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Ventenac-Cabardès : l'héroïsme de Paul Caunes et de sa famille en 1942
Au départ, un article de presse du Midi-Libre en date du 11 novembre 1997, découvert fortuitement dans un dossier d’archives, retrace brièvement le courage de Paul Caunes. Héros peu ordinaires, autant que discrets, d’une époque tragique, les Caunes ont risqué leur vie pour sauver celle d’un homme traqué par la gendarmerie. Son malheur pour ne pas dire son crime, être juif étranger. Désobéir aux lois raciales de Vichy en portant assistance, exposait tout contrevenant à de très lourdes sanctions. Qu’importe ! Sans vraiment réfléchir aux conséquences, Paul Caunes a sauvé une vie en mettant la sienne en danger. Il a soustrait Paul Fränkel à ses bourreaux. À partir de ces renseignements, nous nous sommes mis en quête de retrouver les héritiers des deux Paul, désormais frères en humanité pour l’éternité. Depuis leur décès, survenu dans les années 70, les familles s’étaient perdue de vue. Notre détermination pour les retrouver nous a permis non seulement, d’obtenir de précieux renseignements sur cette histoire, mais surtout de raccorder leurs descendants entre eux.
Paul Fränkel naît à Francfort en Allemagne le 9 avril 1906. Chimiste de formation, il dirige une société à l’exportation de pigments en aluminium vers la France. À l’instar de très nombreux juifs pourchassés par le régime nazi, il quitte l’Allemagne peu de temps après l’arrivée d’Hitler au pouvoir.
La famille Fränkel en 1929 en Allemagne
En 1936, il gagne la France et s’installe à Paris où il prend la direction des établissements Seveau, spécialisés dans la fabrication de résines synthétiques. Se croyant parfaitement à l’abri à l’intérieur du pays des Droits de l’homme, il entend lui offrir son aide lorsque celui-ci s’apprête à combattre l’Allemagne fanatisée par le nazisme. Aujourd’hui encore, l’engagement des juifs étrangers dés le début de la guerre aux côtés de la France, reste méconnu. Comme nombreux de ses semblables, Paul Fränkel pousse les portes du bureau de recrutement de la Légion étrangère. À Marseille, il s’embarque pour Sidi bel Abès et rejoint le 1er Régiment Étranger d’Infanterie à la caserne Viénot. On le retrouve en France métropolitaine après l’armistice de juin 1940, certainement dans la capitale où il se fait arrêter et conduire au camp de Drancy. Paul Fränkel échappe une première fois à la déportation, grâce à l’intervention de Madame Léonard de la préfecture de police de Paris. L'inspectrice connaît notre homme pour avoir traité directement avec sa société avant guerre pour le compte de l’administration. Prétextant avoir un besoin impérieux de ses services, Madame Léonard parvient à lui sauver la vie en lui rendant la liberté.
Nous imaginons sans trop de difficulté qu’à partir de ce moment, Paul Fränkel a cherché à rejoindre la zone libre en franchissant la ligne de démarcation clandestinement. À Montpellier, il est frappé par une mesure disciplinaire de la part du préfet de la région. Ce dernier l’envoie le 15 juillet 1942 en résidence surveillée à Rennes-les-bains dans l’Aude, au motif de trafic illicite. En leur ôtant le droit de travailler, le gouvernement de Vichy rendait les juifs hors la loi s’ils venaient à rechercher quelques ressources pour survivre. Le processus de déshumanisation instauré par les lois raciales de Pétain envers les israélites faisait inexorablement son oeuvre. En l’espace de quelques mois, ils passèrent d’un statut social respectable à celui d’indésirables profiteurs à éliminer. Tout ceci d’un simple coup de plume et la signature d’un maréchal de France, propulsé chef d’État doté des pleins pouvoirs.
