l’on en juge par les vers di-dessous, au moyen desquels il exprima son désappointement :

    Serqui San Jean Batisto
    Bési pas sous houstal
    Y aben respoundut
    La paouré y figut
    Dins le cel y rébengut
    Nostre-Ségné per mousségné
    La louat per sous troupel
    Asa plasso, lé remplasso
    Le gran Terminus Hôtel

    Hôtel Bonnet

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    Le Grand hôtel Bonnet a été fondé vers 1824 dans l'un des deux immeubles qui furent choisi pour loger le comte de Peyre et sa suite, lors de la tenue des Etats du Languedoc en 1701 à Carcassonne. François Bonnet - traiteur de son état - fonde avec son épouse Marie Affigne, un hôtel de voyageurs au N°41 de la rue de la mairie, actuelle rue A. Ramond. Il transforme bien entendu l'ancien immeuble dans lequel, il offre également un service de bains. Le guide du voyageur de 1834 fait référence de l'établissement comme possédant bains, remises, écuries et bonne table. Le couple Bonnet peut compter sur l'aide d'Alphonse Bibent - Maître d'hôtel- marié à Victorine Bonnet et sur Irma Bonnet mariée à Achille Sarrail - le fils du Président du Tribunal de Commerce.

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    Le 1er octobre 1892, la gérance de l'hôtel passe entre les mains de Lucien Nartus - ancien chef de cuisine des plus grandes maisons bourgeoises. L'établissement refait à neuf entre dans la modernité sous l'ère de M. Reillat qui se verra décerner par le Touring Club de France, le diplôme d'hôtelier avec médaille d'argent. C'est l'âge d'or de l'hôtel, qui après avoir accueilli des notabilités comme M. de Lagrénée - ambassadeur de France en Espagne en 1850 - verra passer le cinéaste Louis Feuillade avec sa troupe en 1908 et l'aviateur Jules Védrines en 1911. Un an après, M. Fourcade rachète l'hôtel qui possède le chauffage central, des salles de bains, une grande salle de dîner, le garage et des omnibus pour tous les trains. Malheureusement, la Grande guerre va interrompre l'activité hôtelière, puis y mettre un terme. A partir du 23 avril 1915 et jusqu'au 20 décembre 1918, le Grand hôtel Bonnet et ses 118 lits sert d'abord d'annexe N°51 puis d'Hôpital de campagne.

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    Aujourd'hui, les Affaires de sociales de la ville de Carcassonne occupent les locaux de l'ancien Hôtel Bonnet, rue Aimé Ramond. Il reste encore dans la cour quelques vestiges de son prestigieux passé. 

    Hôtel Maymou

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    © Coll. Patrice Cartier

    La trace la plus ancienne que nous ayons retrouvée de cet établissement remonte aux années 1850. L’hôtel café Maymou, situé sur l’emplacement du Café Formule 1 et de la Brasserie de Franck Putelat était le rendez-vous des élégants officiers du 17e dragons qui tenait garnison dans la caserne proche.

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    L'emplacement de Hôtel-Café Maymou au portail des Jacobins

    Sources

    Notes, synthèses et recherches / Martial Andrieu

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  • Le premier Centre International de Bowling de Carcassonne

    Les Américains n'ont rien inventé ! Ils ont simplement adapté et modernisé le jeu de quilles... En 1951, la société A.M.F sortait le premier "requilleur" automatique, le célèbre "Pinspotter" qui allait être à la base de l'expansion du bowling dans le monde. Le bowling est un jeu simple : il s'agit de renverser dix quilles disposées en triangle, en faisant rouler une boule spéciale, sur une piste de 20 mètres de long. Chaque partie comprend dix jeux au cours desquels on dispose de deux boules pour renverser les quilles. Si l'on ajoute que la boule poète entre 5 et 7 kilos, et qu'un joueur effectue de 12 à 21 lancers, on comprend que le bowling soit aussi un véritable sport. En France, l'A.M.F avait installé ses premiers centres de bowling en 1960, à Biarritz et à Paris. En dépit d'un accueil très favorable de la part du grand public, le marché ne s'est développé que tardivement. A partir de 1968, les implantations se sont succédé et en 1975, on comptait près de 809 centres en France. Carcassonne ouvrait le sien le 27 décembre 1975, au n°7 du boulevard Omer Sarraut.

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    Le centre international de bowling en 1979

    Le gérant de Sud-moto Pierre Chapus (29 ans) et son frère Bernard (31 ans), décident de réaliser le premier bowling de Carcassonne en 1975. D'une surface de 700 m2, il s'installe dans les anciens locaux du supermarché Coop. Un investissement important d'un million cinq cent mille francs.

    "Nous prévoyons l'inauguration pour la Noël. Nous ne savons pas si nous réussirons, car nous rencontrons déjà des difficultés dans l'exécution. L'entrepreneur pour le terrassement (il faut construire des piliers est tombé sur les anciens remparts de Carcassonne. Ceci dit, il va essayer de trouver rapidement une solution..."

