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  • A la mémoire de ...

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    A l'entrée de Pennautier, sur l'ancienne ligne droite bordée de platanes, il est une stèle oubliée. C'est celle d'un homme dont l'histoire n'a retenu que le nom, le jour de la libération de Carcassonne. Peut-être était-il là au mauvais moment, quand l'armée allemande en débâcle tirait sur les civils?

    Selon les renseignements recueillis par J. Blanco


    Ils étaient six adolescents (aux dires de certains, qui jetaient des pierres sur l'armée en repli).
    Selon Mme BRIEU, sœur de Jean ALBAREL qui avait 13 ans en 44, ils regardaient une voiture au bout de l'allée de platanes et le passage des allemands, quand  quelqu'un a crié "MAQUIS AU VILLAGE". Les militaires  apeurés et en déroute ont alors tirés.
    Seul,Jean ALBAREL est mort.


    Les cinq autres furent blessés.
    Il s'agit de:
    Mariano ?
    CARRIERE ?
    IZARD ?
    ?   ?


    D'après mon ancien collègue Maurice POUJADE décédé  depuis longtemps, son frère serait lui aussi mort. Mais il n'y a qu'un seul nom sur la stèle.

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    © Tous droits réservés/ Musique et patrimoine/ 2013

  • L'orchestre José Marson

    Si l'on jouait au jeu des sept familles de musiciens, on pourrait demander: "Dans la famille Marson, je voudrais le frère". On répondrait aussitôt: "Oui, mais lequel: José, Angel, Denis ou Jean? " Chez les Marson, ils étaient huit frères et soeur dont quatre figurèrent dans les plus importants orchestres de bal de l'Aude. Dans celui de René Cadrès: Jean Marson. Dans celui de Jeanoely: Denis et Angel. Il fallut qu'il y ait un indépendant au caractère bien trempé pour créer sa propre formation, c'est José. Aujourd'hui âgé de 92 ans, il se plaît encore à raconter que son orchestre était le plus important de la région... bien avant René Coll. C'est vrai que dans les années 1950-1960, il était demandé et réputé l'orchestre José Marson ! Le tube du patron c'était "Arivederci Roma", une chanson de 1955 écrite par Renato Rascel, qu'il chantait de sa voix à la Tino Rossi. José Marson c'était le crooner de ses dames, au physique avantageux, dont la famille avait fui l'Italie du Duce pour s'installer à Carcassonne en 1935. Tous les villages du département s'en souviennent sûrement encore... Et puis, vint René Coll pour faire de l'ombre à Marson. Autre mœurs, l'époque yéyé allait-elle faire passer le grand José pour un "has been"*? Si le rital à la voix de velours refusait toujours la comparaison avec son ennemi juré, l'Orchestre de René Coll; il allait toutefois chercher à s'adapter à la nouvelle donne. C'est ainsi que dans les années 70, Marson est toujours là avec certes, des musiciens et chanteuses bien plus jeunes que lui, mais il tient tête... à ce sacré René Coll qui accompagne la tournée de Michel Sardou. Je vous livre une anecdote: Un jour au début des années 1990 (il avait donc 69 ans), il vint me proposer de chanter dans son orchestre. Il fallait que j'apprenne "The final countdown" du groupe de heavy metal suédois "Europe". J'ai décliné la proposition car j'avoue, j'avais pas la voix pour ce style. Qui a dit que José Marson était dépassé? Non, encore il vous dira que son orchestre est meilleur que celui de... Devenez qui... Mais René Coll, bien sûr!

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    De gauche à droite: Marius Laffargue, Henri Daniel, Louis Rivière, Lucien Anicet, J-C Merlane et José Marson
     
    * "Has been": anglicisme signifiant "a été"
     
    Crédit photo:
    Marius Laffargue
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  • Le siège de la Milice française à Carcassonne

    La Milice française est crée le 30 janvier 1943 par le gouvernement de Vichy afin de lutter contre la Résistance. Elle est une force d'appui à la Gestapo et une police collaborationniste dans la traque des juifs, des résistants, des francs maçons, des communistes... Placée sous la responsabilité de son chef Joseph Darnand, elle a torturé, exécuté ou fait massacrer des patriotes français qui se battaient pour la libération de la France de l'occupant nazi. Certains miliciens allèrent jusqu'à incorporer la Waffen SS et furent envoyés sur le front russe pour combattre les communistes.

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    L'ancien siège de la Milice française

    18, place Carnot et 45, rue de Verdun

    Le 28 février 1943 se tint au théâtre municipal, la grande soirée inaugurale de la Milice départementale. Selon le journal la Dépêche en date du 3 mars de la même année, cet évènement présidé par le Préfet de l'Aude a eu lieu en présence d'un grand nombre de corps constitués nationaux et locaux dont je ne donnerai pas la liste ici.

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    Tampon de la Milice départementale

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    Document officiel

    (Lucien Maury/ La résistance audoise/ 1980/ Annexe VII)


    A la libération, 78 miliciens audois seront arrêtés. Beaucoup parmi eux furent passés par les armes contre un mur de la caserne Laperrine dont beaucoup de sous-fifres et peu de chefs. Les cercueils en bois furent alignés avec devant chacun d'eux, un condamné. Il y a là un prêtre pour la confession. Pendant que le précédent condamné est exécuté, le suivant se confesse. Pendant ce temps, on place le cadavre du dernier dans le cercueil. Ainsi de suite... Voilà ce que virent de nombreux carcassonnais massés ce jour là autour de la caserne. Cette description est tirée de mon père qui assista à l'âge de 7 ans à ce "spectacle" et en fit longtemps des cauchemars.

    Ce blog ne fait pas de propagande. Il ose regarder l'histoire en face!

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