Autre coup du sort extraordinaire, lors de rafle du 26 août 1942 à Rennes-les-bains, Paul Fränkel bénéficie de l’exemption envers les combattants ayant servi la France en 1939. Elle sera de courte durée, mais cela lui évite d’être embarqué vers le camp de Rivesaltes. Les femmes et enfants, auront moins de chance que lui. Après leur arrivée à Drancy, ils seront déportés vers Auschwitz et gazés immédiatement. Les hommes restant à Rennes-les-bains profitent d’un peu de répit ; on les recase comme travailleurs étrangers dans des mines, société de travaux publics ou des exploitations agricoles. C’est dans l’une de ces dernières qu’est affecté Paul Fränkel à Ventenac-Cabardès, domaine de Laboual chez Fourès-Carles. À partir du 15 septembre 1942, le gendarme Henriet a la charge de contrôler régulièrement que le juif ne s’est pas évaporé dans la nature. Le logement mis à sa disposition par le propriétaire n’a rien du luxueux. Après guerre, l’adjudant-chef Léon Henriet (1912-2008) se souvient : « Il vivait à Ventenac d’une façon très précaire, était anxieux, inquiet et s’attendait au pire à tout instant. Son logis était un local délabré, inhabité depuis plusieurs dizaines d’années, sans eau, dépourvu de lumière et de chauffage, n’ayant aucune fenêtre ni commodité et qu’il avait dû lui-même aménager très sommairement. »
Durant l’hiver 42, Fränkel ne reste pas pour autant inactif. Il entre en relations avec Jean-Paul Léri qui lui confie des missions pour le compte du renseignement de la Résistance. À deux reprises, il tente de passer en Espagne. Ces renseignements figurent dans un certificat signé de la main de Marcelin Horus (chef du maquis) et de Georges Guille (Comité départemental de Libération). Dans un courrier de la préfecture de l’Aude en date du 24 novembre 1942, conservé aux archives de l’Hérault, nous apprenons que Fränkel sollicita l’autorisation de se rendre pendant neuf jours à Marseille. Il devait retirer au Consulat de l’Équateur son visa d’immigration et des visas de passage par le Vénézuela et la Colombie. Le sauf-conduit lui fut refusé par le préfet de région. Régulièrement contrôlé à résidence, il ne devait pas pour autant être privé de sa liberté totale de mouvement. On peut comprendre qu’il ait tenté de fuir légalement.
Le mardi 23 février 1943 vers 13h, le gendarme Henriet arrive au domaine de Laboual accompagné d’un collègue, porteur d’un arrêté d’internement. Il a pour ordre de se saisir de Paul Fränkel afin de le conduire au camp de Rivesaltes, avant son départ pour Drancy. Tous ceux qui n’ont pas été soustraits à cette mesure partirent par le convoi n°51 vers Auschwitz. Mis en présence de ces deux militaires, le destin Fränkel bascule en quelques minutes. Le temps que l’un des gendarmes se rende aux toilettes. L’adjudant-chef Henriet lui propose alors de s’enfuir : « Je ne suis pas d’accord avec ces ordres. Vous me mettez un coup ; les menottes sont dans la poche. » C’est alors qu’intervient Paul Caunes, le régisseur du domaine de Laboual. L’homme qui travaille pour Fourès-Carles, maire de Ventenac-Cabardès, empoigne Fränkel et le cache toute l’après-midi dans une vigne. A la nuit tombante, il l’installe dans le poulailler. Le gendarme Henriet, mis au courant et désormais protecteur du fugitif, raconte : « Il s’est caché dans le poulailler du domaine de M. Fourès-Carles. Il a vécu là, dans ce réduit, comme une bête aux abois, d’une manière inhumaine, privé de nourriture pendant que la gendarmerie française, la police mobile de Montpellier et les services de police allemande le recherchaient sans relâche comme un voleur dans la commune et les environs. »
La suite appartient à la famille Caunes. Au péril de sa vie, elle porte chaque jour assistance à cet homme traqué. Marcelle, la femme de Paul, lui porte à manger lorsqu’elle va nourrir ses poules. Des deux enfants du couple, seule Aline, l’aînée, est au courant. On n’a rien dit à son petit frère de peur qu’il ne soit trop bavard. Toute la famille subit la pression régulière des autorités françaises et allemandes. Quelques semaines plus tard, Paul Caunes qui devait avoir des relations avec la Résistance, parvient à obtenir des faux papiers. Paul Fränkel s’appelle désormais Paul Fournier. Il faut le faire passer en Suisse, mais avant Marcelle lui coud une lame de couteau dans son veston. Sachant ce qui l’attend en cas d’arrestation, Paul Fränkel ne veut pas être pris vivant.