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    Pierre Chapus

    L'établissement qui ouvrira de 10h à 2 h du matin (3h le week-end) possédera huit pistes avec marquage électronique des points, une salle de jeux de 250 m2 avec flippers et billards, un bar avec snack de 150 places, un vestiaire. Il emploiera dix personnes : une caissière, un manager, trois serveuses, un mécanicien, un électro-mécanicien et les deux directeurs.

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    À cette époque, la partie coûtait 7 francs et la location des chaussures 1,50 francs. Sachant qu'elle pouvait durer jusqu'à 3/4 d'heure. En dehors de ces activités de loisirs, les patrons organisèrent des concours, un club de bowling et des compétitions nationales. Seul problème, les places de parking largement déficitaires pour accueillir les clients du samedi soir.

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    Le bowling de Carcassonne disparut au début des années 1980 dans un immense incendie. Après avoir créé la discothèque le Xénon, Jean-Jacques Duffaut fera construire un bowling sur l'actuelle zone du Pont rouge. Aujourd'hui, le boulevard Omer Sarraut est mort le samedi soir. Avant l'ouverture du Cap' cinéma, l'ensemble des cafés (La Rotonde) et des restaurants (L'escalier) de désemplissait pas. On aurait voulu tuer le centre ville que l'on ne s'y serait pas mieux pris.

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  • La marque de vêtements Chipie est née à Carcassonne en 1967

    Le 16 décembre 1967, le Carcassonnais Jean-Michel Signoles n'a que 17 ans lorsqu'il créée la marque Chipie. En fait, son idée lumineuse consiste à retravailler les fripes importées des Etats-Unis en les vendant sur les marchés de la région. Bientôt, il ouvrira un atelier de fabrication et des bureaux au N°8 de la rue d'Alsace à Carcassonne. Une griffe au design stylisé apparaît sur le modèle des 60's avec des étiquettes personnalisées portant de nom de Chipie. La réussite de J-M Signoles c'est d'avoir compris avant l'heure l'importance future du jean dans la tenue vestimentaire des français.

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    Dans les années 70, Chipie devient un des leaders du jean grâce notamment à l'élégance des étiquettes, outil de référencement marketing. En 1979, la marque obtient la licence "Chipie junior" et peu à peu se développe à l'exportation. On ouvre des boutiques en Belgique, Italie, Londres, Amsterdam et Tokyo. 

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    La boutique de Carcassonne en 1981, rue Clémenceau

    La première boutique ouvrit ses portes dans la rue Voltaire, avant de déménager rue de Verdun puis rue Clémenceau. Quel succès ! Toute la jeunesse Carcassonnaise à la mode passait son temps et son argent chez Chipie. On y achetait aussi Chevignon et Beccaro, il me semble. La marque était devenue un signe distinctif d'appartenance à un groupe de lycéens branchés. Il naviguait entre le Conti de Pavanetto et la discothèque Le privé, en passant ses samedis à faire la rue de la gare.

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    L'intérieur de la boutique avec sa légendaire caisse enregistreuse.

    On voit à plusieurs reprises Chipie dans le film de Christian Lara "Une glace avec deux boules", sorti au cinéma en 1982. Dans les années 90, on se souviendrai d'Elisabeth Rose qui tenait la boutique.

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    © Carlos Recio

    Elisabeth Rose dans la boutique de Carcassonne

    En 1993, Renault lance une série spéciale pour sa Clio appelée Clio Chipie. C'est la même année que l'émission Taratata de Nagui fête la musique à Carcassonne, grâce à Jean-Michel Signoles et ses relations. Depuis quatre ans à peine, il est le directeur de l'Hôtel de la Cité acquis en 1989. Cet hôtel prestigieux, devenu l'ombre de lui-même, le patron Carcassonnais lui rend le lustre d'antant. 

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    © Droits réservés

    Jean-Michel Signoles photographié par Patrice Cartier en 1989

    Son réseau comprend alors 1 200 points de vente en Europe et Chipie compte 650 boutiques en France, dont 25 en nom propre. En 1997, 40 % du chiffre d'affaires, qui s'élève à 600 millions de francs provient de la vingtaine de licences.A Carcassonne, on n'aime que modérément les gens qui réussissent... En 1999, Signoles vend Chipie à Zannier (Kindilz group) et se sépare de l'hôtel de la Cité. Ce dernier passe dans le giron du groupe Orient-Express, puis de Christine Pujol. Chipie compte alors 120 employés travaillant à l'usine de Carcassonne, avenue général Leclerc. Elle réalise 40 millions d'euros de chiffre d'affaire annuel. En 2014, Zannier ferme l'usine et envoie les 40 salariés qu'elle conservait à Carcassonne au chômage.

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    © P. Lombardi / Institue Curie

    J-M Signoles et Amélie Mauresmo à l'Institut Curie en 2006

    En 1995, le patron Carcassonnais achète Goyard et se lance dans la maroquinerie de luxe. En marge de tout grand groupe de luxe il fait revivre le patrimoine de la rue Saint-Honoré, construit de nouveaux ateliers à Carcassonne, et ouvre des comptoirs de vente internationaux qui ont rendu, en l'espace d'une décennie, tout son rayonnement à l'enseigne à mille lieues de la production industrielle. A quand un point de vente dans la Cité de Carcassonne ?

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