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Cherche et tu trouveras, les vestiges de l'ancien Palais épiscopal de la Cité

Il suffit de monter à la Cité et d'emprunter des chemins peu fréquentés ou ignorés par les touristes. Dans les murs des hôtels ou des vieilles maisons d'habitation, l'on aperçoit des pierres sculptées en réemploi : meneaux, tiercerons ou encore formerets. Ils ont appartenu à des piliers ou à des voûtes d'édifices  aujourd'hui disparus. Prenons alors en exemple l'ancien Palais épiscopal, construit entre 1160 et 1200, qui s'élevait jadis sur un triangle délimité par un triangle la Porte d'Aude, la tour de Cahuzac et la Basilique Saint-Nazaire. Vendu comme Bien national à la Révolution en 1791, sa vétusté eut raison peu à peu de ses pierres qui furent dispersées. Si le bâtiment a été complètement rayé de la carte, il n'en est pas de même de ses vestiges que l'on retrouve ça et là dans la Cité.

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© Martial Andrieu

Hôtel de la Cité

Au XIXe siècle, lors de la restauration de la Cité, il fut fait un emploi considérable de toutes les pierres abandonnées dans les ruines. C'est ainsi par exemple, que l'on trouve vingt-cinq pierres sculptées des arcades du palais épiscopal dans le mur de soutenement du jardin de l'Hôtel de la Cité. Ce dernier longe parallèlement la courtine ouest qui va de la tour de l'évêque à la tour de Cahuzac.

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© Martial Andrieu

On ne peut observer cela qu'en parcourant le rempart pendant la visite du château comtal, jusqu'au Grand théâtre Jean Deschamps.

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© Martial Andrieu

Voici donc le mur de soutènement du jardin de l'hôtel de la Cité, construit au début du XXe siècle.

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© Martial Andrieu

Si l'on s'en rapproche, on aperçoit les fondations de l'ancien Palais épiscopal. Il ne suivait pas exactement le mur actuel du jardin. C'est peut-être là les seuls vestiges encore en place de ce bâtiment rasé après la Révolution française.

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© Gustave Le Gray / 1851

La porte d'Aude

Quand Boeswilwald prit la suite de Viollet-le-duc, il autorisa à ce que l'emploi des anciens meneaux du palais épiscopal. Ainsi les retrouve t-on avec trois fragments d'encorbellement gothique dans la galerie qui surplombe la Porte d'Aude. Les autres vestiges sont enfouis dans les maçonneries. 

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"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme"

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Commentaires

  • Vos remarques sont tout à fait exactes et pertinentes, Martial, mais aucun visiteur "courant" de notre Cité ne peut remarquer ces détails, à se demander d'ailleurs si les guides qui accompagnent et commentent les visites sont eux mêmes au courant...
    Personnellement j'étais au courant grâce à mon ami Alain Cros-Mayrevieille, qui fut certainement, de son vivant, l'un des Carcassonnais qui connaissait le mieux notre Cité.

  • Oui on montre au public ces éléments lors des visites conférences. Par contre les fenêtres géminées de la galerie de l'Inquisition sont des copies les originaux sont dans le dépôt lapidaire.
    le mur ouest aux grandes fenêtres comme la tour dite de l'Inquisition apparaisent dans les textes en 1280.
    Bonne journée à tous.
    JLG

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