Le domaine de Laboual à Ventenac-Cabardès
Dans le courant du mois de mars 1943, les deux Paul partent de nuit et à bicyclette depuis Ventenac-Cabardès jusqu’à la gare de Carcassonne. Les adieux sont brefs. L’homme recherché s’embarque sous une fausse identité dans un train en direction de la Savoie. Dans la nuit du 8 au 9 avril 1943, il arrive en Suisse par le Col de Coux. Le voilà désormais en sécurité à Vevey, où il vivra chez un viticulteur de la localité. Le 20 janvier 1945, Paul Fränkel fait son retour en France. L’entreprise, arynanisée pendant l’Occupation, lui est restituée après l’armistice. Il reçoit la médaille militaire et celle des engagé volontaire. C’est même le premier allemand naturalisé français par le général de Gaulle, le 3 janvier 1946.
Paul Fränkel n’oublia pas ceux qui lui sauvèrent la vie. Déjà depuis Vevey, il leur avait envoyé une carte pour signaler son arrivée. Les deux hommes restèrent éloignés géographiquement, mais liés à jamais. Après son mariage avec France Boissin en 1948, Paul Fränkel eut trois enfants : Patrick, Anne et Gérard. Il fit changer l’orthographe de son nom en 1954 pour y enlever toute apparence germanique. Fränkel devint officiellement Fraenkel. Des cartes, des courriers échangés ainsi que des cadeaux, chaque noël, pour toute la famille Caunes témoignent de toute la reconnaissance de cet homme, autrefois pourchassé. Il meurt le 31 décembre 1975 et son alter égo, deux ans plus tard le 7 octobre 1977.
Paul Fraenkel, né à Francfort (Allemagne)
(9 avril 1906 - 31 décembre 1975)
Paul Caunes, né à Villasavary (Aude)
(08 juillet 1903 - 7 octobre 1977)
Paul Caunes ne figurant pas dans la liste des Justes parmi les Nations, je souhaiterais instruire un dossier auprès du mémorial Yad Vashem de Jerusalem. C’est tout l’objet de ces recherches et de cet article, réalisés après plusieurs semaines d’enquêtes.
Rermerciements
Nicolas Mélix, Nadine Ferrasse, Henriette Caunes, Anne et Patrick Fraenkel
Sources
Généanet, Filae, Mémoire des hommes, Archives de l'Hérault, Archives de la ville de Paris
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54 juifs étrangers du camp de Bram gazés à Auschwitz, le 31 août 1942
Après l’armistice et la démobilisation, la loi du 27 septembre 1940 prévoit la création des Groupements de Travailleurs Étrangers. A l’article premier, « les étrangers du sexe masculin âgés de plus de dix-huit ans et de moins de cinquante-cinq ans pourront, aussi longtemps que les circonstances l’exigeront, être rassemblés dans des groupements d’étrangers s’ils sont en surnombre dans l’économie nationale et si, ayant cherché refuge en France, ils se trouvent dans l’impossibilité de regagner leur pays d’origine ». Dans l’Aude, il en existe plusieurs à Lagrasse, Rouffiac-des-Corbières, Axat, Carcassonne, Bram. Ils portent des numéros distinctifs et sont rattachés à l’antenne régionale du Groupement n°3 basée à Montpellier. Le camp de Bram dans lequel on a regroupé à partir du mois d’aout 1942 les travailleurs étrangers de Lagrasse, a pour chef le dénommé Foulquier. Il exerce son autorité sur l’ensemble des réfugiés, assignés à des tâches de manutention pour le compte de l’État français. Outre des espagnols, le camp regroupe des israélites ayant fui l’Allemagne nazie et les pays qu’elle a annexée. Ils ont trouvé refuge en France, se croyant à l’abri de la répression anti-juive. Célibataires ou mariés, ces hommes ont été séparés de leurs familles, de leurs épouses, de leurs enfants. Ce GTE comptait au départ 263 personnes dont 193 espagnols, 7 polonais, 16 allemands, 10 hongrois, 19 roms, 7 sarrois et 11 autres, employés aux mines.
