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  • L'usine de constructions agricoles Elbé-Piquemal

    J'ignorais totalement la présence dans une période comprise entre 1930 et 1960 d'une usine de machines agricoles dans le quartier des quatre chemins. Tout est parti d'une vieille facture acquise pour ma collection et du fil que j'ai pu tirer pour rédiger cet article.

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    L'usine dont il est question fabriquait des pulvérisateurs, échaudeuses, étuveuses de la marque Elbé pour le travail de la vigne, à l'angle de la route de Limoux et de la route de Montréal. M. Piquemal était le directeur de cette production dans un quartier autrefois très industriel et artisanal. Nous avons déjà évoqué la présence d'une fonderie, par exemple.

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    Je me suis mis en quête de retrouver sur internet, la trace d'un alambic fabriqué dans cette usine spécialisé dans la chaudronnerie. René Laffont (ci-dessus) est l'un des derniers bouilleurs de cru de l'ariège (Photo: La dépêche). Nous le voyons ici devant son alambic ambulant portant sur la plaque l'inscription du constructeur: Elbé-Carcassonne. "On verse les fruits dans deux chaudières en cuivre reposant sur des foyers chauffés au feu de bois. Un double serpentin transporte les vapeurs dans un rectificateur où elles sont triées. L'éthanol est rejeté tandis que les vapeurs d'alcool sont condensées dans un refroidisseur à eau avant de couler dans un chaudron en cuivre. Le premier alcool fait 80 à 85 degrès, le dernier 15 à 20 degrès et le distillateur qui surveille pèse le liquide pour qu'il ait la bonne teneur pour être mis en bouteille."

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    Echaudeuse pour éliminer les chenilles (pyrale). On épandait l'eau bouillante sur les souches de vigne avec une "cafetière" comportant un foyer rempli de braises.

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    L'usine Elbé se trouvait exactement dans les murs de l'actuel supermarché des quatre chemins. Nous voyons d'ailleurs la toiture caractéristique d'anciens bâtiments industriels; elle correspond même au dessin sur la facture.

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  • La route minervoise, la belle ombragée (5)

    En 1911, le gouvernement américain créé la Standard Oil Company of New-York ou SOCONY. Cette dernière dépose en 1920 la marque Mobiloil. La SOCONY-VACUUM nait en 1931 de la fusion avec VACCUM OIL, puis devient le 10 octobre 1955 Socony Mobil Oil Corporation. C'est à ce moment là que Mobil décide d'implanter dans Carcassonne trois Stations services. La première sur l'avenue du général Leclerc, en face de la Roseraie, dont les gérants furent MM. Sautrai, Gironis et Gorlin (Carcassonne-Cité). La seconde, après le pont de la paix sur la route de Toulouse, gérée successivement par MM. Gay, Saez, Triay et Gorlin (Carcassonne-Pont de la paix). Enfin, la troisième fut celle de M. Jean Dousse (Carcassonne-Midi).

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    La Station Mobil de la route Minervoise est créée en 1956 sur les anciens chais des vins Pidoux-Vidal. A ces débuts seul un bureau et quelques pompes, concurrencées par M. Malacamp qui tenait juste derrière une Etoile du midi qui distribuait de l'essence sous la marque BP. Sur cette photo, on reconnaît de gauche à droite: Georges Garcia, Louis Lloret, Mme Dousse, Jean Dousse et Yves Storaï.

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    Madame Dousse au milieu des pompes dont la cuve contenait près de 70.000 litres de carburants. On servait uniquement dans cette station de l'essence et du Super, pas de gasoil. Le prix du litre était aux environ de 0,50 centimes de francs (anciens francs).

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    Chaque semaine les camions livraient le carburant produit par la raffinerie de Frontignan(Hérault). Elle produisait des gaz liquéfiés, du Kérosène, du fuel, de l'essence et du pétrole. La plus ancienne raffinerie de France (fondée le 19 juillet 1878) qui produisait jusqu'à 6 millions de tonnes par an, fermait le 12 décembre 1985. C'est maintenant un dépôt pétrolier.

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    Jean Dousse, cheville ouvrière de l'ASC cycliste, recevait en 1967 lors du Grand prix du Midi-Libre l'équipe BIC. On reconnaît de gauche à droite: Jean Dousse, Theillière, Milési, Campagnaro, Lemaileyer, Bolley, Grain et Guiot.

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    Dans les années 1960, la station service s'est agrandie avec un garage pour l'entretien des véhicules: vidanges, pneumatiques...etc. Le quartier était très fréquenté par les ouvriers des mines de Salsigne et de la Someca, des villages du Minervois, des touristes. Que de belles voitures s'arrêtèrent à la pompe: Cadillac, Caravelle, Frégate...etc. Les services de la préfecture étaient aussi clients de M. Dousse.

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    Une des plus belles: La Simca Chambord

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    Qui n'a pas connu ses bidons d'huile? Indispensables car les voitures faisaient de l'huile plus que maintenant et les moteurs chauffaient bien davantage. On vidangeait également tous les 2000 ou 5000 km. Ah! l'odeur de ces bidons, véritables fléaux écologiques.

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    L'entreprise Mobil distribuait des cadeaux aux clients les plus fidèles, mais c'était le gérant qui devait les payer. Au tout début, on donnait des bas puis des verres, des assiettes, des fauteuils, des montres, des chaises longues... Ci-dessus, un verre Mobil des années 1960 illustré par de vieux tacots. La station service vendait aussi des glaces qui venaient de chez Gelso, rue Antoine Marty.

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    En 1970, M. Dousse laissera la gérance à M. Conquet. Le premier choc pétrolier en 1974 réduira les marges de l'entreprise et sa rentabilité. Jean Dousse reprendra la station à partir de 1987: "Nous ouvrions la matin à 6 heures jusqu'au soir 22 heures." Puis tout s'arrêta définitivement en 1992; la station fut détruite, les pompes enlevées, la cuve remplie de sable. Un page de l'histoire de la route Minervoise venait de se tourner, laissant un grand vide sur un axe qui n'a plus que des souvenirs à offrir.

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  • L'orchestre SISAMY

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    Orchestre SISAMY qui animait les fêtes de quartier dans les années 40-50.
    En haut: Ernest Philoctete (chef au saxo), Colomiès (batterie) et Oussin (trombonne, habitant la Trivalle)
    En bas: Albert Authier, Oscar Teisseire, Beaute, ?

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