Préalablement à la grande rafle du 26 août 1942, il est ordonné par le gouvernement de Vichy de « ramasser » les juifs appartenant aux Groupements de Travailleurs Étrangers. Le préfet de région envoie donc ses instructions, via le chef du groupement n°3, aux différents chefs des GTE. Au camp de Bram, le chef Foulquier se prépare à appliquer les directives. Dans son rapport expédié par courrier le 24 août 1942 à Montpellier, nous pouvons lire : « Ce matin, par le train de 7h30, 57 Travailleurs étrangers de la liste sont partis. Dans chaque wagon avait été disposé les balles de paille, deux seaux hygiéniques et deux brocs d’eau potable. Deux jours de vivres copieux et un litre de vin ont été remis à chaque homme. J’ai pu payer les salaires ou primes qui étaient dus à chaque travailleur étranger. » Les 57 hommes sont donc partis en train depuis Bram vers Agde, lieu du départ vers Drancy, où les attendaient 41 autres, et 91 venant de Rivesaltes. Au total, le convoi fut raccordé à 11 heures avec 189 juifs. Devons-nous évoquer les conditions de ce trajet, en wagons à bestiaux remplis de paille fournie par la préfecture de l’Aude ? Les seaux hygiéniques furent vidés à Tournus en Saône-et-Loire, sans qu’aucun passager ne puisse descendre. Une journée entière après le départ d’Agde.
Tous ces pauvres hommes furent ensuite livrés aux nazis à Drancy et partirent vers Auschwitz-Birkenau avec le convoi n°26 le 31 août 1942. Ce transport comptait 1000 déportés, dont 244 enfants. A l’arrivée sur la rampe d’Auschwitz, 961 furent gazés immédiatement. 12 hommes et 27 femmes seulement furent sélectionnés pour le travail. 18 survécurent.
Les juifs du camp de Bram envoyés à Auschwitz
Walter Abrahamshon
Abrahamshon Walter, né le 10 avril 1909 à Berlin (All). Au moment où la guerre civile espagnole éclate, il vit à Barcelone. Il franchit la frontière et se retrouve interné au camp d’Argelès, puis à Gurs avec les Brigades internationales. Il est ensuite transféré au camp de Bram, puis à Drancy. Le 31 août 1942, il fait partie du convoi n°26 en direction d’Auschwitz. Il est immédiatement gazé à sa arrivée, le 5 septembre 1942.
Alt Gustave, né le 25 février 1898 à Kobersdorf (Aut). Exerce la profession de confiseur. Alors qu’il se trouve à Bram, son épouse Perrina Rosenberg est interné au camp de Drancy. Assassiné à Auschwitz.
Altschul Joseph, né le 11 septembre 1892 à Mannheim (All). Il émigre en France en 1933. Assassiné à Auschwitz.
Aranow Max, ne lé 12 août 1913 à Vienne (Aut). Employé de commerce, 15 Löhrgasse 20/7. Il survira à Auschwitz.
Aufrichtig Fritz, né le 2 juin 1901 à Misslitz (Aut). Electricien, Blumauergasse 3 à Vienne. Son épouse est à l’étranger pendant son internement.
Berger Samuel, né le 25 février 1895 à Russ (Bas-Rhin, annexé en 1870). Son épouse est internée au camp de Rivesaltes.
Wilhelm Blumenfeld
Blumenfeld Wilhelm, né le 4 juin 1898 à Guhrau. Fils de Simon et de Rosa Strassburger, il a 8 frères et soeurs. Membre du cirque Blumenfeld avec avec ses frères Alex, Alphonse, Arthur et Erich, il est le clown Kuki. A Lagrasse, il rejoint le GTE 318 à Bram. Il est déporté avec ses frères Alphonse et Alfred. Alex partira avec le convoi n°19 ; Erich, avec le convoi n°51. Seul Arthut échappa à la déportation.
Alfred Blumenfeld
Blumenfeld Alfred, né le 1er mars 1891 à Marienburg (All). Epoux de Gerda Hohmann, il réside 21 Ludolfstrasse à Magdebourg. Il vit à Paris pendant la guerre, avant de fuit vers la zone libre. A Lagrasse, puis au camp de Bram, Drancy et Auschwitz. Il meurt le 3 février 1945 pendant la marche de la mort.
Bretzfelder Hans, né le 11 juillet 1921 à Munich. Fils de Siegfried et Franziska Fanny Stark. Etudiant. En 1936, il fréquente le collège Cuvier de Montbeliard. Le 14 avril 1938, il émigre à Strasbourg chez Hartamnn, 28 avenue de la paix. Interné à Albi, puis au camp de Bram, il est déporté à Auschwitz. Ses parents se sont suicidé pour échapper à la déportation le 1er avril 1942.
Bun Ernst, né le 27 août 1916 à Vienne (Aut). Marchand. Il habitait Grosse Sperlgasse 41/28. Assassiné à Auschwitz.
Cukierman Joel, né le 5 janvier 1908 en Pologne. Assassiné à Auschwitz
Dublon Paul Ludwig, né le 22 février 1908 à Wittlich (All). Fils de Markus (1875-1951) et de Rosa Goldschmidt (1875-1957). Il émigre au Luxembourg le 16 janvier 1941, puis en France. Assassiné le 2 septembre 1942 à son arrivée à Auschwitz.
Eisler Emmanuel, né le 9 septembre 1918 à Vienne (Aut). Mécanicien, habite Ybbstrasse 15-21/ 4 /11 à Vienne. Assassiné à Auschwitz
Wilhelm Fail
Fail Wilhelm, né le 18 juin 1915. Apatride. Assassiné à Auschwitz
Fraenkel ou Fränkel Werner, né le 11 novembre 1906 à Butow (All). Fils de Herman (1874-1934) et de Gertrude Josephson (1873-1968). Assassiné à Auschwitz
Fraenkel ou Fränkel Siegfried, né le 26 septembre 1887 à Karlstadt (All). Fils de Wolf et de Marianne Adler. Veuf d’Anna Löb. Vit à Mannheim et se réfugie à Monaco pendant la guerre, avant d’être interné à Bram. Sa soeur Saly est morte en déportation.
Friedman Wilhelm, né le 22 juillet 1900 à Budapest (Hongrie).
Fuchs Léopold, né le 21 avril 1901 à Vienne (Aut). Marié à Gertrude Tichauer.
Goldberg Léon, né en Pologne.
Herzel Goldberg
Goldberg Herzel, né le 16 janvier 1897 à Belchatow (Pol). A survécu
Grosman Jacob, né le 10 septembre 1893. Assassiné à Auschwitz
Grünbaum Kurt, né le 8 septembre 1902.
Grünfeld Louis, né le 13 janvier 1925 à Borherhout (Bel). Assassiné à Auschwitz
Grünwald Alfred, né le 12 août 1920. Assassiné à Auschwitz
Hecht Ernst, né le 19 octobre 1922 à Nienburg (All). Assassiné à Auschwitz
Hecht Max, né le 3 décembre 1888 à Gelnhausen (All). Son épouse Hella Dannenberg est réfugiée à Lyon, 7 rue Bellevue. Assassiné le 5 septembre 1942
Heilbrunn Hans, né le 15 janvier 1914 à Ratibow (All). Habite à Mannheim. Envoyé au camp de Gurs le 22 octobre 1940, puis à Bram. Assassiné à Auschwitz
Klein Dagobert, né le 12 octobre 1904 à Wirberz (Pol). Habitait à Berlin. Fils de Samuel (1874-1939) et de Huldah Moses. Assassiné à Auschwitz
Jeckel ou Jäckel Joseph
Josephy Walter. Sa famille est à l’hôtel de la paix, rue Trévise à Paris.
Lazard Erich, né le 15 avril 1899 à Saarlouis. Fils de Samuel et de Johanetta Lazar (1868-1973)
Lind Moritz, né le 26 juin 1909 à Lemberg (Pol). Sa femme Hella Klipper est internée au camp de Rivesaltes à l’âge de 29 ans. Employé, habitait à Vienne, 10 Wolfgangstrasse.
Löwe Erich, né le 17 mai 1911 à Duisburg (All). Assassiné à Auschwitz
Mayer Kurt, né le 10 mars 1923 à Vienne (Aut). A un dossier d’homologation comme résistant au SHD de Vincennes : GR16P 406657
Marx Erich, né le 10 avril 1907 à Mannheim (All). Fils d’Alfred et de Alisa Stern. Sa femme est au camp de Rivel. Assassiné à Auschwitzst
Metzger Rudolf, né le 3 octobre 1900 à Mainz (All). Assassiné à Auschwitz
Moses Samuel, né le 25 juin 1888 à Kirschen (All). Assassiné à Auschwitz
Neumann Isaac, né le 7 novembre 1912 à Czierzanow (Pol)
Nimhauser Nathan, né le 25 mai 1893 à Czernowitz (Ukr). Habitait à Vienne, 21 Wallensteinstrasse. Etalagiste. Sa femme est restée en Pologne. Assassiné le 13 mars 1945.
Ostrowki Pinkus, né le 1er Février 1900 à Sulmiazyn. Sa femme est à Camplong.
Rosenthal Karl
Salomon Walter, né le 6 mai 1911 à Bonn (All). Assassiné à Auschitz
Schlesinger Wilhelm, né le 15 février 1910 à Vienne (Aut)
Schostal Louis, né le 21 février 1920 à Berlin (All). Assassiné à Auschwitz
Kurt Sostamnn
Sostmann Kurt, né le 27 juin 1904 à Mannheim (All). Fils de Julius. Sa soeur, Irma. Son frère, Herbert. Se marie avec Erna Scheuer et le couple émigre en France en 1934 (Paris, XVIIe). Kurt est arrêté, puis envoyé à Bram. Sa femme est à Serviès-en-val, mais parvient à se cacher pour éviter son arrestation par la gendarmerie. Kurt est assassiné à Auschwitz.
Spis Jakob, né le 17 septembre 1890 à Belok (Pol)
Stern Arthur, né le 9 juin 1904 à Francfort (All)
Stern Justin, né le 21 septembre 1899 à Siegelsbach (All)
Sterfels Salli
Stolzemberg Max
Teutsch Willi, né le 5 novembre 1890 à Wenningen (All)
Wang Alphonse, né le 12 décembre 1896 à Vienne (Aut)
Wagschall Paul, né le 10 novembre 1900 à Verbauti (Roumanie). Sa femme est restée à Vienne.
Weiss François, né le 6 novembre 1910 à Vienne (Aut)
Weitzner Ludwig, né le 1er avril 1892
Wolf Eugen
Cette recension a été possible grâce aux dossiers conservés aux archives de l'Hérault. Nous y avons trouvé la liste des juifs de Bram partis le 24 août 1942 pour Drancy. Seulement y figuraient leurs noms et prénoms, alors nous nous sommes mis en quête de retrouver leurs dates de naissance et tout autre renseignements utiles à leur mémoire. Les sites du mémorial de la Shoah, de Yad Vashem, des victimes de l'holocauste, de Filae et de Généanet, ont été indispensables pour rassembler les informations, souvent dispersées. Ainsi avons-nous su que chaque individu fit partie du Convoi n°26 vers Auschwitz le 31 août 1942.
Le camp de concentration de Bram
Depuis 82 ans, on a complément sorti ces victimes de notre honteuse mémoire, car ce sont bien des audois qui les ont livrés aux bourreaux.
Sources
Archives de l'Hérault : 15W35
Mémorial de la Shoah, Yad Vashem, Holocaust victims et survivors database, Filae, Généanet.
Crédits photos
Mémorial de la Shoah
"Été 44, un train pour l'enfer", Pongy Chabanel
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